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Insuffisance rénale chronique chez l'humain

L’insuffisance rénale chronique (IRC) se caractérise par une altération irréversible du système de filtration glomérulaire, de la fonction tubulaire et endocrine des reins[1]. On constate une destruction du parenchyme rénal puis des anomalies métaboliques, hormonales et cliniques définissant le syndrome urémique. On estime l'importance de l'insuffisance rénale chronique par le calcul de la clairance de la créatinine par les formules de Cockcroft & Gault, MDRD ou CKD-EPI pour l'adulte et la formule de Schwartz chez l'enfant. L'insuffisance rénale chronique évolue très lentement. Au stade débutant, elle est peu symptomatique voire silencieuse. Lorsque les premiers symptômes apparaissent la destruction rénale est déjà souvent importante ; lorsqu'elle devient sévère, le retentissement viscéral et métabolique est important et conduit, en l'absence de traitement, à la mort.

Insuffisance rénale chronique
Traitement
Médicament Dihydrotachystérol (en), carbonate de calcium, hydroxyde de magnésium, bumetanide, acétate de calcium, cholécalciférol, calcium (glucoheptonate de) dihydraté (en), furosémide, ethacrynic acid (en), magaldrate (en), dihydroxyaluminum sodium carbonate (d), torasemide, ethacrynate sodium (d), aluminium carbonate (en), carbonate ion (d), lanthanum carbonate (en), époétine alfa (en), paricalcitol (en), sevelamer et méthoxy polyéthylène glycol-époétine bêta (d)
Spécialité Néphrologie

Wikipédia ne donne pas de conseils médicaux Mise en garde médicale

Histoire de l'insuffisance rénale chronique

Inspiré par les travaux de Claude Bernard, le médecin hongrois Sándor Korányi (en) (1866–1944) introduit le concept d'insuffisance rénale . Gabriel Richet et Jean Hamburger figurent également parmi ceux ayant écrit de nombreux articles sur cette pathologie.

Épidémiologie

Appareil de dialyse.

On constate de nos jours une augmentation du nombre de personnes atteintes par cette pathologie. En France, il y a environ 1,74 à 2,5 millions de personnes en insuffisance rénale chronique avant le stade terminal. Cela s’explique par le vieillissement de la population dans les pays développés, et donc l’accroissement de pathologies vasculaires, qui se répercutent sur le rein et peuvent donner des IRC (Insuffisances Rénales Chroniques). On note également une forte croissance de l’IRC à cause de l’augmentation, ces dernières années, du nombre de diabétiques. Le diabète peut en effet aboutir à une IRC. Cette maladie représente 2 % des dépenses de santé en France.

Comme les maladies rénales sont le plus souvent silencieuses, il est difficile d’établir la prévalence et l’incidence de l’IRC. L’insuffisance rénale chronique devient symptomatique seulement au stade terminal de la pathologie : IRT (Insuffisance Rénale Terminale) ou IRCT (Insuffisance Rénale Chronique Terminale). L’âge moyen de découverte d’une IRT est 59 ans. À l'heure actuelle, en France, 35 000 patients vivent grâce à un traitement par dialyse et 33 000 grâce à un greffon rénal fonctionnel.

En France en 2015, l'IRC touche environ 5,7 millions d’adultes. Parmi eux, 82 295 sont traités pour IRCT, soit par dialyse (56 %), soit par greffe de rein (44 %). Le taux de mortalité au stade d'IRCT atteint 10,6 %[2].

Incidence de la pathologie

L’incidence est décrite comme le nombre de nouveaux cas d’une pathologie donnée sur un temps précisé. Selon le registre national du rein en France, l’incidence de l’IRCT en 2005 était de 133 cas par million d’habitants (pmh). Cette étude a été effectuée sur les registres de treize régions. Il est important de noter que ce chiffre n’est qu’une moyenne. Ainsi, on constate des différences dans la population :

  • différence entre les régions : le Nord-Pas-de-Calais est beaucoup plus touché que la Bretagne, par exemple ;
  • la pathologie est plus présente chez les hommes (166 pmh) que chez les femmes (133 pmh) ;
  • les personnes âgées (> 75 ans) sont plus touchées.

Toutefois, il a été remarqué depuis 2003 une stabilisation de la pathologie aux environs de 130 nouveaux cas pmh par an, sauf chez les personnes de plus de 75 ans où l’IRCT progresse d’environ 3,5 % chaque année. C’est pourquoi cette pathologie a été décrétée problème majeur de santé publique.

