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IIe dynastie égyptienne

La IIe dynastie pharaonique s'étend d'environ -2850 (selon R. Krauss, D. B. Redford) ou -2828 (selon J. von Beckerath) ou -2793 (J. Málek) à -2687 (D. B. Redford) ou -2740 (R. Krauss) ou -2682 (J. von Beckerath) ou -2663 (A. D. Dodson) ou -2647 (J. Málek).

Vaisselle du prêtre de Neith Tet

Elle est reportée sur les colonnes deux et trois du papyrus de Turin.

Les noms, le nombre et l'ordre des rois sont incertains car les sources se contredisent et nous manquons de documentation. Seuls les quatre premiers souverains et le dernier sont sûrs pour leurs noms et leurs ordres. Aucune tombe royale n’a été formellement identifiée.

Cette dynastie marque un renforcement d'un pouvoir absolu qui repose sur une organisation centralisée et l'utilisation plus intensive de l'écriture. Memphis devient la capitale du royaume du Nord sous Ouneg (Ouadjenes) et Sénedj.

Il n'y a pas coupure nette entre la première et la deuxième dynastie. Certains indices laissent supposer des troubles entre les Deux Terres, comme les noms très « rassembleurs » du premier de ses rois, Khâsekhemoui (« Les deux puissances sont en paix »).

La stèle de Péribsen, au « nom de Seth » remplaçant le « nom d'Horus », témoigne d'une crise mettant en concurrence This-Abydos et Memphis.

Les rois de la deuxième dynastie doivent lutter contre les Nubiens et achever la pacification du Nord. Cette pacification et réunification du pays se fera à la fin de la dynastie par Khâsekhemoui.

La deuxième dynastie clôture la période thinite, du nom grec de la capitale des rois des deux premières dynasties, Thinis (Tjene en égyptien).

Économie d'État en Égypte antique

La terre est propriété du roi-dieu incarné, considérée dans son ensemble comme unité de production, avec le personnel qui la cultive, les bâtiments, les outils, le bétail. Ces unités de production sont administrées dans le cadre de domaines centralisés (les hout, « châteaux ») ou de villes (les niout), qui peuvent dépendre directement de l'administration royale ou être attribués à des institutions (temples, fondations funéraires royales) ou encore à des fonctionnaires comme rétributions des charges occupées au service de l'État.

La propriété privée n'existe pas en principe, mais par le biais de l'hérédité des charges et surtout des dotations funéraires, il ne fait pas de doute que très tôt de grandes familles aient pu monopoliser des domaines importants. Ceux-ci restent sous le regard de l'administration, en cas de transmission et demeurent inaliénables, ce qui n'est pas le cas des biens purement immobiliers (contrats de vente de maisons).

L'économie agricole semble dès le IIIe millénaire fonctionner sur un système de quotas dus à l'institution dont on dépend, le surplus restant acquis et pouvant alors servir à la consommation et à l'échange. Ce système vaut aussi pour l'élevage, la pêche et l'artisanat. Dans ce dernier cas, comme pour les fonctionnaires et entre les différentes institutions, l'État opère des redistributions-salaires.

Si l'Égypte pharaonique n'a jamais connu de monnaie, très tôt les prix ont pu être évalués par rapport à un étalon monétaire (cuivre, or, argent). La fertilité de la vallée, la richesse et la diversité des productions développées au IIIe millénaire ont permis à ce système de générer une économie de subsistance et une certaine redistribution, où la disette et la famine restent peu fréquentes.

Tous les échanges extérieurs sont un monopole d'État. L'approvisionnement en matières premières (pierres, cuivre, or, bois) se réalise soit par des expéditions d'exploitation temporaires sur les lieux de gisements (Sinaï, montagne Arabique, Nubie) ou par des expéditions commerciales plus lointaines (Levant). L'abondance dans les tombes du début du IIIe millénaire, en particulier dans la première partie de la Ire dynastie, d'une céramique syro-palestinienne (bronze ancien II) témoigne d'une intensité des contacts. Pour ces échanges internationaux, l'or égyptien joue peut-être un rôle essentiel.

