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Ingolsheim

Ingolsheim [iŋ(ɡ)ɔlsaim] est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.

Ingolsheim
Ingolsheim
Vue de la mairie d'Ingolsheim.
Blason de Ingolsheim
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Grand Est
Collectivité territoriale Collectivité européenne d'Alsace
Circonscription départementale Bas-Rhin
Arrondissement Haguenau-Wissembourg
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Wissembourg
Maire
Mandat
Richard Frey
2020-2026
Code postal 67250
Code commune 67221
DĂ©mographie
Gentilé Ingolsheimois(es) [1]
Population
municipale
348 hab. (2020 en augmentation de 22,97 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 78 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 48° 58′ 30″ nord, 7° 56′ 16″ est
Altitude Min. 146 m
Max. 205 m
Superficie 4,46 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Wissembourg (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton de Wissembourg
Législatives Huitième circonscription
Localisation
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Ingolsheim
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Ingolsheim
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Ingolsheim
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Ingolsheim
Liens
Site web Le site non officiel de la commune

    Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace et fait partie du parc naturel régional des Vosges du Nord.

    Ses habitants sont appelés les Ingolsheimois, ou Ingelser en alsacien.

    GĂ©ographie

    Localisation

    Ingolsheim est un petit village encore en grande partie agricole, situé entre Soultz-sous-Forêts et Wissembourg, dans le Nord de l'Alsace.

    Communes limitrophes d’Ingolsheim
    Cleebourg Riedseltz
    Drachenbronn-Birlenbach Ingolsheim Seebach
    Hunspach

    GĂ©ologie et relief

    Hydrogéologie et climatologie : Système d’information pour la gestion de l’Aquifère rhénan, par le BRGM :

    Territoire communal : Occupation du sol (Corinne Land Cover); Cours d'eau (BD Carthage),
    Géologie : Carte géologique; Coupes géologiques et techniques,
    Hydrogéologie : Masses d'eau souterraine; BD Lisa; Cartes piézométriques.

    Sismicité

    Commune située dans une zone 3 de sismicité modérée[2].

    Hydrographie et eaux souterraines

    Cours d'eau traversant la commune :

    • Ruisseau le Schemperbach[3] ;
    • Ruisseau la Heimbachgraben[4] ;
    • Ruisseau le Kirbaechel[5] ;
    • le Bremmelbach (la digue d'Ingolsheim est constituĂ©e du talus de la route et d'un barrage sur le ruisseau Bremmelbach)[6].

    Climat

    Climat classé Cfb dans la classification de Köppen et Geiger[7]

    Urbanisme

    Typologie

    Ingolsheim est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [8] - [9] - [10].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Wissembourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 11 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de moins de 50 000 habitants[11] - [12].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (95,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (74,4 %), prairies (10,4 %), zones urbanisées (5,9 %), forêts (4,7 %), zones agricoles hétérogènes (4,6 %)[13].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[14].

    Voies routières

    • D264 vers Schoenen, Tiedseltz.
    • D264 > D249 vers HunspacH.

    Transports en commun

    SNCF

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous la forme Ingoldeshaha en 967[15].

    Histoire

    Le village d'Ingolsheim trouve ses origines très tôt, puisque le toponyme « Ingoldeshaha » se retrouve dès 967 dans la charte impériale d'Otton II.

    Le nom muta ensuite plusieurs fois jusqu'à atteindre son nom définitif.

    La RĂ©forme est introduite en 1558 et un simultaneum est en vigueur jusqu'en 1900 (date de construction de l'Ă©glise catholique).

    La Seconde Guerre mondiale est une rude épreuve pour les habitants, due à la proximité de la ligne Maginot (moins d'km), et notamment l'ouvrage fortifié de Schœnenbourg.

    Les habitants sont évacués à Bessines-sur-Gartempe, dans la Haute-Vienne.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    avant 1981 ? Georges Durst
    1995 2001 Charles Pflug
    2001 2014 Jeannot Nussbaum
    2014 En cours
    (au 31 mai 2020)
    Richard Frey [16]
    RĂ©Ă©lu pour le mandat 2020-2026

    Finances communales

    En 2021, le budget de la commune était constitué ainsi[17] :

    • total des produits de fonctionnement : 210 000 â‚¬, soit 622 â‚¬ par habitant ;
    • total des charges de fonctionnement : 175 000 â‚¬, soit 519 â‚¬ par habitant ;
    • total des ressources d'investissement : 68 000 â‚¬, soit 202 â‚¬ par habitant ;
    • total des emplois d'investissement : 87 000 â‚¬, soit 257 â‚¬ par habitant ;
    • endettement : 54 000 â‚¬, soit 159 â‚¬ par habitant.

