Histoire de la Malaisie
La Malaisie actuelle résulte de l'entrée en 1963 des territoires britanniques de Bornéo devenus indépendants, Sabah et Sarawak, dans la Fédération de Malaisie, elle-même devenue indépendante en 1957.
Jusqu'au XVe siècle
On a trouvé dans la vallée de Bujang des vestiges hindou-bouddhiques qu'on a datés du IVe ou Ve siècle apr. J.-C.
Le Nagarakertagama, un poème épique écrit en 1365 dans le royaume javanais de Majapahit, mentionne, parmi les quelque cent « contrées tributaires » du royaume, les noms de Kalanten (Kelantan), Keda (Kedah), Kelang (Klang dans l'État de Selangor), Lengkasuka (Langkasuka), Pahang et Tringgano (Terengganu). En réalité, le territoire contrôlé par Majapahit ne s'étendait que sur une partie de l'est et du centre de Java. Les « contrées tributaires » étaient en fait des comptoirs formant un réseau commercial dont Majapahit était le centre. Majapahit y envoyait des dignitaires dont le rôle était de s'assurer que ces comptoirs ne s'adonnaient pas à un commerce privé qui échapperait au royaume.
Selon la tradition, Parameswara, un prince de Palembang dans le sud de Sumatra, refusant la suzeraineté de Majapahit, se réfugie sur l'île de Temasek (l'actuelle Singapour), puis s'établit finalement sur la côte ouest de la péninsule Malaise vers 1400 et fonde Malacca. Une mission chinoise se rend à Malacca en 1403.
Située en un point de passage obligé pour les échanges maritimes entre l'Inde et la Chine que contrôlent les marchands musulmans, Malacca devient le port le plus important d'Asie du Sud-Est. Le grand amiral chinois musulman Zheng He, qui mène sept expéditions vers l'Inde, le Moyen-Orient et l'Afrique de l'Est entre 1405 et 1433, fait plusieurs fois escale à Malacca. Les souverains de Malacca se convertissent à l'islam.
Une inscription à Pengkalan Kempas dans le Negeri Sembilan témoigne de la transition en train de s'opérer dans le pays. Écrite en malais, elle est constituée de deux parties. L'une est dans une écriture d'origine indienne semblable à celle de deux pierres tombales trouvées à Minye Tujuh en Aceh, dans le nord de Sumatra. Cette partie porte la date de 1385 de l'ère hindoue Saka, soit 1463 apr. J.-C. L'autre est rédigée en alphabet arabe.
L'arrivée des Européens (XVIe et XVIIe siècles)
Au XVIe siècle, les Européens attirés par le commerce des épices arrivèrent après avoir cherché la route des Indes orientales pour supplanter le monopole arabe du commerce. Les Portugais, les Néerlandais et les Britanniques se sont successivement disputés le contrôle du détroit.
En 1511, une flotte portugaise partie de Goa en Inde sous le commandement du vice-roi Afonso de Albuquerque, s'empare de Malacca. Le sultan Mahmud déplace sa cour dans plusieurs lieux de la péninsule, pour finalement fonder Johor à la pointe sud en 1518. Johor tente à plusieurs reprises de reconquérir Malacca, sans succès. En 1536, une attaque portugaise inflige de telles pertes à Johor que le sultan Alauddin Riayat Shah I (règne 1529-64?) doit traiter avec eux.
La prospérité de Malacca reposait sur un réseau commercial dans lequel les Portugais n'arrivent pas à s'intégrer. Malacca périclite rapidement.
Le royaume d'Aceh dans le nord de Sumatra parvient à capter une part importante de l'activité des marchands musulmans. Les XVIe et XVIIe siècles sont marqués par la rivalité entre Aceh et Johor, qui tentent tous deux de reprendre Malacca aux Portugais.