Souverains de la IIe dynastie

Les noms des sources contemporaines connus actuellement sont :

Nom d'Horus ou de Seth Nom de Nebty Nom d'Horus d'or
Hor Hotepsekhemoui Hotep-Nebty
Hor Nebrê
Hor Ninetjer Ninetjer-Nebty Ren-Nebou
Ouneg-Nebty
Sénedj
Noubnefer
Hor Sneferka (ou fin de la Ire dynastie)
Hor Oiseau (ou fin de la Ire dynastie)
Hor Ba
Hor Sa
Seth Péribsen Péribsen
Hor Sekhemib
Hor Sekhemib-Perenmaât
Sekhemib-Perenmaât
Hor-Seth Khâsekhem(ouy)
Hor-Seth Khâsekhemouy-Hotep-Netjerouy-Imef
Nebty-Khasekhemouy
Nebty-Khasekhemouy-Neboukhetsen
Nebty-Khâsekhemouy-Hotep-Netjerouy-Imef

Les trois premiers rois, à savoir Hotepsekhemoui, Nebrê et Ninetjer, semblent avoir régné sur toute l'Égypte. À la suite de Ninetjer, la situation semble confuse et à l'heure actuelle, nous ne savons pas ce qu'il s'est réellement passé mais il est possible que le pays soit divisé. Le dernier roi Khâsekhem, venant peut-être du sud, semble avoir réunifié le pays et, par la suite, a changé de nom pour devenir Khâsekhemoui.

On remarque que pour plusieurs rois, un seul nom a été retrouvé. Ainsi, il est possible que les noms de Nesout-bity Nebty-Ouneg, Sénedj et Noubnefer soient à associer aux noms d'Horus Ba, Sa, Sneferka ou Oiseau.

Hotepsekhemoui

Hor Hotepsekhemouy
G5
R4S42S42
Ḥr Ḥtp-sḫm.wj
Vase en pierre portant le nom d'Horus d'Hotepsekhemoui

Le nom d'Hotepsekhemoui a été identifié par les archéologues de Saqqarah, Gizeh, Badari et Abydos à partir d'empreintes de sceaux d'argile, de récipients en pierre et de cylindres en os. Plusieurs inscriptions sur des objets en pierre mentionnent Hotepsekhemoui ainsi que le nom de son successeur Nebrê, particulièrement dans sa possible tombe à Saqqarah.

Nebrê

Hor Nebrê
G5
N5
V30
Ḥr Nb-rˁ
Stèle de tombe de Nebrê

Le nom de Nebrê apparaît sur plusieurs récipients en pierre, la plupart en schiste, albâtre et marbre. La plupart a été trouvée à Saqqarah, Gizeh et Abydos. Les inscriptions contiennent des représentations de bâtiments cultuels tels que la maison du Ka, des représentations de divinités telles que Bastet, Neith et Seth, ainsi que des mentions de fêtes religieuses. Tous les objets trouvés présentent le nom de Nebrê soit avec celui de son prédécesseur Hotepsekhemoui, soit avec celui de son successeur Ninetjer, le nom de Nebrê n'apparaît jamais seul.

Des empreintes de sceaux d'argile portant le nom de Nebrê ont été trouvées sous la chaussée de la pyramide d'Ounas à Saqqarah et à l'intérieur d'une tombe composée de grandes galeries, également à Saqqarah. Ce tombeau a également donné plusieurs empreintes de sceaux portant le nom de Hotepsekhemoui et, pour cette raison, on se demande si le tombeau appartient à Nebrê ou à son prédécesseur, Hotepsekhemoui.

En 2012, Pierre Tallet et Damien Leisnay ont rapporté trois inscriptions rocheuses avec le nom d'Horus de Nebrê dans le sud de la péninsule du Sinaï. Chaque inscription rocheuse se trouve dans un oued différent : oued Abou Madawi, oued Abou Koua et oued Ameyra. Les endroits où le nom de Nebrê est inscrit se trouvent le long d'une très ancienne route utilisée pour les expéditions de la rive ouest du Sinaï à l'intérieur des terres, où il y avait des mines de cuivre et de turquoise. Le long des oueds, les noms des rois prédynastiques jusqu'aux rois de la IVe dynastie se trouvent aux mêmes endroits.