    Avec les taux de fiscalité suivants :

    • taxe d'habitation : 22,46 % ;
    • taxe foncière sur les propriĂ©tĂ©s bâties : 27,82 % ;
    • taxe foncière sur les propriĂ©tĂ©s non bâties : 47,16 % ;
    • taxe additionnelle Ă  la taxe foncière sur les propriĂ©tĂ©s non bâties : 45,11 % ;
    • cotisation foncière des entreprises : 22,40 %.

    Chiffres clĂ©s Revenus et pauvretĂ© des mĂ©nages en 2020 : mĂ©diane en 2020 du revenu disponible, par unitĂ© de consommation : 26 460 â‚¬[18].

    Intercommunalité

    Commune membre de la Communauté de communes du Pays de Wissembourg.

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[20].

    En 2020, la commune comptait 348 habitants[Note 3], en augmentation de 22,97 % par rapport Ă  2014 (Bas-Rhin : +3,17 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    222190237325312284254243240
    1856 1861 1866 1871 1875 1880 1885 1890 1895
    228232237240216217199213206
    1900 1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    208201197184212210205183196
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    204204198199250269290285289
    2014 2019 2020 - - - - - -
    283347348------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee Ă  partir de 2006[22].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    Établissements d'enseignements[23] :

    • École maternelle et primaire,
    • Collèges Ă  Soultz-sous-ForĂŞts, Wissembourg, Walbourg, WĹ“rth, Soufflenheim,
    • LycĂ©es Ă  Wissembourg, Walbourg, Haguenau.

    Santé

    Professionnels et établissements de santé[24] :

    • MĂ©decins Ă  Hunspach, Riedseltz, Soultz-sous-ForĂŞts, Stundwiller, Wissembourg.
    • Pharmacies Ă  Soultz-sous-ForĂŞts, Wissembourg, Merkwiller-Pechelbronn, Hatten, Lembach, Woerth.
      • HĂ´pitaux Ă  Lobsann, Wissembourg, Goersdorf, Haguenau.

    Cultes

    Économie

    Entreprises et commerces

    Village principalement agricole, les habitants d'Ingolsheim travaillent dans les villes alentour.

    Agriculture

    • Culture de la vigne[26].
    • Culture de cĂ©rĂ©ales (Ă  l'exception du riz), de lĂ©gumineuses et de graines olĂ©agineuses.
    • Élevage d'ovins et de caprins.

    Tourisme

    Commerces

    • Commerces de proximitĂ© Ă  Hunspach, Riedseltz, Seebach, Soultz-sous-ForĂŞts, Wissembourg<.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Ingolsheim, Ă©glise protestante.
    Bref historique

    La chapelle mentionnĂ©e en 1298, consolidĂ©e en 1598, est dĂ©truite lors de la guerre de Trente Ans (1618-1648). La nouvelle Ă©glise, Ă©difiĂ©e en 1783, est d'abord affectĂ©e au culte protestant, puis aux deux confessions jusqu'en 1901. SituĂ©e non loin du pont du village, elle est soufflĂ©e lors de l'explosion d'une bombe en 1940[27]. Les habitants d'Ingolsheim n'ont pas Ă©tĂ© tĂ©moin du dĂ©sastre, rĂ©fugiĂ©s qu'ils Ă©taient alors en Haute-Vienne, autour de Bessines-sur-Gartempes. Seule l'une des deux cloches, pesant 200 kg, fut retrouvĂ©e intacte sous les dĂ©combres. Par la suite, elle allait ĂŞtre hissĂ©e dans le clocher du nouveau sanctuaire construit en 1955 seulement, mais Ă  un nouvel emplacement[28]. Cette Ă©glise rĂ©formĂ©e de tradition calviniste dĂ©pend de la paroisse protestante de Hunspach et fait partie de l'Église protestante rĂ©formĂ©e d'Alsace et de Lorraine, sous le rĂ©gime concordataire.

    L'orgue de l'Ă©glise protestante

    L'instrument a été construit en 1966 par Georges Émile Walther. C'est l'opus 55 de la maison Muhleisen. L'expert chargé du projet était Jean-Daniel Weber (ECAAL) ; l'harmonisation a été réalisée "à plein vent" par Emile Wolf. Il semble que ce soit le premier orgue d'Ingolsheim. Il n'y en avait pas dans l'ancienne église simultanée détruite en 1940.