Prévalence IRC et IRCT

La prévalence est une mesure de l'état de santé d'une population à un instant donné. Depuis les années 2000, où les autorités sanitaires ont travaillé sur le dépistage précoce de l’IRC, on connaît de mieux en mieux la prévalence de cette maladie. Ainsi, la prévalence de l’IRC croît avec l’âge. Avant 2007, on estime que l’IRC et l’IRT sont 40 fois plus fréquentes après 60 ans que chez les enfants et adolescents. Vers 2005, la prévalence de l’IRC en stade 3 (dernier stade avant l’IRT) était d’environ 1,7 million de personnes et on estimait à 45 000 le nombre de malades en IRCT. (Source : Insuffisance rénale chronique Prévention et traitements de Pierre Simon[3].)

Physiopathologie

La physiopathologie décrit les dérèglements du fonctionnement du corps humain. L’insuffisance rénale chronique peut être décomposée en plusieurs stades. Ainsi, avant d’arriver au stade terminal et à la nécessité de trouver une méthode de suppléance aux reins, il peut s’écouler des mois, voire des années. Connaitre les conséquences de cette pathologie permet donc de pouvoir amener le patient dans les meilleures conditions de bien être corporel et mental lorsque celui-ci aura un traitement de suppléance. On parle dans ce cas des « facteurs de progression » de l'insuffisance rénale chronique, contre lesquels le néphrologue doit lutter, bien entendu avec l'aide du patient, qui détient une grande part de responsabilité dans l'efficacité du suivi. De plus, cela permet de corriger au plus vite et donc de ralentir la progression de cette maladie. Ainsi, pendant une IRC, il est possible d’avoir plusieurs des conséquences qui suivent.

Il existe des facteurs de risques[3]. Tout d’abord il y a l’augmentation forte de la protéinurie, dans les atteintes glomérulaires (forte concentration de protéine dans les urines). On recense aussi l’hypertension artérielle, qui réduit significativement l’espérance de vie si elle est non traitée, et du même coup est la conséquence d'une maladie rénale elle-même (80 % des hypertensions apparaissent avec l'atteinte rénale, et disparaissent quasi totalement deux à trois mois après le début de l'épuration extra-rénale, en étant une composante volémique). Enfin, il a été constaté que le tabagisme favorise la progression des maladies rénales, et que l’arrêt du tabac ralentissait celle de l’IRC. Au stade terminal, l'absorption de liquides peut s’avérer dangereuse, puisqu'il y a risque d'œdème aigu du poumon, surtout dans le cas où la diurèse est réduite, voire nulle de par certaines atteintes du rein, notamment les atteintes glomérulaires, suivies par les atteintes vasculaires, et à très moindre degré par les atteintes interstitielles et parenchymateuses. Les patients doivent donc limiter fortement les boissons. Sans oublier un autre versant du danger alimentaire chez l'insuffisant rénal chronique dialysé, celui des aliments riches en potassium, qui est dangereux pour le cœur, car il cause un trouble électrique dès la moindre élévation de ses valeurs (par exemple : bananes, fruits secs dont le cacao, donc chocolat, dattes, jus de fruits concentrés).

Étiologie

Les principales causes de l'IRC sont le diabète et l'hypertension[4], mais de très nombreuses maladies rénales, génétiques ou non, provoquent également des insuffisances rénales chroniques.

Parmi les autres causes figurent :

  • L'exposition à certains métaux lourds (notamment le cadmium) ;
  • des médicaments néphrotoxiques[5] comme la quinine, les anti-inflammatoires non stéroïdiens ou la gentamicine, peuvent induire une insuffisance rénale (voir cinchonisme, effet secondaire du traitement du paludisme par la quinine et les alcaloïdes du quinquina). Parce que le rein est un organe de filtration, ses cellules épithéliales peuvent être exposées à des doses médicamenteuses bien plus élevées que les autres tissus (300 à 1 000 fois)[5]. La néphrotoxicité médicamenteuse passe par l'atteinte directe des tubules rénaux (exemple : effet des aminosides), en diminuant l'irrigation rénale (exemple : anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine (IECA), cyclosporine, etc.) ou encore en provoquant une néphrite interstitielle chronique avec nécrose papillaire (AINS, par exemple)[6] - [7] - [8].« La majorité des médicaments peuvent provoquer une insuffisance rénale s’ils sont ingérés en quantité toxique »[5] ;
  • un travail intense en conditions de forte chaleur (ex. : coupe de canne à sucre), en raison de risques de déshydratation et du stress thermique qui risquent d'augmenter dans le contexte du réchauffement climatique[9] - [10] - [11] ;
  • une alimentation trop riche en protéines, qu'elles soient d'origine animale ou végétale, pourrait aussi entraîner une insuffisance rénale[12].