Ninetjer

Hor Ninetjer
G5
R8N35
Ḥr Nj-nṯr
Fragment de vase portant le nom de Ninetjer trouvé dans la tombe de Péribsen à Abydos

Ninetjer est l'un des grands rois de la IIe dynastie. Son nom apparaît en grand nombre sur des inscriptions sur des récipients en pierre et sur des sceaux d'argile provenant de sa tombe à Saqqarah. Un grand nombre d'objets portant son nom a également été trouvé dans la tombe du roi Péribsen à Abydos et dans les galeries sous la pyramide à degrés du roi Djéser. Cependant, la datation de certaines inscriptions, en particulier celles à l'encre noire, a posé quelques problèmes. Des archéologues comme Ilona Regulski soulignent que les inscriptions à l'encre sont un peu plus tardives que les sceaux et les inscriptions gravées sur la pierre. Elle date les marques à l'encre des règnes des rois tels que Khâsekhemoui et Djéser et suppose que les artefacts proviennent d'Abydos. En fait, des vases en albâtre et des pots en terre avec des inscriptions à l'encre noire au dessin très similaire montrant le nom de Ninetjer ont été trouvés dans la tombe de Péribsen.

Le nom de Ninetjer apparaît également sur une inscription rocheuse près d'Abou Handal en Basse-Nubie. Cela pourrait représenter un indice que Ninetjer a envoyé une expédition militaire dans cette région, bien que l'inscription ne fournisse que des informations limitées.

Ouneg-Nebty

Nesout-bity Ouneg-Nebty
M23
X1
L2
X1
G16
Nsw(t)-bjt(j) Wng-Nb.tj
Nom de Nebty Ouneg-Nebty

Le nom Ouneg est généralement accepté comme étant un nom de Nebty du roi Ouneg-Nebty. Le nom d'Ouneg apparaît dans les inscriptions à l'encre noire sur les fragments d'albâtre et dans les inscriptions sur les vases de schiste. Dix-sept vases portant son nom ont été conservés, tous originaires de Saqqarah ; onze d'entre eux ont été trouvés dans les galeries souterraines sous la pyramide à degrés du roi Djéser. Des égyptologues tels que Wolfgang Helck et Francesco Tiradritti soulignent que toutes les inscriptions sont faites à la place des inscriptions antérieures, ce qui signifie que les noms qui étaient à l'origine placés sur les récipients étaient différents.

Le symbole qui a été utilisé pour écrire le nom de Ouneg est l'objet d'un litige important entre égyptologues à ce jour. La fleur d'Ouneg est rarement utilisée dans l'écriture égyptienne. Mystérieusement, la fleur d'Ouneg est souvent guidée par six traits verticaux, trois de chaque côté du signe. La signification de ces traits est inconnue. Après la mort de Ouneg-Nebty, sa fleur ne fut réutilisée qu'à partir du roi Téti (VIe dynastie), lorsqu'elle fut utilisée dans ses Textes des pyramides pour nommer un Ouneg comme divinité du ciel et de la mort, qui fut titré avec Fils de Rê et disciple du roi défunt. Il semble donc que la fleur d'Ouneg était en quelque sorte liée au culte égyptien du soleil et de la mort. Mais la véritable signification de la fleur en tant que nom de roi reste inconnue.

Sénedj

Nesout-bity Sénedj
M23
X1
L2
X1
S29N35
D46
Nsw(t)-bjt(j) Snḏ
Statuette en bronze en forme du roi agenouillé

La seule inscription connue probablement contemporaine du règne de Sénedj a été trouvée en 1909 par l'égyptologue Uvo Hölscher, qui a participé aux fouilles du temple de Khafrê et Menkaourê à Gizeh. Hölscher a trouvé un petit éclat de diorite à paroi mince et polie, qui appartenait autrefois à un bol plat. Une inscription incisée donne la lecture : Le roi de Haute et Basse-Égypte, Sénedj. L'inscription va de droite à gauche et dépasse la ligne de cassure, mais le nom du roi reste reconstructible. Le précieux artefact a été publié en 1912.

La source suivante se référant au roi Sénedj remonte au début ou au milieu de la IVe dynastie. Le nom, écrit dans un cartouche, apparaît dans l'inscription sur une fausse porte appartenant au mastaba du grand prêtre Shery à Saqqarah. Shery avait le titre de « surveillant de tous les prêtres ouab du roi Péribsen dans la nécropole du roi Sénedj », « surveillant des prêtres ka du roi Sénedj » et « serviteur du Dieu Sénedj ». Le nom de Sénedj est écrit sous une forme archaïque et placé dans un cartouche, ce qui est un anachronisme, puisque le cartouche lui-même n'a été utilisé qu'à la fin de la IIIe dynastie. L'égyptologue Dietrich Wildung désigne deux autres prêtres et parents possibles de Shery, qui ont également participé au culte funéraire de Sénedj : Inkef et Siy.

