Hélène Conway-Mouret
Hélène Conway-Mouret, née le à Bône (Algérie), est une universitaire et femme politique française, sénatrice représentant les Français établis hors de France de 2011 à 2012 et depuis 2014. Elle est ministre déléguée aux Affaires étrangères chargée des Français de l'étranger de 2012 à 2014 et vice-présidente du Sénat de 2018 à 2020.
Hélène Conway-Mouret | |
Hélène Conway-Mouret en 2014. | |
Fonctions | |
---|---|
Sénatrice française | |
En fonction depuis le (9 ans, 2 mois et 2 jours) |
|
Élection | 25 septembre 2011 |
Réélection | 24 septembre 2017 |
Circonscription | Français établis hors de France |
Groupe politique | SOC |
– (9 mois et 20 jours) |
|
Élection | 25 septembre 2011 |
Circonscription | Français établis hors de France |
Groupe politique | SOC |
Vice-présidente du Sénat | |
– (1 an, 10 mois et 24 jours) |
|
Élection | |
Président | Gérard Larcher |
Ministre déléguée chargée des Français de l'étranger | |
– (1 an, 9 mois et 10 jours) |
|
Président | François Hollande |
Gouvernement | Jean-Marc Ayrault II |
Prédécesseur | Yamina Benguigui |
Successeur | Fleur Pellerin |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Bône (Algérie française) |
Nationalité | Française |
Parti politique | PS (depuis 1997) |
Diplômée de | Université Lumière-Lyon-II Trinity College de Dublin Université d'Ulster |
Profession | Professeur |
Son engagement politique dédié aux Français de l'étranger, en tant que Française d'Irlande, est illustré par son premier mandat électif, celui de conseillère à l'Assemblée des Français de l'étranger. Comme ministre, elle porte la loi de 2013 sur la représentation des Français de l'étranger devant le Parlement. Elle créé les fonctions de conseillers des Français de l'étranger, alors dénommés « conseillers consulaires ». Au Sénat, elle défend de nombreux amendements pour augmenter les moyens des postes consulaires et du réseau éducatif français AEFE.
Elle est spécialiste des questions de sécurité et de défense, ainsi que des affaires internationales et plus particulièrement européennes. Elle siège en tant que secrétaire de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées du Sénat et est co-rapporteure du programme 146 sur l'équipement des forces. En 2019, 2020 et 2021, elle dépose quatre rapports sur la défense européenne et notamment sur la coopération franco-allemande de défense. Ses recommandations, publiées dans le rapport « Défense européenne : le défi de l'autonomie stratégique », sont largement diffusées et en partie appliquées.
En 2021, elle contribue à aider à la venue en France d'anciens auxiliaires afghans de l'armée française.
Engagée pour les droits des femmes, elle se fait connaître par son opposition à l'excision. Elle travaille également en 2023 sur une proposition de loi visant à instaurer un congé menstruel pour les femmes souffrant de règles douloureuses.
Biographie
Diplômes et formation
Après sa licence de lettres modernes de l'université Lumière-Lyon-II, Hélène Conway-Mouret obtient un Higher Diploma in Education au Trinity College de Dublin en 1984 puis un Master of Philosophy ainsi qu'un diplôme de management practice à l'université d'Ulster à Coleraine, en Irlande du Nord. Elle a résidé 25 ans en Irlande, où elle est, notamment, directrice du département des langues de l'Institut de technologie de Dublin.
Mandats et activités politiques
Elle est élue sénatrice pour les Français de l'étranger en 2011 pour le Parti socialiste.
Ministre déléguée auprès du ministre des Affaires étrangères chargée des Français de l'étranger au sein du gouvernement Jean-Marc Ayrault II du au , ses attributions sont définies dans le « décret no 2012-898 du » : « Mme Hélène Conway-Mouret, ministre déléguée auprès du ministre des Affaires étrangères, chargée des Français de l'étranger, traite, par délégation du ministre des Affaires étrangères, de toutes les affaires concernant les Français de l'étranger, notamment les questions relatives à leur représentation, à leur administration, à leur sécurité et à leur protection sociale. Elle traite également, par délégation du ministre des Affaires étrangères, des questions relatives à la scolarisation des Français établis hors de France. La ministre déléguée auprès du ministre des Affaires étrangères, chargée des Français de l'étranger, accomplit toute autre mission que le ministre des affaires étrangères lui confie ».
Dans le cadre de ces attributions, elle lance trois grands axes de réflexion sur le réseau consulaire, l'enseignement français à l'étranger et la représentation des Français à l'étranger.
Son poste étant supprimé dans le gouvernement Valls, elle retrouve son mandat de sénatrice le . Elle est réélue en 2017 pour un deuxième mandat[1].
En novembre 2018, première représentante des Français de l'étranger à siéger au bureau du Sénat, elle est élue vice-présidente de la haute assemblée, en remplacement de Marie-Noëlle Lienemann qui quitte le groupe socialiste[2]. Ce mandat de vice-présidente se termine en septembre 2020.
À l'occasion du renouvellement des instances sénatoriales d'octobre 2020, Hélène Conway-Mouret est désignée secrétaire de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées.
