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Groupe GIB

Le Groupe GIB (Grand Bazar, Innovation, Bon Marché) précédemment appelé GB-Inno-BM s.a. était le principal conglomérat belge du secteur de la grande distribution, comportant également quelques filiales à l'étranger.

Groupe GIB
logo de Groupe GIB
Logo utilisé entre 1974 et 1987.

Création 1974 (comme GB-Inno-BM s.a.)
Dates clés 1987 (devient Groupe GIB)
Disparition 2002
Fondateurs Baron Vaxelaire
Forme juridique Société anonyme
Slogan « La satisfaction de nos clients, notre objectif quotidien Â»
Siège social Bruxelles
Drapeau de la Belgique Belgique
Activité Grande distribution
Produits Magasin de bricolage
Filiales Supermarchés GB
Sarma
Pearle Opticians (en)
Club
Lunch Garden
Quick
Christiaensen (d)
Brico
Exki
Société précédente Bon Marché, Inno et Grand Bazar (d)

En 2002, GIB est passé sous le contrôle des holdings financiers Ackermans & van Haaren (AvH) et Compagnie nationale à portefeuille (CNP) d'Albert Frère, chacun acquérant 50 % des actions de la société.

Histoire

Construction, acquisitions

Le Groupe GIB s'est construit par la fusion des « Grands magasins Au Bon MarchĂ© Â», la sociĂ©tĂ© que fonda François Vaxelaire en 1861 avec dans un premier temps en 1969 l'Innovation puis en 1974 avec GB Entreprises, sociĂ©tĂ© issue de la fusion de divers filiales nĂ©es du Grand-Bazar (nl) d'Anvers d'Adolphe Kileman.

Cette fusion dégagea d'importantes économies d'échelle, notamment parce que des grands magasins (department stores) issus de plusieurs membres de l'association se faisaient anciennement concurrence dans les mêmes quartiers. Le management ainsi rendu disponible fut invité à concevoir une stratégie de diversification pour le groupe qui se révéla largement payante et permis de conserver le personnel. Le groupe possédera plusieurs enseignes actives dans divers secteurs :

  • Les supermarchĂ©s GB et leurs dĂ©clinaisons (Maxi GB, Super GB) et leur franchises Unic (nl) devenus GB Partners ;
  • Les quincailleries Brico ;
  • Les restaurants rapides Quick ;
  • Les garages Auto 5 ;
  • Les parfumeries Santal ;
  • Les jardineries Garden Centers ;
  • Les magasins de jouets Christiaensen (nl), acquis en 1982 alors que la chaĂ®ne avait fait aveu de faillite ;
  • Les restaurants adossĂ©s aux supermarchĂ©s Resto GB et Lunch Garden ;
  • Les supermarchĂ©s textile / non alimentaires Sarma et leur franchise Nopri, repris Ă  J. C. Penney en 1987 ;
  • Les opticiens Pearle (nl) ;
  • Le rĂ©seau d'agences de voyage Transcontinental ;
  • Les magasins de sport Sportland devenus Disport ;
  • Les librairies Club;
  • Les restaurants rapides biologiques Exki, nĂ©s d'une dĂ©marche d'intrapreneuriat ;
  • Gecotec, entreprise de service informatique rachetĂ©e un an après sa crĂ©ation en 1981 et dont les compĂ©tences seront utilisĂ©es dans l'ensemble du groupe.
  • GIB Immo, filiale constituĂ©e en 1997 pour reprendre le patrimoine des autres enseignes (mais aussi d'autres investissement immobiliers utilisĂ©s par Ikea, H&M…).

Le groupe a également contribué au développement de Fnac, Ikea et de Pizza Hut en Belgique.

Le groupe a existé entre 1973 et 2002. Issu de la fusion d'entreprises familiales, il ouvrit son capital afin de soutenir son développement. Son dernier actionnaire de référence était la Compagnie belge de participations, filiale de Paribas.

Ă€ son apogĂ©e, il employait (franchisĂ©s compris) 54 000 personnes. En 1998, le chiffre d'affaires s'Ă©levait Ă  264 milliards de francs belges.

Démantèlement

GIB combinait une bonne connaissance du marché belge de la distribution et une capacité à transposer des concepts étrangers (do it yourself, marque de distributeur, restauration rapide…) au contexte belge, le tout dans le cadre d'une gestion financière inventive lui permettant d'obtenir les moyens de ses ambitions. Ce bel équilibre fut peu à peu effacé par des signaux inquiétants au niveau de GB qui devinrent critiques dans les années 1990 : les marges du secteur hyper concurrentiel de la distribution sont très compressées alors que l'arrivée en Europe de gros groupes américains comme Wal-Mart imposaient de croître pour survivre.

En 1993, une importante restructuration est annoncée, qui prévoit le départ d'un quart des effectifs. Les relations entre GIB et son personnel en sortent irrémédiablement dégradées.

Faute d'obtenir l'attention qui leur était due, les « petits marchés » de GIB sous-performent à leur tour. Le groupe décide dans un premier temps de se séparer de ses participations minoritaires dans les filiales belges de chaines multinationales.

Incapable de résoudre seul le « problème GB », le groupe prit l'option du partenariat avec Promodès. Deux axes de développement sont mis en œuvre : le développement des hypermarchés Bigg's-Continent et des très petites surfaces GB Express, alors qu'un repositionnement de marque transformera les franchises Unic et Nopri en GB partners, mais les marges restaient insuffisantes. Aussi, GIB se résigna à intégrer GB au géant français Carrefour, qui avait absorbé Promodès en devenant le second distributeur au monde.

