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Khâsekhemoui

Khâsekhemoui serait le dernier souverain de la IIe dynastie thinite. Il aurait succĂ©dĂ© Ă  PĂ©ribsen et prĂ©cĂ©da son fils DjĂ©ser de la IIIe dynastie. ManĂ©thon le nomme Kheneres. Le papyrus de Turin lui compte vingt-sept ans, deux mois, et un jour de règne.

Khâsekhemoui
Image illustrative de l’article Khâsekhemoui
Statue de Khâsekhemoui.
PĂ©riode PĂ©riode thinite
Dynastie IIe dynastie
Fonction roi
Prédécesseur Péribsen (roi de Haute-Égypte)
Houdjefa Ier (roi de Basse-Égypte)
Dates de fonction -2740 (selon R. Krauss)
-2714 Ă  -2687 (selon D. B. Redford)
-2709 Ă  -2682 (selon J. von Beckerath)
-2690 Ă  -2663 (selon A. D. Dodson)
-2674 à -2647 (selon J. Málek)
Successeur Djéser
Famille
Conjoint Nimaâthâpy
Enfant(s) ♂ Djéser
♀ Hétephernebty
♀ Initkaes ?
SĂ©pulture
Nom tombe V
Type tombeau
Emplacement Abydos, tombe V
Fouilles 1901 : William Matthew Flinders Petrie
Émile Amélineau
Objets Vaisselle en bronze et cuivre,
sceptre en sardoine bagué d'or,
vases de pierre et vases en céramique remplis de grains et de fruits,

petits objets laqués,
perles de cornaline,
outils en silex et en cuivre,
vannerie,
et une grande quantité de sceaux au nom de Khâsekhemoui.

Généalogie

Il Ă©pouse Nimaâthâpy, ou Nimaâtapis, une princesse du nord et a deux ou trois enfants : DjĂ©ser qui sera le fondateur de la IIIe dynastie et qui Ă©pouse sa sĹ“ur HĂ©tephernebty (ou Hotepphirnebty)[1] et peut-ĂŞtre Initkaes.

Règne

Statue de Khâsekhemoui trouvée à Hiérakonpolis - Ashmolean Museum, Oxford.

Sous le règne de PĂ©ribsen, la rivalitĂ© latente entre le nord et le sud du pays aurait Ă©clatĂ© une nouvelle fois, inaugurant une pĂ©riode d'agitation. Le conflit, d'une nature politico-religieuse, Ă©tait apparemment lĂ©gitimĂ© par la lutte mythologique entre les dieux Horus et Seth pour le contrĂ´le de l'Égypte. Il semblerait, d'après la modification de titulature de la part de PĂ©ribsen, que les partisans de Seth l'aient d'abord emportĂ© sur leurs adversaires. Une inscription figurant sur un vase rapporte les batailles : « l'annĂ©e du combat contre les ennemis du nord dans la citĂ© de Nekheb ». Celle-ci (aujourd'hui El Kab) se trouve sur la rive est du Nil, du cĂ´tĂ© opposĂ© Ă  HiĂ©rakonpolis, l'ancienne capitale des rois du sud placĂ©e sous la protection de la dĂ©esse Nekhbet.

Manéthon classe trois rois entre Péribsen et Khâsekhemoui : Sethénès (Sénedj), Chérès (Néferkarê) et Néferchérès (Néferkasokar), lesquels ont régné respectivement quarante et un, dix-sept et vingt-cinq ans, dans un climat d'instabilité politique et en laissant de faibles traces et aucun vestige archéologique.

Vient ensuite Khâsekhemoui, le dernier de la dynastie. Sur la base de deux statues de Khâsekhemoui assis, l'une en calcaire, l'autre en schiste, vĂŞtu du manteau du heb-sed et coiffĂ© de la couronne blanche de la Haute-Égypte, des corps contorsionnĂ©s Ă©voquent les ennemis tuĂ©s, au nombre de 47 209, ce qui suggère que les habitants de Nekheb ont probablement menĂ© une lutte très dure pour arracher la victoire. Par la suite, des rapports diplomatiques furent engagĂ©s et les dissensions neutralisĂ©es, puis le roi de HiĂ©rakonpolis aurait incorporĂ© lors de la rĂ©unification dĂ©finitive de l'État, selon certains spĂ©cialistes, Ă  son nom (Khâsekhem) celui des deux dieux avant d'Ă©pouser la princesse du nord, Nimaâtapis. Son règne s'acheva dans la paix et laissa place Ă  la IIIe dynastie, dont son Ă©pouse sera considĂ©rĂ©e comme la figure ancestrale, Ă  l'instar de la reine Iâhhotep pour le Nouvel Empire.

SĂ©pulture

Vaisselle en bronze et cuivre trouvée dans la tombe de Khâsekhemoui
(British Museum, Londres).

Sa sépulture a été retrouvée à Abydos en Haute-Égypte. Cette tombe (référencée par la lettre V), unique en son genre, est la plus vaste et la plus complexe de la nécropole d'Oumm el-Qa'ab. De forme trapézoïdale, d'une longueur de soixante-dix mètres et d'une largeur variant de dix-sept à dix mètres d'une extrémité à l'autre, elle possède une chambre funéraire édifié en pierre à peu près en son centre.

Elle est fouillée par William Matthew Flinders Petrie, en 1901, puis par Émile Amélineau. Elle contenait de la vaisselle en bronze et cuivre, un sceptre en sardoine bagué d'or, des vases de pierre et des vases en céramique remplis de grains et de fruits. Il y avait aussi de petits objets laqués, des perles de cornaline, des outils en silex et en cuivre, de la vannerie et une grande quantité de sceaux à son nom. Elle a livré également un certain nombre d'artefact provenant du viatique funéraire du roi.

Ă€ un kilomètre environ de la tombe, dans le dĂ©sert d'Abydos, se trouve le Chounet el-ZĂ©bib, vaste structure de briques qui dessine un rectangle de 123 Ă— 64 mètres. Ses murs, avec leur articulation en façade de palais, mesurent jusqu'Ă  cinq mètres d'Ă©paisseur et vingt mètres de hauteur. On ignore la fonction exacte de cet Ă©difice semblable Ă  une forteresse. Les fouilles ont rĂ©vĂ©lĂ© l'existence de constructions internes compliquĂ©es. Le monument Ă©tait peut-ĂŞtre associĂ© aux rĂ©serves faite pour le ka du roi dans la tombe situĂ©e Ă  proximitĂ©.

Titulature

Notes et références

  1. Aidan Dodson, Dyan Hilton, The Complete Royal Families of Ancient Egypt, (London: Thames & Hudson, 2004), (ISBN 0-500-05128-3), p. 48.

Liens externes

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