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Grotte du Tuc d'Audoubert

La grotte du Tuc d'Audoubert est située sur la commune de Montesquieu-Avantès dans le terroir de Volvestre (nord du Couserans), dans le département de l'Ariège, dans les piémonts des Pyrénées, en région Occitanie, France.

Grotte du Tuc d'Audoubert
Reproduction des Bisons en argile (musée de Brno)
Localisation
Coordonnées
43° 01′ 57″ N, 1° 12′ 08″ E
Pays
RĂ©gion
DĂ©partement
Massif
Vallée
Vallée du Volp
Ă  sa source
Localité voisine
Voie d'accès
D 215b
Caractéristiques
Type
Grotte ornée et d'habitat saisonnier
Altitude de l'entrée
450 m
Longueur connue
597 m (rĂ©seau supĂ©rieur)
Signe particulier
art pariétal, art mobilier, bisons en argile
Cours d'eau
Occupation humaine
Patrimonialité
Site classé, fermé au public
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Localisation sur la carte d’Ariège (département)
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C'est une grotte en partie habitĂ©e mais surtout un sanctuaire du MagdalĂ©nien (PalĂ©olithique supĂ©rieur), qui a livrĂ© le très cĂ©lèbre « groupe statuaire des bisons d'argile » (environ 14 000 ans avant le prĂ©sent), de nombreuses empreintes de pieds dans l'argile du sol, un important art pariĂ©tal avec un grand nombre de gravures et peintures, en sus d'outils lithiques et d'ossements d'animaux.

Elle fait partie du réseau karstique des grottes du Volp, site classé incluant la grotte des Trois-Frères et son iconique « chamane dansant » ; et la grotte d'Enlène, une des plus riches grottes des Pyrénées ariégeoises en mobilier magdalénien avec notamment de nombreuses plaquettes gravées.

Ces trois grottes font partie du réseau de grottes ornées de la chaîne pyrénéo-cantabrique.

Toponymie

La grotte prend son nom du hameau d'Audoubert Ă  moins de 100 m au nord[1].

Histoire récente

Découverte des œuvres pariétales et vestiges archéologiques

Avec son porche béant d'où s'écoule le Volp, l'existence de la grotte ne peut être ignorée. Elle est mentionnée fin du XVIIe ou début XVIIIe siècle[2]. Mais elle n'a jamais été explorée scientifiquement.

Henri BĂ©gouĂ«n et sa famille habitent depuis 1892 aux Espas Ă  1 500 m au sud du Tuc d'Audoubert[3]. Sa femme et sa fille Ă©tant dĂ©cĂ©dĂ©es en 1902, Henri est proche de ses trois enfants[4]. En , Max, Jacques et Louis ont respectivement 19, 17 et 16 ans[5] et leur père Henri 49 ans[6]. Aux vacances de Pâques de cette annĂ©e-lĂ [n 1], Henri les emmène visiter le chantier de fouilles que dirige Édouard Piette au Mas d'Azil. Leur intĂ©rĂŞt est doublement Ă©veillĂ© quand Max y trouve dans des dĂ©blais une dent de renne portant les marques d'une perforation[7]. Dès le lendemain, père et fils explorent Enlène, y dĂ©couvrent fortuitement un beau propulseur, puis se voient interdire l'accès Ă  la grotte par son propriĂ©taire[4] qui craint, dit-il, de voir se « dĂ©valuer sa propriĂ©tĂ© »[8] (en en soustrayant des objets de valeur monĂ©taire)[9]. Aux vacances d'Ă©tĂ©, les jeunes cherchent donc une autre grotte et dĂ©cident d'explorer le Tuc le [10]. Ils fabriquent un esquif et, le jour dit, pĂ©nètrent dans la grotte. Dès ce premier jour, les premières gravures pariĂ©tales sont repĂ©rĂ©es[7].

L'accès à certaines salles a nécessité de briser des colonnades et des stalactites et d'élargir une chatière[11].

Les bisons d'argile sont découverts le [n 2] (à midi et quart !)[12]. L'abbé Breuil, alerté par lettre, arrive aux Espas le . Émile Cartailhac, prévenu par lettre (?)[12] et par télégramme[13], arrive le lendemain ; la visite commune se fait le lundi , huit jours après la découverte[14].

Le « petit bison » (voir plus bas la section « Les bisons d'argile ») est découvert par Cartailhac le jour de sa première visite le [14].

  • 20 juillet 1913 ou 1914 : les BĂ©gouĂ«n fĂŞtent l'anniversaire de la dĂ©couverte du Tuc (16 juill. 1912) Ă  l'entrĂ©e de la grotte.
    ou 1914 : les Bégouën fêtent l'anniversaire de la découverte du Tuc (16 juill. 1912[10]) à l'entrée de la grotte.
  • Porche de la grotte
    Porche de la grotte

Les premières mesures conservatoires : des innovations salvatrices

En 1912, la grotte appartient à la commune, dont Henri Bégouën est le maire à l'époque. Or les Bégouën ont eu une mauvaise expérience lors de la récente découverte d'archéologie à la grotte d'Enlène : après qu'ils y aient trouvé le premier propulseur, son propriétaire en a interdit l'accès à tout le monde (voir l’article « Grotte d'Enlène », section « Histoire récente »). Henri Bégouën prend donc les devants pour le Tuc d'Audoubert : juste après la première visite et la découverte des premiers vestiges archéologiques au Tuc, avant même la découverte du groupe statuaire des bisons d'argile, en tant que maire agissant au nom de la commune, il loue la grotte du Tuc à Émile Cartailhac en tant que délégué du ministère de l'Instruction publique pour les monuments historiques[15]. Quelques difficultés s'élèvent lors de la découverte des bisons d'argile, qualifiés de « trésor » artistique, ce qui induit les Montesquivais à penser qu'un trésor monétaire - leur héritage commun - risque de leur être dérobé ; le problème est résolu grâce au petit bison (détails ci-dessous dans la section « Les bisons d'argile », paragraphe « Le petit bison »).

