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Alan Watts

Alan Watts, ou Alan W. Watts, est un philosophe, écrivain et conférencier anglo-américain, né le à Chislehurst dans le Kent (Angleterre) et mort le à Mont Tamalpais en Californie. Autodidacte, il est l'auteur de vingt-cinq livres et de nombreux articles sur la spiritualité, les religions et philosophies d'Orient et d'Occident (bouddhisme Zen, taoïsme, christianisme, hindouisme).

Alan Watts
Description de cette image, également commentée ci-après
Alan Watts. DĂ©tail de la peinture murale Luminaries of Pantheism (« Phares du panthĂ©isme Â»), de Levi Ponce, Ă  Los Angeles.
Nom de naissance Alan Wilson Watts
Naissance
Chislehurst, Angleterre, Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Décès
Mont Tamalpais, Californie, Drapeau des États-Unis États-Unis
Activité principale
Auteur
Langue d’écriture Anglais britannique

Chroniqueur réputé de radio et de télévision en Californie, intéressé par les nouvelles tendances apparaissant en Occident à son époque, il se fit l'apôtre d'un certain changement des mentalités à propos de la société, la nature, les styles de vie et l'esthétique, et il est considéré comme l'un des pères de la contre-culture aux États-Unis. C'est un des personnages des Clochards célestes de Jack Kerouac.

La suppression de la collection Denoël/Gonthier a interrompu la traduction de son œuvre en français, avant qu'elle ne reprenne chez d'autres éditeurs.

Parcours

Alan Wilson Watts naît à Chislehurs, bourgade au sud-est de Londres. Il entre en 1928 à la King's School de Canterbury, où il reçoit une éducation censée faire de lui un parfait gentleman britannique. Mais aux sermons, il préfère les leçons pratiques en art du bien vivre du père d'un de ses camarades de classe, leçons qu'il reçoit lors d'un voyage sur le continent, qui sera en quelque sorte initiatique. Et Watts gardera jusqu'à sa mort un goût marqué pour la bonne chère, le vin et les alcools fins, les cigares, tous plaisirs sensuels qui, pour lui, n'entrent pas en conflit avec la quête mystique.

La découverte du bouddhisme

À son retour en Angleterre, le jeune Alan lit Lafcadio Hearn qui lui avive sa sensibilité à la nature —que son père avait déjà aidé à développer— ainsi qu'à l'esthétique des jardins chinois et japonais qui, par la distribution spatiale des pleins et des vides ainsi que par l'agencement symbolique des Cinq éléments (wu xing), sont des leçons de métaphysique (tout comme les églises et cathédrales médiévales sont des leçons de théologie). Cet intérêt pour le bouddhisme fait figure d'exception dans les années 1930 et on trouve peu d'ouvrage sur ce thème. Néanmoins, une « Société bouddhiste » a vu le jour à Londres, et l'adolescent s'empresse d'y adhérer. Elle lui permettra de découvrir les textes fondateurs du Chan/Zen fusionnant le taoïsme et le bouddhisme mahayana, « aucune des deux doctrines ne l'emportant sur l'autre »[1].

En 1936, la découverte des livres de D.T. Suzuki sera un événement essentiel pour Watts. Il a même l'occasion de le rencontrer lors du Congrès mondial des religions. Il rencontre diverses personnalités telles que Krishnamurti ou Ruth Fuller Sasaki[2], de retour du Japon où elle a visité plusieurs monastères zen en compagnie de sa fille Eleonore Everett. Plein d'admiration pour la mère, le jeune Alan (engoncé dans son éducation anti-sexuelle[3]) épouse la fille. Ils se marient (chrétiennement) en 1938 et s'établissent à New York avec le soutien financier de la belle-mère, alors épouse d'un riche avocat. Ils se rangent sous la houlette de Sokei-an Sasaki (en), un des premiers maîtres du Zen Rinzai à s'installer et à enseigner aux États-Unis, et que Ruth Fuller épousera en 1944, après son divorce.

