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Jacques Navelet

Jacques Navelet est un militaire français du XXe siècle, connu pour avoir été l’un des premiers chefs de l’aviation légère de l'Armée de terre.

Jacques Navelet
Naissance
Berneuil, Haute-Vienne, Drapeau de la France France
Décès
ForĂŞt-Noire, Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Origine Français
Allégeance Armée française, France libre
Arme Armée de terre (1931-1939), Armée de l’air (1939-1962), Armée de terre (1962-1967)
Unité 33e Escadre de reconnaissance (1939-1946), groupe aérien d'Observation d'Artillerie (1946-1957), corps d'Armée d'Alger (1957-1962), aviation légère de l'Armée de terre (ALAT) (1962-1967)
Grade Lieutenant (1931-1941), Capitaine (1941-1945), chef d'escadron (1945-1952), lieutenant-colonel (1952-1957), colonel (1957-1962), Général de brigade (1962-1967)
Années de service 1931 – 1967
Conflits Seconde Guerre mondiale, guerre d'Indochine, guerre d'Algérie
Famille Jean-Baptiste Jourdan (ancĂŞtre)

Biographie

Jeunesse

Jacques Navelet naît le à Berneuil ou Aureil, en Haute-Vienne[1]. Son père, Henri Navelet, ingénieur et officier de réserve, est tué lors de la bataille de Verdun. Jacques devient pupille de la nation, et est adopté par une grand-tante.

Il effectue un parcours scolaire brillant dans la région parisienne avant d’intégrer l’école polytechnique où il est reçu 13e de la promotion de 1931[1]. Peu après, il s’engage et devient lieutenant d’artillerie. Il se porte volontaire pour le cours des observateurs navigateurs au sein de l’Armée de l’air. Peu après l’obtention de son brevet d’aviation, un grave accident aérien le cloue au sol pendant environ 3 mois[1].

Seconde Guerre mondiale

Il est affecté au début de la guerre à la 33e escadre de reconnaissance, et est abattu en décembre par des chasseurs de la Luftwaffe au-dessus de l’Allemagne. Grièvement blessé, il est interné dans un camp de prisonniers polonais, puis à la forteresse de Colditz, transformée en oflag[1]. Comme de nombreux autres pensionnaires de la forteresse, il parvient à s’évader, lors d’un transfert entre l’hôpital d’Etherhorst et la Colditz, et se procure des papiers de travailleur volontaire français en Allemagne. Il traverse le pays jusqu’à atteindre la frontière de la Belgique occupée, puis celle de la France, et il traverse la ligne de démarcation pour arriver à Lyon, où il apprend qu’il est capitaine depuis déjà plusieurs mois.

En novembre 1942, il franchit les Pyrénées, mais est arrêté par la Guardia civil qui le garde au secret pendant un peu plus de quatre mois. Son périple se poursuit au Portugal puis au Maroc qu’il atteint en juin 1943. Enfin arrivé dans un territoire contrôlé par la France libre, il poursuit le combat : il participe au débarquement de Provence, à la campagne de France, à la bataille des Vosges, à la bataille d'Alsace, aux campagnes d’Allemagne et d’Autriche, où il se trouve, lors de la reddition allemande.

Après guerre

En , il est affecté à l'Etat Major de l’Artillerie du Corps expéditionnaire parti combattre le Japon, jusqu’au de la même année, date de la reddition de ce dernier[1]. Mais en , Navelet devenu chef d'escadron repart au combat contre le Viet-Minh, et prend le commandement de trois groupes aériens d’observation d’artillerie, dans lesquels il forme l’ancêtre de ce qui sera l’aviation légère de l’armée de terre : des missions de renseignement, de guide d’artillerie et d’appui des unités sur le terrain.

En 1948, il est transféré en Allemagne à la tête de l’aviation légère d’observation d’artillerie. Devenu lieutenant-colonel, il est affecté à l’état-major des forces alliées en Centre Europe. En 1957, il est promu colonel, et adjoint du général Salan en Algérie. A la fin de la guerre d'Algérie, en 1962, il gagne son dernier gallon : celui de général de division, et une nouvelle affectation : directeur de la division affaires générales au secrétariat général de la défense nationale. Quelques mois plus tard, on lui propose un choix entre deux postes : directeur de l’école Polytechnique ou commandant général de l’aviation légère de l'Armée de terre. En tant que général le plus expérimenté dans l'aviation légère, il accepte le second poste le , où il transformera l’ALAT embryonnaire en force opérationnelle.

Le , alors qu’il survole la vallée du Rhin pour une mission en Allemagne à bord d’un Max-Holste MH-1521 Broussard, en compagnie du Colonel Chaudesolle, commandant du Groupement des Unités de l'EST et des Forces françaises en Allemagne, le Chef d'Escadron Berlandier, Chef du Bureau Effectifs de l'ALAT, l'Adjudant Petit et le Maréchal-des-logis-chef Jacquet, il est pris dans une tempête au-dessus de la forêt noire, le bimoteur s’y écrase, tuant ainsi tous ses occupants[2].

Vie personnelle

Il épouse Christiane Roger le 18 décembre 1945, avec qui il a 5 enfants, 2 garçons et 3 filles[3].

Hommages

Notes et références

  1. « Général Jacques Navelet », sur unaalat.fr (consulté le ).
  2. « Le général Navelet et quatre autres militaires trouvent la mort dans un accident d'avion », sur Le Monde, (consulté le ).
  3. « Jacques Navelet-Noualhier (1911 - 1967) », sur man8rove.com (consulté le )
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