L'amitié avec Cartailhac s'avère décisive pour la conservation de la grotte. Sur ses conseils, Henri Bégouën prend des mesures inhabituelles qui vont à contresens des habitudes de l'époque : limitation stricte des visites réservées à quelques scientifiques triés sur le volet, cheminement unique pour protéger le sol de la grotte[7] - [16], balisage et protection des sols à empreintes, pas d'aménagement du site et refus de toute exploitation pécuniaire[16]. Fait absolument exceptionnel pour l'époque, la très grande majorité du mobilier archéologique est laissée en place[17]. Encore aujourd'hui, la grotte est fermée au grand public[2].

Les fouilles

Émile Cartailhac est donc le premier à mener des fouilles scientifiques dans le site. D'autres recherches sont menées par la suite par l’abbé Breuil, Jean Clottes et enfin Henri Rouzaud[2].

Les recherches reprennent en 1992, peu après la fin des quinze ans de recherches sur la grotte d'Enlène[18]. L'étude du site n'est pas achevée. De nouvelles recherches ont été entreprises en 2004. Une monographie sur la grotte a été publiée en 2009[19] - [17].

Description

Entrée de la grotte et résurgence du Volp.

Le Tuc d'Audoubert est la plus profonde des trois grottes du Volp[17]. Elle n'est connectée ni à Enlène ni aux Trois Frères, les deux autres grottes du réseau[20]. Son accès n'est possible que par le lit de la rivière Volp et uniquement lorsque le niveau de l'eau est bas.

Le réseau est composé de trois niveaux de galeries[17] - [20] - [21].

Le réseau supérieur

Accessible par une cheminĂ©e[20] de 12 mètres de diamètre[17], ce rĂ©seau mesure 597 m de longueur depuis l'aplomb du porche d'entrĂ©e jusqu'au fond du diverticule final[22]. La majeure partie de cette longueur est un long couloir qui s'Ă©tend sur environ 500 m, avec de l'art pariĂ©tal en divers endroits jusqu'au « plafond des Bisons » peu après le laminoir[23]. Il prĂ©sente Ă©galement des vestiges de frĂ©quentation prĂ©historique.

Ce niveau inclut[20], dans l'ordre de rencontre à partir de l'entrée par la cheminée :

Le passage de la Biche
Le passage des Monstres[20]

Ce passage porte les figures de deux animaux fantastiques.
Avant la chatière se trouvent aussi un bison et un cheval, emplacement précis non indiqué[23].

Une chatière[20]
Un laminoir[23]
Le plafond des Bisons
Ce plafond porte un bison entremêlé à des tracés non figuratifs, et un panneau de tracés réalisés au doigt dits « macaronis ». Le couloir dans la prolongation du plafond des Bisons n’est pas décoré ; les décorations reprennent seulement au fond, dans la salle des Bisons d'argile[23].
La salle des Lacis
La galerie Cartailhac
La galerie des Effondrements
La galerie des Empreintes
La salle des Talons (voir plus bas)
La salle des Bisons au bout[20]
Nommée d'après le fameux groupe statuaire des bisons en argile, cette salle est à quelques mètres à peine du fond de la grotte des Trois-Frères, mais la communication avec cette grotte n'est pas démontrée[23].

Le climat souterrain exceptionnel de cette partie de la grotte a permis la préservation des traces laissées dans l'argile.

Le réseau médian

À trois mètres au-dessus de la rivière, il comprend des galeries décorées parmi les lieux suivants :

La salle Nuptiale
De cette salle très chargée de concrétions partent plusieurs galeries, et une cheminée qui mène au niveau supérieur ; cette cheminée porte des tracés gravés indéterminés[20].
Au fond s'ouvre une galerie qui mène vers le niveau inférieur, ornée d'un cheval gravé, de tracés indéterminés, et d'un masque anthropomorphe exécuté sur un relief naturel[23].
La galerie des Gravures
À gauche de l'entrée de la salle Nuptiale, cette galerie est ornée de nombreuses figures, principalement sur la paroi droite : bisons, chevaux, félin, renne, claviformes. Elle contient aussi des traces rouges et un dépôt d'ocre[23].
Le diverticule des Claviformes[20]
Elle se trouve à gauche de la galerie menant au niveau inférieur. Elle abrite deux bisons gravés et une figure de cheval associée à de nombreux claviformes[23].
La galerie du Bouquetin[20]
La salle du Cheval rouge[20]

Ce niveau médian a abrité des campements saisonniers (voir plus bas la section « Fréquentation au Paléolithique »).

Le réseau inférieur

Il correspond au cours souterrain du Volp. Il comprend quelques lieux notables :

Le Balcon
Le diverticule du siphon
Siphon aval
En amont du siphon aval, le réseau hydrographique participe de la grotte d'Enlène[20].

Les peintures et les gravures

Tête de renne gravée sur une paroi
Le bestiaire, quelques chiffres

On compte 371 figures dans l'ensemble de la grotte[17]. Certaines, difficiles d'accès ou peu visibles, ont été repérées tardivement, notamment à travers des relevés photographiques[24]. 103 représentations d'animaux se répartissent en 11 espèces animales différentes[2], dont 41 bisons et 16 chevaux mais aussi des bouquetins, biches, rennes, lions, ours et serpents.
Les bisons de la grotte du Tuc sont représentés en couples à cinq reprises.