Diagnostic

La gravité de l'insuffisance rénale chronique est estimée par la clairance de la créatinine (ClCr) après dosage du taux de créatinine dans le sang du patient.

Elle est estimée par la clairance de la créatinine elle-même estimée par la formule de Cockcroft & Gault chez les adultes de moins de 80 ans :

Avec un poids en kilogrammes, un âge en année, une créatinine en micromole par litre, le coefficient est de 1,23 pour un homme et de 1,04 pour une femme.

En pratique, cette méthode trouve sa limite assez rapidement et assez facilement, surtout chez les sujets aux extrêmes d'âge, et aux extrêmes de poids. Nous lui préférons la formule dite MDRD, ne tenant compte que de quatre paramètres : âge, créatininémie, sexe et ethnicité (Noir / autres). Pour plus de précision, nous pouvons rajouter le taux d'urée sanguin, taux d'albuminémie et la surface corporelle.

L'insuffisance rénale est dite débutante pour une ClCr entre 60 et 90 ml/min si accompagnée de signes extrarénaux (hématurie, signes morphologiques) ; modérée lorsque la clairance de la créatinine est comprise entre 30 et 60 ml/min ; sévère entre 10 et 30 ml/min, entre 15 et 30 chez le diabétique ; terminale au-dessous de 10 ml/min, et inférieure a 15 chez le diabétique ce qui impose une épuration extrarénale. Des études (notamment l'étude IDEAL) ont par contre démontré qu'il n'y a pas un seuil "biologique" en deçà duquel il faudra commencer l'épuration. Aucun bénéfice n'a été démontré dans la précocité du traitement de suppléance. Les seuls critères valables restent cliniques, à l'appréciation du médecin, en un ensemble de signes d'intoxication urémique (nausées, vomissements, saignements, anorexie...).

Chez l'enfant, il faudra utiliser la formule de Schwartz[1] :

Avec une taille en centimètres, une créatininémie en micromole par litre et un coefficient k variable avec l'âge[13].

Évolution et pronostic

L'insuffisance rénale chronique est, en règle générale, une maladie irréversible et l'évolution va souvent vers une aggravation, à court, moyen ou long terme. Le principal objectif des traitements est de ralentir la progression de la maladie. De nouveaux traitements disponibles sont toutefois porteurs d'espoir, notamment les glifozines, ou inhibiteurs de SGLT-2[14].

Traitements

Les traitements ne permettent pas une guérison, seulement un ralentissement de la progression de l'insuffisance rénale chronique. Ils sont principalement basés sur le contrôle de deux facteurs de progression de l'IRC qui sont l'hypertension artérielle (HTA) et la protéinurie. À cet effet, l’ANAES recommande l’usage d’inhibiteur de l'enzyme de conversion ou d’antagoniste des récepteurs de l’angiotensine II)[15] pour maintenir une pression artérielle inférieure à 130-80 mmHg et une protéinurie inférieure à 0,5 g/L, avec contrôle rigoureux de la kaliémie, qui est une conséquence des traitements à base d'IEC ou ARAII.

En outre, le traitement comprend :

  • une réduction de la consommation journalière de sel (inférieure à g par jour, c-à-d 2400 mg de sodium par jour) ;
  • un régime hypo ou normoprotidique à 0,8 g/kg/j, tout en évitant la dénutrition ;
  • une éviction des traitements néphrotoxiques (metformine par exemple) ;
  • au stade préterminal : une préservation du capital veineux et une vaccination préventive contre le virus de l’hépatite B.

Au stade terminal, l'IRC nécessite un traitement par dialyse ou par greffe de rein, que l'on appelle traitements de suppléance. Ceux-ci sont commencés dès lors que le malade est en phase terminale de l’IRC, puisque sa vie est alors directement menacée.

