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Haplogroupe H (Y-ADN)

En génétique humaine, l’haplogroupe H (M52) est un haplogroupe du chromosome Y.

Cet haplogroupe est commun Ă  tout le sous-continent indien.

Origine et distribution

Il est issu de l'haplogroupe F et est apparu il y a environ 48 000 ans en Asie du sud[1], probablement en Inde car c'est lĂ  que sa frĂ©quence est la plus Ă©levĂ©e, toutefois, ce pourrait ĂŞtre en Iran ou au Moyen-Orient. Ses trois branches H1-M69, H2-P96 et H3-Z5857 sont apparues rapidement entre 44 000 et 45 000 ans[1].

Ce serait le principal haplogroupe des premiers habitants de l'Inde puisqu'on le retrouve Ă  plus de 30 % chez les individus des castes les plus basses et chez les Dravidiens. On le retrouve aussi chez les Roms[2] et chez les Khmers.

Sa prĂ©sence dans les hautes castes est rare (10 %), argument qui plaide en faveur de la thĂ©orie de l'invasion aryenne.

Par ailleurs, on note une fréquence très basse de cet haplogroupe dans les populations pakistanaises comparativement aux fréquences observées en Inde.

H1

Une Ă©tude publiĂ©e en 2007[3] sur la population pakistanaise a montrĂ© que la frĂ©quence de l'haplogroupe H1-M52 Ă©tait seulement de 2,5 % sur un groupe reprĂ©sentatif de la population pakistanaise gĂ©nĂ©rale (16 sur 638 individus), et que cette frĂ©quence Ă©tait du mĂŞme ordre de grandeur que celle observĂ©e sur les Pachtounes (4,2 % soit 4 individus sur 96)) et les Bouroucho (4,1 % soit 4 individus sur 97)). Étonnamment, les Kalash prĂ©sentent une frĂ©quence beaucoup plus importante (20,5 % soit 9 individus sur 44)).

En Europe, H1 est associé à l'arrivée des populations roms vers le XIIe siècle[1]. La fréquence de l'haplogroupe H est extrêmement faible chez les non-Roms (1 % en Bulgarie et 0,6 % en Slovaquie). Il atteint 5,3 % de la population hongroise non rom, bien que ces personnes puissent en fait être d'origine rom[2].

H2

L'ancĂŞtre commun de la branche H2 est estimĂ© dater d'environ 24 100 ans, les sous-branches H2d et H2m environ de 15 400 ans[1].

Le plus ancien Ă©chantillon de H2 se trouve dans le NĂ©olithique prĂ©cĂ©ramique B du Levant il y a 10 000 ans. Ă€ partir d'Ă©chantillons anciens. il est clair que H2 a Ă©galement une forte association avec la diffusion de l'agriculture depuis l'Anatolie vers l'Europe, et se trouve couramment avec l'haplogroupe G2a[4]. H2 a Ă©tĂ© trouvĂ© en Anatolie nĂ©olithique, ainsi que dans plusieurs cultures nĂ©olithiques ultĂ©rieures d'Europe, telles que la culture VinÄŤa en Serbie et la culture mĂ©galithe en Europe occidentale[5].

En Europe, H2 est présente à des fréquences de 1,5 à 9 % selon les sites archéologiques. Ce pourcentage a nettement diminué par la suite, H2 étant présent à des fréquences inférieures à 0.2 % aujourd'hui[1]. Un étude de paléogénétique publiée en 2021 confirme que l'expansion néolithique vers l'Europe occidentale a emprunté deux voies différentes : l'haplogroupe H2d est caractéristique de populations accompagnant l'expansion néolithique par la route du Danube, alors que tous les échantillons d'haplogroupe H2m se trouvent sur la route méditerranéenne jusque dans la péninsule Ibérique et au delà en Irlande[1].

Fréquences d'observation

En ordre décroissant[6] :


Notes et références

  1. (en) Adam B. Rohrlach, Wolfgang Haak et al., Using Y-chromosome capture enrichment to resolve haplogroup H2 shows new evidence for a two-Path Neolithic expansion to Western Europe, Scientific Reports, 22 juillet 2021, doi.org/10.1038/s41598-021-94491-z
  2. (en) Begoña Martínez-Cruz et al., Origins, admixture and founder lineages in European Roma, European Journal of Human Genetics, 24(6), Septembre 2015
  3. (Firasat et autres. 2007).
  4. (en) Hofmanová Z, Kreutzer S, Hellenthal G. et al., « Early farmers from across Europe directly descended from Neolithic Aegeans », sur Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America, (PMID 27274049, PMCID 4922144, DOI 10.1073/pnas.1523951113), p. 6886–91
  5. (en) Lipson M, Szécsényi-Nagy A, Reich D. et al., « Parallel palaeogenomic transects reveal complex genetic history of early European farmers », sur Nature, (PMID 29144465, PMCID 5973800, DOI 10.1038/nature24476, Bibcode 2017Natur.551..368L), p. 368–372
  6. Wells et autres. 2001
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