Créatures irréelles

Outre les animaux, neuf créatures irréelles ont été identifiées. Cette catégorie est ici notablement plus nombreuse que dans les autres grottes ornées du Paléolithique supérieur[17]. Les humains sont représentés par un masque anthropomorphe et une figuration de vulve[2]. Les autres figures sont essentiellement des signes, en majorité des claviformes alignés en séries[17]. Les trois quarts de ces signes sont réalisés par gravure[2].

Style et thèmes homogènes

L'ensemble des figures présente une homogénéité stylistique et thématique (couples de bisons, signes claviformes) et il y a une continuité spatiale entre le réseau médian et le réseau supérieur puisque l'on trouve des dessins dans la cheminée reliant les deux réseaux[17].

Comparaisons avec d'autres grottes

L'art pariétal de la grotte du Tuc d'Auboubert présente des similitudes fortes avec les grottes de Montespan, de Fontanet (Ornolac-Ussat-les-Bains) et de Bédeilhac pour les représentations figurées, et avec les grottes de la Covaciella (es), le Pindal (es), Cullalvera (es) et Altamira en Cantabrie pour les représentations abstraites[2].

Les bisons d'argile

Le groupe statuaire des bisons d'argile a environ 14 000 ans[25] et ne connaĂ®t aucun Ă©quivalent dans tout l'art du PalĂ©olithique supĂ©rieur europĂ©en. Il est rare que les conditions naturelles permettent la conservation d’œuvres de ce type pour des pĂ©riodes aussi longues.
Son existence démontre qu'au moins une partie de la population de l'époque savait parfaitement façonner l'argile.

Les bisons d'argile se trouvent dans la salle la plus profonde du rĂ©seau supĂ©rieur, Ă  587,50 m depuis l'aplomb du porche d'entrĂ©e[22] - une position qui rappelle celle du salon Noir Ă  Niaux, ce dernier Ă©tant lui aussi le lieu des plus importantes figures de la grotte[26]. Ă€ l'origine, le groupe principal Ă©tait accompagnĂ© de deux autres bisons[27].

Groupe statuaire principal

L'ensemble statuaire principal et le plus connu est composĂ© des deux plus gros bisons et repose sur un rocher[11] - [28] de 1,52 m de long, 80 cm de large et 58 cm de haut[17] - [26] tombĂ© du plafond au milieu de la salle[11] ; profondĂ©ment enfoncĂ© dans l'argile du sol, le haut est très inclinĂ© de l'avant (cĂ´tĂ© nord) vers l'arrière[29]. Ces deux bisons tournent le dos Ă  l'entrĂ©e de la salle : Henri BĂ©gouĂ«n en dit qu'« ils semblent fuir devant vous ». L'un d'eux, le plus gros, est lĂ©gèrement derrière le premier et dĂ©calĂ© vers la gauche[28]. TravaillĂ©s de manière très naturaliste, ces animaux reprĂ©sentent un mâle qui suit une femelle[17].

Leur surface est humide et a gardé les empreintes de doigts du sculpteur et les traces laissées par l’utilisation d’outils pour le modelage du corps des animaux[2]. Les deux sculptures présentent des craquelures liées à un épisode d'assèchement de la grotte[2].

La femelle mesure 61 cm de long et 29 cm de haut (du bas du ventre au sommet de la bosse). La corne et la queue sont brisĂ©es et tombĂ©es Ă  ses pieds[11]. Sa vulve est bien marquĂ©e. Ă€ l'origine sa queue Ă©tait relevĂ©e. Sa patte arrière gauche est absente (elle n’en a jamais eu). Les oreilles et les cornes sont très dĂ©tachĂ©es du corps. Son Ĺ“il est reprĂ©sentĂ© sous la forme d’une boule d’argile avec un petit trou au milieu[30]. Les naseaux sont clairement marquĂ©s[19] - [31].
Sa position évoque une attitude de préaccouplement, mais pas une saillie étant donné la position du mâle[32].

Ce mâle est un peu plus inclinĂ©. Il mesure 63 cm de long, 13 cm d’épaisseur et 31 cm de haut (du bas du ventre au haut de la bosse). Bien que les caractères sexuels primaires ne soit pas marquĂ©s, les caractères sexuels secondaires permettent de l'identifier comme un mâle : aspect plus massif, bosse plus volumineuse, chignon (touffe de poils entre les cornes) plus marquĂ©. Il ne possède qu’une corne et une oreille et les naseaux sont Ă  peine esquissĂ©s[31] - [30]. Toutefois, il semble renifler l’air[2] - [25].

Entre les deux bisons, des boulettes d'argile portent encore des traces de doigts[28].

Le petit bison

Le plus petit d'entre eux (13 cm de long) Ă©tait en avant de cet ensemble principal[28] - [33].
Cette Ă©bauche, très abĂ®mĂ©e car non fixĂ©e au sol, Ă©tait selon Henri BĂ©gouĂ«n destinĂ©e Ă  ĂŞtre mise debout. Elle mesure 12 cm de long, 10,2 cm de haut et 3,9 cm d’épaisseur[31]. Sa tĂŞte et son avant-train sont surdimensionnĂ©s[28].