Comme les autres Européens, les Anglais cherchaient à avoir un accès direct aux régions productrices d'épices, l'archipel des Moluques. En 1591, James Lancaster obtient l'autorisation de la reine Elisabeth Ire d'entreprendre la première expédition anglaise vers l'archipel indonésien. Il se rend en Aceh et à Penang, dans le sultanat de Kedah, mais le voyage est une catastrophe. La Compagnie anglaise des Indes orientales est fondée en 1600.
Alliés à Johor, qui espère reconquérir Malacca, les Hollandais prennent à leur tour la ville en 1641. Pour assurer leur approvisionnement en étain, ils passent ensuite une série d'accords commerciaux avec plusieurs États de la péninsule, dont Kedah en 1642, Ujung Salang en 1643 et Perak, où ils établissent un poste. En 1651, la garnison de Perak est attaquée et détruite par les Malais. En 1660, la VOC abandonne Ujung Salang.
L'implantation britannique (XVIIIe et XIXe siècles)
Le XVIIIe siècle est caractérisé par les visées des Birmans du royaume d'Ava et des Siamois du royaume d'Ayutthaya sur la péninsule Malaise, dont ils ne sont séparés que par l'isthme de Kra. À l'époque, le sultanat de Terengganu est vassal du royaume de Siam. Le sultan de Kedah cède Penang à la Compagnie anglaise des Indes Orientales en 1786 en échange d'une protection militaire contre la menace birmane et siamoise. Le capitaine Francis Light y fonde un poste militaire et un comptoir commercial.
La Compagnie passe en 1761 un accord avec le sultanat de Sulu (dans le sud des Philippines actuelles), qui en 1703 avait obtenu du sultan de Brunei, en reconnaissance d'une aide pour combattre une rébellion, des territoires dans le nord de Bornéo. Les Anglais y établissent un comptoir.
En 1795, Guillaume V d'Orange-Nassau, dernier stathouder des Provinces-Unies, se réfugie en Angleterre devant l'invasion des armées françaises. D'Angleterre, il envoie une série d'instructions à ses administrateurs pour qu'ils cèdent les territoires néerlandais à l'Angleterre. Les Anglais occupent Malacca.
En 1819, Thomas Stamford Raffles, lieutenant-gouverneur de Bengkulu dans le sud de Sumatra, établit un comptoir commercial à la pointe sud de la péninsule. Raffles négocie avec le sultan de Johor et obtient la cession de l'île de Temasek, où il fonde Singapour en 1819. Le développement de cette nouvelle colonie dépasse très rapidement celui de Penang.
En 1821, le Siam envahit Kedah et crée le sultanat de Perlis en le détachant de Kedah.
Par le Traité de Londres de 1824, les Hollandais cèdent finalement Malacca aux Anglais. Ce traité consacre la division du monde malais en deux parties, entre les futures Malaisie et Indonésie.
En 1826 Malacca, Penang et Singapour, sous le nom de Straits Settlements (« Établissements des détroits »), sont placés sous l'administration de la Compagnie britannique des Indes orientales, dont le siège est à Calcutta dans les Indes britanniques. Le sultanat de Johor, qui avait conservé le siège de son gouvernement à Singapour, le réinstalle sur la péninsule.
En 1839 un Anglais du nom de James Brooke (1803-68) achète, avec son modeste héritage, un yacht qu'il arme et avec lequel il part pour Singapour. De là, il se rend à Bornéo en quête d'aventure. Il se met au service d'un prince du sultanat de Brunei, en proie à une guerre civile. En 1841, il est récompensé en étant nommé raja (gouverneur) de la région de Kuching. C'est le point de départ d'un extraordinaire empire privé que Brooke et ses deux successeurs, les raja blancs, étendent.
