Boukhara
Boukhara (en ouzbek : ĐŃŃ oŃo, Buxoro ; en russe : ĐŃŃ Đ°ŃĐ° ; en turc : Buhara ; en persan : ŰšÙ۟ۧ۱ۧ) est une ville d'OuzbĂ©kistan, situĂ©e au centre-sud du pays. Deux fois millĂ©naire, elle est la capitale de la province de Boukhara (Buxoro Viloyati).
Boukhara | ||
Administration | ||
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Pays | Ouzbékistan | |
Province (viloyat) | Boukhara | |
Maire | O'tkir Jumayev | |
DĂ©mographie | ||
Gentilé | boukhariote | |
Population | 267 000 hab. (2010) | |
Densité | 1 867 hab./km2 | |
GĂ©ographie | ||
CoordonnĂ©es | 39° 46âČ 29âł nord, 64° 25âČ 43âł est | |
Superficie | 14 300 ha = 143 km2 | |
Divers | ||
Site(s) touristique(s) | Mosquée Po-i-Kalùn | |
Localisation | ||
Géolocalisation sur la carte : Ouzbékistan
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Localisation de Boukhara en Ouzbékistan |
Centre historique de Boukhara *
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Mosquée Po-i-Kalùn | |
CoordonnĂ©es | 39° 46âČ 29âł nord, 64° 25âČ 43âł est |
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Pays | Ouzbékistan |
Type | Culturel |
CritĂšres | (ii) (iv) (vi) |
Superficie | 216 ha |
NumĂ©ro dâidentification |
602 |
Zone géographique | Asie et Pacifique ** |
AnnĂ©e dâinscription | 1993 (17e session) |
* Descriptif officiel UNESCO ** Classification UNESCO |
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En 1993, 200 hectares de son centre historique furent inscrits comme bien du patrimoine mondial de l'humanité[1]. Ce périmÚtre fut agrandi en 2016, plusieurs monuments et sites, quoique déjà identifiés en 1993, se trouvant hors des limites définies. La zone tampon est alors portée de 275 à 339 hectares.
Ătymologie
Il y a deux hypothĂšses concernant l'Ă©tymologie du mot : selon la premiĂšre, le mot proviendrait du terme ÎČuxÄrak en sogdien, puis Buqaraq en vieux turc, qui signifie « lieu fortunĂ© » ; la seconde hypothĂšse, moins suivie, fait dĂ©river le nom de vihÄra en sanskrit qui dĂ©signe un monastĂšre bouddhiste[2].
GĂ©ographie
Boukhara est située sur le cours inférieur de la riviÚre Zarafshan, au milieu d'une oasis, à la limite orientale du désert du Kyzylkoum. Elle était reliée par voies caravaniÚres à Merv et aux vallées des fleuves Amou-Daria et Syr-Daria[3].
Population
La ville compte environ 247 000 habitants en 2016[4].
Les Boukhariotes sont turcophones de langue ouzbÚke, comme dans la majorité du pays, mais il existe aussi une minorité de langue tadjike (variante du persan). La communauté juive, dits juifs boukhariotes, autrefois importante, est aujourd'hui presque disparue.
Religion
La majorité de la population est de religion musulmane, sunnite avec quelques chiites. Il existe une minorité orthodoxe russe et quelques centaines de catholiques regroupés dans la paroisse Saint-André.
Histoire
Au cĆur de la Route de la soie et du royaume perse, Boukhara et Samarcande, protectorats russes depuis le milieu du XIXe siĂšcle, ont Ă©tĂ© rattachĂ©es Ă la Russie bolchĂ©vique en 1920 et Ă la RĂ©publique socialiste soviĂ©tique d'OuzbĂ©kistan sous Staline.
L'oasis de Boukhara, active dĂšs l'antiquitĂ©, a trĂšs tĂŽt attirĂ© la convoitise de ses Ătats voisins : dĂ©jĂ au VIe siĂšcle av. J.-C., les rois de Perse dont, plus tard, Darius, l'avaient envahie ; puis en 329 av. J.-C., aprĂšs l'invasion de l'Iran par Alexandre le Grand, le territoire de Sogdiane, dont faisait partie Boukhara, devint une possession grecque jusqu'au IIe siĂšcle av. J.-C. Entre la fin du Ier siĂšcle av. J.-C. et la moitiĂ© du IVe siĂšcle, Boukhara fait partie du royaume de Kushan. C'est au dĂ©but de cette Ă©poque que commence Ă s'Ă©tablir un commerce avec les pays d'occident et ceux d'orient. Au Ve siĂšcle, Boukhara est intĂ©grĂ©e dans l'Ătat des Hephtalites[5].
Boukhara a été occupée en 710 par les troupes arabo-islamiques durant le califat des Omeyyades : le général Qutayba ben Muslim y établit son autorité sur un prince local[3]. L'héritier du trÎne de Boukhara, Tougchada, se rallie rapidement à l'islam et rÚgne de 710 à 739. La ville, qui devint un grand centre culturel, faisait alors partie de la province du Khorassan, dont le chef-lieu était Merv[5].
à cette époque, la ville occupait une superficie d'environ 30 à 35 hectares et était entourée d'un rempart avec sept portes d'accÚs. Les rues étaient orientées selon les points cardinaux et s'organisaient comme un échiquier.