PrĂŞtre Ă©piscopalien

En 1940, Watts entre dans l’Église épiscopale, qui admet au sacerdoce des personnes déjà mariées. Il sera ordonné en 1945. L’Église Épiscopale est la seule organisation américaine d'importance à avoir conservé une dimension ésotérique. Watts lui reproche cependant de manquer de mysticisme. À ses yeux toutefois, les autres organisations religieuses sont encore moins bien. En effet, non seulement elles ne donnent pas accès à l'expérience de Dieu, mais elles l'ignorent, lui préférant « le copain christique » (pour reprendre l'expression que les théologiens de l'Institut Catholique de Paris utilisaient dans les années 1960 et 1970 pour fustiger la censure de toute divine transcendante).

Il devient aumônier de l'Université Northwestern, près de Chicago, son ministère peu conventionnel séduit nombre d'étudiants. Mais ses positions lui valent d'être soupçonné de « panthéisme »: aux yeux de certains, Watts insiste trop sur la naturalité joyeuse de la liturgie et des bonnes relations humaines, y compris sexuelles. Il incite certains de ses étudiants à avoir des relations intimes avant même d'avoir reçu le sacrement du mariage, ce qui scandalise. Même si, sur plusieurs plans, elle est beaucoup plus libre que ses sœurs anglicane et romain, l’Église épiscopale demeure fortement imprégnée du puritanisme ambiant (ce qui, plus tard, fera dire à Watts que, dans le contexte américain général des années 1960, une revue comme Playboy fait œuvre de salubrité publique).

En 1949, il reconnaît sa dette envers la tradition et l'ésotérisme en écrivant L'Identité Suprême, dont la bibliographie comporte six ouvrages d'Ananda Coomaraswamy et huit de René Guénon. Ensuite, son orientation s'unifie et s'affine au contact approfondi de la pensée chinoise et des recherches contemporaines en sciences humaines. Alan Watts lui-même le soulignera en introduction à presque tous ses ouvrages postérieurs à 1950: la différence Orient-Occident n'est plus géographique , elle est de culture et civilisation.

Rupture avec l'Église et nouvelles publications

En 1950, il quitte l’Église, devient un philosophe indépendant (free-lance). Il écrit La Sagesse de l'Insécurité, en compagnie d'Antonietta, qui deviendra sa seconde femme. Le message essentiel est la récusation de toute prétention à « capter » et figer Dieu en un concept. L'ensemble de ses exposés dans cet ouvrage est, de l'avis général, fortement empreint de l'influence de Krishnamurti. Il est à la théologie classique ce que furent les premières conférences de Krishnamurti à la théosophie. Dieu n'a nul besoin de « soldats » pour la défendre ou en faire la propagande : la foi même ne requiert aucun objet sinon la confiance de se laisser couler et immerger en Elle. Alors, Elle vous porte !

En 1957 —il a alors 42 ans— il publie son livre le plus connu Le Bouddhisme Zen (The Way of Zen), n'hésitant pas à y introduire des idées provenant de la Sémantique Générale d'Alfred Korzybski. L'année suivante paraît Amour et Connaissance (Nature, Man and Woman) qui, à divers égards, reprend l'esprit général de Bouddhisme Zen à l'intention d'un grand public qui ne posséderait aucun élément de culture chinoise. En 1958 toujours, il fait un voyage en Europe en compagnie de son père, rencontre le psychiatre Carl Jung ainsi que Karlfried Graf Dürckheim, psychothérapeute et pratiquant de zazen.

De retour aux États-Unis, il enregistre deux saisons (1959-1960) pour la télévision sur la Sagesse Orientale et la Vie Moderne (Eastern Wisdom and Modern Life).