En France, le parcours « classique » d’un malade en insuffisance rénale terminale passe en général par une ou plusieurs périodes de dialyse et par une ou plusieurs transplantations rénales. Néanmoins, ces deux traitements n’ont pas une efficacité équivalente. Lorsqu’elle est possible, la transplantation rénale est le traitement de choix de l’insuffisance rénale terminale :

  • La greffe améliore très sensiblement la qualité de vie des patients par rapport aux autres traitements, hémodialyse ou dialyse péritonéale[17]. Ainsi, la qualité de vie des personnes dialysée est très sensiblement diminuée par rapport à la population générale, alors que celles des malades transplantés n’est pas significativement affectée[18].
  • La greffe améliore également sensiblement l'espérance de vie par rapport à la dialyse[19]. Il a ainsi été récemment montré en France que, toutes choses étant égales par ailleurs, un patient transplanté peut espérer vivre entre 2,5 et 3,8 fois plus longtemps que s'il était resté en dialyse[20].
  • On sait aujourd’hui que plus le délai d’attente en dialyse s’allonge, plus il compromet la réussite de la greffe à venir[21].
  • Logiquement, les greffes qui fonctionnent le mieux (et le plus longtemps) sont les greffes préemptives[21] qui sont réalisées avant la mise en dialyse du patient.

La meilleure stratégie de prise en charge consiste donc en une greffe préemptive, réalisée avant que le recours à la dialyse ne soit devenu nécessaire…

La transplantation rénale

Ce traitement consiste à greffer au patient dont les reins ne fonctionnent plus un rein fonctionnel, provenant d’un donneur vivant ou décédé. Les patients transplantés doivent prendre un traitement dit immunosuppresseur. Il s'agit de médicaments qui diminuent l’activité du système immunitaire, dans le but de prévenir le développement d’un rejet du greffon.

La dialyse

La dialyse est basée sur l’échange entre le sang de la personne atteinte d’IRC et une solution de dialyse. La solution de dialyse a une composition proche de celle du plasma sanguin. Cet échange s’effectue au travers d’une membrane semi-perméable. Le but de cet échange est d’éliminer les déchets contenus dans le sang et de rééquilibrer les ions et l’eau dans l’organisme. Deux types de dialyse existent en fonction de la nature de la membrane :

  • l’hémodialyse (ou dialyse extracorporelle) qui repose sur un échange au travers d’une membrane artificielle ;
  • la dialyse péritonéale (ou dialyse intracorporelle) qui repose sur un échange au travers du péritoine du malade.

Le traitement le plus adapté au patient sera choisi en fonction de son état clinique, son âge, ses conditions familiales et professionnelles et ses préférences personnelles.

L’hémodialyse

Le malade peut être dialysé grâce à un accès vasculaire : fistule ou cathéter si la pose de la fistule n’est pas possible. La création d’une fistule artério-veineuse se réalise par une opération chirurgicale. Elle permet la connexion entre une veine et une artère. La fistule est généralement posée sous la peau de l’avant bras du côté le moins utilisé dans la vie courante. Le développement de la fistule demande plusieurs semaines. Ce traitement consiste à venir en centre de dialyse, en général trois fois par semaine, chaque séance durant quatre heures en moyenne. Il existe également des modalités différentes, par exemple l'hémodialyse quotidienne, qui dure deux heures, à répéter six jours sur sept, ou la dialyse nocturne, qui dure six à sept heures, trois nuits par semaine. L'hémodialyse peut également être pratiquée à domicile.

La dialyse péritonéale

L’épuration du sang s’effectue grâce au péritoine, une membrane naturelle, située dans l'abdomen. La solution de dialyse est donc introduite dans la cavité péritonéale par l’intermédiaire d’un cathéter, préalablement posé au niveau de l’abdomen, lors d’une intervention chirurgicale. Ce traitement se réalise à domicile. La personne introduit manuellement le dialysat. La phase d’épuration du sang dure environ quatre heures. La personne doit répéter ce cycle quatre à cinq fois par jour. Il est également possible de réaliser les échanges de manière automatique, grâce à une machine. Dans ce cas la séance dure environ 8 à 9 heures et se déroule toutes les nuits, pendant le sommeil.

Quels que soient les traitements envisagés, la personne atteinte d’IRC doit être prise en charge parallèlement par des paramédicaux (infirmière, diététicienne, psychologue, assistance sociale…). Cela dans le but d’accompagner le patient et de lui enseigner une éducation thérapeutique (sur les attitudes alimentaires, l’hygiène, les aspects sociaux, etc.).