    C'est un orgue de la série appelée "SEKA". L'instrument « fondateur » avait été commandé par l’Église luthérienne du Pays de Bade, et conçu pour les petites paroisses protestantes comme orgue d’accompagnement. Les SEKA comprenaient plusieurs modèles de 4 à 8 jeux. Le dernier fut posé à la Cité de l'Ill (Strasbourg) en 1979[29].

    La construction de l'Ă©glise (1900-1901)
    Ingolsheim, Ă©glise Saint-Michel.

    L'église au bord de la route de Wissembourg à Soultz-sous-Forêts (construite entre 1783, détruite en 1940 par une explosion) servit aux deux confessions : c'était le simultaneum. Cette situation d'usage simultané de l'édifice cultuel n'était pas exempte de frictions malgré la bonne volonté réciproque. Elle réussit cependant à se maintenir jusqu'à la fin du XIXe siècle. À ce moment-là, le chanoine Kelhetter[30], incita l'abbé Bechthold, curé de Riedseltz, à faire construire une petite église dans son annexe d'Ingolsheim. Il accompagna sa proposition d'une avance de 300 RM pour engager le projet[31] - [32] - [33].

    Lorsqu'en , les bâtiments qui cachaient le chĹ“ur de l'Abbatiale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Wissembourg furent dĂ©molis, le curĂ© Joseph Bechthold y vit l'occasion unique d'acquĂ©rir Ă  peu de frais des briques pour son chantier. Dès le , elles commencèrent Ă  s'entasser sur le terrain de construction Ă  quelques pas de l'Ă©cole. Dans un carnet de 16 pages intitulĂ© "Verzeichnis der Riedseltzer BĂĽrger, die zum Neubau einer katholischen Kirche in Ingolsheim Materialen angefahen haben, 1900" (archives de la paroisse de Riedseltz), sont rĂ©pertoriĂ©s quelque 489 voyages avec les noms des bĂ©nĂ©voles, leur attelage et leur chargement. Nous apprenons ainsi que du au , ils transportèrent 51 466 briques de Wissembourg Ă  Ingolsheim et autres quantitĂ©s de sable, tuiles et pierres de taille.

    Ingolsheim, église Saint-Michel (intérieur).

    Le Conseil de fabrique avait approuvĂ©, le , le projet de l'architecte Steller qui s'Ă©levait Ă  5 500 RM avec la promesse d'une subvention de 1 500 RM. L'argent Ă©tait disponible ; les travaux pouvaient commencer. Le maĂ®tre d'Ĺ“uvre Bogner de Keffenach dĂ©buta les travaux de fondations le ; furent achevĂ©s le et arrosĂ©s par 23 bouteilles de bière. Lorsque la construction s'engagea dans sa phase active, l'ambition des promoteurs s'accrut et l'on estima qu'un clocher donnerait plus de majestĂ© Ă  l'ensemble. Cette modification coĂ»tera 3 500 RM supplĂ©mentaires dont 1 500 de subvention.

    L'ouvrage avançait. Et déjà il fallait songer aux cérémonies d'inauguration. Elles eurent lieu le en présence du curé-doyen Jean-Baptiste Steffan de Wissembourg, du comte de Bissingen représentant le gouvernement, de 22 ecclésiastiques et de toute la population du village. La Weissenburger Zeitung du mardi se fit l'écho de la manifestation : "Am Donnerstag wurde die neue Kirche im Beisein von 20 Geistlichen und unter grossem Andrang der Gläubigen der Umgegend, besonders aus Riedseltz, feierlich eingeweiht. Nachdem der Weiheakt von Stadtpfarrer Steffan aus Weissenburg vorgenommen war, hielt Diözesanmissionnär Kelhetter die Festpredigt. Kantonnalpfarrer Ludwig von Sulz u. Wald sang hierauf das Hochamt für alle Diejenigen, welche zum Neubau der Kirche beigetragen haben. Dabei gab der Sängerchor von Riedseltz Proben seines Könnens zum Besten und verdiente für seine Leistungen Allgemeine Anerkennung".

    Le , un arrêté ministériel constate officiellement la fin du simultaneum à Ingolsheim. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, le clocher de l'église fut endommagé ; lors de sa reconstruction, son aspect initial fut modifié[34].

    Les cloches de l'Ă©glise Saint-Michel (1902 et 2000)

    La construction de la nouvelle église d'Ingolsheim étant achevée, on procéda dès 1902 à l'installation de deux cloches ; elles ont été coulées par Johann Georg Pfeiffer de Kaiserslautern :

    - la cloche "Sankt Michael" (env. 125 kg) ; parrain : Michael Horner de SchĹ“nenbourg ; marraine : Katharina Kauff d'Ingolsheim.