Sénedj est également mentionné dans le papyrus P. Berlin 3038, qui contient des prescriptions médicales et des thérapies pour de nombreuses maladies. L'une d'entre elles donne des instructions pour traiter les crampes aux pieds et se termine par l'affirmation que la recette de la pommade provient d'un livre de récipients. Ce livre est censé provenir de l'époque du roi Den (Ire dynastie). Le roi Sénedj aurait reçu le livre en cadeau d'héritage.

La dernière mention du nom de Sénedj apparaît sur une petite statuette en bronze en forme du roi agenouillé portant la couronne blanche de Haute-Égypte et tenant des encensoirs dans ses mains. De plus, la figurine porte une ceinture qui porte le nom de Sénedj gravé au dos.

L'égyptologue Peter Munro a écrit un rapport sur l'existence d'une inscription de sceau de boue montrant le nom du cartouche Néfer-Sénedj-Rê, qu'il croit être une version de Sénedj. Mais comme la découverte n'a jamais été photographiée ni dessinée et que l'objet présumé s'est perdu entre-temps, l'affirmation de Munro est fortement remise en question par de nombreux chercheurs.

Noubnefer

Nesout-bity Noubnefer
M23
X1
L2
X1
S12F35
Nsw(t)-bjt(j) Nwb-nfr
Fragment de schiste noir présentant le nom de Noubnefer à côté du bâtiment Menti-Ânkh (à gauche)

Le nom Noubnefer apparaît sur deux fragments de vases en pierre noire trouvés dans les galeries sud du Complexe funéraire de Djéser à Saqqarah (IIIe dynastie), mentionnant un bâtiment appelé Menti-Ânkh (La vie peut durer), qui fut fondé sous le règne du roi Ninetjer. C'est pourquoi des égyptologues tels que Peter Kaplony, Jochem Kahl et Francesco Tiradritti estiment que le règne de Noubnefer devrait être chronologiquement proche de celui de Ninetjer. Le nom de Noubnefer n'apparaît dans aucun autre document contemporain ou postérieur.

Sneferka

Hor Sneferka
G5
F35S29
D28
Ḥr S-nfr-kȝ
Fragment d'ardoise portant le serekh de Sneferka provenant de Saqqarah

Le nom d'Horus de Sneferka est l'objet d'investigations actuellement, en raison de l'ordre typographique inhabituel des signes hiéroglyphiques à l'intérieur du serekh. Cela a conduit à plusieurs lectures différentes : son nom est lu comme Sneferka, Neferseka et Sekanefer. Le nom de Sneferka apparaît sur plusieurs vases de schiste et d'albâtre. L'un a été trouvé dans le mastaba du haut dignitaire Merka qui servait sous le roi ; un deuxième dans les galeries souterraines de la pyramide à degrés de Djéser à Saqqarah (IIIe dynastie) et le troisième a été trouvé dans un mastaba anonyme, également à Saqqarah. Un quatrième artefact portant le nom de Sneferka se trouve dans la collection privée Georges-Michailidis mais son authenticité n'est pas assurée, son origine étant inconnue. De plus, l'inscription sur ce quatrième objet de la collection Michailidis est un serekh sans le faucon Horus, ce qui est très inhabituel pour tout objet égyptien de cette période.

Le fait qu'on retrouve son nom dans la tombe d'un haut dignitaire du roi pourrait indiquer que ce roi a régné à la fin de la Ire dynastie, et non pendant la IIe dynastie.

Horus Oiseau

Hor Oiseau
G5
G38
Hr-?
Sérekh de l'Hor Oiseau trouvé dans le Complexe funéraire de Djéser

Il existe très peu de sources fiables pour Hor Oiseau. La première attestation connue de ce roi pourrait être un serekh avec un oiseau sans détails trouvé par Flinders Petrie dans la tombe de (Ire dynastie) à Abydos. Une autre inscription plus lisible montrant un serekh avec un oiseau a été trouvée plus tard sur un fragment de vase dans le complexe pyramidal de Djéser à Saqqarah. Une inscription sur un vase de schiste trouvé également dans le complexe funéraire de Djéser pourrait aussi faire référence à Hor Oiseau.

