HMS Bermuda (52)
Le HMS Bermuda (pennant number 52, puis C52) est un croiseur léger de la classe Crown Colony construit pour la Royal Navy.
HMS Bermuda | |
Le Bermuda en 1942. | |
Type | Croiseur léger |
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Classe | Crown Colony |
Histoire | |
A servi dans | Royal Navy |
Constructeur | John Brown & Company |
Quille posée | |
Lancement | |
Commission | |
Statut | Démoli à partir du |
Équipage | |
Équipage | 730 hommes |
Caractéristiques techniques | |
Longueur | 169,3 m |
Maître-bau | 18,9 m |
Tirant d'eau | 5,3 m |
Déplacement | 8 530 t standard 10 450 t à pleine charge |
Puissance | 72 500 ch |
Vitesse | 33 nœuds |
Caractéristiques militaires | |
Blindage | Ceinture : 83 mm Pont : 51 mm Tourelles : 51 mm Kiosque : 102 mm |
Armement | 4 × 3 canons de 152 mm 4 × 2 canons de 102 mm 4 × 2 canons AA Bofors 40 mm 3 canons quadruples de 40 mm 6 × 2 canons AA de 20 mm 2 × 3 tubes lance-torpilles de 533 mm |
Rayon d'action | 6 520 milles nautiques à 13 nds |
Aéronefs | 2 Supermarine Walrus |
Carrière | |
Indicatif | C52 |
Historique
Affecté à la Home Fleet, il passe le mois de septembre à se mettre en condition opérationnelle en vue de l'opération Torch, le débarquement allié en Afrique du Nord. Il quitte les Orcades le en compagnie des cuirassés Duke of York et Nelson, le croiseur de bataille Renown, les porte-avions Victorious et Formidable, le croiseur léger antiaérien Argonaut et onze destroyers, en direction de Gibraltar. Arrivé le , il y retrouve la force H qui quitte Gibraltar pour assurer la couverture éloignée du débarquement pour contrer une possible intervention de la marine de Vichy et de la marine italienne. Ses canons de 152 mm bombardèrent également des objectifs littoraux. Patrouillant au large d'Alger en compagnie du Sheffield, il subit l'attaque de trente-quatre bombardiers allemands He111, subissant aucun dommage alors qu'au moins deux appareils allemands sont abattus[1].
Le , il escorte un convoi de transport de troupes à Béjaïa en compagnie du Sheffield, avant de rentrer à Scapa Flow pour reprendre du service dans la Home Fleet à partir du après avoir appartenu à la force Q, un groupement occasionnel destiné à sécuriser l'avancée alliée en Afrique du Nord. Le , il est déployé en compagnie des cuirassés King George V et Howe et de destroyers pour protéger le retour du convoi RA 51 après l'attaque du convoi JW 51 par les croiseurs lourds allemands Hipper et Lutzow. Le , alors qu'il couvrait le convoi JW 51B, il est détaché de ce convoi pour escorter le convoi RA 51 entre la péninsule de Kola et le Loch Ewe. Il va ensuite couvrir le convoi JW 52 entre l'Écosse et l'URSS (17-) puis le convoi RA 52 entre l'URSS et l'Écosse. Le , il est déployé en compagnie du destroyer canadien Athabaskan pour patrouiller entre les Féroé et l'Islande après l'annonce de l'appareillage des cuirassés Tirpitz et Scharnhorst et du croiseur lourd Lützow. La patrouille s'étant révélée infructueuse, le croiseur rentre à Scapa Flow le [1].
Au mois de , il relève le croiseur léger antiaérien Scylla pour escorter le paquebot Queen Mary qui transportait au Canada le premier ministre Winston Churchill afin de participer à la conférence Trident. Appelée officiellement conférence de Québec, elle réunit Roosevelt et Churchill dans la capitale américaine du 12 au et valide les plans d'invasion de l'Italie, accroît l'offensive aérienne sur l'Allemagne et la guerre dans le Pacifique[1].
Le , il reprend la mer, escortant les cuirassés Anson et Valiant entre Scapa Flow et Rosyth avant de quitter Greenock le en compagnie du croiseur lourd Cumberland, du porte-avions Furious, du croiseur léger antiaérien Scylla et de quatre destroyers, afin de participer à l'opération Gearbox, le ravitaillement de la garnison alliée de Spitzberg. Le mauvais temps oblige l'escadre britannique à s'abriter à Akureri (Islande) jusqu'au , date à laquelle elle appareille pour Spitzberg, arrivant le avant de faire demi-tour après la mission accomplie, rentrant à Scapa Flow le .