    - la cloche "Sankt Georg" (env. 105 kg, Fa 4) ; parrain : Philipp Kauff d'Ingolsheim ; marraine : Margaretha Waltz d'Ingolsheim.

    La Première Guerre mondiale éclate en 1914. L'église d'Ingolsheim, comme beaucoup d'autres églises, se voit réquisitionner l'une de ses cloches, "Sankt Michael", le . Une indemnité de 623 M a été versée à la fabrique de la paroisse de Riedseltz-Ingolsheim. La cloche réquisitionnée n'a pas été remplacée après la guerre : durant de longues décennies, la cloche "Sankt Georg" sera seule à accompagner les joies et les peines célébrées dans la petite église Saint-Michel.

    En , un paroissien d'Ingolsheim, avec l'aide du chanoine RenĂ© Levresse[35], chancelier de l'archevĂŞchĂ© de Strasbourg, consulta les archives relatives Ă  l'Ă©glise d'Ingolsheim. Ils dĂ©couvrirent un Ă©crit intĂ©ressant et oubliĂ© : la dĂ©claration de la rĂ©quisition des cloches des Ă©glises catholiques de Riedseltz et d'Ingolsheim en 1917. Très vite quelques paroissiens d'Ingolsheim ont l'idĂ©e de travailler au projet de remise en place d'une deuxième cloche dans leur Ă©glise. La maison VoegelĂ© de Strasbourg-Koenigshoffen propose un devis d'un montant de 6 318 â‚¬ () ; cette somme n'Ă©tant pas disponible, le projet est momentanĂ©ment abandonnĂ©.

    Lorsque le projet est Ă  nouveau relancĂ© (), la maison VoegelĂ© est en possession d'une cloche neuve invendue qui pourrait convenir au clocher de l'Ă©glise Saint-Michel ; elle pourrait ĂŞtre cĂ©dĂ©e et installĂ©e pour la somme de 4 701 â‚¬. Cette cloche Ă©tait initialement destinĂ©e Ă  la paroisse de Matoury (Guyane). Le P. Joseph Plug, missionnaire spiritain originaire d'Alsace, projetait de construire une nouvelle Ă©glise sur sa paroisse de Matoury ; il passa commande de quatre cloches auprès de la maison VoegelĂ©, en 2000. Peu de temps après, le P. Plug quitta sa paroisse et son successeur renonça au projet de construction. Les cloches venant d'ĂŞtre coulĂ©es au Mont Sainte-Odile dans le cadre de l'opĂ©ration "Cloches 2000", elles restèrent en Alsace et furent mises en vente. L'une d'entre-elles rejoindra le clocher de l'Ă©glise d'Ingolsheim :

    - la cloche « Saint Pierre » (226 kg, RĂ© 4). Elle a Ă©tĂ© coulĂ©e en au Mont Sainte-Odile sous la direction de la maison VoegelĂ© de Strasbourg-Koenigshoffen, avec la coopĂ©ration des fondeurs Herrmann Schmitt (Brockscheid) et Frère MichaĂ«l (abbaye de Maria-Laach). BĂ©nĂ©diction le par l'abbĂ© Patrick Koehler, curĂ© de la paroisse de Riedseltz-Ingolsheim.

    Grâce à la ténacité d'une poignée de paroissiens et à la générosité de nombreux donateurs, grâce à l'appui de la fabrique de l'église, de la paroisse protestante, de la commune d'Ingolsheim et du conseiller général Jean-Laurent Vonau, l'église Saint-Michel a retrouvé une deuxième cloche .

    Ferme, 5 rue de Bessines[36], 1815-1858

    Sur le pignon, les deux petits volets, à l'étage, permettent à la fois d'aérer et d'éclairer le grenier. Ce type d'aménagement est propre aux maisons à un seul étage, ne possédant qu'une fenêtre pour l'unique pièce aménagée en longueur, dans laquelle sont souvent installés, à l'origine, les lits des enfants, directement sous la pente du toit[27].

    Ferme, 1 rue Eckhard[37], 1752

    La ferme porte la date d'édification sur le linteau de la cave. Contrairement aux traditionnelles maisons à colombages du XVIIIe siècle, la disposition des poutres est loin d'être symétrique. L'arrière de la maison, détruit par l'explosion d'une bombe en 1940, a été réparé, en maçonnerie[27].

    Ingolsheim, vue sur le village (depuis la ligne Maginot).