Puisque le signe hiéroglyphique est écrit d'une manière assez peu lisible, la lecture correcte reste incertaine. Alors que des égyptologues comme Wolfgang Helck et Peter Kaplony voient une représentation d'une oie, ils lisent le nom comme Sa (qui en ferait un Fils d'Horus) ou comme Geb (qui en ferait un Héritier d'Horus). L'égyptologue Nabil Swelim voit plutôt une représentation de cigogne à bec et lit Ba (qui en ferait un Ba d'Horus).

Le fait qu'on retrouve son nom dans la tombe du roi pourrait indiquer que ce roi a régné à la fin de la Ire dynastie, et non pendant la IIe.

Horus Ba

Hor Ba
G5
D58E11
Hr Bȝ
Sérekh de l'Horus Ba

Les seules sources sûres du nom d'un roi Hor Ba sont un fragment de schiste vert, trouvé dans les galeries souterraines sous la pyramide à degrés du roi Djéser à Saqqarah, et le mastaba du haut fonctionnaire Ny-Ânkh-Ba (VIe dynastie).

Horus Sa

Hor Sa
G5F11
Hr Zȝ
Fragment de vase portant l'inscription Ḥwt-kȝ Ḥrw-zȝ

Horus Sa est connu pour ses fragments de vases avec des inscriptions à l'encre noire indiquant son nom. Ces vases ont été trouvés dans les galeries Est sous la pyramide à degrés de Djéser à Saqqarah. Les inscriptions sont courtes et écrites en caractères cursifs. Dans tous les cas, le nom Horus Sa n'apparaît pas dans un serekh et son identification en tant que nom d'Horus d'un roi est contestée.

Le nom Horus Sa apparaît toujours dans l'inscription Ḥwt-kȝ Ḥrw-zȝ (Maison du Ka d'Horus Sa), régulièrement trouvée avec les noms d'Inykhnoum et Ma'a-aper-Min, deux hauts fonctionnaires qui ont servi dans la maison du Ka. Durant la période thinite, la maison du Ka était un précurseur du temple mortuaire, un lieu où un culte au Ka d'un souverain décédé était célébré. Une autre inscription Ḥwt-kȝ Ḥrw-zȝ a été trouvée dans les années 1980 à Saqqarah dans la zone de la tombe de Maya et très proche de celle de Méryrê-Méryneith. Maya et Méryrê-Méryneith étaient tous deux des fonctionnaires de la fin de la XVIIIe dynastie qui réutilisaient pour eux-mêmes les tombes de la IIe dynastie, environ 1 500 ans après le décès de leurs propriétaires originaux.

Péribsen

Seth Péribsen
E20
O1
F34
S29N35
Stḫ Pr-jb-sn
Vase en pierre de Seth Péribsen avec l'inscription hommage du peuple de Seth

Le serekh de Péribsen est particulier car ce n'est pas un nom d'Horus mais un nom de Seth. La serekh a été trouvé dans des sceaux de jarres en terre faits d'argile et de boue et dans des inscriptions sur des récipients en albâtre, grès, porphyre et schiste noir. Ces sceaux et ces vases ont été exhumés de la tombe de Péribsen à Abydos et sur un site de fouilles à Éléphantine. Un sceau d'argile portant le nom de Péribsen a été trouvé à l'intérieur de la tombe-mastaba K1 à Beit Khallaf.

Deux grandes stèles funéraires en granit ont été trouvées sur son lieu de sépulture. Leur forme est inhabituelle et ils semblent inachevés et rugueux. Les égyptologues soupçonnent que cela a été fait délibérément, mais les raisons en sont inconnues. Un sceau cylindrique de provenance inconnue indique le nom de Péribsen à l'intérieur d'un cartouche et donne l'épithète Meri-netjerou (aimé des dieux). Cet arrangement conduit les égyptologues et les archéologues à la conclusion que le sceau a dû être créé plus tard, in memoriam, parce que l'utilisation des cartouches royaux a commencé bien après le règne de Péribsen. Un autre sceau du même matériau montre le nom de Péribsen sans cartouche, mais avec le titre royal Nisout-Bity (roi de Basse et Haute-Égypte) à la place.