À l'invitation de plusieurs psychologues et psychiatres, il expérimente diverses drogues dont il rendra compte dans Joyeuse Cosmologie (1962). Il ne désavouera jamais cette expérimentation, en tant qu'expérimentation. Les opposants à l'usage de drogues psychédéliques citent volontiers son tardif « Si vous avez reçu le message, raccrochez le téléphone », mais d'un autre côté oublient d'ajouter qu'il dit quasiment la même chose de toute institution religieuse ou philosophique plus « accro » à la lettre qu'à l'esprit qu'elle est supposée délivrer. Le point de vue auquel il s'arrêtera est identique à celui qu'il adopta pour l'alcool : le problème est avant tout social, toute question de méfaits ou bienfaits individuels mise à part. Il cessera de traiter le sujet, s’intéressant davantage aux nouvelles théories sur la matière développées par les physiciens du XXe siècle. En diverses occasions, il met en garde contre un ésotérisme qui serait une nouvelle croyance, un espoir de progrès à rebours ; il indique qu'il est prudent (nous invoquerions aujourd'hui le principe de précaution) de l'aborder au travers de notre rationalisme occidental.

Son dernier livre, inachevé, porte sur le taoïsme comme introduction à la pensée chinoise dans son ensemble, avec une post-face de Chungliang Al Huang (en)(dont Watts venait de préfacer l'ouvrage sur la « danse » du tai-chi-chuan).

Une vocation contrastée

Alan Watts à l'âge de sept ans.

En 1938, Watts émigre aux États-Unis. Il est initié au bouddhisme zen rinzai par Roshi Sokei-an Sasaki qu'il côtoie pendant trois ans, après quoi il étudie la théologie avant d'être prêtre épiscopalien en 1945. Mais il quitte la prêtrise en 1950 et se rend en Californie, où il entre à l'Académie Américaine des Études Asiatiques – dont il sera brièvement le plus jeune doyen.

Il devient alors très connu et suivi dans la région de San Francisco, grâce à ses prestations à la Radio de Berkeley, à ses émissions de télévision et à ses séminaires en comparatisme religieux. Ses livres lui confèrent bientôt une renommée internationale dans les milieux chan/zen et des sciences humaines, comme la philosophie, la psychologie et la critique sociale[4]. Il vit ensuite alternativement dans une vieille péniche à roue ancrée à Sausalito, et une grande cabane dans les Monts Tamalpais, près de San Francisco.

Quand on sait que ces Monts Tamalpais, oĂą Alan Watts trouvera la mort, Ă©taient alors vu par les AmĂ©rindiens comme un lieu mystique, on peut dire qu'il est nĂ© et mort dans le sacrĂ© —ce sens du sacrĂ© qui faisait que Mircea Eliade reconnaissait Ă  Watts une sorte de pouvoir de divination[5]. Un sens du sacrĂ© que les religions cachent plus qu'elles ne rĂ©vèlent. Sur cette base, le jeune Alan reçut ensuite une robuste Ă©ducation chrĂ©tienne teintĂ©e contradictoirement de puritanisme et d'un "savoir" de la Vie Bonne très Ă©picurien. Il put se soustraire rapidement Ă  la première influence pour dĂ©velopper une vision très dionysiaque de la religion. Très tĂ´t, cette vision joyeuse de la religion fut indissociable chez lui d'un besoin d'imaginaire et de merveilleux directement liĂ© Ă  une sensibilitĂ© « Ă©cologique Â» directe transmise, par son père qui lui apprenait le nom des fleurs sauvages comme des papillons, et une esthĂ©tique picturale transmise par sa mère. Celle-ci, issue d'une famille missionnaire en Chine, avait hĂ©ritĂ© d'une petite collection de broderies, lithographies et peintures sur papiers orientales.

Diverses confĂ©rences et relations humaines directes le convainquirent de la valeur du bouddhisme, principalement zen ; il y fut comme jetĂ© lorsqu'il dĂ©couvrit les insuffisances de la vision aristocratique d'un Spengler comme l'Ă©chec total des actions pacifistes – pourtant clairvoyantes – de Dimitri Mitrienovic. Ce dernier fut le seul maĂ®tre qu'il eut vraiment, auquel il voua un vĂ©ritable esprit d'enthousiasme et d'obĂ©issance. Mais l'Ă©chec de celui-ci le fit sortir de tout « sens de l'histoire Â» et de tout intĂ©rĂŞt pour la sphère politique, ses dĂ©voiements, compromissions et lâchetĂ©s.

