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Her (film)

Her est un film d'anticipation américain, écrit et réalisé par Spike Jonze, sorti en 2013.

Her
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Logo original du film.
Titre québécois Elle
RĂ©alisation Spike Jonze
Scénario Spike Jonze
Acteurs principaux
Sociétés de production Annapurna Pictures
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Anticipation
Romance
DurĂ©e 126 minutes
Sortie 2013

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Dans un futur proche (2025[1]) Ă  Los Angeles, Theodore travaille comme Ă©crivain public pour une entreprise, rĂ©digeant des lettres de toutes sortes — familiales, amoureuses
 — pour d'autres. Son Ă©pouse Catherine et lui ont rompu depuis bientĂŽt un an mais il ne se dĂ©cide pas Ă  signer les papiers du divorce. Dans un Ă©tat de dĂ©pression qui perdure, il installe sur son ordinateur personnel un nouveau systĂšme d'exploitation OS1, auquel il donne une voix fĂ©minine. Cette derniĂšre, une intelligence artificielle conçue pour s'adapter et Ă©voluer, se choisit le prĂ©nom Samantha. Les dĂ©sirs des deux personnages Ă©voluent au fil de l'histoire. Peu Ă  peu, ThĂ©odore et Samantha tombent amoureux[2].

Fiche technique

Distribution

Le film est sorti en salles en France en VOST et est doublé en VF pour la sortie en vidéo[4].

Source et lĂ©gende : version française (VF) sur le site d’AlterEgo (la sociĂ©tĂ© de doublage[5]) et RS Doublage[6] et DVD Zone 2[7] ; version quĂ©bĂ©coise (VQ) sur Doublage qc.ca[8]

Production

DĂ©veloppement

Environ dix ans avant la concrĂ©tisation du projet, Spike Jonze dĂ©couvre sur Internet un article Ă©voquant un programme d’intelligence artificielle : « Cela parlait de la messagerie instantanĂ©e gĂ©nĂ©rĂ©e par intelligence artificielle. Je me suis connectĂ© Ă  ce systĂšme [
] Nous avons discutĂ© pendant un moment, et j'ai alors pris conscience que j'Ă©tais en train de parler Ă  un ordinateur qui m'Ă©coutait et qui me comprenait ». Cependant, ce dispositif reste plutĂŽt primitif avec un vocabulaire restreint : « Le systĂšme ne faisait que rĂ©pĂ©ter ce qu'il avait entendu antĂ©rieurement, il n'Ă©tait pas intelligent, il s'agissait uniquement d'un logiciel sophistiquĂ© ». Spike Jonze se demande alors ce qu’il se passerait si un tel programme dĂ©veloppait des sentiments amoureux[9].

Spike Jonze avoue s'ĂȘtre inspirĂ© du travail de Woody Allen : « Un des films que j’ai visionnĂ©s quand j’écrivais fut Crimes et DĂ©lits parce que ce script est incroyablement bien Ă©crit »[9]. Par ailleurs, c'est la premiĂšre fois qu'il Ă©crit seul un scĂ©nario[9].

Attribution des rĂŽles

L'actrice Scarlett Johansson fait la voix de l'intelligence artificielle.

Spike Jonze a contacté Joaquin Phoenix une semaine aprÚs avoir fini le scénario du film[9].

Sur le plateau, c'est Samantha Morton qui assure la voix de l'intelligence artificielle. Mais Spike Jonze n'est pas satisfait par le résultat. Finalement, Scarlett Johansson réenregistre la voix aprÚs le tournage[9].

Chris Cooper, qui avait déjà tourné sous la direction de Spike Jonze dans Adaptation et Max et les Maximonstres, a été coupé au montage final de Her. Catherine Keener avait quant à elle tourné dans Dans la peau de John Malkovich, Adaptation et Max et les Maximonstres. Elle a ici un tout petit rÎle[9].

Tournage

Le tournage a eu lieu à l'été 2012, principalement en Californie (Los Angeles, lac Tahoe, etc.). Quelques scÚnes ont été tournées à Shanghai en Chine[10].