Libéré de cette préoccupation, le groupe put remettre l'accent sur l'innovation - d'où naquit Exki - mais l'actionnariat ne suivit pas cette stratégie trop peu rémunératrice et le démantèlement fut inéluctable[1].

Les principales dates en sont...

  • En 1989, GIB cède ses 50 % d'IKEA Belgique Ă  la maison mère suĂ©doise
  • En 1992, GIB se retire de Pizza Hut Belgique[2] qu'il vend Ă  l'ex-brasseur Whitbread, titulaire du rĂ©seau britannique de la chaĂ®ne. Ce dernier revendra l'ensemble Ă  la maison mère amĂ©ricaine Yum en 2006[3];
  • En 1995, le groupe prĂ©pare la vente de Christiaensen en dĂ©couplant sa centrale d'achat, vendue au grossiste Mosa Toys[4] ;
  • Entre 1995 et 1997, GIB se sĂ©pare de ses filiales spĂ©cialisĂ©es dans le bricolage aux États-Unis et en Grande-Bretagne ;
  • En 1996, Fnac France rĂ©cupère les 60 % de Fnac Belgique dĂ©tenues par le conglomĂ©rat ;
  • Une première vente de 27,5 % des parts de GB Ă  Promodès est rĂ©alisĂ©e en 1998 ;
  • En 1997, Pearle vision rejoint sa maison-mère hollandaise (Pearle Trust) ;
  • La mĂŞme annĂ©e, Sarma est vendu au groupe nĂ©erlandais Maxeda, propriĂ©taire de l'enseigne HEMA[5];
  • En 1998, Christiansen passe sous le contrĂ´le de Marc Collet, l'un de ses franchisĂ©s (qui revend la chaine Ă  Blokker en 2004).
  • En 1999, Norauto prend une participation de 22,5 % dans Auto5 ;
  • La mĂŞme annĂ©e, 50 % de Disport sont cĂ©dĂ©s Ă  l'anglais Sports Soccer ;
  • Le , les supermarchĂ©s et hypermarchĂ©s GB sont entièrement cĂ©dĂ©s au groupe Carrefour ;
  • Exki, dans laquelle GIB avait 80 % de participation, est rapidement invitĂ© Ă  se trouver d'autres financiers. PrĂ©monitoire, ce seront dĂ©jĂ  Ackermans & van Haaren et de la CNP. En 2003, Le management rachète l'ensemble des parts avant de s'associer Ă  Landinvest;
  • Les magasins Inno sont acquis par le groupe allemand Kaufhof en ;
  • En , GIB Immo est acquis par Redevco[6],
  • Lunch Garden est repris par Carestel qui le cède rapidement Ă  KBC private equity en support de deux investisseurs : GrĂ©goire de Spoelberch et Thibaut van Hövell, rejoints en par le fonds d’investissement hollandais H2 qui recapitalise le groupe et prend 49 % du capital[7]
  • Le , le transfert de Auto5 Ă  Norauto est finalisĂ©[8]
  • DĂ©but 2002, Club est cĂ©dĂ© au libraire en ligne Proxis qui ne parvient pas Ă  financer l'opĂ©ration. Celle-ci sera menĂ©e par les financiers de Proxis. Club absorbera Proxis en 2005 avant d'ĂŞtre revendu Ă  Distripar, filiale « distribution » de la CNP d'Albert Frère[9];
  • la mĂŞme annĂ©e, le groupe Vendex KBB (Hunkemöller, Gregg Interim rĂ©cupère le dernier fleuron totalement dĂ©tenu par le groupe : les magasins Brico.

En 2002, GIB considéra avoir terminé sa vente par appartement et se déclara en liquidation[10]. Le portefeuille comportait alors encore essentiellement une participation majoritaire dans Quick, difficile à vendre en raison de marges totalement grignotées par l'extension du réseau et d'une concurrence féroce dans le marché de la restauration rapide. Il fut alors question de distribuer ces actions Quick aux actionnaires de GIB dans le cadre du processus de liquidation. C'est alors que la holding Ackermans & Van Haaren lance en une OPA sur GIB. L'objectif est de récupérer les liquidités amassées à la suite des démantèlements du groupe. La CNP d'Albert Frère lance alors une contre-offre. Les deux groupes financiers finirent par s'entendre et se partager la quasi-intégralité des actions ainsi acquises[11].

  • En 2004, Gecotec qui Ă©tait Ă©galement restĂ© dans le holding, fut reprise par l'entreprise de service ICT nĂ©erlandaise Centric[12]
  • En 2006, GIB achète Trasys, sociĂ©tĂ© active sur le marchĂ© de services informatiques, vendue par Suez-Tractebel[13].
  • En 2006, la chaĂ®ne de restauration rapide Quick - dont l'essentiel des implantations se trouve en France - sera acquis par CDC Investissements (filiale de la banque publique des collectivitĂ©s françaises Caisse des dĂ©pĂ´ts et consignations). Cette opĂ©ration fait l'objet d'une instruction de la juge Baeckeland Ă  la suite de la plainte d'un actionnaire[14].

Identité visuelle

  • Logo du groupe GB-Inno-BM s.a. de 1974 Ă  1987
    Logo du groupe GB-Inno-BM s.a. de 1974 Ă  1987

Notes et références

Liens externes

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