Il est découvert par Cartailhac le jour de sa première visite le : faisant à quatre pattes le tour du groupe statuaire principal, le préhistorien met accidentellement la main sur le petit bison difficilement visible[27], ce qui laisse sur l’ébauche de statue l'empreinte de sa paume[n 3].
Le jour même de sa découverte, il est emporté aux Espas par mesure de sécurité[27]. Il sert bientôt de « pièce à conviction » quand, après la découverte de cette extraordinaire sculpture, il s'agit de convaincre le conseil municipal de Montesquieu-Avantès (et la population) que la commune ne sera pas lésée car les « trésors » de la grotte sont purement scientifiques et non monétaires[15].
Non monĂ©taires mais monnayables nĂ©anmoins, car le conservateur du musĂ©e des antiquitĂ©s nationales Salomon Reinach propose peu après 100 francs-or pour le petit bison ; ce qui fait dire Ă  l'un des conseillers municipaux Ă©bahis qu'« il faut ĂŞtre bien savant pour attacher tant de valeur Ă  une telle saloperie »[15]. Le musĂ©e, devenu en 2009 le musĂ©e d'archĂ©ologie nationale (Ă  Saint-Germain-en-Laye), le possède encore Ă  ce jour (2019)[19].
En 1973, J.-P. et Robert Bégouën demandent au musée des antiquités nationales d'en faire un moulage pour compléter l'ensemble de la grotte. Le moulage est fait avec de l'argile prélevé dans la grotte[26] et le fac-similé placé avec le groupe principal le [27].

Quatrième statuette, « bison gravé »

Il est placĂ© devant les deux premiers bisons[n 4] sur le mĂŞme bloc de pierre et mesure 51 cm par 24 cm de haut (du bas du ventre au sommet de la bosse)[34]. Henri BĂ©gouĂ«n (1912) le dit « dessinĂ© sur l'argile », avec la courbe du dos dĂ©gagĂ©e de l'argile par un sillon de cm de profondeur fait avec le doigt[29], esquissant ainsi un bas-relief. La queue et la patte arrière sont nettement formĂ©es tandis que le ventre, patte avant et tĂŞte sont Ă  peine esquissĂ©s[35] (selon BĂ©gouĂ«n (R.) et al. (1977) ; mais Henri BĂ©gouĂ«n (1912) dit que la tĂŞte est dĂ©jĂ  formĂ©e mais qu'une pierre tombĂ©e prĂ©cisĂ©ment dessus l'a Ă©crasĂ©e[29]) ; une corne au moins et peut-ĂŞtre les deux avait/avaient Ă©tĂ© fixĂ©e/s Ă  la tĂŞte[35].

Autour des statues

Dans la même salle se trouvent également deux bisons gravés sur les murs[2], ainsi qu'une petite tête de bison esquissée par quelques traits incisés dans un relief naturel[17], ce qui confirme l'importance de cet animal dans cette partie de la grotte.
Le sol de la salle porte plusieurs dépressions « provenant d'un enlèvement de terre où se voient encore des traces de doigts »[29].

De petits boudins ont été retrouvés sur le sol de la grotte, qui ont longtemps été vus comme des « phallus rituels » ; un céramiste visitant la grotte a fait remarquer que ces boudins étaient tout à fait similaires à ceux que l'on obtient lorsqu'on teste l'argile pour en savoir la qualité[36].

Plus loin à quelques mètres se trouve la salle des Talons, où il semble qu'a été prélevée la masse d'argile servant de matière première pour les statues.

Salle des Talons

Traces de talons dans l'argile

C'est une petite salle de 48 m2[37] du rĂ©seau supĂ©rieur, situĂ©e Ă  quelques mètres un peu en contrebas de la salle des Bisons d'argile, au pied d'un mur d'argile dans lequel les ours ont laissĂ© des griffures et des traces de leurs fourrures[38]. Cet espace prĂ©sente des traces de creusement dans le sol argileux[39]. Il s'agit vraisemblablement de la zone oĂą a Ă©tĂ© extraite l'argile utilisĂ©e pour façonner les bisons[17].

Une stalactite comme levier

Dans cette salle, une stalactite a été utilisée comme levier pour détacher une plaque d'argile[40].

Traces de doigts

La salle des Talons se caractérise aussi par la présence de traces de doigts dans l'argile qui forment une composition géométrique constituée de points et de lignes[38]. Des signes claviformes sont réalisés de la même façon[17].

Empreintes de pas

La salle des Talons a Ă©tĂ© ainsi nommĂ©e parce qu'elle porte de nombreuses empreintes de pieds (humains) dans l'argile du sol, mais curieusement elles ne montrent que le talon. Dès 1912, Henri BĂ©gouĂ«n met en parallèle cette observation singulière avec les pratiques observĂ©es lors de rituels d'initiation en Australie[39]. En 2009, selon BĂ©gouĂ«n (R.) et al. 183 empreintes sont comptĂ©es pour cinq individus et aucune n’est entière[41].

Les analyses de la science occidentale (morphométrie, statistiques) sont très limitées quant à l'interprétation de ces empreintes. Pour pallier ces déficiences, trois bushmen ont été invités à interpréter les traces de pas préhistoriques dans quatre grottes françaises : diverticule des Empreintes à Niaux, Fontanet, Tuc d’Audoubert (toutes trois en Ariège) et galerie des Disques à Pech-Merle (Lot)[n 5] - [42].
Au Tuc d'Audoubert, les Bushmen ont trouvĂ© que les empreintes de la salle des Talons correspondent Ă  deux individus, un homme de 38 ans et un garçon de 14 ans, venus par deux fois chercher de l'argile dans cette salle en usant de cette curieuse dĂ©marche avec appui pratiquement uniquement sur les talons. Ils ont Ă©galement trouvĂ© trois nouvelles empreintes de pied - mais complètes - et sept empreintes de genoux, dont ils ont pu diffĂ©rencier le genou droit du genou gauche. L'une des empreintes de genou droit est associĂ©e avec une empreinte de pied gauche[37]. Certaines des empreintes de genou sont aussi associĂ©es Ă  des lignes libres dessinĂ©es au doigt dans l'argile du sol, montrant une position corporelle cohĂ©rente avec l'acte de dessiner ces lignes (auparavant, aucune interprĂ©tation n'avait Ă©tĂ© avancĂ©e pour la façon dont ces lignes avaient Ă©tĂ© dessinĂ©es). Les bushmen n'ont trouvĂ© aucun signe de danse, rituelle ou non. Les deux personnes ont marchĂ© par deux fois selon une allure normale, sans porter de poids supplĂ©mentaire, jusqu'au trou prĂ©sent dans la salle ; elles sont reparties de cet endroit en portant un poids, vers l'endroit du groupe statuaire des bisons d'argile. Le poids portĂ© (dĂ©duit par la diffĂ©rence d'enfoncement des empreintes) monte Ă  environ 45 kg par personne en deux trajets, ce qui Ă©quivaut Ă  peu près au poids des bisons d'argile (~90 kg)[41]. L'Ă©tude conclut que les scientifiques doivent apprendre le langage des bushmen, car ils n'ont pu communiquer que par l'intermĂ©diaire de l'interprète qui ne pouvait fournir qu'un rĂ©sumĂ© des discussions entre les bushmen prĂ©alables Ă  leurs conclusions[43].