Le , il est transféré à Plymouth pour assurer une couverture anti-surface aux forces anti-sous-marines opérant dans le golfe de Gascogne et ce en compagnie du croiseur léger Glasgow, leur cible principale étant le destroyers allemands basés à Brest, Saint-Nazaire et Bordeaux. Ce sont les opérations Musketry et Seaslug, menées en liaison avec les avions et les hydravions du Coastal Command. Au mois d'août, il participe à une opération similaire connue sous le nom de code de "Percussion", qui voit l'engagement pour la première fois des bombes guidées Henschel Hs 293 A[1].
En carénage à Devonport au mois de septembre et au mois d'octobre où sa DCA est renforcée avec des canons de 20 mm, le croiseur gagne Scapa Flow le pour reprendre sa mission d'escorte des convois en direction de la Russie. De retour à Scapa Flow le , il gagne la Clyde pour être réparé, ayant subi des dégâts lors d'une tempête. Il reprend du service le , toujours en escorte des convois en direction et de retour d'URSS[1].
Le , il est pris en main par un chantier de la Tyne pour un petit carénage qui l'immobilise jusqu'à la fin du mois d'avril, perdant ses installations d'hydravion et recevant d'autres canons de 20 mm. Il reprend du service à la mi-mai, préparant l'opération Neptune, restant déployé au large de Scapa Flow pour faire croire à un débarquement en Norvège et y immobiliser des forces allemandes (opération Skye; opération Fortitude).
Le , il est décidé de l'envoyer dans le Pacifique. Il est donc pris en main par un chantier de la Clyde pour une remise en état en complète. Les travaux immobilisent le croiseur jusqu'en . Le mois de mars est consacré aux essais à la mer à partir du puis à sa remise en condition. Le , il quitte l'estuaire de la Clyde pour la Méditerranée pour achever son entrainement au mois de juin avant de quitter la zone le pour l'Australie, arrivant à Sydney le via Ceylan, en compagnie du croiseur léger HMS Belfast. Après la capitulation japonaise, le croiseur léger est affecté à la T.U 111.3 en compagnie du porte-avions Colossus, les croiseurs Argonaut et Belfast et quatre destroyers. Ce groupement occasionnel gagna la base américaine de Leyte puis Formose pour obtenir la reddition officielle de l'île le , avant d'évacuer les anciens prisonniers de guerre alliés[1].
Il gagne ensuite Shanghai puis Hong Kong en compagnie du croiseur Argonaut, devenant dans la colonie britannique libérée le navire-amiral de la 5e division de croiseurs, restant en Extrême-Orient jusqu'à ce que le rapatriement des anciens prisonniers alliés soit terminé. En , il quitte l'Asie pour rentrer en métropole, arrivant à Plymouth le , étant mis en réserve peu après avant d'entrer en travaux à l'arsenal de Chatham. Remis en service à Devonport en , il resta en statut de réserve jusqu'en quand il est remis en service actif plein et entier[1].
Déployé en Méditerranée jusqu'en 1954, il retourne ensuite au sein de la Home Fleet, servant jusqu'en 1956 quand il subit une modernisation avant de reprendre du service, servant jusqu'en 1962.
Désarmé le , il est rayé des registres en 1965 puis vendu à la démolition, le démantèlement commençant à la fin .
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « HMS Bermuda (52) » (voir la liste des auteurs).
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- (en) Alan Raven et John Roberts, British cruisers of World War Two, Annapolis, Md, Naval Institute Press, , 444 p. (ISBN 978-0-870-21922-1, OCLC 6807701)
- (en) Jürgen Rohwer, Gerhard Hümmelchen et Thomas Weis (Chronik des Seekrieges, 1939-1945.), Chronology of the War at Sea, 1939–1945: The Naval History of World War Two, Annapolis, US Naval Institute Press, , 532 p. (ISBN 978-1-861-76257-3 et 978-1-591-14119-8, OCLC 76797349)
- (en) M. J. Whitley, Cruisers of World War Two : an international encyclopedia, London, Brockhampton Press, (1re éd. 1994), 288 p. (ISBN 978-1-860-19874-8)