Sekhemib

Hor Sekhemib-Perenmaât
G5
S29S42F34O1
N35
U5X1
Ḥr Sḫm-jb-pr-n-m3ˁ.t
Vase d’albâtre montrant le nom d'Horus Sekhemib-Perenmaât

Le nom Sekhemib est connu grâce aux empreintes de sceaux et aux inscriptions sur les récipients en albâtre et en pierre. Ils ont été trouvés à l'entrée de la tombe de Péribsen à Abydos, dans les galeries souterraines sous la pyramide à degrés du roi Djéser à Saqqarah (IIIe dynastie et sur un site de fouilles à Élephantine.

Le nom d'Horus de Sekhemib est inhabituel, car c'est le premier dans l'histoire égyptienne qui a été étendu par une épithète. En plus du nom, Sekhemib, plusieurs empreintes de sceau et inscriptions de vases en pierre montrent l'épithète Perenmaât à l'intérieur du serekh. Sekhemib utilisait les deux formes de nom, le nom d'Horus simple Sekhemib et le nom double Sekhemib-Perenmaât, en même temps. Des égyptologues comme Herman te Velde et Wolfgang Helck pensent que le double nom de Sekhemib a été utilisé lorsque l'État égyptien a été divisé en deux royaumes indépendants. Il semble que Sekhemib ait tenté de souligner la situation politique qui prévalait en Égypte à l'époque. Une forme accrue de ce double nom a été créée et utilisée par un successeur de Sekhemib, le roi Khâsekhemoui. Ce roi a également utilisé un double nom et a même placé Horus et Seth ensemble comme divinités protectrices au sommet de son serekh. Khâsekhemoui avait essayé d'exprimer la paix et la réconciliation entre la Haute et la Basse-Égypte avec son serekh inhabituel, aussi.

Khâsekhemoui

Hor-Seth Khâsekhemouy
G5E20
N28S42S42
Ḥr-Stḫ Ḫˁ-sḫm.wj
Vase de pierre montrant les titres de Khâsekhemoui

Ce roi est de loin le mieux connu parmi les rois de la IIe dynastie. Il possède une grande tombe à Abydos ; il a également construit en pierre à El Kab et un fort également en pierre à Nekhen. Il a changé de nom au cours de son règne, passant de Khâsekhem à Khâsekhemoui. Certains égyptologues pensent que ce changement de nom est survenu à la suite de la réunification du pays opérée sous son règne. Il possède également un nom très particulier, un nom d'Horus et de Seth Hor-Seth Khâsekhemouy-Hotep-Netjerouy-Imef (Ḫˁ-sḫm.wj-ḫtp-nṯr.wj-jm=f, signifiant Les Deux Puissants (Horus et Seth) sont apparus, Celui grâce à qui les Deux Dieux sont satisfaits), là encore montrant peut-être la réunification du pays :

Listes postérieures

Les listes postérieures (les trois premières datent de la XIXe dynastie, la dernière date du début de l'époque ptolémaïque), quant à elles, donnent une liste de neuf rois (ou six pour la liste d'Abydos) :

Listes ramessides
Liste d'Abydos Table de Saqqarah Canon royal de Turin Manéthon
Bedjaou Baounetjer Baounetjer Boéthos
Kakaou Kakaou Kakaou Kaiechos
Banetjer Banetjerou ...netjeren Binôthris
Ouadjenes Ouadjenes ......s Tlas
Senedj Senedj Sened... Séthenès
Neferkarê Aaka Chérès
Neferkasokar ... Néferchérès
... Neferkasokar Sesoschris
Djadjay Beby Bebti Kheneres

Pour les trois listes ramessides, on peut remarquer la grande concordance pour les noms des cinq premiers rois et le nom du dernier roi. Il est souvent admis que les trois premiers et le dernier rois correspondent respectivement à Hotepsekhemoui, Nebrê, Ninetjer et Khâsekhemoui. Le cinquième correspond sans aucun doute possible à Sénedj, tandis que le quatrième est quelquefois assimilé à Ouneg. Par contre essayer d'associer les sixième, septième et huitième rois des listes avec les noms trouvés dans les sources contemporaines est très hasardeux.

Voir aussi

Bibliographie

  • Damien Agut et Juan Carlos Morena-Garcia, L'Égypte des pharaons : De Narmer à Dioclétien, Paris, Belin, coll. « Mondes anciens », , 848 p. (ISBN 978-2-7011-6491-5 et 2-7011-6491-5)

Articles connexes

Liens externes

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