MalgrĂ© un sujet teintĂ© de science-fiction, Her ne contient que trĂšs peu d'effets visuels. Spike Jonze raconte : « On a ajoutĂ© des immeubles et on a enlevĂ© quelques panneaux sur certains gratte-ciels, et on aperçoit un jeu vidĂ©o holographique sur lequel Theodore joue dans son salon, mais sinon, on a utilisĂ© peu d'effets, surtout pour un film qui se dĂ©roule dans le futur. [
] On a cherchĂ© des intĂ©rieurs baignĂ©s de lumiĂšre naturelle. Cela a crĂ©Ă© une difficultĂ© supplĂ©mentaire puisqu'il fallait qu'on planifie le tournage en fonction de la lune et du soleil et que K. K. a dĂ» amĂ©nager ces espaces existants »[9]. Les sĂ©quences de jeu vidĂ©o ont Ă©tĂ© crĂ©Ă©es par l'artiste David O'Reilly.

Montage

Durant le montage, Spike Jonze a demandĂ© conseil Ă  ses amis rĂ©alisateurs David O. Russell et Steven Soderbergh. Ce dernier, trĂšs impliquĂ©, a livrĂ© dĂšs le lendemain son montage avec des coupures radicales. Spike Jonze raconte : « Il a eu le film un jeudi, et en 24 heures il a raccourci la durĂ©e de 2 h 30 Ă  90 minutes. [
] C'Ă©tait incroyablement gĂ©nĂ©reux de sa part, et il nous a donnĂ© la confiance de faire l'impasse sur quelques scĂšnes que je n'Ă©tais pas prĂȘt Ă  abandonner auparavant. Bien que nous n'ayons pas utilisĂ© l'intĂ©gralitĂ© de sa coupe, nous avons pu faire des connexions entre des scĂšnes ». Certaines idĂ©es de Soderbergh sont conservĂ©es dans le montage final d'Eric Zumbrunnen et Jeff Buchanan[9].

RĂ©ception critique

Her a rencontrĂ©, de façon unanime, un accueil favorable de la part des critiques professionnels des pays anglophones, obtenant 92 % d'avis positifs sur le site Rotten Tomatoes, sur la base des 91 commentaires collectĂ©s et une note moyenne de 8,7⁄10 et recevant le label « fraĂźcheur certifiĂ©e »[11] et un score de 91⁄100 sur le site Metacritic, sur la base des 32 commentaires collectĂ©s et une mention « largement apprĂ©ciĂ© »[12].

Portée philosophique

Pour l'essayiste Ariane Nicolas, le film Her montre le piĂšge de l'idĂ©al transhumaniste. L'humain peut croire Ă©chapper Ă  son humanitĂ© par la technologie, mais c'est une impasse. « En tombant amoureux d'un logiciel, le hĂ©ros pensait s'Ă©pargner la souffrance Ă  laquelle une relation avec une personne humaine l'aurait exposĂ©. Le rĂ©alisateur du film [...] suggĂšre, comme Nietzsche, que la souffrance au contraire est l'expĂ©rience indispensable qui atteste de notre singularitĂ© en tant qu'ĂȘtres humains. Seul un ĂȘtre vĂ©ritablement incarnĂ© est capable d'Ă©prouver des Ă©motions sincĂšres et donc, in fine, de prendre conscience qu'il existe[13]. » Pour Yann Le Cun, ce film est l'un des rares Ă  montrer une peinture de l'IA rĂ©aliste[14].

Box-office

Sorti le dans six salles dans une combinaison de salles limitĂ©e, Her engrange 104 258 $ de recettes, lui permettant de se classer Ă  la 34e position du box-office en semaine non complĂšte. En premier week-end, le long-mĂ©trage se classe Ă  la 23e position du box-office avec 260 382 $ de recettes, pour une moyenne de 43 397 $ par salles[3]. Le total des recettes lors de son premier week-end est de 364 640 $[3]. Lorsque le film obtient une combinaison de salles supplĂ©mentaires (47 salles), il fait un bond de 150 % en hausse par rapport au premier week-end avec 649 673 $, soit une moyenne de 13 823 $ par salles, se classant Ă  la 19e position du box-office[3]. À cette pĂ©riode, Her a cumulĂ© 1 541 994 $[3]. En premiĂšre semaine complĂšte, il enregistre 788 063 $, pour une moyenne de 16 767 $ par salles, totalisant 892 321 $ Ă  cette pĂ©riode[3].