Au IXe siÚcle, la ville devient la capitale de la dynastie persane des Samanides (875-999) et l'aspect de la ville est à nouveau modifié : on observe onze portes d'accÚs, le « rabad » (faubourg) s'étend autour de la partie intérieure (« chakhristan »), la population augmente de maniÚre significative, les professions déterminent le lieu de résidence, de nombreux mausolées et mosquées sont édifiés (dont le mausolée des Samanides)[5].
Des savants, poÚtes, écrivains résidaient à Boukhara au Xe siÚcle : le grand médecin et philosophe Avicenne (Abu Ali Ibn Sßnù), né à proximité à Afshéna (980-1037), le poÚte Roudaki[5] et le savant encyclopédiste al-Biruni (mathématicien, physicien, astronome, historien, etc.), né prÚs de Khiva (973-1048), qui correspondit avec Avicenne. Boukhara est le berceau d'al-Boukhùrß (810-870), un important compilateur de hadßths (recueils de paroles attribuées à Mahomet).
En 999, la ville fut envahie par les Qarakhanides. à cette époque, des monuments, encore visibles aujourd'hui, furent édifiés : le minaret d'Arslan-Khana (minaret de Kalian), la mosquée Magoki-Attari, la mosquée de Namezgokh, le mausolée de Tchachma-Ayoub (la source de Job)[5].
De 1102 à 1238, la ville fut gouvernée par la famille cadi des Ali-Burhan.
Gengis Khan s'empare de la ville en 1220. La ville est intégrée à l'Empire timouride en 1370[6]. La ville perd de son importance politique au profit de Samarcande mais en 1506, la dynastie des Chaybanides s'empare de Boukhara et, dans la seconde moitié du XVIe, Abdullah Khan fit de la ville le centre politique du khanat de Boukhara[5].
Le khanat de Boukhara (1599-1920), qui englobait Samarcande, fut l'un des trois khanats ouzbeks issus de la dislocation du khanat de DjaghataĂŻ, avec ceux de Khiva et de Kokand.
à partir de 1599, une nouvelle dynastie commence à régner, les Astrakhanides, bientÎt secouée par des querelles internes importantes. Puis, en 1740, le roi de Perse Nader Chah envahit le khanat de Boukhara, nomme comme gouverneur Muhammed-Rakhim-Khan ; ce dernier se proclame émir, fonde une nouvelle dynastie, les Manghit (1753-1920). Cette période est une période de déclin pour Boukhara[5].
Boukhara tombe sous le régime du protectorat russe en 1868, avant de perdre définitivement son indépendance avec la prise de la ville par l'Armée rouge le .
Au cours de son histoire, Boukhara apparaßt surtout comme une ville religieuse[7], moins marquée par la vie scientifique que Samarcande.
Boukhara a donnĂ© son nom au bougran, une toile forte utilisĂ©e dans la doublure de vĂȘtements, orthographiĂ©e boquerant par Marco Polo.
Boukhara est Ă©galement le nom gĂ©nĂ©rique donnĂ© aux tapis turkmĂšnes, dont le principal centre de nĂ©gociation est le bazar d'Achgabat. Ces tapis se subdivisent en tĂ©kĂ© et yomouth, noms des deux principales familles de tribus turkmĂšnes. Leur style trĂšs typique se reconnaĂźt facilement car la dĂ©coration du champ est constituĂ©e par la rĂ©pĂ©tition du mĂȘme motif dĂ©coratif, le goul, emblĂšme de la tribu du tisserand.
Elle est la ville natale de Fayzulla XoÊ»jayev (1896-1938), premier dirigeant de la rĂ©publique socialiste soviĂ©tique d'OuzbĂ©kistan, exĂ©cutĂ© lors des purges staliniennes.
Monuments
Les cent-quarante monuments protégés par l'UNESCO témoignent de la richesse historique et culturelle de cette ville. Les lieux historiques de la ville ont bénéficié d'un vaste plan d'urbanisme et de restauration à partir de 1975, notamment sous la houlette de Iossif Notkine du temps de la RSS d'Ouzbékistan.
La citadelle Ark
La citadelle Ark, dans sa configuration globale actuelle, date du XVIe siĂšcle, sous les Chaybanides, mais la premiĂšre forteresse sur ce site a Ă©tĂ© construite au VIIe siĂšcle. Les bĂątiments visibles aujourdâhui datent des trois derniers siĂšcles. Elle a servi de rĂ©sidence aux Ă©mirs jusque 1920, date de destitution du dernier Ă©mir par les forces russes.
De la citadelle, il ne reste que quelques bĂątiments ou installations, principalement les remparts, le portail dâentrĂ©e, une mosquĂ©e et la salle du trĂŽne (ou salle de rĂ©ception) de l'Ă©mir. La salle de rĂ©ception, Ă ciel ouvert, rectangulaire, comprend un iwan Ă piliers en bois sur trois des quatre cĂŽtĂ©s.