Fonctions électives antérieures
Élue conseillère à l'Assemblée des Français de l'étranger (AFE) en 1997, réélue en juin 2000 puis en 2006, Hélène Conway-Mouret est présidente de la commission pour la formation professionnelle au sein de l'AFE de 2003 à 2006. De 2006 à 2011, elle est vice-présidente du groupe ADFE (Association démocratique des Français de l'étranger).
Sénatrice représentant les Français établis hors de France de à sa nomination au gouvernement de Jean-Marc Ayrault, elle était secrétaire de la commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées.
Rapporteure pour avis sur le programme 151 (Français de l'étranger et affaires consulaires) de la mission Action extérieure de l'État du projet de loi de finances pour 2012, elle était également membre de la délégation aux droits des femmes du Sénat.
En tant que ministre déléguée, Hélène Conway-Mouret a beaucoup œuvré sur les thèmes liés aux femmes et notamment sur les mariages forcés et les pratiques liées à l'excision.
De à , elle est vice-présidente de la délégation aux droits des femmes et à l'égalité entre les femmes et les hommes. Elle a été co-rapporteure sur le thème des femmes militaires et les questions relatives à la traite des êtres humains sous l'angle du sort réservé aux femmes migrantes.
De à (élection à la vice-présidence du Sénat), elle est vice-présidente de la commission des Affaires étrangères, des Forces armées et de la Défense et chef de file du groupe socialiste et républicain au sein de cette commission.
Concernant les groupes d'amitié, elle est :
- présidente du groupe d'amitié France-Caraïbes,
- présidente du groupe régional d'amitié France-Benin,
- vice-présidente du groupe d'amitié du groupe France-Irlande, France-Canada,
- en tant qu'ancienne présidente, elle est désignée présidente d'honneur du groupe d'amitié France-Slovaquie.
Dans le cadre de ce mandat, elle siège au conseil d'administration de l'Agence pour l'enseignement français à l'étranger (AEFE) jusqu'en et est désignée, par le président du Sénat, Gérard Larcher, au conseil d’administration de l'Institut des hautes études de Défense nationale (IHEDN).
Depuis le renouvellement de septembre 2020, ses appartenances aux différents groupes d'amitié du Sénat sont établies comme suit : présidente du groupe France-Caraïbes et présidente déléguée de France-Bénin, vice-présidente de France-Irlande, France-Monaco, France-Asie du Sud-Est, de France-Afrique centrale et de France-Pays du Golfe, membre de France-Vanuatu, France-Algérie, France-Balkans, France-Canada, France-Liban et France-Pays du Cône Sud.
Principales activités civiques et associatives
Membre du Parti socialiste depuis 1997, elle appartient au bureau de la fédération des Français de l'étranger de ce parti où elle est chargée des affaires culturelles et éducatives. Membre du Parti socialiste européen (PSE), elle est également cofondatrice de la section PSE de Dublin.
Présidente de FDM-ADFE Irlande de 1994 à 2011, elle est vice-présidente du groupe FDM-ADFE de 2006 à 2009 à l'Assemblée des Français de l'étranger et a présidé pendant six ans la commission « emploi et formation professionnelle ». Elle est auditrice à l'Institut des hautes études de la défense nationale (IHEDN) en 2009 et 2010, puis cadre en 2011. Elle est membre du conseil d’administration de l'Alliance française de Dublin de 2005 à 2012.
Elle est conseillère du commerce extérieur de la France de 2007 à 2011. En , Hélène Conway-Mouret est intronisée dans la réserve citoyenne du réseau Association pour le développement de l'enseignement et de la recherche (ADER).
Hélène Conway-Mouret est membre du conseil d'administration de la Fondation Jean-Monnet pour l'Europe, de la Maison de l'Europe, de l'Agence pour l'enseignement français à l'étranger et de l'Institut français.
Hélène Conway-Mouret fait partie de la réserve citoyenne de l'armée de l'air, au grade de colonel.
Hélène Conway-Mouret est nommée, durant l'été 2014, secrétaire nationale adjointe du Parti socialiste, chargée de l'influence et du rayonnement de la France dans le monde. Le , elle est nommée secrétaire nationale adjointe du Parti socialiste chargée de l'international. Le , Hélène Conway-Mouret est nommée, par le Conseil national du Parti socialiste, secrétaire nationale chargée de la protection des Français et de la Nation. Depuis le , elle est secrétaire nationale chargée de la défense de la Nation.
En , Hélène Conway-Mouret est nommée directrice du secteur international de la Fondation Jean-Jaurès.
Elle est également engagée dans des causes associatives comme « Les chemins de la réussite » et « Excision, parlons-en ».
Décorations honorifiques
Nationale
- Chevalier dans l'ordre national du Mérite
Étrangères
- Grand officier dans l'ordre de Saint-Charles[3]
- Chevalier dans l'ordre national du Lion du Sénégal
Notes et références
- « Sénatoriales 2017 : pas de sénateurs LRM pour les Français établis hors de France », sur Le Monde, .
- « Hélène Conway-Mouret vice-présidente du Sénat », sur Le Petit Journal, .
- « Ordonnance souveraine n° 4.576 du 14 novembre 2013 portant nominations ou promotions dans l’Ordre de Saint-Charles » in Bulletin officiel de la Principauté, sur legimonaco.mc
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la vie publique :
- Site officiel