Hénanbihen
Hénanbihen [enɑ̃biɛ̃] est une commune française située dans le département des Côtes-d'Armor en région Bretagne.
Hénanbihen | |||||
Hénanbihen, vue depuis l'est. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bretagne | ||||
Département | Côtes-d'Armor | ||||
Arrondissement | Saint-Brieuc | ||||
Intercommunalité | Lamballe Terre et Mer | ||||
Maire Mandat |
Jean-Michel Lebret 2020-2026 |
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Code postal | 22550 | ||||
Code commune | 22076 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Hénanbihannais | ||||
Population municipale |
1 328 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 42 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 33′ 41″ nord, 2° 22′ 33″ ouest | ||||
Altitude | 75 m Min. 7 m Max. 102 m |
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Superficie | 31,65 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Pléneuf-Val-André | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Côtes-d'Armor
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
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Géographie
Localisation
La commune est dans l'aire d'influence de l'agglomération de Lamballe qui se situe à 14 kilomètres au sud-ouest du bourg.
Le bourg de Hénanbihen se situe à 8 kilomètres du littoral, mais la commune n'a pas de frange littorale.
Communes limitrophes
Hydrographie
La commune est traversée par le Frémur Ouest. Le Guinguenoual, son principal affluent, le rejoint sur le territoire de Hénanbihen.
Réseau routier
Le bourg de Hénanbihen est à la croisée de 2 routes départementales : la RD17 (Est/Ouest) et la RD13 (Nord/Sud).
Transports en commun
La ligne 31 du réseau de bus départementale traverse la commune de Hénanbihen et s'y arrête en 4 points. En plus du bourg, les lieux-dits de La Ville Poissin et Saint Samson sont desservis. Cette ligne permet dans un sens d'aller à Lamballe et dans l'autre de rejoindre Saint-Cast-le-Guildo ou Plancoët[1].
Transport aérien
La commune se situe à une vingtaine de kilomètres de l'aéroport de Dinard Pleurtuit Saint-Malo. Celui-ci offre essentiellement des vols directs vers l'Angleterre.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Quintenic », sur la commune de Quintenic, mise en service en 1984[8] et qui se trouve à 6 km à vol d'oiseau[9] - [Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,3 °C et la hauteur de précipitations de 743,4 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Dinard », sur la commune de Pleurtuit, dans le département d'Ille-et-Vilaine, mise en service en 1950 et à 23 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 11,4 °C pour la période 1971-2000[12] à 11,6 °C pour 1981-2010[13], puis à 11,9 °C pour 1991-2020[14].
Urbanisme
Typologie
Hénanbihen est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [15] - [16] - [17]. La commune est en outre hors attraction des villes[18] - [19].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (93,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (68,2 %), prairies (13,1 %), zones agricoles hétérogènes (12,1 %), forêts (4,8 %), zones urbanisées (1,9 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].
Morphologie urbaine
Le bourg représente une surface bâtie de moins de 0,5 kilomètre carré au centre de la commune. Outre le bourg, le hameau de Saint Samson représente la deuxième surface bâtie la plus importante. La commune est également parsemée de nombreuses fermes ou lieux-dits.
Logement
En 2009, la commune compte 742 logements, dont 76,3 % sont des résidence principales, 17,4 % des résidences secondaires, et 6,4 % des logements vacants. En 2009, 92,2 % des logements sont des maisons[22].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Henant Bihan au XIIe siècle, Henan Bian en 1209, Henant Bihan en 1213, 1226 et en 1230, Henanbihan en 1220 et 1231, Henantbihan en 1231, Henantbihan et Henanbihan en 1232, Henant Bihen en 1244, Henanbihan et Henant Bihan en 1246, Henantbihan en 1277 et en 1298, Henanbihen en 1378, Henant Bihan en 1407[23].
Son nom vient du breton henan (ancien) et bihan (petit)[23].
Histoire
Préhistoire
L'occupation humaine sur le territoire de la commune est attestée dès le Néolithique comme en témoignent l'édification de deux allées couvertes, La Roche Couverte, toujours visible bien qu'en partie ruinée, et une autre allée couverte, près de la Motte-du-Cruchon, qui existait encore au début du XXe siècle mais fut détruite lors d'un remembrement[24].
Étymologie et origines
Les premières traces remontent à la période romaine. À cette époque, une importante voie romaine reliant Erquy à Corseul traverse le territoire actuel de la commune[25].
Nommée Heenant en 1199, cette paroisse est divisée en deux nouvelles au début du XIIIe siècle : Henantsal (aujourd'hui Hénansal) et Henan Bihan (Hénanbihen maintenant)[26].
