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Francisco Morales BermĂșdez

Francisco Remigio Morales BermĂșdez Cerruti, nĂ© Ă  Lima (PĂ©rou) le et mort dans la mĂȘme ville le , est un homme d'État et militaire pĂ©ruvien, qui fut prĂ©sident de la RĂ©publique de 1975 Ă  1980.

Francisco Morales BermĂșdez
Francisco Morales BermĂșdez en 1975.
Fonctions
Président du Pérou
-
Premier ministre du PĂ©rou
-
Edgardo Mercado JarrĂ­n (en)
Óscar Vargas Prieto (en)
Commandant en chef de l'armée du Pérou (en)
-
Edgardo Mercado JarrĂ­n (en)
Óscar Vargas Prieto (en)
Ministre de l'Économie et des Finances
-
Ministre de l'Économie et des Finances
-
RaĂșl Ferrero Rebagliati (en)
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
(Ă  100 ans)
Lima
Nom dans la langue maternelle
Francisco Morales BermĂșdez
Nom de naissance
Francisco Remigio Morales BermĂșdez Cerruti
Nationalité
Formation
Activités
Conjoint
Rosa Pedraglio de Morales BermĂșdez (d) (de Ă  )
ParentĂšle
Remigio Morales BermĂșdez (arriĂšre-grand-pĂšre)
Blason

Biographie

Francisco Morales BermĂșdez est le petit-fils du gĂ©nĂ©ral Remigio Morales BermĂșdez qui fut prĂ©sident de la RĂ©publique de 1890 Ă  1894.

De formation militaire entamĂ©e dĂšs l’ñge de 18 ans Ă  l’école Militaire de Chorrillos, il occupa par la suite des fonctions importantes au CAEM (Centre de Hautes Études Militaires). Il parvient en fin de carriĂšre au grade de gĂ©nĂ©ral de division.

Pendant le premier mandat du prĂ©sident Fernando BelaĂșnde Terry, en 1968, il est ministre des Finances mais dĂ©missionne au bout de deux mois.

Dictature militaire

AprĂšs le coup d’État de 1968, sous les ordres du gĂ©nĂ©ral Juan Velasco Alvarado, Francisco Morales BermĂșdez est nommĂ© chef de l’État-major, une fonction qu’il exerce de 1969 Ă  1974.

Il est prĂ©sident du Conseil des ministres et tient le portefeuille du ministĂšre de la Guerre pendant les annĂ©es 1974 et 1975 et Ă  partir de fĂ©vrier 1975, il est gĂ©nĂ©ral en chef de l’ArmĂ©e.

C’est Ă  ce poste qu’il prend la tĂȘte le 29 aoĂ»t 1975 d’un coup d’État contre le prĂ©sident Juan Velasco Alvarado. Le jour suivant, il lui succĂšde comme prĂ©sident de la RĂ©publique. En fĂ©vrier 1976, il nomme le gĂ©nĂ©ral de division Luis Cisneros Vizquerra ministre de l'IntĂ©rieur.

Son rĂ©gime aurait participĂ© au moins une fois Ă  l'OpĂ©ration Condor, les services pĂ©ruviens collaborant avec le Bataillon d'intelligence 601 dans l'enlĂšvement d'Argentins Ă  Lima en 1980 [1]. Mais avec l'Ă©chec de ses rĂ©formes politiques et Ă©conomiques, son gouvernement ne peut maintenir le contrĂŽle militaire sur la sociĂ©tĂ© civile et se voit finalement dans l’obligation de convoquer des Ă©lections avec la participation des forces politiques du pays. Une AssemblĂ©e Constituante est Ă©lue en 1978 qui Ă©labore la Constitution de 1979 modifiant celle de 1933 promulguĂ©e pendant la prĂ©sidence d'Oscar R. Benavides. Francisco Morales Bermudez convoque des Ă©lections pour l’annĂ©e suivante.

Retrait du pouvoir

En mai 1980, les Ă©lections dĂ©mocratiques portent au pouvoir Fernando BelaĂșnde Terry, qui assume la prĂ©sidence le 28 juillet.

AprĂšs la fin de sa prĂ©sidence, Francisco Morales BermĂșdez prend du recul par rapport Ă  la vie politique pĂ©ruvienne, faisant de temps en temps des dĂ©clarations sur la situation de l’ArmĂ©e.

En 1985, il se prĂ©sente Ă  l’élection prĂ©sidentielle mais obtient moins de 1 % des voix.

Il est signataire, Ă  l'issue de l'Ă©lection prĂ©sidentielle de 2021, d'une tribune rejetant l’élection du candidat de gauche Pedro Castillo et appelant l'armĂ©e Ă  empĂȘcher son investiture[2].

Procédures judiciaires

Francisco Morales BermĂșdez est condamnĂ© par contumace en 2017 par la justice italienne Ă  la prison Ă  perpĂ©tuitĂ© pour les assassinats d'une vingtaine d'opposants italiens aux dictatures d’AmĂ©rique du Sud dans le cadre de l'opĂ©ration Condor. Il n'est cependant pas extradĂ© et n'aura pas Ă  s’acquitter de sa condamnation[3].

Mort

Francisco Morales BermĂșdez meurt le 14 juillet 2022 Ă  l’ñge de 100 ans. Il Ă©tait le plus ancien chef d'État du monde encore en vie. L’ancien prĂ©sident pĂ©ruvien n’aura pas Ă©tĂ© emprisonnĂ©, ni condamnĂ© par son pays d’origine, tout comme l’ancien prĂ©sident du Mexique Luis EcheverrĂ­a, ancien homologue Ă©tranger dĂ©cĂ©dĂ© six jours avant[4].

Notes et références

  1. (en) Ángel Påez, « PERU: Operation Condor Tentacles Stretched Even Farther », IPS News, 8 janvier 2008
  2. (es) « Ministerio de Defensa y el CCFFAA consideran apĂłcrifa carta de supuestos militares en retiro », sur El Comercio PerĂș,
  3. (es) « ÂżCuĂĄl es la situaciĂłn judicial de los Ășltimos ex presidentes del PerĂș? », RPP Noticias,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  4. (en-US) , sur abcnews.go.com

Liens externes

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