Fréquentation au Paléolithique

Le diverticule des Dessins et le diverticule A5 ont été utilisés au Moustérien (Paléolithique moyen) (Clottes, 1983)[44] et à l’Aurignacien (début du Paléolithique supérieur[2], mais la principale phase de fréquentation date du Magdalénien.

Le MagdalĂ©nien moyen rĂ©cent (environ 13 000 BP) est attestĂ© par 20 datations radiocarbone et l'analyse des objets dĂ©couverts[17] se retrouve au balcon II du Tuc d’Audoubert et dans la couche 3 de la salle du Fond d’Enlène (Clottes, 1983)[44].

Des occupations saisonnières

L'accès à la grotte à pied sec n'était possible qu'à la belle saison. Des groupes humains ont campé régulièrement dans les galeries du réseau médian. Documentées dès 1914 par les fouilles d'Henri Bégouën, ces phases d'occupations saisonnières se sont poursuivies sur de nombreuses générations et ont laissé plusieurs aires de séjour avec des vestiges de foyers[17].

La grotte a livré des outils et des armes de silex, des objets de parure et des éléments d'art mobilier. Parmi ces derniers se trouvent deux contours découpés[45] en forme de tête de cheval réalisés sur des os hyoïdes de chevaux[46], et un isard gravé[17]. Des peintures et des gravures ont été réalisées sur les parois près de ces traces d'occupation[17]. On trouve également, notamment dans la galerie du Bouquetin, des fragments d'os enfoncés profondément dans des fissures[n 6].

Le réseau supérieur se caractérise par la présence d'art pariétal, de traces de pas, de dessins et de modelages sur les sols argileux ; mais il n'y a aucune trace suggérant un séjour prolongé dans cette partie de la grotte. La seconde partie de la galerie n'a pas d'art pariétal mais a aussi des dessins et des modelages sur le sol argileux, des traces d'ours et d'humains, des objets en silex et des ossements d'ours déplacés, utilisés ou abandonnés[17] - [47].

La cavitĂ© a en effet Ă©tĂ© frĂ©quentĂ©e par des ours des cavernes, comme en tĂ©moignent les traces de griffures sur certaines parois, et les squelettes de plusieurs animaux morts sur place. Ces frĂ©quentations sont contemporaines (mais raisonnablement pas simultanĂ©es) des frĂ©quentations humaines puisque l'on trouve les traces de dents d'un carnivore sur un des objets façonnĂ©s par les humains[19]. Les os d'ours ont Ă©tĂ© remuĂ©s par les personnes qui ont frĂ©quentĂ© la grotte[29], les crânes d'ours sont systĂ©matiquement exploitĂ©s pour en extraire les dents[40], notamment les canines[29]. Un de ces crânes a d'ailleurs Ă©tĂ© retrouvĂ© brisĂ© et entourĂ© d’empreintes de pas, Ă  plus de 600 m de l'entrĂ©e[19] - [48] - [47].

Balisage et autres faits curieux

Dans la zone profonde de la grotte, des chemins ont été balisés avec des os longs et des côtes d'ours des cavernes[40].

Par ailleurs, Jean Clottes (1981) relève les deux curiosités suivantes : des stalactites sont parfois brisées et jetées contre les parois, alors qu'elles ne gênaient pas le passage ; et des pierres dressées barrent à moitié une galerie au niveau des premières gravures[40].

Protection, gestion

Vue vers le sud depuis la route de Ferrié. Le hameau d'Audoubert se trouve presque dans l'axe de la route, au pied du mont le plus proche (profil du sommet assez pointu) ; on en voit deux petites granges à la lisière des bois, légèrement à droite du poteau électrique. La grotte du Tuc d'Audoubert est au pied du flanc sud-est de ce premier mont (c'est-à-dire ici derrière le mont sur la gauche). A l'horizon, le plus haut sommet est le Mont Valier.

Le « bassin hydrogéologique du massif karstique du Volp et les paysages remarquables qui lui sont liés » (nom donné au cours de l'étude préparatoire au classement) est classé parmi les monuments naturels et sites du département de l'Ariège par décret du [49] sur proposition de Delphine Batho, ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, et publié au Journal officiel du [50].

Le site naturel du « bassin hydrogĂ©ologique du Volp Ă  Montesquieu-Avantes en Ariège » (nom officiel du site classĂ©) couvre 1 928 ha[50].

L’Association Louis Bégouën, sous la loi 1901, est fondée en 1989 par les enfants de Louis Bégouën, propriétaires des grottes : Henri, Jean-Paul, Robert et Florence (Mme Henry Antonin). L'association a pour objet « la propriété, la conservation et l’étude des Cavernes du Volp ». Le conservateur est Robert Bégouën, secondé par son fils Éric. Une base de recherche et de conservation efficace a été aménagée dans un bâtiment, également propriété de l'association et entièrement financé par la famille Bégouën et leurs relations. Elle inclut un dépôt de fouilles, des laboratoires et une bibliothèque[51].