Autres

Dans une étude rétrospective sur 12 ans à Taïwan, les utilisateurs de médecine chinoise traditionnelle était 80% à être encore en vie contre 73% des non utilisateurs[22].

Grossesse

La grossesse est permise chez les femmes atteintes d’IRC dans certaines conditions : le degré de la maladie doit être modéré (la créatinémie ne doit pas excéder 200 Âµmol/L) et la tension artérielle doit être normale. La femme enceinte doit être sous haute surveillance médicale tout au long de sa grossesse. L’objectif étant de prévenir les éventuels risques de complication. La grossesse est également possible au stade terminal de l'insuffisance rénale. En dialyse, mener à bien une grossesse reste néanmoins très compliqué, avec des risques importants pour la mère comme pour l'enfant. Après une greffe rénale réussie, sous certaines conditions de bon fonctionnement du greffon, il redevient beaucoup plus simple de mener à bien une grossesse, moyennant une surveillance régulière et une adaptation du traitement immunosuppresseur.

Prise en charge

Selon l’article L. 322-3 du Code de la Sécurité Sociale, « les affections de longue durée sont des affections comportant un traitement prolongé et une thérapeutique particulièrement coûteuse, ouvrant droit, pour ceux qui en sont atteints, à l’exonération du ticket modérateur, c’est-à-dire à une prise en charge intégrale de leurs frais de traitement, dans la limite du périmètre remboursable ». La liste des Affections de Longue Durée (ALD) est établie par la Haute Autorité en Santé (HAS). L’IRC fait partie de cette liste. Les personnes atteintes d’IRC bénéficient donc d’une prise en charge de 100 %. Liste et explications de l'ALD : affection de longue durée

Éducation thérapeutique

L’IRC est une pathologie qui peut voir son évolution ralentie si l’on traite efficacement les conséquences cliniques et les désordres internes qu’elle induit. Mais pour cela, il faut insérer le patient au cœur du traitement. Il est l’un des principaux garants de son bien-être. Mais pour que le traitement soit efficient, il est nécessaire que le patient acquière des notions, des informations relatives à cet IRC [23]. L’intérêt de ce paragraphe est donc d’inciter le patient à discuter avec son médecin des opportunités qui lui sont offertes. Un décret paru le relatif à l’activité de traitement de l’insuffisance rénale chronique par pratique de l’épuration extra-rénale et aux conditions techniques de fonctionnement des établissements mentionne que : « chaque établissement autorisé pour le traitement de l’insuffisance rénale chronique devra mettre en place des modalités de formation des patients dialysés ou de la tierce personne qui les assistera »[24].

De plus, il existe dans certaines régions de France des associations, des groupes de travail ou d’aide qui se réunissent pour parler de cette maladie et de son fonctionnement. L’intérêt n’est pas de se substituer à son médecin car lui seul a les connaissances nécessaires et suffisantes, mais bien de discuter avec le corps médical compétent et de voir comment le patient peut s’impliquer dans son IRC pour freiner un maximum son évolution. Parmi elles, France Rein est la principale association de patients, reconnue d'utilité publique depuis 1991.