LâentrĂ©e de la citadelle se fait Ă partir dâune grande place (Registan) oĂč avaient lieu les chĂątiments et exĂ©cutions publiques. Le portail est flanquĂ© de deux tours entre lesquelles sont placĂ©es une terrasse et une galerie couverte. Câest de cette galerie que lâĂ©mir assistait aux exĂ©cutions publiques qui avaient lieu sur le Registan.
- L'entrée de la citadelle Ark.
- Le mur d'enceinte de la citadelle Ark.
- Statue d'un lion dans l'enceinte de la citadelle Ark.
- Mihrab de la mosquée de la citadelle Ark.
- Portail vu de l'intérieur de la salle de réception de la citadelle Ark.
- Détail du portail à l'intérieur de la salle de réception de la citadelle Ark.
La mosquée Bolo Haouz
La mosquĂ©e Bolo Haouz, ce qui signifie « prĂšs du bassin », (1712) est situĂ©e sur le Registan, Ă cĂŽtĂ© de la citadelle Ark et dâun bassin qui lui a donnĂ© son nom. Elle sâouvre sur un iwan de 12 mĂštres de haut, au plafond Ă caissons finement dĂ©corĂ©, soutenu par vingt colonnes de bois peint, avec des chapiteaux Ă muqarnas. Cette mosquĂ©e Ă©tait utilisĂ©e rĂ©guliĂšrement par lâĂ©mir.
- L'iwan de la façade de la mosquée Bolo Haouz.
- Vue partielle du porche de la mosquée Bolo Haouz.
- Le plafond de l'iwan de la façade de la mosquée Bolo Haouz.
- Détail d'un chapiteau de l'iwan de la façade de la mosquée Bolo Haouz avec ses muqarnas.
- Le mihrab de la mosquée Bolo Haouz.
- DĂ©tail de la paroi de l'iwan oĂč se trouve le mihrab de la mosquĂ©e Bolo Haouz. En vert et rouge, le nom de Mahomet est rĂ©pĂ©tĂ© en lettres de style Kufique carrĂ©.
La mosquée Magoki-Attari
L'ancienne mosquĂ©e Magoki-Attari a Ă©tĂ© construite sur les vestiges dâun temple zoroastrien. Câest la mosquĂ©e la plus ancienne de Boukhara. Une premiĂšre mosquĂ©e avait Ă©tĂ© Ă©difiĂ©e Ă cet endroit mais elle a Ă©tĂ© dĂ©truite par un incendie en 937. La façade Sud de lâactuelle mosquĂ©e date du XIIe siĂšcle ; elle est caractĂ©ristique des techniques de dĂ©coration utilisĂ©es Ă cette Ă©poque : brique polie, carreaux en terre cuite sculptĂ©s, bandeau Ă©pigraphique Ă©maillĂ©, mosaĂŻque. SituĂ©e en dĂ©nivelĂ©, semi-enterrĂ©e, cette façade a Ă©tĂ© mise au jour en 1935 par un archĂ©ologue soviĂ©tique. Le portail Est avait, lui, Ă©tĂ© construit au milieu du XVIe siĂšcle pour permettre l'accĂšs. La mosquĂ©e, dĂ©saffectĂ©e au culte, abrite aujourdâhui un musĂ©e du tapis.
- La mosquée Magoki-Attari (façade sud).
- Bandeau épigraphique (détail) sur l'arc du porche de la mosquée Magoki-Attari (façade sud).
- Détail du porche de la façade sud de la mosquée Magoki-Attari.
- Détail du porche de la façade sud de la mosquée Magoki-Attari.
- Détail du porche de la façade sud de la mosquée Magoki-Attari.
- Autre détail du porche de la façade sud de la mosquée Magoki-Attari.
Le complexe Po-i-Kalon
Le complexe Po-i-Kalon (« piĂ©destal du TrĂšs-Haut ») est un des hauts-lieux de Boukhara et le principal complexe architectural de la ville. Il comprend la mosquĂ©e Kalon (1514), un minaret dâune ancienne mosquĂ©e (1127) et la mĂ©dersa Mir-i-Arab :
Le minaret Kalon
Le minaret Kalon domine la ville Ă plus de 48 mĂštres de hauteur. Un minaret se tenait Ă cet emplacement dĂšs 919. Il fut dĂ©truit en 1068. Un minaret en bois le remplaça, bientĂŽt dĂ©truit lui aussi quelques annĂ©es plus tard. Lâactuel minaret fut construit en 1127, voulu comme la plus haute tour dâalors. La tour servit Ă dâautres fonctions que lâappel Ă la priĂšre : elle Ă©tait utilisĂ©e comme tour de guet, comme repĂšre pour les caravanes. Sous les Manguits, les criminels Ă©taient menĂ©s au sommet, placĂ©s dans des sacs et poussĂ©s dans le vide aprĂšs lecture de leurs mĂ©faits.
Le minaret comprend une base octogonale puis une succession de dix anneaux de briques vernissĂ©es, et, au sommet, une lanterne percĂ©e de 16 fenĂȘtres.
- Le minaret Kalon vu depuis la mosquée Kalon.
- DĂ©tail du minaret Kalon.
- DĂ©tail du minaret Kalon.
- Autre détail du minaret Kalon.
- La lanterne du minaret Kalon avec ses 16 fenĂȘtres.
