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Grotte de Choranche

La grotte de Choranche, appelée aussi grotte de Coufin-Chevaline, est située dans le département de l'Isère, près de Choranche dans le parc naturel régional du Vercors et dans le massif du Vercors[1]. Situé au cœur du massif, son accès routier se fait soit par l'autoroute A49 Grenoble - Valence, soit par une route entrant dans le massif, près de Grenoble.

Grotte de Choranche
Localisation
Coordonnées
45° 04′ 29″ N, 5° 23′ 54″ E
Pays
RĂ©gion
DĂ©partement
Commune
Massif
Vallée
Caractéristiques
Type
calcaire
Longueur connue
32 301 m
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L'entrée de la grotte se trouve au pied des falaises de Presles, formant un cirque naturel[2] bordant le plateau des Coulmes dans les gorges de la Bourne.

En novembre 2014, la grotte de Choranche a obtenu la marque « Qualité tourisme »[3].

Historique

Grotte Coufin

Oscar Decombaz, le , explore jusqu'Ă  la voĂ»te mouillante. En 1949, le dĂ©samorçage de cette dernière permet Ă  Roger PĂ©nelon et Sage d'accĂ©der au Gruyère. En 1954, le groupe des Cyclopes remonte la cascade du mat (+ 116 mètres)[N 1] et s'arrĂŞte au pied de la grande cascade.

  • Grottes de Coufin en 1924 environ.
    Grottes de Coufin en 1924 environ.

Grotte Chevaline

Decombaz le pĂ©nètre jusqu'aux voĂ»tes mouillantes. En 1943, Roger PĂ©nelon, AndrĂ© Bourgin, Sage et GachĂ© arrivent jusqu'Ă  la CathĂ©drale. Les SpĂ©lĂ©os Grenoblois du CAF reprennent les explorations en 1960 ; ils remontent la rivière jusqu'Ă  la Douche. En 1966 le club spĂ©lĂ©o de La Tronche et le SpĂ©lĂ©o Club de la Seine rĂ©alisent la jonction entre les deux cavitĂ©s. Le Groupe SpĂ©lĂ©o de Valence continue les explorations depuis 1968. Le rĂ©seau connu dĂ©veloppe 29 489 mètres pour un dĂ©nivelĂ© positif de 411 m le [4]. En 2009 le dĂ©veloppement connu est de 32 301 mètres[5].

Description

Grotte de Choranche

Comme toutes les cavitĂ©s karstiques, la grotte de Choranche a Ă©tĂ© creusĂ©e par l'eau (Ă©rosions hydrauliques et hydrochimiques). Les rĂ©seaux actifs sont surmontĂ©s par de larges galeries fossiles[6]. Elle comporte des spĂ©lĂ©othèmes en calcite de formes variĂ©es, particulièrement des fistuleuses dont certaines atteignent une longueur de 3 mètres. Outre ces concrĂ©tions, la grotte est traversĂ©e par la Serpentine, rivière souterraine formant des gours et un lac souterrain dont l'exsurgence s'Ă©panche en cascade dans le « cirque de Choranche ». L'origine de la rivière souterraine est Ă  chercher au niveau du massif des Coulmes[7].

Conservation d'espèce

La grotte de Choranche constitue l'un des deux sites en France où réside (en captivité) le protée anguillard, espèce de caudata (salamandre) aveugle adaptée aux grottes karstiques. Originaire des grottes des Alpes dinariques des Balkans occidentaux, cette espèce a été amenée à Choranche ainsi qu'à la grotte de Clamouse dans le cadre d'un projet de recherche et de protection de l'espèce.

Karstologie

Les deux cavités se développent dans les calcaires à faciès urgonien et les réseaux actifs au contact de l'urgonien et des marnes de l'hauterivien.

Classement

En 1999 un dossier de 18 sites et 24 grottes à concrétions du Sud de la France est proposé pour une inscription sur la liste indicative du patrimoine mondial naturel, antichambre de la liste du patrimoine mondial[8] - [9]. En un avis défavorable est émis par l'union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Fin 2005, l'État français pense représenter une demande d'inscription, incluant le site de Choranche[10]. En 2007 le projet est retiré[11].

Notes et références

Note

  1. En spéléologie, les mesures négatives ou positives des niveaux de hauteur se définissent par rapport à un point de référence qui est l'entrée du réseau, connue, la plus élevée en altitude.