Notes et références

  1. M. Kessler, Insuffisance rénale chronique, La revue du praticien 1998;48 :1457-63.
  2. Charlène Le Neindre, Damien Bricard, Catherine Sermet, Florian Bayer, Cécile Couchoud, Mathilde Lassalle, Atlas de l’insuffisance rénale chronique terminale en France, Coédition Irdes - Agence de la biomédecine, coll. « Ouvrages de l'Irdes », , 148 p. (lire en ligne [PDF]).
  3. Pierre Simon, L'insuffisance rénale - Prévention et Traitements, éd. Masson, 2007, (ISBN 978-2-294-07878-1).
  4. Petar Kes, Nikolina Basić-Jukić, Dragan Ljutić et Bruna Brunetta-Gavranić, « [The role of arterial hypertension in development of chronic renal failure] », Acta Medica Croatica: Casopis Hravatske Akademije Medicinskih Znanosti, vol. 65 Suppl 3,‎ , p. 78–84 (ISSN 1330-0164, PMID 23120821, lire en ligne, consulté le ).
  5. Anne Lord, catherine Ménard, La néphrotoxicité médicamenteuse comment limiter les dégâts ? [PDF], L'insuffisance rénale II, Formation continue, novembre 2001, 5 p.
  6. (en) Matzke GR, Frye RF. Drug administration in patients with renal insufficiency: minimising renal and extrarenal toxicity. Drug Safety 1997 ; 16 (3) : 205-31. 2.
  7. (en) Devasmita C, Ziauddin A. Drug-induced nephrotoxicity. Med Clin North Am 1997 ; 81 (3) : 705-17. 3.
  8. (en) Bennett WM. Drug nephrotoxicity: an overview. Renal failure 1997 ; 19 (2) : 221-4.
  9. « Trop chaud pour travailler », sur web.archive.org, (consulté le ).
  10. Richard J. Johnson et Laura G. Sánchez-Lozada, « Climate Change and the Kidney », sur Annals of Nutrition and Metabolism, (ISSN 0250-6807, DOI 10.1159/000500344, consulté le ), p. 38–44.
  11. (en) Li He, Baode Xue, Bo Wang et Ce Liu, « Impact of high, low, and non-optimum temperatures on chronic kidney disease in a changing climate, 1990–2019: A global analysis », Environmental Research, vol. 212,‎ , p. 113172 (ISSN 0013-9351, DOI 10.1016/j.envres.2022.113172, lire en ligne, consulté le ).
  12. Adam M. Bernstein, Leo Treyzon et Zhaoping Li, « Are high-protein, vegetable-based diets safe for kidney function? A review of the literature », Journal of the American Dietetic Association, vol. 107, no 4,‎ , p. 644–650 (ISSN 0002-8223, PMID 17383270, DOI 10.1016/j.jada.2007.01.002, lire en ligne, consulté le )
  13. Coefficient k selon l’âge :
    • k = 29 prématuré,
    • k = 40 chez le nouveau-né à terme < 1 an,
    • k = 49 enfant > 1 an et < 12 ans,
    • k = 49 fille < 21 ans,
    • k = 62 garçon < 21 ans.
  14. « Gliflozines : le grand espoir d’un médicament qui ralentirait vraiment l’insuffisance rénale », sur renaloo.com,
  15. http://www.fascicules.fr/data/consensus/nephrologie-insuffisance-renale-chronique-traitements-ANAES-2004-complet.pdf
  16. Philippe Chauveau, Christian Combe, Denis Fouque et Michel Aparicio, « Vegetarianism: advantages and drawbacks in patients with chronic kidney diseases », Journal of Renal Nutrition: The Official Journal of the Council on Renal Nutrition of the National Kidney Foundation, vol. 23, no 6,‎ , p. 399–405 (ISSN 1532-8503, PMID 24070587, DOI 10.1053/j.jrn.2013.08.004, lire en ligne, consulté le )
  17. (en) Dew MA et al., Does transplantation produce quality of life benefits? A quantitative analysis of the literature, Transplantation. 1997;64:1261-1273.
  18. Surveillance de la qualité de vie des sujets atteints d'insuffisance rénale chronique terminale. Rapport qualité de vie - REIN. Volet dialyse 2005 et transplantation 2009.
  19. (en) Wolfe RA, Ashby VB, Milford EL et al., Comparison of mortality in all patients on dialysis, patients on dialysis awaiting transplantation, and recipients of a first cadaveric transplant. N Engl J Med 1999 ; 341 : 1725-30.
  20. (en) Savoye E, Tamarelle D, Chalem Y, Rebibou JM, Tuppin P., Survival benefits of kidney transplantation with expanded criteria deceased donors in patients aged 60 years and over. Transplantation. 2007 Dec 27 ; 84(12):1618-24.
  21. (en)Meier-Kriesche HU, Kaplan B, « Waiting time on dialysis as the strongest modifiable risk factor for renal transplant outcomes », Transplantation, 2002, no 74, p. 1377-1381.
  22. Kuo-Chin Huang, Yuan-Chih Su, Mao-Feng Sun et Sheng-Teng Huang, « Chinese Herbal Medicine Improves the Long-Term Survival Rate of Patients With Chronic Kidney Disease in Taiwan: A Nationwide Retrospective Population-Based Cohort Study », Frontiers in Pharmacology, vol. 9,‎ (ISSN 1663-9812, PMID 30327604, PMCID PMC6174207, DOI 10.3389/fphar.2018.01117, lire en ligne, consulté le )
  23. But de l'éducation thérapeutique (applicable à l'IRC) [PDF]
  24. IRC et SROS 3e génération [PDF]

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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