La mosquée Kalon
La mosquĂ©e Kalon est lâune des plus anciennes et des plus vastes dâAsie centrale, avec des dimensions imposantes : 180 x 80 m. Sur cet emplacement, la premiĂšre mosquĂ©e fut Ă©difiĂ©e en 795, puis agrandie par IsmaĂŻl Samani ; elle subit deux effondrements, fut incendiĂ©e en 1608 et dĂ©truite par les Mongols en 1219. La structure visible aujourdâhui a Ă©tĂ© achevĂ©e en 1514, le mihrab a Ă©tĂ© embelli en 1541.
La cour comporte quatre iwans et est entourĂ©e d'une galerie de 208 colonnes supportant 288 coupoles. Un grand dĂŽme bleu (Kok Goumbaz) surmonte le mihrab de la mosquĂ©e Kalon. Lâinscription en coufique, de couleur blanche, qui entoure la coupole, indique « al_baqa âliillah » - (« lâimmortalitĂ© appartient Ă Dieu »). Le pavillon octogonal qui fait face au mihrab est un ajout tardif.
- La cour de la mosquée Kalon.
- Un des iwans dans la cour de la mosquée Kalon.
- La galerie entourant la cour de la mosquée Kalon.
- Détail de la décoration de la mosquée Kalon.
- Vue extérieure de la mosquée Kalon.
La médersa Mir-i-Arab
La médersa Mir-i-Arab (1535-1536) va servir de modÚle à la plupart des médersas ultérieures de la ville[8]. La cour carrée intérieure est entourée de deux niveaux de cellules (cent onze au total). La médersa Mir-i-Arab (« bien de l'Arabe ») fut la seule, avec celle de Tachkent, à diffuser un enseignement religieux (sous contrÎle) à l'époque soviétique. La médersa est aujourd'hui encore en activité[9].
- La médersa Mir-i-Arab.
- Vue générale de la façade de la médersa Mir-i-Arab (avec une tour d'angle à gauche).
- L'un des deux dÎmes de la médersa Mir-i-Arab.
- Détail de l'un des dÎmes de la médersa Mir-i-Arab.
- Détail de la décoration extérieure de la médersa Mir-i-Arab.
- Détail du porche de la médersa Mir-i-Arab.
Le complexe Liab-i-Khaouz
Le complexe Liab-i-Khaouz (« Au bord du bassin ») comprend plusieurs édifices : la madrasa Koukeldash, la médersa Nadir Divan-Begui, le khanqah Nadir Divan-Begui. PrÚs du bassin se trouve également une statue de Nasr Eddin Hodja sur son ùne :
- Nasr Eddin Hodja sur son ùne (à l'arriÚre plan, la médersa Nadir Divan-Begui).
- Plan de Liab-i-Haouz : 1â Khanqah Divan-Beghi ; 2â Bassin ; 3â Madrasa Koukeldach ; 4â Madrasa Divan-Beghi ; 5â Statue de Nasr Eddin Hodja.
- DĂ©tail de la statue de Nasr Eddin Hodja.
La madrasa Koukeldach
La madrasa Koukeldash (1568-1569) est la plus grande mĂ©dersa de la ville[8]; elle mesure 80 m sur 60 m et comprend 160 cellules sur deux niveaux. Elle fut construite en 1568 par Koulbaba Koukeldach. C'est aujourd'hui un musĂ©e consacrĂ© Ă lâĂ©crivain Sadriddin Aini.
- Vue extérieure de la madrasa Koukeldach.
- Vue extérieure de la moitié Est de la madrasa Koukeldach.
- Entrée de la madrasa Koukeldach.
- Cour de la madrasa Koukeldach.
- Vue sur les cellules et un iwan de la cour de la madrasa Koukeldach.
- DĂ©tail de la cour de la madrasa Koukeldach.
MĂ©dersa Nadir Devonbegui
La mĂ©dersa Nadir Devonbegui (1622) fut construite par Nadir Devonbegui[10]. Elle Ă©tait normalement destinĂ©e Ă servir de caravansĂ©rail mais elle changea de fonction lorsque l'Ă©mir qui l'inaugurait remercia le ministre en le fĂ©licitant pour cette « merveilleuse mĂ©dersa ». Elle fut donc dĂ©clarĂ©e « mĂ©dersa ». De ce fait, toutes les caractĂ©ristiques des mĂ©dersas ne se retrouvent pas dans cet Ă©difice. Le portail, ornĂ© de mosaĂŻques, prĂ©sente un tympan oĂč on peut distinguer des oiseaux fabuleux, de type simurgh, et, au centre, un soleil Ă visage anthropomorphe.
- Vue extérieure de la médersa Nadir Divan-Begui.
- Détail du portail de la médersa Nadir Divan-Begui.
- Cour de la médersa Nadir Divan-Begui.
- Détail de l'extérieur de la médersa Nadir Divan-Begui
- Spectacle dans la cour de la médersa Nadir Divan-Begui.
- Détail de l'extérieur de la médersa Nadir Divan-Begui
Le Khanqah Nadir Divan-Begui
Comme la mĂ©dersa du mĂȘme nom, le Khanqah Nadir Divan-Begui (1620) fut Ă©galement construit par Nadir Divan-Begui. Il comprend une mosquĂ©e cruciforme entourĂ©e de cellules, ou chambres, sur deux Ă©tages.