Ces deux pĂ´les de paix, – celui de la paix intĂ©rieure individuelle, qu'il dĂ©couvrit par ses premières expĂ©riences du bouddhisme et taoĂŻsme de la contemplation Chan/Zen (pour laquelle mĂ©ditation et compassion sont dĂ©jĂ  par nature insĂ©parables) ; et celui de la paix entre les peuples, les cultures et les nations – ne trouveront leur synthèse qu'Ă  la lecture de RenĂ© GuĂ©non (1949).

On redĂ©couvre aujourd'hui peu Ă  peu son message de philosophe spirituel et libertaire, « jeteur de ponts Â» entre Orient et Occident comme de reprĂ©sentant Ă©minent de la Philosophie pĂ©renne, appelĂ© aussi École traditionnelle (trop souvent confondue en Europe avec les intĂ©gristes, fondamentalistes et prĂ©tendus ChrĂ©tiens traditionalistes). La particularitĂ© du message est de rendre explicite ce qui est trop souvent en Europe une prĂ©tention Ă©litiste et occulte. La tradition authentique est simplement un refus de soumission aux « standards Â», « normalitĂ©s Â» et « adaptabilitĂ©s d'intĂ©gration Â» du modernisme et d'une mentalitĂ© façonnĂ©e par la raison Ă©conomique et l'idĂ©ologie boursière. La tradition est refus de toute primautĂ© de progrès, par lĂ  de toute idĂ©e de « sens de l'Histoire Â». Elle s'est illustrĂ©e dans la jeunesse amĂ©ricaine de la seconde moitiĂ© du XXe siècle par divers mots d'ordre parfois provocateurs. Mais, RenĂ© GuĂ©non en tĂŞte, des personnalitĂ©s europĂ©ennes tels Alain Danielou, Ivan Illich et Jacques Ellul peuvent ĂŞtre considĂ©rĂ©s comme des traditionnels – et par dĂ©finition un traditionnel est un novateur et un crĂ©ateur – aussi bien qu'un Aldous Huxley, Korzybski, Krishnamurti et Abraham Maslow d'ailleurs amĂ©ricains de première gĂ©nĂ©ration pour la plupart, au mĂŞme titre qu'Alan Watts lui-mĂŞme ou des auteurs d'origine asiatique tels que les japonais Shunryu Suzuki et Nanao, ou les chinois Al Chung-liang Huang et Gia-Fu Feng.

Alan Watts n'apporte strictement aucune idée nouvelle, mais des clefs d'interprétation de textes sacrés comme d'ouvrages anciens ou modernes concernant la philosophie et la religion comparée.. À quoi s'ajoute, à un certain moment, une comparaison avec les sciences humaines de son temps.

Perspectives

En 1968, Jacques Mousseau rapporte que les prĂ©occupations socio-spirituelles 40 ans auparavant n'ont pas tellement changĂ© : jeter un pont entre pensĂ©e occidentale et pensĂ©e orientale, une philosophie occidentale spĂ©culative, « un Ă©chafaudage de thĂ©ories concernant la nature de l'ĂŞtre et la nature de la connaissance, uniquement basĂ©es sur des mots » et une philosophie orientale plus empirique, qui est avant tout une expĂ©rience. « Son but fondamental est de modifier la conscience de telle sorte que l'individu puisse connaĂ®tre une expĂ©rience de lui-mĂŞme diffĂ©rente de celle qu'on appelle normale. » « Une expĂ©rience de nous-mĂŞme qui ne soit plus dĂ©terminĂ©e par la culture dans laquelle nous vivons, mais directement par l'expĂ©rience vĂ©cue de l'existence de nous-mĂŞme. » Une philosophie nouvelle Ă  partir « de sentiments nouveaux, de règles nouvelles, de concepts nouveaux pour dĂ©finir ce que signifie ĂŞtre en vie, ce que signifie ĂŞtre un homme. En d'autres termes, nous avons besoin de cesser de nous considĂ©rer, ici, comme des Ă©trangers dans un monde Ă©tranger. » Techniquement, on peut dire que l’École Traditionnelle n'est pas un humanisme, particulièrement un humanisme « Ă  la française Â» qui rejette d'Ă©gale mesure l'animalitĂ© (Ă©thologie) de l'ĂŞtre humain et son potentiel de dĂ©ification (qui s'obtient par grâce, selon l’Église catholique ; par nature, selon les pensĂ©es orientales). « Il existe cinq façons de communiquer avec le monde : cultiver la terre, cuisiner, travailler pour se vĂŞtir, avoir un toit oĂą s'abriter et faire l'amour. Autant dire que dans notre univers technologique, nous sommes loin de ces moyens de communication avec le monde matĂ©riel »[6]