Jusqu'en 1841, le nord de la Malaisie faisait partie du diocèse de Siam (aujourd'hui Thaïlande), diocèse confié aux Missions Étrangères de Paris (MEP). En 1841, le Pape Grégoire XVI confia à cette même société missionnaire française le reste du territoire de la Malaisie. Ainsi, les missionnaires catholiques assuraient une présence continue de Bangkok jusqu'à Singapour. La présence de catholiques romains à Penang remonte à l'origine de la colonie. Dès 1810, des paroisses catholiques étaient desservies par des missionnaires des MEP[1]. La compagne du capitaine Francis Light, Martina Rozell, était elle-même catholique. Et c'est parmi les Eurasiens catholiques que l'administration coloniale britannique recrute ses premiers fonctionnaires et administrateurs.
L'administration des colonies est transférée à Londres en 1867. À cette époque, l'attitude des Britanniques à l'égard des États malais devient plus agressive. En l'espace de dix ans la plupart de la côte occidentale de la péninsule est tombée sous influence britannique.
Au début du XIXe siècle, les guerres napoléoniennes avaient entraîné une récession de l'activité des Européens en Asie du Sud-Est. Elle permet aux marchands musulmans, Malais du détroit de Malacca et des côtes de Bornéo et habitants de Sulu et de Mindanao, de développer de nouveau un commerce actif. Avec la fin des guerres napoléoniennes, les Européens retrouvent leurs ambitions dans la région. L'antagonisme est inévitable avec le commerce musulman. Cette période a donné naissance à l'image du « pirate malais » dont les romans de Joseph Conrad (1857-1924) se font encore l'écho à la fin du XIXe siècle.
Les négociants de ces comptoirs ont vu le gouvernement britannique intervenir dans leurs affaires, notamment dans les États malais producteurs d'étain. Les sultans malais refusaient que leurs sujets soient employés par les étrangers. L'administration britannique doit donc recourir à l'immigration de main d'œuvre. Des milliers de coolies venus de Chine travaillèrent dans les mines puis rapidement s'établirent comme négociants. L'exploitation des palmeraies nécessita l'importation d'Indiens venu surtout du Sud de l'Inde. Les Indiens du Nord furent choisis comme suppléants de l'administration et de la police. Cette politique explique la diversité des populations dans la Malaisie d'aujourd'hui.
Ces politiques racistes et classistes furent rapidement dénoncées. À la suite des perturbations créées par les sociétés secrètes chinoises et la guerre civile, la diplomatie britannique de la canonnière a dû être utilisée pour parvenir à une résolution qui a favorisé les négociants.
Le protectorat britannique
Finalement, en 1874, les Britanniques signent le traité de Pangkor avec le sultanat de Perak, où ils installent un resident. C'est le début de l'intervention britannique dans les affaires des États malais. Les Britanniques installent également des residents dans les sultanats du Negeri Sembilan et de Selangor.
En 1877, le sultan de Sulu (sud des actuelles Philippines) donne en bail à la British North Borneo Chartered Company ses possessions dans le nord de Bornéo. La compagnie prend en charge l’administration de ce territoire, ainsi que d'autres obtenus du sultan de Brunei, en 1881. Bornéo du Nord devient protectorat britannique en 1888. Cette même année, les Britanniques nomment un resident auprès du sultan de Pahang.
Ils poussent les sultans de Negeri Sembilan, Pahang, Perak et Selangor à former les États malais fédérés (Federated Malay States) en 1896, sous la tutelle d'un haut-commissaire britannique installé à Singapour, qui est également gouverneur des trois colonies ou Straits Settlements.
Perlis, Kedah, Kelantan et Terengganu, sont toujours vassaux du Siam. Dans ces sultanats, qu'avec Johor les Britanniques appellent « États malais non fédérés », ils détachent des « conseillers », mais pas à Johor. Kelantan devient à son tour vassal du Siam en 1900. Par le traité anglo-siamois de 1909, le Siam cède finalement Kedah, Kelantan, Perlis et Terengganu à la Grande-Bretagne. En 1910, les Britanniques détachent enfin un « conseiller » auprès du sultan de Johor. Les neuf États malais de la péninsule sont désormais sous protectorat britannique.