- Vue Sud-Est du khanqah Nadir Divan-Begui.
- Vue du cÎté Nord du khanqah Nadir Divan-Begui.
- Vue du cÎté Sud du khanqah Nadir Divan-Begui.
- Portail du khanqah Nadir Divan-Begui.
- Intérieur du khanqah Nadir Divan-Begui.
- Détail de l'intérieur du khanqah Nadir Divan-Begui.
Les médersas Koch
Le terme « Koch » signifie « double » ; il est employé en architecture pour désigner deux bùtiments se faisant face. C'est le cas de la médersa Abdullah Khan qui se situe en face de la médersa Madar-i Khan (1566-1567). La construction de ces deux médersas aurait été ordonnée par le khan chaybanide Abdullah[11].
La médersa Madar-i Khan
La médersa Madar-i Khan (1566-1567) est la plus modeste des deux. Elle fut construite au début du rÚgne d'Abdullah, en l'honneur de sa mÚre (« mudar » en persan)[11].
La médersa Abdullah Khan
La médersa Abdullah Khan a été bùtie vingt trois ans aprÚs la médersa Madar-i-Khan avec laquelle elle forme un koch. Son architecture et sa décoration sont beaucoup plus recherchées. La façade principale est caractéristique des médersas de cette époque (et des périodes ultérieures) en Asie centrale. Au centre, le portail comprend une niche d'entrée voutée dans un cadre rectangulaire et un panneau épigraphique est visible au-dessus de son arc. Aux extrémités du portail sont disposées deux petites tours d'angle[8]. Son orientation, avec la mosquée attenante, n'est pas vers la Mecque mais selon les points cardinaux.
En 2021, l'Unesco a décidé d'apporter son soutien à sa restauration[12].
- Vue extérieure de la médersa Madar-i Khan.
- Détail du portail de la médersa Madar-i Khan.
- Cour et cellules de la médersa Madar-i Khan.
- Cellule de la médersa Madar-i Khan.
- Vue extérieure de la médersa Abdullah Khan.
- Détail du porche de la médersa Abdullah Khan.
Le Tchor Minor
Le Tchor Minor (« quatre minarets ») fut construit en 1807, donc tardivement par rapport à la majorité des autres édifices. Ses quatre tours (toutes différentes, couvertes chacune d'un dÎme de couleur turquoise) lui donnent l'allure d'une chaise renversée. Les tours n'ont jamais rempli la fonction de minaret. Cet édifice marquait l'entrée d'une médersa dont il ne reste que quelques ruines. Cette médersa fut construite par un riche marchand turkmÚne, Khalif Niyazkoul. L'ensemble fut rénové en 1967 et en 1997.
- Le Tchor Minor : vue générale.
- Les 4 tours de Tchor Minor.
- DĂ©tail d'une des tours de Tchor Minor.
- Trois cellules restantes de Tchor Minor.
- CÎté opposé à la vue principale de Tchor Minor.
- Une cellule restante, et les restes de cellules détruites, à Tchor Minor.
Le mausolée des Samanides
Le mausolĂ©e des Samanides (875-999), ou tombeau d'IsmaĂŻl, a Ă©tĂ© construit au dĂ©but du Xe siĂšcle. Câest l'Ă©difice le plus ancien de Boukhara et le premier exemple de mausolĂ©e-koubba connu[13]. Il a Ă©tĂ© dĂ©couvert en 1934 par Chichine, un archĂ©ologue soviĂ©tique, alors qu'il Ă©tait enfoui sous terre, prĂ©servĂ© ainsi de destructions antĂ©rieures. Il a la forme d'un cube surmontĂ© d'une coupole et de quatre autres petites coupoles Ă chacun des angles. Les quatre faces sont identiques. Une arcade semi-aveugle, formĂ©e d'une galerie de dix fenĂȘtres sur chaque cĂŽtĂ©, permet la transition, Ă l'intĂ©rieur, entre la coupole et la partie carrĂ©e : quatre arcades d'angle forment la trompe oĂč s'appuie ensuite le tambour, sur huit cĂŽtĂ©s, puis sur seize. L'intĂ©rieur et l'extĂ©rieur sont dĂ©corĂ©s de motifs de brique.
Le mausolée, par sa forme cubique, rappelle la forme de la kaaba et a donc une forte signification symbolique.
- Le mausolée des Samanides à Boukhara.
- Vue partielle de la galerie du mausolée des Samanides.
- DĂ©tail du revĂȘtement extĂ©rieur du mausolĂ©e des Samanides.
- Autre dĂ©tail du revĂȘtement extĂ©rieur du mausolĂ©e des Samanides.
- Intérieur du mausolée des Samanides.
- DĂ©tail du revĂȘtement intĂ©rieur du mausolĂ©e des Samanides.