Ă€ un moment, Alan Watts rĂ©suma sa conception de l'homme d'une manière lapidaire mais trompeuse : organisme-environnement ; elle peut s'entendre au sens du tout premier Ministère français de l'environnement. Les Sciences Humaines dualistes ont en effet Ă  la fois fait l'impasse sur la question de l'InnĂ© et de l'Acquis, la similitude de la majoritĂ© des comportements animaliers et humains comme de l'existence de Dieu[7] (auquel nous serions « organiquement Â» liĂ© et qui nous « environne Â» de son omniprĂ©sence). D'un malade mental, on dit qu'il perd la raison, mais jamais qu'il hallucine en confondant gains en vitesse et gains de temps, qu'il a perdu le sens du Temps, tout comme il a perdu l'usage de ses instincts, de ses cinq sens, de sa capacitĂ© de survie, tout aussi bien qu'il a perdu le sens du Bien, du Beau, de l'Empathie, la capacitĂ© d'aimer et de servir son prochain.

Ă€ la mort d'Alan Watts, Pierre Hadot publiait essentiellement ses travaux sur Plotin et n'avait pas encore dĂ©cidĂ© de rappeler fortement que toute la philosophie antique, avant toute formulation spĂ©culative et doctrinale, est un nĂ©cessaire changement volontaire de « style de vie Â». Roger-Pol Droit[8] n'avait pas encore dĂ©clarĂ© que « Philosophiquement la dĂ©marche du bouddhisme consiste en une sorte de mouvement de dĂ©liaison, de dĂ©sobstruction, ce qu’une expression anglaise comme to clear the way rend assez bien. Il y a lĂ  l’idĂ©e de libĂ©rer le passage, d’ôter les obstacles, plutĂ´t que de construire des vĂ©ritĂ©s. » Jean-François Revel et Matthieu Ricard n'avaient pas fait dialoguer science moderne et religion, Jean François Billeter et François Jullien n'avaient pas encore eu leur « Dispute Â», etc.

Bien d'autres événements ouvrant le XXIe siècle seraient à mentionner, qui entrent en résonance avec les clés simples, vulgaires, populaires qu'Alan Watts proposait pour que chacun trouve joie et paix, sa voie et sa place au monde.