Articles connexes

Voir aussi

Bibliographie

« Tuc d'Audoubert - Bibliographie antérieure à 2005 », sur cavernesduvolp.com (consulté le ).

  • [AzĂ©ma 2009] Marc AzĂ©ma, L'art des cavernes en action, t. 1 : Les animaux modèles : aspect, locomotion, comportement (livre + DVD), Errance, , 222 p. (prĂ©sentation en ligne).
  • [BĂ©gouen (H.) 1912] Henri BĂ©gouen, « Les statues d'argile prĂ©historiques de la caverne du Tuc d'Audoubert (Ariège) », Comptes rendus des sĂ©ances de l'AcadĂ©mie des Inscriptions et Belles-Lettres, vol. 56, no 7,‎ , p. 532-538 (lire en ligne [sur persĂ©e]). Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • [BĂ©gouĂ«n (H.) & Breuil 1958] Henri BĂ©gouĂ«n et abbĂ© H. Breuil Henri Breuil, Les cavernes du Volp. Trois-Frères, Tuc d'Audoubert (Travaux de l'Institut de PalĂ©ontologie Humaine), Paris, Ă©d. Arts et MĂ©tiers Graphiques, (rĂ©impr. 1999, American Rock Art Research Association, Tucson, Arizona), (32 planches, 1 carte +) 109 (prĂ©sentation en ligne). Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • [BĂ©gouĂ«n (R.) et al. 1977] Robert BĂ©gouĂ«n, Jean Clottes et H. Delporte, « Le retour du petit bison au Tuc d'Audoubert », Bulletin de la SociĂ©tĂ© prĂ©historique française, vol. 74, no 4,‎ , p. 112-120 (lire en ligne [sur persĂ©e]). Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • [BĂ©gouĂ«n (R.) et al. 2003] Robert BĂ©gouĂ«n, Carole Fritz, Gilles Tosello, Jean Clottes, François Faist, AndrĂ©as Pastoors et association Louis BĂ©gouen, « Grotte du Tuc d'Audoubert », dans Marie-Geneviève Colin (coord.) & Laurent SĂ©vègnes (fonds cartographiques), Bilan scientifique 2003 (pour le Tuc d'Audoubert, compte-rendu des rĂ©sultats de la deuxième annĂ©e d'un nouveau programme triennal de recherche : analyse du RĂ©seau MĂ©dian, Ă©tude du Balcon Ă  l'extrĂ©mitĂ© de la galerie du Bouquetin près d'un habitat magdalĂ©nien, Ă©tude du Balcon 2 Ă  une trentaine de mètres en amont), Toulouse, DRAC Midi-PyrĂ©nĂ©es, service rĂ©gional de l'archĂ©ologie (SRA), , 209 p. (lire en ligne [PDF] sur culture.gouv.fr), p. 25-27.
  • [BĂ©gouĂ«n (R.) et al. 2007] Robert BĂ©gouĂ«n, Carole Fritz, Gilles Tosello, Jean Clottes, François Faist, Andreas Pastoors, SĂ©bastien Lacombe et Philippe Fosse, « Les MagdalĂ©niens modelaient aussi l'argile », Les Dossiers d'ArchĂ©ologie, no 324,‎ , p. 30-37 (lire en ligne [sur researchgate], consultĂ© en ). Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • [BĂ©gouĂ«n (R.) et al. 2009] Robert BĂ©gouĂ«n, Carole Fritz, Gilles Tosello, Jean Clottes, Andreas Pastoors, François Faist, François Bourges (coop.), Philippe Fosse (coop.), Mathieu Langlais (coop.), SĂ©bastien Lacombe (coop.) et Margaret Conkey (prĂ©f.), Le sanctuaire secret des bisons. Il y a 14000 ans, dans la caverne du Tuc d'Audoubert…, Éditions d'art Somogy et Association L. BĂ©gouĂ«n, , 416 p. (ISBN 978-2-7572-0203-6, prĂ©sentation en ligne). Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • [BĂ©gouĂ«n (R.) et al. 2014] Robert BĂ©gouĂ«n, Jean Clottes, ValĂ©rie Feruglio, Andreas Pastoors, SĂ©bastien Lacombe (coop.), Jörg Hansen (coop.), Hubert Berke (coop.), Henry de Lumley (prĂ©face) et al., La caverne des Trois-Frères : anthologie d'un exceptionnel sanctuaire prĂ©historique, Association Louis BĂ©gouĂ«n, , 248 p. (lire en ligne). Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • [Pastoors et al. 2015] (en) Andreas Pastoors, Tilman Lenssen-Erz, Tsamkgao Ciqae, Ui Kxunta, Thui Thao, Megan Biesele, Robert BĂ©gouĂ«n et Jean Clottes, « Tracking in Caves: Experience Based Reading of Pleistocene Human Footprints in French Caves », Cambridge Archaeological Journal,‎ (lire en ligne [sur researchgate.net], consultĂ© en ).

Liens externes

Cette page contient une carte IGN avec les entrées des trois grottes clairement fléchées : 1, Enlène ; 2; les Trois-Frères ; 3, le Tuc d'Audoubert.
Figure 2 : plan détaillé de la grotte du Tuc d'Audoubert incluant les trois réseaux (supérieur, médian et inférieur) repérés par couleurs et le réseau hydrographique souterrain du Volp participant au Tuc.
Cette page contient de belles photos des grottes, de la perte et de son premier siphon, de la résurgence, etc. et un plan des trois grottes montrant une approximation du réseau hydrologique souterrain du Volp ; le plan, quoique de moins bon graphisme que le précédent indiqué ci-dessus, est celui qui comporte le plus d'annotations.