L'autre paire (« koch ») de médersas
D'époques différentes, elles se font face :
La médersa d'Ulugh Beg
La mĂ©dersa dâUlugh Beg (1417-1420) est lâune des mĂ©dersas les plus anciennes dâAsie centrale, avec celles de Samarcande et de Gichduwan, construites Ă©galement sous Ulugh Beg. La façade prĂ©sente une caractĂ©ristique qui sera reprise ultĂ©rieurement au XVIe siĂšcle et XVIIe siĂšcle : de part et dâautre du portail dâentrĂ©e, elle sâarticule en deux Ă©tages de portiques Ă ogives, chacun de ces portiques renvoyant aux locaux qui se trouvent Ă lâarriĂšre. Des travaux de restauration et des transformations ont eu lieu au cours des siĂšcles qui ont suivi[8]. Le portail prĂ©sente des colonnes torsadĂ©es caractĂ©ristiques du style iranien. La mĂ©dersa comprend une quarantaine de cellules.
- Vue extérieure de la médersa d'Ulugh Beg.
- Détail du portail de la médersa d'Ulugh Beg.
- Autre détail du portail de la médersa d'Ulugh Beg.
- Vue extérieure de la médersa Abdoullaziz-Khan.
- Portail de la médersa Abdoullaziz-Khan.
- Autre vue extérieure de la médersa Abdoullaziz-Khan.
- Détail du portail de la médersa Abdoullaziz-Khan.
- Autre détail du portail de la médersa Abdoullaziz-Khan.
- Cour intérieure, cellules et deux iwans de la médersa Abdoullaziz-Khan.
- Un détail des parois de la cour de la médersa Abdoullaziz-Khan.
- Mihrab de la mosquée d'hiver de la médersa Abdoullaziz-Khan.
- Mosquée d'été de la médersa Abdoullaziz-Khan.
La médersa Abdoullaziz-Khan
La mĂ©dersa Abdoullaziz-Khan (1651-1652) n'a pas Ă©tĂ© achevĂ©e du fait du coup d'Ătat destituant le Khan. La niche polygonale du portail est recouverte de stalactites peintes. L'intĂ©rieur des deux mosquĂ©es, la mosquĂ©e d'hiver et la mosquĂ©e d'Ă©tĂ©, est richement dĂ©corĂ©.
La mosquée Balyand
La mosquée Balyand (« la haute »), la plus ancienne de la ville, date du XVIe siÚcle. Elle tire son nom des colonnes minces et élancées qui ornent la façade. C'est une mosquée de quartier, donc de dimensions relativement modestes. Elle se présente sous la forme d'un bùtiment cubique, reposant sur un socle de pierre. Le plafond de la salle de priÚres est en bois, suspendu par des chaßnes à la charpente. Le mirhab et son mur adjacent sont décorés de mosaïques polychromes, d'inscriptions coraniques et de motifs végétaux.
La nécropole de Tchar Bakr
La nécropole de Tchar Bakr (1560-1563) est située dans le village de Soumitan, à 5 km de Boukhara. Construit par Abdallah Khan, le site comprend principalement deux bùtiments à coupole, une mosquée et un khanqah, reliés par un corps de bùtiment comprenant des cellules. Un minaret, vraisemblablement plus tardif, se dresse dans la cour formée par les bùtiments. Le site tire son nom de l'imam Sayid Abou Bakr qui fut inhumé à cet endroit à la fin du Xe siÚcle, comme ses trois frÚres Fazl, Ahmed et Hamed, tous quatre (« Tchor ») descendants du prophÚte. Au cours des siÚcles, la nécropole a accueilli de nombreuses autres sépultures.
- La mosquée (à gauche) et le khanqah (à droite) de Tchar Bakr.
- Le minaret de Tchar Bakr
- Des tombes à Tchar Bakr (au second plan la mosquée et le khanqah).
- Tombes Ă Tchar Bakr.
- Tombes Ă Tchar Bakr.
- DĂ©tail d'une tombe Ă Tchar Bakr.
Le mausolée de Bahaouddin Naqshbandi
Le site oĂč se trouve le mausolĂ©e de Bahaouddin Naqshbandi est considĂ©rĂ© comme l'endroit le plus sacrĂ© de la ville, en rĂ©alitĂ© Ă quelques kilomĂštres de celle-ci. C'est lĂ que fut enterrĂ© l'un des fondateurs les plus vĂ©nĂ©rĂ©s de l'islam soufique, Mohamed Bahaouddin Naqshbandi (1317-1388), fondateur de la Naqshbandiyya. Le cĆur du site est composĂ© du Mazar (MausolĂ©e) et d'un khanqah construit la mĂȘme annĂ©e que la tombe, en 1544. Le site est visitĂ© par de nombreux pĂšlerins musulmans. Certains pĂšlerins se livrent Ă des pratiques rituelles autour dâun arbre pĂ©trifiĂ© et couchĂ©, en en faisant le tour sept fois et en passant dessous, Ă des fins de guĂ©rison ou de fertilitĂ©.
On trouve d'autres tombes sur le site, en particulier celles de descendants de Tamerlan et de personnalités chaybanides.
- Entrée du site du mausolée de Bahaouddin Naqshbandi.
- Le mausolée de Bahaouddin Naqshbandi.
- Le khanqah du site du mausolée de Bahaouddin Naqshbandi.
- DĂ©tail de cour principale oĂč se trouve la tombe de Bahaouddin Naqshbandi.
- Tombes sur le site du mausolée de Bahaouddin Naqshbandi.
