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Incarville

Incarville est une commune française située dans le département de l'Eure en région Normandie. Les habitants d'Incarville sont appelés les Incarvillais.

Incarville
Incarville
Voie verte de la Seine à l'Eure.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Eure
Arrondissement Les Andelys
Intercommunalité Communauté d'agglomération Seine-Eure
Maire
Mandat
Patrick Maugars
2020-2026
Code postal 27400
Code commune 27351
Démographie
Population
municipale
1 397 hab. (2020 en augmentation de 1,01 % par rapport à 2014)
Densité 197 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 14′ 17″ nord, 1° 10′ 46″ est
Altitude Min. 12 m
Max. 124 m
Superficie 7,09 km2
Unité urbaine Louviers
(banlieue)
Aire d'attraction Louviers
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Louviers
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Incarville
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Incarville

    Géographie

    Planté entre Évreux et Rouen, le village est limitrophe de Louviers.

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes d’Incarville
    Forêt de Bord-Louviers Le Vaudreuil
    Louviers Incarville Eure (rivière)
    Louviers Louviers
    Une voie verte longe l'Eure à Incarville.

    Hydrographie

    La commune est bordée à l'est par l'Eure, affluent de la Seine.

    Les usagers disposent en conséquence de l'accès direct aux 20 km de la voie verte [1] qui s'étend de Poses à Pinterville. Elle est accessible aux piétons ainsi qu'aux cyclistes.

    Voies routières

    L'A 13 passe par Incarville (sortie 19, échangeur de Louviers), le territoire de la commune s'étendant de façon discontinue à un fragment de la forêt de Bord-Louviers (séparation par Louviers et Val-de-Reuil), plus vaste que le territoire du bourg proprement dit.

    À proximité, a été construit en 1970 le viaduc de la Vallée de l'Eure [2].

    Enfin, l'A 154 borde l'est de la commune.

    Transport urbain et interurbain

    La commune est desservie par la ligne 390 ROUEN - EVREUX du Réseau VTNI.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]

    • Moyenne annuelle de température : 11,2 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,1 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 4 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 14,3 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 732 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,6 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,7 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Louviers », sur la commune de Louviers, mise en service en 1960[9] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[10] - [Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,5 °C et la hauteur de précipitations de 723,8 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Rouen-Boos », sur la commune de Boos, dans le département de la Seine-Maritime, mise en service en 1968 et à 17 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 10,1 °C pour la période 1971-2000[13] à 10,5 °C pour 1981-2010[14], puis à 11 °C pour 1991-2020[15].

    Urbanisme

    Typologie

    Incarville est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [16] - [17] - [18]. Elle appartient à l'unité urbaine de Louviers, une agglomération intra-départementale regroupant 7 communes[19] et 39 762 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[20] - [21].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Louviers, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 44 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[22] - [23].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (81 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (81 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (76,4 %), zones urbanisées (8,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,6 %), zones agricoles hétérogènes (3,8 %), terres arables (0,5 %)[24].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[25].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Wicardi Villa en 1025[26], Wiscardivilla en 1026 (charte de Richard II), Wiscarvilla en 1190 (charte de la fondation de Bonport), Iscarville en 1291 (livre des jurés de Saint-Ouen), Ysquarvilla en 1296 (jugement des assises de Louviers), Ycarvilla au XIIe siècle[26] et vers 1380 (Bibliothéque nationale), Yscarville en 1400 (aveu de Guillaume de Vallan, évêque d’Évreux), Incurville en 1631 (Tassin, Plans et profilz)[27].

    Histoire

    • : L’Ensemble urbain du Vaudreuil est créé à partir de parcelles de huit communes, dont celles d'Incarville.
    • : Le Vaudreuil (ex-ensemble urbain) est érigée en commune sous le nom du Vaudreuil-Ville Nouvelle. Elle prendra le nom de Val-de-Reuil le .

    Politique et administration

    [28]
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1790 1835 François Gondard
    1835 1846 Armand Canival
    1846 1854 François Marie Clément de La Roncière
    1854 1878 Narcisse Morel
    1878 1893 Lucien Barbé
    1893 1912 Emile Planterose
    1912 1930 Joseph Caudron de Coquereaumont
    1930 1931 Albert Gondard
    1931 1937 Georges Boulard
    1937 1944 Louis Bohère
    1944 1956 André Lemarchand
    1956 1987 René Marc
    1987 1989 André Gouriou
    1989 2003 Nicole Cornier
    mars 2003 mars 2008 Leslie Cléret PS Conseillère générale du canton de Louviers-Nord (1998-2015)
    mars 2008 2020 Alain Lemarchand DVG[29] Chef de projet
    2020 En cours Patrick Maugars Divers droite
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[31].

    En 2020, la commune comptait 1 397 habitants[Note 8], en augmentation de 1,01 % par rapport à 2014 (Eure : +0,22 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    396440512563527536521506526
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    468498579505506488476431403
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    428419439419387409400449465
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    5446249201 1251 4581 3791 3301 3381 440
    2020 - - - - - - - -
    1 397--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[32] puis Insee à partir de 2006[33].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    L'église Saint-Pierre où
    est enterré l'abbé Delamare.

    Personnalités liées à la commune

    L'abbé Delamare
    • Raoul de la Motte-Labbé (mort avant 1629), conseiller du Roi en la cour des Aides de Normandie, seigneur d'Incarville, d'Épreville et autres lieux[35].
    • François Marie Clément de la Roncière (1773-1854), décédé à Incarville dont il fut le maire, général des armées de la Révolution et de l'Empire.
    • René Delamare, prêtre de 1929 à 1948, année de sa mort, auteur de publications historiques locales (histoire des rues de Louviers, notamment, en sa qualité de président de la Société d'études diverses). Il est l'inventeur de la source d'eau chaude en 1931.

    Patrimoine naturel

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. Liste des voies vertes et des véloroutes de France#Normandie
    2. Viaduc de la vallée de l'Eure ligne sur Structurae
    3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    4. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    5. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    6. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    7. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    8. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    9. « Station Météo-France Louviers - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    10. « Orthodromie entre Incarville et Louviers », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station Météo-France Louviers - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    12. « Orthodromie entre Incarville et Boos », sur fr.distance.to (consulté le ).
    13. « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Station météorologique de Rouen-Boos - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    16. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    18. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    19. « Unité urbaine 2020 de Louviers », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    20. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    21. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    22. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    23. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    24. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    25. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    26. Ernest Nègre - Toponymie générale de la France - Volume 2 - Page 940 - (ISBN 2600001336).
    27. Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p. 117.
    28. « Maires depuis la révolution | Incarville », sur www.incarville.fr (consulté le ).
    29. Données du Monde - élections municipales à Incarville.
    30. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    31. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    32. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    33. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    34. « Église Saint-Pierre », notice no IA00019290, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    35. Raoul de la Motte-Labbé, généalogie

    Liens externes

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