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Histoire d'Ille-et-Vilaine

L’histoire d'Ille-et-Vilaine commence le , lorsque le département est créé en application de la loi du .

Avant la Révolution française

Carte des paroisses du futur département d’Ille-et-Vilaine.

Le département d'Ille-et-Vilaine a été créé à la Révolution française à partir de l’ancienne province de Bretagne.

Auparavant, se sont succédé sur le même territoire :

  • le peuple des Riedones (peuple armoricain qui a donnĂ© son nom Ă  Rennes et au pays Rennais), organisĂ© en citĂ© par l’Empire romain, et la frange orientale de celui des Coriosolites ;
  • la baillie mĂ©diĂ©vale de Rennes plus une partie de celle du PorhoĂ«t ;
  • la moitiĂ© orientale du prĂ©sidial de Rennes, tel qu’il Ă©tait en 1689, comprenant les sĂ©nĂ©chaussĂ©es de Rennes (avec quelques amĂ©nagements au sud avec la sĂ©nĂ©chaussĂ©e de Nantes), Saint-Aubin-du-Cormier, Fougères, Bazouges, Antrain, HĂ©dĂ© et Saint-Malo plus une partie des sĂ©nĂ©chaussĂ©es de Dinan et de PloĂ«rmel.

La Révolution française

1789 : le début de la Révolution


1790-1792 : l’installation des nouvelles institutions et la monarchie constitutionnelle

Le nom du département a été forgé comme beaucoup d’autres en reprenant les particularités géographiques principales qui s’y trouvent. Ici, il est basé sur deux rivières, l’Ille et la Vilaine, qui se rejoignent à Rennes, à l’ouest du centre-ville. Le diocèse de Rennes reprend les limites du département.

De 1791 à 1793, les 9 districts (Bain-de-Bretagne, Dol, Fougères, La Guerche-de-Bretagne, Montfort, Redon, Rennes, Saint-Malo et Vitré) du département d'Ille-et-Vilaine fournirent trois bataillons de volontaires nationaux.

La Première République

En , l’administration départementale recense 646 émigrés. En , après plusieurs injonctions de la Convention, la liste est mise à jour et compte 2072 noms, dont 758 prêtres, 728 nobles, des membres du parlement de Bretagne et des officiers d’Ancien Régime. 112 de ces émigrés ont réussi à se faire radier de la liste de 1794 à 1798 (erreurs, bénéfice de lois d’amnistie), et 533 sous le Consulat[1].

À côté de cette opposition cum pedibus, un mouvement diffus d’opposition à la Révolution s’installe en Ille-et-Vilaine, la chouannerie, qui opère sur les modes de la guérilla, tendant des embuscades aux troupes régulières et vivant du pillage des localités républicaines[2].

À cause de ce mouvement, les biens nationaux de seconde origine (confisqués aux émigrés) se vendent très mal. Moins d’un quart de ces biens sont vendus, dont la moitié sont rachetés par la famille des émigrés ou des prête-noms. Les petits paysans n’en profitent que très peu, alors qu’il s’agissait pourtant d’une des principales revendications des cahiers de doléances[3].

Le Consulat et l’Empire

Le département est doté d’un préfet et de sous-préfets en 1800.

La première Restauration et les Cent-Jours

Après la victoire des coalisés à la bataille de Waterloo (), le département est occupé par les troupes prussiennes de à novembre 1818.

Le second Empire

Le coup d'État du 2 décembre 1851 de Napoléon III est largement soutenu en Ille-et-Vilaine, département catholique, conservateur et monarchiste ; elle fait même partie des quatre départements où aucun opposant n'est arrêté[4].

La Troisième République

Sous la Troisième République, le Servannais Louis Duchesne est la figure dominante du monde intellectuel. Les travaux de cet archéologue et historien participent à la rénovation de l'Église catholique. Après Nicolas Charles Joseph Trublet et François-René de Chateaubriand, il est le troisième malouin élu à l'Académie française.

Environ 108 000 habitants d'Ille-et-Vilaine sont mobilisĂ©s au cours de la Première Guerre mondiale ; neuf rĂ©giments d'infanterie et trois d'artillerie basĂ©s dans le dĂ©partement partent pour le front, dont Jean GuĂ©henno, Charles OberthĂĽr, Jean-Julien Lemordant, Charles Tillon, Camille Godet. Avec 24 000 soldats tombĂ©s au champ d'honneur, notamment près de 900 dans les combats du , le dĂ©partement apparaĂ®t au quinzième rang. Le 41e rĂ©giment d'artillerie, qui a donnĂ© son nom Ă  une rue de Rennes, a Ă©tĂ© le premier rĂ©giment Ă  se rĂ©volter en : tous rĂ©giments confondus, treize soldats du dĂ©partement seront fusillĂ©s[5].

Depuis la Seconde Guerre mondiale

Un problème identitaire a agité les esprits du conseil général en 1989, qui aurait alors souhaité rebaptiser le département en « Marche-de-Bretagne », ce à quoi la DDE s’est opposé et qui n’a pas fait l’unanimité des habitants. En 2005, après de longues réflexions, un nouveau projet a été proposé à la consultation populaire par questionnaire : « Haute-Bretagne ». Il a été refusé par 75 % des répondants. Devant ce résultat, le conseil général a renoncé à ce projet qu’avait avancé le comité départemental du tourisme.

Articles connexes

Notes et références

  1. E. Tanguy, « L’émigration dans l’Ille-et-Vilaine et la vente des biens nationaux de 2e origine », in Annales de Bretagne, volume 21, tome 2, 1905, p. 161-162
  2. Léon Dubreuil, « Essai sur l’administration générale d’un district pendant la Révolution. Le district de Redon, 1er juillet 1790- 18 ventôse an IV », in Annales de Bretagne, volume 22, tome 1, 1906, p. 98
  3. E. Tanguy, op. cit., p. 163-165
  4. Jacques Olivier Boudon, Les Bonaparte : regards sur la France impériale. La Documentation photographique, dossier 8073, janvier-février 2010, p. 11 (carte de Gilles Pécout)
  5. L'ille-et-Vilaine dans la Grande Guerre - Hors série Ouest-France de mai 2014.
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