- L'arbre sacré du site du mausolée de Bahaouddin Naqshbandi
Le mausolée Tchachma Ayyoub
Le mausolée Tchachma Ayyoub (source de Job), date du XIIe siÚcle, sous le rÚgne Qarakhanide d'Arslan Khan mais fut reconstruit entre 1380 et 1385 par Tamerlan. Ce monument protÚge la source[14] que le prophÚte Job (Ayyoub) aurait fait surgir à cet endroit. Le monument est surmonté de trois coupoles alignées et d'une tourelle à coupole conique, inhabituelle en Transoxiane, qui surmonte le puits. Cette coupole conique comprend une deuxiÚme coupole cylindrique à l'intérieur, de telle sorte qu'elle ressemble aux trois autres qui datent du XVIe siÚcle.
Le monument héberge aujourd'hui un Musée de l'eau.
En 2016, l'UNESCO décide d'élargir le périmÚtre du bien "centre historique de Boukhara"[15] afin de l'intégrer à celui-ci[1].
- Le mausolée Tchachma Ayyoub (vue extérieure).
- Détail de l'extérieur du mausolée Tchachma Ayyoub.
- Autre détail de l'extérieur du mausolée Tchachma Ayyoub.
- Le mausolée Tchachma Ayyoub sur un billet de banque.
- Perche avec queue de cheval symbolisant l'emplacement d'une personnalité religieuse, réelle ou mythique, dans le mausolée Tchachma Ayyoub.
- L'un des plafonds du mausolée Tchachma Ayyoub.
Les coupoles marchandes et les bazars
Câest au XVIe siĂšcle que furent construits des coupoles marchandes spĂ©cialisĂ©es, les « Taq », situĂ©es au carrefour de plusieurs rues, ou dâautres bĂątiments comme les « Tim », plus proches dâun passage commercial couvert classique. Cinq coupoles marchandes (taq) furent construites, seules trois nous sont parvenues.
Le Tak-i Sarrafon, la coupole des changeurs, permettait aux marchands venus de diffĂ©rents pays de changer leur argent. Le dĂŽme principal sâappuie sur quatre arcs massifs.
Le Tak-i-Tilpak Furushon, la coupole des chapeliers, fut dâabord un lieu dâĂ©change de livres puis devint le lieu de commerce des chapeaux, foulards et turbans. La structure de cet ensemble, Ă six faces, est particuliĂšre car il se situe Ă lâintersection de cinq rues.
Le Tak-i Zargaron, la coupole des bijoutiers, se caractĂ©rise par un dĂŽme dotĂ© de nervures saillantes prononcĂ©es, posĂ© sur un tambour octogonal percĂ© de fenĂȘtres. Des petites coupoles sont Ă©galement disposĂ©es sur le toit, signes extĂ©rieurs de la structure interne des diffĂ©rentes piĂšces de cet ensemble[16].
Le Tim Abdullah Khan, du nom de son fondateur Abdullah Khan II, situĂ© au nord de Tak-i-Tilpak Furushon, a Ă©tĂ© construit en 1577. Il se prĂ©sente sous la forme dâun bĂątiment carrĂ©, avec trois portails donnant sur la rue principale. Il Ă©tait principalement un lieu de nĂ©goce pour les tissus[17].
- Intérieur de Tak-i Sarrafon.
- Intérieur de Tak-i Sarrafon (détail).
- Tak-i-Tilpak Furushon.
- Autre vue de Tak-i-Tilpak Furushon.
- DĂ©tail de Tak-i-Tilpak Furushon.
- Le Tim Abdullah Khan.
Le palais Sitori-i-Mokhi Khossa
Le palais Sitori-i-Mokhi Khossa, ce qui signifie « palais comparable Ă la lune et aux Ă©toiles », est situĂ© Ă quelques kilomĂštres de Boukhara. Il servait de rĂ©sidence d'Ă©tĂ© aux Ă©mirs de Boukhara au XXe siĂšcle, jusqu'en 1920, date de la prise de Boukhara par les SoviĂ©tiques. CommencĂ© par lâĂ©mir Akhad Khan Ă la fin du XIXe siĂšcle, il fut terminĂ© par le dernier Ă©mir, Alim Khan, qui connaissait Saint-PĂ©tersbourg pour y avoir sĂ©journĂ©, et qui a contribuĂ© Ă faire de ce palais un mĂ©lange, quâil voulait harmonieux, du style russe et du style dâAsie centrale. Le palais comprend les appartements, les salles de rĂ©ception, un pavillon pour les invitĂ©s dit pavillon octogonal et le harem. Le palais abrite aujourd'hui le musĂ©e des arts dĂ©coratifs de Boukhara.
- Palais Sitori-i-Mokhi Khossa: accÚs à la salle de bal (au centre) et au salon de thé(à gauche, sous véranda)
- Iwan donnant sur la cour principale du palais Sitori-i-Mokhi Khossa.
- "Salle blanche" du palais Sitori-i-Mokhi Khossa.
- DĂ©coration de la salle d'attente du palais Sitori-i-Mokhi Khossa.
- Harem du palais Sitori-i-Mokhi Khossa.
- Le belvédÚre à cÎté du harem du palais Sitori-i-Mokhi Khossa.