L'affaire des Brumans
Paul Sébillot raconte une farce qui aurait été organisée par son père et des amis à lui :ils auraient placardé des affiches dans divers lieux du pays de Matignon annonçant que les sacs de hannetons (brumans en gallo) seraient payés 100 sous le sac : les gens d'Hénanbihen en auraient ramassé des quantités énormes, mais en pure perte, la promesse étant un leurre. Les habitants d'Hénanbihen y ont gagné le surnom de "Brumans"[27].
Les guerres du XXe siècle
Le monument aux morts porte les noms de 104 soldats morts pour la Patrie[28] :
- 93 sont morts durant la Première Guerre mondiale ;
- 11 sont morts durant la Seconde Guerre mondiale.
Période contemporaine
La Cooperl naît en 1966 à la suite d'une scission du groupe Coopagri Bretagne, à l'initiative d'une douzaine d'agriculteurs adhérents de la JAC de la région d'Hénanbihen. Marcel Lemée en devint le premier président (il le resta pendant 25 ans)[29].
Politique et administration
Liste des maires
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[34].
En 2020, la commune comptait 1 328 habitants[Note 7], en diminution de 5,21 % par rapport à 2014 (Côtes-d'Armor : +1,05 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Enseignement
Deux écoles sont installées sur la commune d'Hénanbihen : une publique (l'école publique d'Hénanbihen) et une privée sous contrat d'association avec l'État (l'école Saint-Joseph)[37] - [38].
Le collège le plus proche se trouve à Matignon (collège public). Le collège privé le plus proche se trouve à Lamballe.
Cultes
L'église de Hénanbihen est le seul lieu de culte notable de la commune.
Économie
L’économie de Hénanbihen est principalement agricole. L'élevage porcin est très développé.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- l'église Saint-Nicolas et Saint-Guillaume[39] ;
- le square Henri-Avril ;
- le château de la Villehelleuc, résidence de la famille de Normant de La Villehelleuc ;
- le manoir de la Folinaye ;
- la Ville au Maitre, ancienne demeure des Templiers ;
- Un chêne pédonculé classé comme arbre remarquable des Côtes-d'Armor ;
- le château de la Guérande, berceau de la famille de François-René de Chateaubriand.
Personnalités liées à la commune
- Jean de Chateaubriand, sieur de La Guerrande, né à Hénanbihen en 1631, arrière-arrière-grand-père de François-René de Chateaubriand[40].
- Jean-Baptiste Boivin S.M.A. (1898-1970), missionnaire et premier archevêque d'Abdijan en Côte d'Ivoire.
Héraldique
Blason | D'or à la barre d'azur chargée d'une croix ancrée de gueules posée à plomb et accostée de deux épis liés d'or et d'un rameau de cerisier de sinople fruité de gueules ; la barre est accompagnée de deux mouchetures d'hermine de gueules, l'une en flanc dextre soutenant un dolmen de sable, l'autre à senestre soutenue d'une jument contournée et de son poulain, au naturel. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « réseau departemental Tibus ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Quintenic - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Hénanbihen et Quintenic », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Quintenic - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Hénanbihen et Pleurtuit », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Dinard - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Dinard - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Dinard - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « Hénanbihen chiffres clefs » (consulté le ).
- infobretagne.com, « Étymologie et Histoire de Hénanbihen » (consulté le ).
- Loïc Langouët, Les mégalithes de l'arrondissement de Dinan, Institut Culturel de Bretagne, , 62 p. (ISBN 9782868220936), p. 25.
- « Voie de Fanum Martis au Chemin-Chausse, au Val-André et à Erquy » (consulté le ).
- Jean-Yves Le Moing, Les Noms de Lieux Bretons de Haute-Bretagne, Coop Breizh, page 357
- Corentin Le Doujet, Les tribus bretonnes, journal Le Télégramme de Brest et de l'Ouest, n° du 7 août 2020.
- « MémorialGenWeb Relevé », sur www.memorialgenweb.org (consulté le ).
- Robert Fort, Ils ont révolutionné le monde rural : l'aventure de la JAC en Bretagne (1930-1970), Brest, Editions Le Télégramme, , 284 p. (ISBN 978-2-909-29294-6, OCLC 492976232).
- https://www.lemonde.fr/bretagne/cotes-d-armor,22/henanbihen,22076/
- « Municipales à Hénanbihen. Jean-Michel Lebret a été élu maire de la commune », Ouest-France, (lire en ligne).
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « École publique d'Hénanbihen » (consulté le ).
- « ecole Saint Jo » (consulté le ).
- « Les objets classés de l'église », base Palissy, ministère français de la Culture.
- Le Pays de Dinan, 1996, p. 89.