Iodargyrite
L'iodargyrite est une espèce minérale qui est l'une des formes minérales naturelles que peut prendre l'iodure d'argent.
Iodargyrite Catégorie III : halogénures[1] | |
Iodargyrite, Broken Hill, Yancowinna County, New South Wales, Australie. 9,3Ă—6,3Ă—5,7 cm | |
Général | |
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Classe de Strunz | 3.AA.10
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Classe de Dana | 09.01.05.01
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Formule chimique | AgI [Polymorphes] |
Identification | |
Masse formulaire[2] | 234,7727 ± 0,0002 uma Ag 45,95 %, I 54,05 %, |
Couleur | jaune, jaune verdâtre |
Classe cristalline et groupe d'espace | dihexagonale-pyramidale, P63mc |
Système cristallin | hexagonal |
Clivage | parfait sur {0001} |
Échelle de Mohs | 1 à 1,5 |
Éclat | gras, adamantin |
Propriétés optiques | |
Transparence | transparent Ă translucide |
Propriétés chimiques | |
Densité | 5,7 |
Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire. | |
Historique de la description et appellations
Inventeur et Ă©tymologie
L'iodargyrite fut découverte en 1859 et décrite par le minéralogiste toulousain Alexandre Leymérie (1801-1878). Son nom est inspiré de sa composition chimique, l'iode et l'argent.
Topotype
Le gisement topotype est la mine d'Albarradón (Concepción del Oro), dans l'État de Zacatecas, Mexique.
Synonymes
- Iodite
- Iodyrite
Caractéristiques physico-chimiques
Critères de détermination
L'iodargyrite est transparente à translucide. Elle est très tendre : sa dureté sur l'échelle de Mohs est entre 1 et 1,5, ce qui la situe entre le talc et le gypse.
Cristallochimie
L'iodargyrite présente des caractéristiques communes avec d'autres minéraux contenant des halogènes : la chlorargyrite et la bromargyrite. Selon la classification de Dana, elle est le seul membre du groupe 9.01.05 des halogénures (9) de formule chimique générale AX (9.01). Selon la classification de Strunz, elle fait partie du groupe 3.AA.10 des halogénures (III) simples non hydratés (3.A) de formule chimique MaXb où le rapport a:b peut prendre les valeurs 1:1, 2:3, 3:5, etc. (3.AA).
Minéral | Formule | Groupe ponctuel | Groupe d'espace |
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Iodargyrite | AgI | 6mm | P63mc |
Tocornalite | (Ag,Hg)I | hexagonal | inconnu |
Cristallographie
L'iodargyrite cristallise dans le système cristallin hexagonal, de groupe d'espace P63mc (Z = 2 unités formulaires par maille conventionnelle)[3], avec une structure de type wurtzite. Il s'agit de la phase β de l'iodure d'argent, aussi notée β-AgI. Son paramètre de maille est = 4,599 Å (volume de la maille V = 137,7 Å3), sa masse volumique calculée 5,66 g/cm3.
Les atomes d'argent sont en coordination tétraédrique d'iode ; les atomes d'iode sont en coordination tétraédrique d'argent. Les tétraèdres sont reliés entre eux par leurs sommets. La longueur de liaison Ag-I moyenne est de 2,817 Å.
Sous l'effet de la pression, l'iodargyrite subit deux transitions de phase structurelles[4] :
- à 1,5 GPa, elle devient cubique, de groupe d'espace Fm3m (Z = 4) avec le paramètre de maille = 5,857 Å (V = 200,92 Å3, masse volumique calculée = 7,76 g/cm3) à 6,4 GPa ;
- à 11,3 GPa, elle devient monoclinique, de groupe d'espace P21/m (Z = 2) avec les paramètres de maille = 4,001 Å, = 4,067 Å, = 5,545 Å et β = 100,55° (V = 88,70 Å3, masse volumique calculée = 8,79 g/cm3) à 14,5 GPa.
Au-dessus de 146 °C, l'iodargyrite devient cubique (phase α-AgI), de groupe d'espace Im3m (Z = 2) avec le paramètre de maille = 5,063 Å (V = 129,78 Å3, masse volumique calculée = 6,01 g/cm3) à 250 °C[5].
Notes et références
- La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
- Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
- ICSD No. 200 102 ; (en) R.J. Cava, F. Reidinger et B.J. Wuensch, « Single-crystal neutron-diffraction study of AgI between 23 and 300 °C », Solid State Communications, vol. 24, no 6,‎ , p. 411-416 (DOI 10.1016/0038-1098(77)91306-0)
- (en) S. Hull et D.A. Keen, « Pressure-induced phase transitions in AgCl, AgBr, and AgI », Phys. Rev. B, vol. 59, no 2,‎ , p. 750–761 (DOI 10.1103/PhysRevB.59.750)
- (en) A. Purwanto, E. Kartini, T. Sakuma, M.F. Collins et T. Kamiyama, « X-ray diffraction on (AgI)0.7 - (NaPO3)0.3 and (AgI)0.8 - (NaPO3)0.2 composites », Materials Research Bulletin, vol. 40,‎ , p. 47-54 (DOI 10.1016/j.materresbull.2004.09.005)
Voir aussi
Bibliographie
- The Merck Index: An Encyclopedia of Chemicals, Drugs and Biologicals, 14e Ă©d., 2006, Merck Publishing Group, 2520 pages (ISBN 978-0-911910-00-1)