Henry-Marie Boucher
Le docteur Henry-Marie Boucher, né le à Nancy et mort le à Laxou, est un médecin français.
Président de la Société protectrice des animaux | |
---|---|
- | |
André Falize (d) Emmanuel Berguème (d) | |
Conseiller municipal de Contrexéville (d) | |
Ă partir de |
Naissance | |
---|---|
Décès |
(Ă 76 ans) Laxou |
Nationalité | |
Formation |
Faculté de droit de Paris (d) Faculté de médecine de Nancy (d) Hôpital d'instruction des armées du Val-de-Grâce Lycée Henri-Poincaré |
Activité | |
Enfant |
Grade militaire |
MĂ©decin-major (d) |
---|---|
Distinctions |
Biographie
Né le 30 septembre 1857 au no 4 de la rue de la Poissonnerie, à Nancy, Henry-Marie Boucher est le fils de Clémence-Eugénie Boucher, née Ferry, et d'Émile-François Boucher, fabricant de cartes[1].
Élève du collège de Pont-à -Mousson puis du lycée de Nancy, Henry Boucher étudie la médecine à la faculté de Nancy, où il soutient sa thèse de doctorat en 1881. Par concours, il est admis comme médecin stagiaire à l’École de médecine et de pharmacie militaires du Val-de-Grâce[2] le 20 janvier 1882[3].
Nommé médecin aide-major en 1882, Boucher est envoyé en Algérie. En 1885, lors de la Guerre franco-chinoise, il prend part à l'expédition du Tonkin. Gravement atteint de dysenterie, il est rapatrié en 1887. Il rejoint alors le 54e régiment d'infanterie à Compiègne. Le 5 mai 1889, il obtient le grade de médecin-major[2].
En 1891, il obtient une licence à l’École de droit de Paris[2].
Le 24 octobre 1897, alors que la famille du docteur Boucher assiste à l'inauguration de l'inauguration de la statue du rocher de Bizeux, son bateau de plaisance fait naufrage. Le docteur et son fils Marcel, âgé de six ans, comptent parmi les survivants, mais Mme Boucher et deux autres enfants n'ont pu être secourus[4]. Affecté par ce drame et fatigué par plusieurs changements d'affectation au cours des années précédentes, il demande sa mise en non-activité[2], qu'il obtient le 20 janvier 1898[3].
Membres de nombreuses sociétés savantes, le docteur Henry Boucher collabore à des périodiques spécialisés et publie plusieurs ouvrages[2].
Vitaliste opposé au matérialisme scientifique, le docteur Boucher n'hésite pas à employer des arguments pseudoscientifiques afin de combattre plusieurs grandes avancées de la science médicale de son temps. Persuadé que la contagion s'opère non par les microbes mais par le « rayonnement morbide » du malade, il s'oppose ainsi à la théorie microbienne et même à la vaccination. Il critique également l'application à la médecine de la méthode expérimentale en raison de l'existence de biais qu'il juge incontournables[2].
En 1912, il est élu conseiller municipal de Contrexéville[3].
Président depuis 1912 de l'Union internationale - Ligue populaire contre la vivisection[5] et membre de la Société protectrice des animaux (S.P.A.), il obtient en 1914 la condamnation de la vivisection par cette dernière association, qui ne s'était jusqu'alors prononcée que contre les abus de cette pratique[6]. Le 24 décembre 1916, il est élu président de la S.P.A[7].
Henry Boucher meurt à Laxou le 14 février 1934[8].
Notes et références
- Archives municipales de Nancy, Ă©tat civil registre des naissances de 1857, acte no 953 (vue 43 sur 127).
- Carnoy, p. 94-96.
- Dossier 19800035/170/21932 de la base LĂ©onore.
- La Croix, 26 octobre 1897, p. 3.
- La Patrie, 2 février 1912, p. 3.
- L'Intransigeant, 21 février 1914, p. 2.
- Le Figaro, 28 décembre 1916, p. 3.
- Archives de Nancy, état civil, registre des décès de 1934, transcription d'acte no 642 (vue 110 sur 205).
Voir aussi
Bibliographie
- Henry Carnoy (dir.), Dictionnaire biographique international des médecins et chirurgiens, Paris, 1903, p. 94-96 (consultable en ligne sur Internet Archive).
Liens externes
- Ressource relative aux militaires :