Hana Jalloul

Dans la perspective des élections parlementaires du 26 mai 2019 dans la communauté de Madrid, Hana Jalloul est investie candidate du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE). Elle occupe effectivement la 20^e place sur la liste emmenée par Ángel Gabilondo[7]. Elle démissionne le 28 janvier 2020 et cède son siège à Carlota Merchán[8].

Le conseil des ministres du 28 janvier 2020 approuve en effet la proposition du ministre de la Sécurité sociale José Luis Escrivá de nommer Hana Jalloul secrétaire d'État aux Migrations[9]. Elle succède à Consuelo Rumí, responsable des politiques d'immigration sous la précédente législature ainsi que sous la majeure partie des deux mandats de José Luis Rodríguez Zapatero[10].

Elle publie le 30 janvier 2021 une enfilade de messages sur son compte Twitter afin de dénoncer les propos xénophobes dont elle est l'objet en raison de ses origines libanaises. Revendiquant « une âme aragonaise et libanaise », elle affirme à l'attention des auteurs de ces insultes que « votre haine ne m'intimidera pas ». Elle reçoit le soutien public de plusieurs personnalités, notamment le président du gouvernement Pedro Sánchez, la première vice-présidente Carmen Calvo ou encore le porte-parole parlementaire d'Unidas Podemos Pablo Echenique[11].

Elle est choisie le 15 mars suivant par la commission exécutive fédérale du PSOE pour coordonner la rédaction de la motion d'orientation (ponencia marco) du 40^e congrès fédéral du Parti socialiste, partageant cette responsabilité avec la députée européenne Lina Gálvez[12].

Le 23 mars 2021, Ángel Gabilondo annonce que Hana Jalloul occupera la deuxième place sur sa liste pour les élections parlementaires madrilènes anticipées du 4 mai suivant, une investiture relevant d'un choix direct de Pedro Sánchez[13]. Cette décision est en effet pensée dans l'optique d'un remplacement d'Ángel Gabilondo, à brève échéance au cas où celui-ci serait élu Défenseur du peuple dans le cadre d'un accord entre les deux grands partis du pays, où dans la perspective des prochaines élections territoriales, prévues en mai 2023[14] - [alpha 2].

Sa candidature est couplée à celle de plusieurs jeunes cadres issus de l'administration de l'État ou des municipalités de gauche comme la présidente du Sénat Pilar Llop, la secrétaire d'État aux Sports Irene Lozano, le directeur général du Handicap Jesús Ángel Celada, le maire de Soto del Real Juan Lobato et la vice-maire de Rivas-Vaciamadrid Mónica Carazo. Cette stratégie imaginée par Pedro Sánchez doit permettre au PSOE-M d'envisager à la fois le rajeunissement de son groupe parlementaire pour gagner des soutiens au sein de l'électorat urbain et de renforcer les compétences de ses députés par l'incorporation de profils gestionnaires dans la perspective d'une accession au pouvoir dès après le scrutin ou à la suite du prochain, prévu en mai 2023[15].

Deux jours après la tenue du scrutin, au cours duquel le Parti socialiste devient la troisième force politique en nombre de suffrages obtenus tandis que le Parti populaire d'Isabel Díaz Ayuso frôle la majorité absolue, Ángel Gabilondo renonce à prendre possession de son mandat de député régional[16]. La direction provisoire du Parti socialiste ouvrier espagnol de la communauté de Madrid décide le 26 mai suivant de confier à Hana Jalloul les fonctions de porte-parole du groupe parlementaire jusqu'à la tenue du prochain congrès régional du parti, Juan Lobato et Irene Lozano occupant chacun un poste de porte-parole adjoint[17].

Lors du débat d'investiture d'Isabel Díaz Ayuso le 18 juin, elle confirme que son groupe parlementaire votera contre la réélection à son poste de la présidente de la communauté de Madrid notamment en raison de ce qu'elle qualifie de « négationisme de la violence de genre », l'accusant de disposer d'une majorité « avec l'extrême droite », en référence au soutien sans participation du parti Vox, de diviser la société et d'opposer la liberté — thème de campagne du Parti populaire — à l'égalité[18].

Le 26 octobre suivant, elle met sa charge à disposition de la direction provisoire du PSOE-M, qui la remplace aussitôt par le nouveau secrétaire général régional du parti, Juan Lobato[19]. Elle est désignée pour sa part présidente du groupe parlementaire, une fonction essentiellement honorifique[20]. Dix jours plus tôt, en conclusion du 40^e congrès du PSOE, elle avait été nommée secrétaire à la Politique internationale de la commission exécutive fédérale (CEF) par Pedro Sánchez[21].

Lors de la confection de la liste socialiste pour les élections régionales du 28 mai 2023, elle n'est pas retenue par Juan Lobato pour faire partie de sa candidature[22].

• Secrétariat d'État aux Migrations (Espagne)
• Élections à l'Assemblée de Madrid de 2021