Ouvrages traduits en français

  • Le bouddhisme zen (Payot, 2002)
  • L'esprit du zen (The Spirit of Zen, 1936), traduit par Marie-BĂ©atrice Jehl (Dangles, 1976 ; rĂ©Ă©dition les Ă©ditions du Seuil, en collection Points - Sagesses, 2005)
  • Face Ă  Dieu (DenoĂ«l/Gonthier, 1981)
  • Joyeuse cosmologie : Aventures dans la chimie de la conscience (The Joyous Cosmology, 1962) (Fayard, 1971)
  • Matière Ă  rĂ©flexion : essais sur la relation de l'homme avec la matĂ©rialitĂ©, traduit par Maurice de CheveignĂ©, avec la collaboration de Jean-Robert Masson (DenoĂ«l/Gonthier, 1972)
  • Quel temps va-t-il faire ?, traduit par Anne Pinot (Hatier, 1970)
  • ĂŠtre Dieu. Au-delĂ  de l'au-delĂ , traduit par William Desmond (DenoĂ«l/Gonthier, 1977)
  • L'envers du nĂ©ant. Introduction de William Desmond (DenoĂ«l/Gonthier, 1978)
  • Le livre de la sagesse (The book: on the taboo against knowing who you are, 1966), traduit par Élisabeth Gille (DenoĂ«l/Gonthier, 1974)
  • MĂ©moires (My Own Way. An Autobiography. 1915-1965, 1973), trad., Fayard, 1977
  • PsychothĂ©rapie orientale et occidentale, trad. par Françoise BaquĂ© (Fayard, 1974)
  • Amour et connaissance, traduit par Pierre-Henri Gonthier (Gonthier, 1966 ; RĂ©Ă©dition : DenoĂ«l/Gonthier, 1971, Almora, 2007)
  • La Philosophie du Tao (Éditions du Rocher, 2000)
  • La signification du bonheur, traduit par William Desmond (DĂ©noĂ«l/Gonthier, 1981)
  • Deux essais sur l'expĂ©rience spirituelle, traduit par Jeann Chantal et Thierry Fournier, prĂ©f. par Pierre Lhermite (La Harpe d'Éole, 1988)
  • Quelque part dans les nuages Ă  une adresse inconnue, traduit par Robert Fouques Duparc (Stock, 1979)
  • Bienheureuse insĂ©curitĂ© : une rĂ©ponse Ă  l'angoisse de notre temps, (The Wisdom of insecurity, 1951) traduit par FrĂ©dĂ©ric Magne (Stock, 1977 ; rĂ©Ă©dition 1981 et Payot & Rivages, 2003 sous le titre Éloge de l'InsĂ©curitĂ©, traduit par Benjamin GuĂ©rif)
  • Les deux mains de Dieu. Les mythes de polaritĂ© (Édition Le Mail, 1983)

Notes et références

  1. Dictionnaire de la Sagesse Orientale, Robert Laffont, entrée Sengcan ou Seng-ts'an.
  2. 1892-1967. Elle fut une figure marquante du développement du bouddhisme, en particulier du zen rinzai, aux États-Unis.
  3. Comme le dit Alan Watts lui-même : « Il faut voir que si je devais me rencontrer tel que j'étais alors, je serais horrifié », cf. In My Own Way, New World Library, p. 121.
  4. Plusieurs chapitres de Matières à Réflexion (Does it matter?) sont l'exacte réplique littéraire des théories d'Ivan Illich, lui-même théologien (médiéval) et ancien dignitaire de l’Église Catholique.
  5. L'Épreuve du labyrinthe. Entretiens avec Claude-Henri Rocquet, Paris, P. Belfond, « Entretiens », 1978.
  6. Entretien rĂ©alisĂ© par Jacques Mousseau - PubliĂ© par Chronophonix (lire en ligne) - Initialement paru dans le numĂ©ro 2 de la revue Le nouveau planète en septembre 1968.
  7. Qui n'est qu'un « mot Â», que Watts subdivisait en trois possibilitĂ©s : le dieu personnel et autoritaire des monothĂ©ismes, le dieu comĂ©dien de l'Inde en ce qu'il change en se chargeant de divers « avatars Â» et le dieu impersonnel du Tao (du « bouddhisto-confuciano-taoĂŻsme Â» toujours et partout prĂ©sent, mais jamais lĂ  et quand nous voudrions dire qu'il est).
  8. Voir sur son site, Ă  la rubrique entretiens.

Annexes

Bibliographie

  • (en) Monica Furlong, Zen Effects: The Life of Alan Watts, Nashville (TN), Skylight Paths, (1re Ă©d. 2001 [1986]), 264 p. (ISBN 978-1-683-36506-8, lire en ligne). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Pierre Lhermite, Alan Watts, TaoĂŻste d'Occident, Paris, La Table Ronde, , 232 p. (ISBN 978--2-710-30151-6). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • David Stuart (pseudonyme de Edwin Palmer Hoyt), Alan Watts: The Rise and Decline of the Ordained Shaman of the Counterculture, 1976, Chilton Book Co, PA

Articles connexes

Liens externes

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