Her obtient une sortie sur l'ensemble du territoire amĂ©ricain le dans 1 729 salles, avec 7 600 127 $ enregistrĂ©e en semaine, dont 5 383 775 $ en week-end, les bĂ©nĂ©fices ayant augmentĂ© respectivement de 542 % et 597 % et de se classer en 10e position en semaine et en 11e position en week-end[3]. Le total lors de cette sortie nationale est de 10 999 427 $ en semaine, dont 8 783 075 $ en week-end[3] Her totalise 49 460 889 $ de recettes mondiales[15] - [16], dont 25 568 251 $ de recettes sur le territoire amĂ©ricain oĂč il est restĂ© dix-sept semaines Ă  l'affiche[3].

Sorti en France le dans 138 salles, Her rĂ©ussit Ă  se classer Ă  la neuviĂšme position du box-office la semaine de sa sortie avec 158 100 entrĂ©es[17], soit le meilleur dĂ©marrage d'un long-mĂ©trage rĂ©alisĂ© par Spike Jonze, devant Dans la peau de John Malkovich (124 550 entrĂ©es lors de sa premiĂšre semaine)[18]. Her obtient la meilleure frĂ©quentation de la semaine avec 1 146 spectateurs par salle[19]. En deuxiĂšme semaine, ayant obtenu 39 salles supplĂ©mentaires, Her chute Ă  la neuviĂšme place avec 95 368 entrĂ©es (soit une Ă©volution en baisse de 39,68 %), mais qui lui permet de cumuler 253 468 entrĂ©es[17]. En troisiĂšme semaine, il perd cinq places, rĂ©trogradant en quinziĂšme position, avec un rĂ©sultat de 65 116 entrĂ©es (soit une Ă©volution en baisse de 31,72 %), portant le cumul Ă  318 584 entrĂ©es[17]. Il atteint les 400 000 entrĂ©es en cinquiĂšme semaine[17]. L'exploitation en salles s'est arrĂȘtĂ© le [20]. AprĂšs vingt-six semaines en salles, Her totalise 466 432 entrĂ©es, dont 215 579 entrĂ©es sur Paris[21]. Il fait partie des films qui ont les plus longues durĂ©es Ă  l'affiche en 2014.

Distinctions

RĂ©compenses

Nominations et sélections

Notes et références

  1. Martin Bernard, « Entre amour virtuel et présent artificiel », sur redacteur-independant.ch, (consulté le )
  2. « Her », sur Allociné (consulté le )
  3. (en) « Her », sur Box Office Mojo, IMDb (consulté le ).
  4. « Fiche du doublage français du film », sur AlloDoublage (consulté le ).
  5. « Fiche du doublage français du film » sur AlterEgo75.fr, consulté le 5 avril 2014.
  6. « 2e fiche du doublage français du film » sur RS Doublage, consulté le 29 décembre 2014.
  7. Carton de doublage aprÚs le générique de fin.
  8. « Fiche du doublage québécois du film », sur Doublage qc.ca. (consulté le ).
  9. « Secrets de tournage », sur AlloCiné.fr (consulté le ).
  10. (en) Lieux de tournage sur l’Internet Movie Database.
  11. (en) « Her », sur Rotten Tomatoes (consulté le ).
  12. (en) « Her », sur Metacritic (consulté le ).
  13. Ariane Nicolas, L'imposture antispéciste, Desclée de Brouwer, 2020, pp. 232-233.
  14. Julien Lecot et Savinien de Rivet, « Yann Le Cun, « parrain de l'IA » : « L’intelligence artificielle conduira peut-ĂȘtre Ă  un nouveau siĂšcle des LumiĂšres » », LibĂ©ration,‎ (lire en ligne AccĂšs payant, consultĂ© le )
  15. (en) « Her », sur The Numbers (consulté le ).
  16. .
  17. « Her », sur Jp's Box-office (consulté le ).
  18. « Spike Jonze : box-office français », sur Jp's Box-office (consulté le ).
  19. « Box-office du 25 mars : Dany Boon redouble Franck Dubosc, Manu Payet est à la traine », sur Premiere, (consulté le ).
  20. « Her », sur CBO Box-office (consulté le ).
  21. (en) « International Box Office Essentials - France », sur Rentrak (consulté le ).
  22. « Prix 2015 : le palmarÚs », Site des Prix de l'ATAA, 27 janvier 2015.

Voir aussi

Bibliographie

  • Anne Berjon, « Her », L'Annuel du CinĂ©ma 2015, Editions Les Fiches du cinĂ©ma, Paris, 2015, 780 p., p. 311, (ISBN 978-2-902-51625-4)

Liens externes

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