    Ligne Maginot

    FigĂ©es sur les hauteurs Ă  l'ouest du village, les tourelles mĂ©talliques en forme de cloches de l'ouvrage de SchĹ“nenbourg, l'une des pièces maĂ®tresses de la ligne Maginot, montent une garde dĂ©sormais inutile, Ă  l'heure de l'Europe. En rĂ©alitĂ©, le fort est propriĂ©tĂ© conjointe, depuis que l'ArmĂ©e en 1999 a dĂ©cidĂ© sa cession, des communes de Hunspach (5 ha) et Ingolsheim (18 ha), sur le territoire desquelles se trouve l'ensemble patrimonial classĂ© monument historique. La gestion reste confiĂ©e, par bail emphytĂ©otique de 49 ans, Ă  l'Association des Amis de la Ligne Maginot, laquelle Ĺ“uvrant depuis 1983, a permis le sauvetage du fort de SchĹ“nenbourg, alors que ses vestiges Ă©taient fort convoitĂ©s par les ferrailleurs. En lui rendant son aspect d'origine au prix d'un travail bĂ©nĂ©vole impressionnant, l'association a fait de cet ancien ouvrage de guerre, un site touristique exemplaire recevant quelque 40 000 visiteurs par an[28] - [38].

    Mairie, Ă©cole

    Mairie, Ă©cole de 1881, 7 rue Eckhard[40].

    Personnalités liées à la commune

    • Reiss RenĂ©, directeur de l'Ă©cole pendant 32 ans, qui a publiĂ© ses recherches sur Ingolsheim dans un cahier "Discours des neiges d'antan", Ă©ditĂ© pour le centenaire de l'Ă©cole en 1981.
    • Alain Rinckel, agriculteur, a remportĂ© le championnat de France de labours en 2010 et 2014[41].

    HĂ©raldique

    Blason d'Ingolsheim

    Les armes d'Ingolsheim se blasonnent ainsi :
    « D'argent parti de sable, chapé de l'un en l'autre. »[42].

    Voir aussi

    Bibliographie

    Articles connexes

    Liens externes

    "Ingolsheim" Le patrimoine de la commune sur www.pop.culture.gouv.fr/

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en , en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. « Bas-Rhin », sur habitants.fr (consulté le ).
    2. Fiche communale d’information risques et sols
    3. Ruisseau le Schemperbach
    4. Ruisseau la Heimbachgraben
    5. Ruisseau le Kirbaechel
    6. La digue de Ingolsheim
    7. Table climatique
    8. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Wissembourg (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
    12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    14. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    15. Dans une Charte impériale d'Otton II.
    16. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    17. Les comptes de la commune
    18. Chiffres clés Évolution et structure de la population. Dossier complet
    19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    23. Établissements d'enseignements
    24. Professionnels et établissements de santé
    25. Paroisse protestante
    26. Annuaires
    27. Le patrimoine des communes du Bas-Rhin, Paris, Flohic, , 1693 p. (ISBN 2-84234-055-8), p. 1271.
    28. Bernard Weigel, Le pays de Wissembourg, Strasbourg, ID L’Édition, rue de Nomeny, Strasbourg, , 112 p. (ISBN 2-913302-90-4), p. 69.
    29. « Orgues d'Alsace » (consulté le ).
    30. Kelhetter Georges Fédération des sociétés d'histoire et d'archéologie d'Alsace
    31. « Église paroissiale Saint-Michel », notice no IVR42_19916701927V, base Mémoire, ministère français de la Culture.
    32. « Église paroissiale Saint-Michel », notice no IA00118893, base Mérimée, ministère français de la Culture
    33. « Village d'Ingolsheim », notice no IA00118892, base Mérimée, ministère français de la Culture
    34. René Reiss, "Ingolsheim, discours des neiges d'antan" et "D'Ingelser, de 1800 à 1975".
    35. Levresse René Pierre Henri, Fédération des sociétés d'histoire et d'archéologie d'Alsace
    36. « Ferme 5 rue des Bessines », notice no IA00118895, base Mérimée, ministère français de la Culture
    37. « Maisons, fermes », notice no IVR42_19916701938X, base Mémoire, ministère français de la Culture
    38. « Entrée des hommes, vue générale », notice no AP99L002553, base Mémoire, ministère français de la Culture.
    39. « Fort de Schoenenbourg (ligne Maginot) (également sur commune de Hunspach) », notice no PA00085309, base Mérimée, ministère français de la Culture
    40. « Mairie, école », notice no IA00118894, base Mérimée, ministère français de la Culture
    41. Alain Rinckel (Ingolsheim) champion de France de labour, Les Dernières Nouvelles d'Alsace
    42. Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur http://www.labanquedublason2.com (consulté le ).
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