Cette colonie se révèle importante, non seulement du point de vue stratégique, mais aussi sous l'angle économique en raison de ses ressources. Après la Première Guerre mondiale, la Malaisie deviendrait le plus gros producteur mondial de caoutchouc naturel[2].
La rupture de la Seconde Guerre mondiale et la genèse de la Malaisie
Après l'invasion japonaise et la période d'occupation qui s'est ensuivie durant la Seconde Guerre mondiale, le sentiment d'indépendance est devenu de plus en plus populaire, encouragé par l'insurrection communiste malaise (1948-1960). En 1946, les Britanniques réunissent les neuf États et les "British Settlements" de Malacca et Penang en une seule colonie, l'« Union malaise » (Malayan Union). Cette Union n'inclut donc pas Singapour, que les Britanniques avaient pourtant jusque-là considérée comme une partie de la Malaisie. On peut penser que sa population, à 80 % chinoise, refusait la prépondérance malaise dans une telle union.
Cette même année, le protectorat de Bornéo du Nord devient colonie de la Couronne. Charles Vyner Brooke, petit-neveu de James, abdique et Sarawak devient aussi colonie de la Couronne.
Devant l'opposition des nationalistes malais, l'Union est dissoute et remplacée en 1948 par une « Fédération de Malaisie » (en anglais Federation of Malaya, en malais Persekutuan Tanah Melayu), qui rétablit la position symbolique des souverains des États malais. Au sein de cette fédération, les États malais sont des « protectorats » du Royaume-Uni, alors que Malacca et Penang restent des « colonies » de la couronne. La fédération impose une citoyenneté unique, afin de s'assurer la loyauté des Chinois et d'Indiens suspectés d'un patriotisme très mesuré.
En , 24 villageois sont exécutés par les troupes britanniques[3].
La Fédération de Malaisie devient indépendante dans le cadre du Commonwealth en 1957. En 1963, la fédération s'associe aux colonies britanniques de Singapour, Bornéo du Nord (renommé Sabah) et Sarawak pour former une nouvelle fédération appelée Malaysia (en français toutefois, le nom de « Malaisie » a été conservé pour désigner la nouvelle fédération). Singapour se sépare de la Malaysia en 1965 pour devenir une république indépendante.
Confrontation Indonésie-Malaisie
De 1959 à 1962, les Britanniques, la Malaisie, Singapour, Sabah et Sarawak négocient en vue de créer une fédération élargie. Ce projet est dénoncé par le président indonésien Soekarno, qui déclare que la Malaisie est une création fantoche des Britanniques qui accroît leur contrôle sur la région, menaçant l'indépendance de l'Indonésie. De leur côté, les Philippines revendiquent Sabah, sous prétexte que ce territoire avait appartenu au sultanat de Sulu au XVIIIe siècle. Les deux pays s'appuient sur une opinion anti-fédération répandue au Sarawak et à Brunei.
À Brunei, une révolte éclate le , soutenue par l'Indonésie. Des troupes britanniques et gurkhas stationnées à Singapour sont envoyées. Le commandant des rebelles est capturé le et la rébellion prend fin. Aussitôt, des « volontaires » indonésiens pénètrent au Sarawak et à Sabah, se livrant à des attaques et des actions de sabotage et de propagande. Le 27 juillet, Soekarno déclare qu'il va « écraser la Malaisie » (« Ganyang Malaysia »). Mi-1965, les forces armées indonésiennes franchissent la frontière en direction de la partie orientale de l'île de Sebatik près de Tawau au Sabah. L'escalade vers un conflit ouvert de plus grande ampleur ne fut probablement évitée qu'en raison de l'accroissement des tensions politiques internes en Indonésie.
La crise de 1969
La crise du 13 mai 1969 est un massacre faisant partie des émeutes raciales sino-malaisiennes à Kuala Lumpur, qui ont débuté le . Ces émeutes qui ont persisté ont obligé le gouvernement à déclarer l'état d'urgence national et de suspendre le parlement jusqu'à 1971.