Références

  1. « Découvrir le site »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur grottes-de-choranche.com.
  2. « Choranche »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) [PDF], sur parc-du-Vercors.fr, (consulté le ).
  3. « Coranche, haute qualité touristique », Spot Magazine, édition de Grenoble, no 125,‎ , p. 4 « lien brisé »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) [sur spot-web.fr] (consulté le ).
  4. Caillault et al. 1997, p. 101-105.
  5. Dominique Artru, « Spéléométrie de l'Isère », Scialet : bulletin du CDS de l'Isère, Grenoble, Fédération française de spéléologie, Comité départemental de spéléologie de l'Isère, no 38,‎ , p. 176-178 (ISSN 0336-0326).
  6. Jean-Jacques Delannoy, Association française de karstologie, « Le Vercors: un massif de la moyenne montagne alpine », Karstologia : revue de karstologie et de spéléologie physique de la Fédération française de spéléologie et de l'Association française de karstologie, Paris, Fédération française de spéléologie, no 1,‎ 1er semestre 1984, p. 34-45 (ISSN 0751-7688, lire en ligne [sur persee], consulté le ), p. 40.
  7. Keith Paterson, « Contribution à l'étude de l'hydrologie souterraine du plateau de Presles et du massif des Coulmes(Vercors) », Revue de géographie alpine, vol. 49,‎ , p. 241-251 (lire en ligne [sur persee], consulté le ).
  8. « Évaluation UICN des propositions d'inscription de sites naturels et mixtes sur la Liste du patrimoine mondial », Convention concernant la protection du patrimoine mondial culturel et naturel [PDF], sur whc.unesco.org, UICN – Union mondiale pour la nature, (consulté le ).
  9. « Ensemble de grottes à concrétions du Sud de la France », sur whc.unesco.org (consulté le ).
  10. Jean-Jacques Delannoy, Christophe Gauchon, Fabien Hobléa, Stéphane Jaillet, Sébastien Hacquard et Estelle Ployon, « Entre karstologie fondementale et appliquée : L'étude de classement du site de Choranche/Les Coulmes Vercors, France », Cahiers de Géographie, Paris, EDYTEM (Environnements, Dynamiques et Territoires de la Montagne), no 7,‎ , p. 103-112 (lire en ligne [PDF] sur hal.univ-grenoble-alpes.fr, consulté le ).
  11. Roger Parzybut, « Une candidature pour figurer au patrimoine mondial de l'humanité - Un projet ambitieux », Spéléo, Corenc, nos 97-98,‎ janvier / juin 2017, p. 6 (ISSN 1629-1573).

Voir aussi

Bibliographie

  • [Caillault et al. 1997] Serge Caillault, Dominique Haffner et Thierry Krattinger, SpĂ©lĂ©o sportive dans le Vercors, t. 1, Aix en Provence, Edisud, , 160 p. (ISBN 2-85744-897-X, ISSN 0764-2520).
  • [Lignier et al. 2012] Vincent Lignier, StĂ©phane Jaillet, Anne-Sophie Perroud et Mathieu Thomas, « Dynamique sĂ©dimentaire et effets de site en zone noyĂ©e du karst : l'exemple du siphon de Chevaline (Grottes de Choranche, Vercors, France) », Karstologia, Paris, FĂ©dĂ©ration française de spĂ©lĂ©ologie & Association française de karstologie, no 59,‎ 2e semestre 2012, p. 23-44 (ISSN 0751-7688, lire en ligne [sur persee], consultĂ© le ).
  • [Oyhançabal 2003] Bernard Oyhançabal, « La rivière de Coufin : Un exemple de diffluence d'une circulation souterraine karstique », Scialet : bulletin du CDS de l'Isère, Grenoble, FĂ©dĂ©ration française de spĂ©lĂ©ologie, ComitĂ© dĂ©partemental de spĂ©lĂ©ologie de l'Isère, no 32,‎ , p. 79-84 (ISSN 0336-0326, lire en ligne [sur cds38.org]).
  • [Selannoy et al. 2009] Jean-Jacques Delannoy, Christophe Gauchon, Fabien HoblĂ©a, StĂ©phane Jaillet, Richard Maire, Yves Perrette, Anne-Sophie Perroux, Estelle Ployon et Nathalie Vanara, « Le karst : des archives palĂ©ogĂ©ographiques aux indicateurs de l'environnement », GĂ©omorphologie : relief, processus, environnement, Paris, vol. 15, no 2,‎ , p. 84-85 (ISSN 1266-5304, lire en ligne [sur researchgate.net], consultĂ© le ).

Vidéos

Articles connexes

Liens externes

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