Notes et références

Notes

  1. Sur l'année de découverte de l'archéologie d'Enlène : (Robert Bégouën 2004, p. 1) donne 1911 pour année de visite du chantier de Piette au Mas d'Azil. De plus il dit (Bégouën (R.) 2004, p. 2) que Henri Bégouën et ses enfants visitent Enlène le lendemain de leur visite au Mas d'Azil. Or les trois frères découvrent l'archéologie d'Enlène et du Tuc en 1912, date donnée par tous les documents consultés (dont le journal de Louis à l'époque), sauf celui-ci (Bégouën 2004) et les documents qui l'ont copié. Cette visite au Mas d'Azil ne peut donc s'être déroulée qu'aux vacances de Pâques 1912. Par ailleurs on voit mal pour quelle raison des jeunes gens en bonne santé, sans événements familiaux marquants pour la période concernée, moyennement désœuvrés et ouvertement encouragés à l'exploration par leur père, auraient attendu quinze mois entre Pâques 1911 et l'été 1912 pour chercher une autre grotte qu'Enlène.
  2. Le laps de temps entre la découverte des premières œuvres pariétales le 16 juillet et celle des bisons d'argile le 10 octobre est probablement dû à l'absence des trois jeunes gens pour cause de scolarité.
  3. Selon Bégouën (R.) et al. 1977, p. 113, note 3, Henri Bégouën (1912) aurait noté que « la tête (du petit bison) a été un peu écrasée » ; cependant cette référence ne s'applique pas au petit bison mais au quatrième bison (voir paragraphe concerné dans l’article) :
    Bégouën (H.) 1912, p. 536, à propos du quatrième bison : « la tête en était déjà modelée, la corne en relief, mais une pierre détachée du plafond est tombée juste en cet endroit et l'a écrasée. »
    Malgré cette erreur d'attribution, un autre témoignage d'Henri Bégouën (Bégouën (H.) 1921) semble bien s'appliquer quant à lui au petit bison, qui aurait effectivement subi un dommage accidentel lors de sa découverte :
    « … On voit sur l'arrière-train de l'animal, l'empreinte de la paume de la main de l'un d'entre nous, qui s'était légèrement appuyé dessus sans s'en douter. »
    Ce passage est cité dans Bégouën (R.) et al. 1977, p. 113, note 3, le texte originel n'a pas pu être vérifié. Mais l'arrière-train du quatrième bison est placé vers le centre du groupe statuaire, de telle façon qu'il est peu susceptible de servir d'appui par inadvertance à moins de trébucher ; cette référence s'appliquerait donc effectivement au petit bison.
  4. La page Tuc d'Audoubert, sur donsmaps.com contient entre autres un relevé du groupe statuaire des bisons d'argile, qui montre particulièrement bien la façon dont le quatrième bison se présente par lui-même et dans le groupe statuaire. Légende de cette photo : « The clay bisons and their nearby environment. »
  5. Environ douze grottes connues ont livré des empreintes de pas datant du Pléistocène tardif. Les premières connues en France sont à Niaux et Bédeilhac (Breuil et Cartailhac), mais elles sont malheureusement détruites. Suivent les découvertes de celles du Tuc d'Audoubert, Pech-Merle, Montespan, « galerie des Pas » à Aldène (Denis Cathala, 1948), le Réseau Clastres et Fontanet (début des années 1970), Chauvet (1994) et Cussac (2000). Hors France : Toirano (Italie), Ojo Guare˜na (Espagne), dépôt des lacs asséchés de Willandra. Voir Pastoors et al. 2015, p. 4-5.
  6. Voir dans « Grotte du Tuc d'Audoubert », sur donsmaps.com, deux photos de fragments d'os enfoncés dans une fissure de paroi (de la galerie du Bouquetin pour la première photo, source Bégouën et al. 2007, p. 33 ; l’endroit de la deuxième photo n’est pas précisé).