Environs
- Site archéologique de Varakhcha
- Complexe Bakha ad-Din dans le village de Kasri Orifon.
Transports
Boukhara possÚde un aéroport (code AITA : BHK). Un nouveau terminal a été construit en 2011. Il relie la ville à Tachkent, Ourguentch, Moscou, Saint-Pétersbourg et Krasnodar.
La ville est situĂ©e sur le Transcaspien, une ligne de chemin de fer qui la relie Ă Samarcande et au TurkmĂ©nistan (Merv, Achgabat et TĂŒrkmenbaĆy sur la mer Caspienne).
Jumelage
Personnalités nées à Boukhara
- Serge Golon (1903-1972), écrivain et peintre français d'origine russe
- Fayzulla XoÊ»jayev (1896-1938), premier dirigeant de la rĂ©publique socialiste soviĂ©tique d'OuzbĂ©kistan
- Abdurrauf Fitrat (1886-1938), homme de lettres, homme politique (ministre) et intellectuel ouzbek, exécuté par le NKVD lors de la grande purge d'octobre 1938.
- Mouhammad al-BoukhĂąrĂź (en arabe : Ù ŰÙ ŰŻ ۧÙۚ۟ۧ۱Ù), connu aussi sous le nom d'imam Boukhari ou dâAl-Boukhari (810 - 870) est un cĂ©lĂšbre Ă©rudit du Hadith (paroles et actes) du prophĂšte Mohammed.
- Avicenne, ou Ibn SÄ«nÄ, nĂ© le Ă AfshĂ©na, prĂšs de Boukhara, et mort en Ă Hamadan (Iran).
Personnalités décédées à Boukhara
- Abu Bakr al-Kalabadhi, soufi vers 995 à Boukhara (et sans doute né dans les environs de Boukhara, à Kalabadh).
- As-Soghdi, juge musulman (cadi) ayant officié dans la ville jusqu'à son décÚs en 1069.
- Arthur Conolly, officier de renseignement britannique, explorateur et écrivain, exécuté en 1842.
- Charles Stoddart, officier et diplomate britannique, exécuté en 1842.
- Tursunoy Saidazimova, actrice et chanteuse assassinée par son mari en 1928 pour avoir performé sur scÚne sans voile.
Notes et références
- UNESCO Centre du patrimoine mondial, « Centre historique de Boukhara », sur UNESCO Centre du patrimoine mondial (consulté le )
- (en) Richard N. Frye, « Bukhara », dans EncyclopĂŠdia Iranica, vol. IV/5 : BÄYJU â CARPETS, Eisenbrauns, (lire en ligne), p. 511
- Dominique et Janine Sourdel, Dictionnaire historique de l'islam, Paris, PUF, 1996 (ISBN 978-2-1304-7320-6).
- « Biggest Cities Uzbekistan », sur geonames.org (consulté le ).
- Youri Goldenchtein, Sylvia Melkoyan, Samarcande, Boukhara, Chakhrisiabz, Khiva, Courbevoie, ACR Ă©ditions, 1995 (ISBN 2-86770-074-4)
- Ulugh Beg reçut à Boukhara à l'hiver 1420-1421 une ambassade du Tibet, mais aucun détail ne nous est connu de cette rencontre
- C'est en considération de cette importance religieuse qu'Ulugh Beg (1394-1449), le prince timouride et astronome de Samarcande, fit construire une médersa (institut), au fronton de laquelle il fit graver la phrase : « L'étude est un devoir sacré pour chaque musulman et chaque musulmane »
- Markus Hattstein et Peter Dellus (dir.), Arts et civilisations de l'islam, Cologne, éd. Könemann, 2000 (ISBN 3-82902-556-4)
- Hervé Beaumont, préface de Pierre Gentelle, Asie centrale, Le guide des civilisations de la route de la soie, Paris, éd. Marcus, 2008 (ISBN 978-2-71310-228-8)
- Divan-Begui est un titre Ă©quivalent Ă grand vizir ou ministre des finances
- Calum MacLeod, Bradley Mayhew Ouzbékistan. Samarcande, Boukhara, Khiva, GenÚve, éd. Olizane, juin 2010 (ISBN 978-2-88086-377-7).
- UNESCO Centre du patrimoine mondial, « Restoration and conservation of Abdullakhan Madrasa », sur UNESCO Centre du patrimoine mondial (consulté le )
- Nicole Gesché-Koning et Greet Van Deuren, Iran, Bruxelles, service culturel et éducatif, musées royaux d'art et d'histoire, , p. 86
- Le terme de "mausolée" ne s'applique pas stricto sensu : il est utilisé ici, traditionnellement, pour commémorer un lieu légendaire et vénéré.
- UNESCO Centre du patrimoine mondial, « Centre historique de Boukhara », sur UNESCO Centre du patrimoine mondial (consulté le )
- Voir aussi Le Tak-i Zagaron sur le site archnet.org (en anglais).
- Voir aussi Le Tim Abdullah Khan sur le site archnet.org (en anglais).
Bibliographie
- S. Daniyarov, B Daniyarova et T. Tochtemirova, Ouzbekistan, Paris, Guides peuples du monde, , 478 p. (ISBN 9 782907629 867), p. 149-184