Officiellement, 196 personnes ont été tuées entre le et le durant les émeutes, bien que les journalistes et d'autres observateurs estiment que le nombre de personnes tuées est bien plus important. Le gouvernement justifie par ces émeutes sa politique d'après 1969 pour éviter de tels incidents, comme la NPE (Nouvelle Politique Économique).
Au-delà des lignes ethniques ?
L'UMNO (United Malay National Organisation, qui regroupait l'ensemble des partis malais), la MCA (Malayan Chinese Association, son équivalent chinois) et la MIC (Malayan Indian Congress des Indiens) avaient formé en 1955 une coalition baptisée « Alliance ». Mais les années 1960 sont marquées par une montée des tensions entre une majorité malaise pauvre et une minorité chinoise détenant les clés du commerce. En 1969, l'échec électoral de l’Alliance est suivi d'émeutes raciales à Kuala Lumpur. Le gouvernement déclare l’état d’urgence.
Afin de sortir des clivages ethniques et économiques, le gouvernement lance en 1970 la New Economic Policy ("nouvelle politique économique") ou NEP avec pour objectif à 20 ans d' :
- élever la part de l’actionnariat des Bumiputera (« fils du sol », c'est-à-dire les Malais) de 2 à 30 %, des autres Malaisiens de 35 à 40 %, réduire celle des étrangers de 63 à 30 % ;
- éliminer le lien entre ethnie et fonction économique ;
- éradiquer la pauvreté.
En 1990, le bilan de la NEP est mitigé, la part des Bumiputra n'est montée qu'à 20 %. Celle des autres Malaisiens a elle aussi augmentée, au lieu d'être réduite, passant à 55 %. Les grands perdants sont les étrangers, dont la part est tombée à 25 %.
Désormais le gouvernement prône l'unité nationale et souhaite promouvoir une nation « malaisienne » qui transcende les définitions actuelles (Malais, Chinois, Indiens, autres). L'une des raisons de l'adoption du nom de « Malaysia » lors de sa formation en 1963 était d'ailleurs de dépasser la référence ethnique de « Tanah Melayu » (« Malaisie »), nom de la Fédération jusqu'en 1963. Cependant les politiques de discrimination positive basées sur des critères ethniques démentent cette aspiration.
2018 : la première alternance
Les élections législatives du opposent le Front national (BN), dominé par l'UMNO, et l'Alliance de l'espoir (PH). Alors que le BN est emmené par le Premier ministre Najib Razak, la PH s'est choisi Mahathir Mohamad, au pouvoir entre et , comme chef de file.
Au soir du scrutin, l'Alliance de l'espoir remporte 123 députés sur 222. S'assurant la majorité absolue à la Dewan Rakyat, la PH est ainsi la protagoniste de la première alternance politique depuis l'indépendance. Mahathir retrouve dès le lendemain ses anciennes fonctions de Premier ministre, qu'il s'engage à céder à Anwar Ibrahim — leader de l'opposition emprisonné jusqu'en — dès sa libération.
Le 21 août 2021, Ismail Sabri Yaakob prête serment en tant que neuvième Premier ministre de Malaisie[4].
Voir aussi
- « archives.mepasie.org/annales-d… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- Henri Wesseling, Les empires coloniaux européens. 1815-1919, Folio,
- (en-GB) Mark Townsend, « New documents reveal cover-up of 1948 British 'massacre' of villagers in Malaya », The Guardian, (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
- « En Malaisie, le retour aux affaires du parti UMNO », sur www.lemonde.fr, (consulté le )
Bibliographie
- Claude Fouquet, La Malaisie, nation pluriraciale ou état de transition?, 1970, 223 p.
- (en) Ooi Keat Gin, Historical Dictionary of Malaysia, Scarecrow Press, Lanham, Md, 2009, 552 p. (ISBN 978-0-8108-5955-5)