Références

  1. Carte interactive sur « Grottes du Volp (centré sur la grotte des Trois-Frères) » sur Géoportail. Couches « Cartes IGN classiques », « Limites administratives » et « Hydrographie » activées. Vous pouvez bouger la carte (cliquer et maintenir, bouger), zoomer (molette de souris ou échelle de l'écran), moduler la transparence, désactiver ou supprimer les couches (= cartes) avec leurs échelles d'intensité dans l'onglet de "sélection de couches" en haut à droite, et en ajouter depuis l'onglet "Cartes" en haut à gauche. Les distances et surfaces se mesurent avec les outils dans l'onglet "Accéder aux outils cartographiques" (petite clé à molette) sous l'onglet "sélection de couches".
  2. « Tuc d'Audoubert Cave Bison Sculpture », Art Encyclopedia, sur visual-arts-cork.com (consulté le ).
  3. [1956] Abbé H. Breuil, « Henri Bégouën (1863-1956) », Bulletin de la Société préhistorique de France, vol. . 53, no 11,‎ , p. 759-765 (lire en ligne [sur persee], consulté le ), p. 78.
  4. Bégouën (R.) et al. 1977, p. 113.
  5. [2013] Éric Bégouën et Marie-Brune Bégouën, « Centenaire de la découverte de la grotte du Tuc d’Audoubert (Ariège) et de ses « bisons d’argile » », International newsletter on rock art (INORA), no 65,‎ , p. 24-27 (ISSN 1022-3282, lire en ligne, consulté le ), p. 24.
  6. Bégouën (R.) et al. 2014, p. 20
  7. [2004] « Discours de Robert Bégouën à l'Académie des Sciences, Inscriptions et Belles Lettres de Toulouse, pour la Commémoration du centenaire de la Société Préhistorique Française », sur cavernesduvolp.com, (consulté le ).
  8. [2012] Robert Bégouën, Hubert Berke et Andreas Pastoors, « L’Abri du Rhinocéros à Montesquieu-Avantès (France) », Bulletin de la Société Préhistorique Ariège-Pyrénées, t. 67,‎ , p. 15-26 (lire en ligne, consulté le ), p. 16.
  9. Begouën (R.) 2004, p. 2.
  10. Bégouën (R.) et al. 2014, p. 18-19 : journal de Louis Bégouën du 16 au 22 juillet 1912 (transcription) ; p. 14-15 : photo de ce journal pour la page du 21 au 24 juillet.
  11. Bégouën (H.) 1912, p. 533.
  12. Bégouën (É. et M.-B.) 2013, p. 26.
  13. Bégouën (É. et M.-B.) 2013, p. 27, fig. 5 : télégramme adressé par le comte Bégouën à Émile Cartailhac le 11 octobre 1912.
  14. Bégouën (R.) et al. 1977, p. 112. Noter l'erreur de date pour le jour même de la découverte du Tuc, ici donnée pour le 12 juillet 1912. Le journal de Louis Bégouën, contemporain au jour le jour de la période de la découverte, indique clairement le 16 juillet (voir Bégouën (R.) et al. 2014, p. 18-19).
  15. Bégouën (R.) et al. 1977, p. 113.
  16. Bégouën (É. et M.-B.) 2013, p. 25.
  17. « La grotte du Tuc d'Audoubert (Ariège) », sur creap.fr, Centre de Recherche et d’Études pour l'Art Préhistorique Émile Cartailhac (consulté le ).
  18. Bégouën (R.) et al. 2007, p. 32.
  19. Tuc d'Audoubert, sur donsmaps.com.
  20. Les grottes du Volp sur lieux.insolites (carte annotée).
  21. Trois frères, trois grottes, sur franceculture (Plan labellisé de la grotte et explication des trois galeries du Tuc d'Audoubert).
  22. Bégouën (R.) et al. 1977, p. 114, note 5.
  23. « Ariège, Grotte du Tuc d'Audoubert », sur europreart.net (consulté le ). Inclut un plan de la grotte montrant l'emplacement des gravures et peintures et leur nombre à chaque location.
  24. Robert Bégouën et Jean Clottes, « Grotte du Tuc d'Audoubert » [archive], sur ariege-archeologie.pagesperso-orange.fr, .
  25. (en) « John Robinson and Damon de Laszlo from the Bradshaw foundation visit the Tuc d'Audoubert », sur bradshawfoundation.com, (consulté le ).
  26. Bégouën (R.) et al. 1977, p. 114.
  27. Bégouën (R.) et al. 1977, p. 112.
  28. Bégouën (H.) 1912, p. 535.
  29. Bégouën (H.) 1912, p. 536.
  30. Bégouën (H.) 1912, p. 534.
  31. Bégouën (R.) et al. 1977, p. 116.
  32. Bégouën (H.) 1912, p. 533-534.
  33. Bégouën (R.) et al. 1977, p. 113, Fig. 1 : montre les positions respectives du groupe principal et du petit bison.
  34. Bégouën (R.) et al. 1977, p. 115, Fig. 5.
  35. Bégouën (R.) et al. 1977, p. 117.
  36. [Beaune 2018] Sophie de Beaune, « Le proche et le lointain. La perception sensorielle en Préhistoire », L'Homme, nos 227-228 « Les sens de la Préhistoire »,‎ , p. 69-100 (lire en ligne [sur academia.edu], consulté le ), p. 77.
  37. Pastoors et al. 2015, p. 8.
  38. Bégouën (R.) et al. 2007, p. 37. Cette page contient une photo montrant la « composition de points imprimés et de lignes tracées avec les doigts sur l’argile jaune du sol », et un schéma en perspective montrant les dispositions respectives de la salle des Bisons d'argile et de la salle des Talons.
  39. Bégouën (H.) 1912, p. 537.
  40. [1981] Jean Clottes, « Midi-Pyrénées », Gallia préhistoire, t. 24, no 2,‎ , p. 525-570 (lire en ligne [persee], consulté le ), p. 529.
  41. Pastoors et al. 2015, p. 9.
  42. Pastoors et al. 2015, p. 4-5.
  43. Pastoors et al. 2015, p. 12.
  44. Bégouën (R.) et al. 2012, p. 24.
  45. [2004] Jean-Marc Pétillon et Pierre Cattelain, « Nouvel examen de l'armature composite magdalénienne du Tuc d'Audoubert (Montesquieu-Avantès, Ariège) », Bulletin de la Société préhistorique française, vol. 101, no 1,‎ , p. 45-53 (lire en ligne [sur persee], consulté le ), p. 46.
  46. Bégouën (R.) et al. 2014, p. 71 ; photo d'un des deux contours découpés : p. 67, fig. 44.c. ; voir également ici une photo des deux faces de chacun des deux contours découpés, et une autre photo d'une seule face de chaque contour, avec échelle en cm (sur donsmaps.com).
  47. [2011] Georges Sauvet, Philippe Fosse, Carole Fritz et Gilles Tosello, « Ours et lion : réflexion sur la place des carnivores dans l'art paléolithique », Compte-rendu des XXXIe rencontres internationales d'archéologie et d'Histoire, Antibes, vol. « Prédateurs dans tous leurs états »,‎ (lire en ligne [sur researchgate], consulté le ), p. 304.
  48. Bégouën (R.) et al. 2007, p. 32 : photo du crâne d'ours brisé entouré d'empreintes.
  49. « Décret du 21 juin 2013 portant classement d'un site », sur legifrance.gouv.fr (consulté le ).
  50. « Le bassin karstique du Volp », sur occitanie.developpement-durable.gouv.fr, (consulté le ).
  51. « L'Association Louis Bégouën », sur cavernesduvolp.com (consulté le ).
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