Gouvix
Gouvix est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 834 habitants[Note 1].
Gouvix | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Calvados |
Arrondissement | Caen |
Intercommunalité | Communauté de communes Cingal-Suisse Normande |
Maire Mandat |
Jacky Lehugeur 2020-2026 |
Code postal | 14680 |
Code commune | 14309 |
Démographie | |
Population municipale |
834 hab. (2020 ) |
Densité | 161 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 02′ 08″ nord, 0° 18′ 13″ ouest |
Altitude | Min. 56 m Max. 133 m |
Superficie | 5,18 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Caen (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Thury-Harcourt |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Gouvix se trouve sur la route nationale 158 (Caen-Falaise), le village est à une quinzaine de kilomètres de la capitale bas-normande.
Les villages avoisinants sont Cintheaux, Bretteville-sur-Laize, Barbery, Urville, Cauvicourt.
La commune occupe une superficie de 518 hectares inférieure à la moyenne départementale (787 ha). Elle est composée d'un bourg au centre du territoire et d'une cité minière moins d'un kilomètre à l'est. Le hameau Cité est limitrophe du territoire d'Urville.
Le village du Haut-Mesnil occupe une position particulière. Il est sur la limite entre Gouvix et Cauvicourt mais très majoritairement sur cette dernière commune. La rue de la Bruyère, longue d'environ 250 mètres, fait office de limite entre Gouvix et Cauvicourt. La mairie de Gouvix y a fait mettre des pancartes d'informations concernant la commune et Cauvicourt a fait de même.
Gouvix possède une forêt assez étendue, la forêt de Gouvix, voisine d'Urville, le Mesnil-Touffray (hameau de Barbery), Barbery, Bretteville-sur-Laize. Elle est très visitée, une dizaine de pancartes ont été installées dans la forêt pour expliquer son passé minier. Elle est citée à l'office de tourisme de Falaise. La visite est l'occasion de rencontrer biches, renards, sangliers, ainsi que les animaux peuplant la rivière, la Laize.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Sylvain_sapc », sur la commune de Saint-Sylvain, mise en service en 1997[7] et qui se trouve à 7 km à vol d'oiseau[8] - [Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,4 °C et la hauteur de précipitations de 680,6 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Caen-Carpiquet », sur la commune de Carpiquet, mise en service en 1945 et à 20 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,9 °C pour la période 1971-2000[11] à 11,2 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,5 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Gouvix est une commune rurale[Note 7] - [14]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[15] - [16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Caen, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 296 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[17] - [18].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (58,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (59,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (45,3 %), forêts (30,9 %), prairies (12,7 %), zones urbanisées (10,4 %), mines, décharges et chantiers (0,5 %), zones agricoles hétérogènes (0,2 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Goir en 1082, Goviz en 1155[21].
Ce toponyme dérive de la variante *cubiles « couche, lit, chambre (à coucher), demeure, tanière, cavité »[22], au masculin pluriel, du bas-latin cubeles, « lit, habitation »[23].
Histoire
La mine
La commune de Gouvix a un passé minier. Un four à griller y est situé. L'entrée de la mine et les bureaux se trouvent à Urville.
- 1896 : concession à monsieur de Saint-Aldegonde et associés ; exploitation intermittente car le minerai est trop siliceux.
- 1914 : une galerie.
- 1917 : création de la SA des mines de fer de Gouvix.
- 1917 : société de Saint-Firminy.
- 1929 : cinq plans aménagés, câble de 1 560 m débitant 150 tonnes à l'heure, trois fours à griller, accumulateurs, voie ferrée reliant Gouvix à Soumont.
- 1968 : cessation d'activité.
- 2015 : destruction par dynamitage des fours à griller pour raisons de sécurité[24].
Ancien four à griller. La carcasse du four abandonné.
Occupation et libération de Gouvix
Fin 1940, Gouvix est occupée par les Allemands d'un détachement de la 21e Panzerdivision ; le village n'est pas bombardé mais assiégé par la 1re division blindée polonaise. Il est libéré à la mi-août.
À la mi-août, la 1re division blindée polonaise ainsi que des éléments d'infanteries polonais et des détachement d'unités canadiennes prennent le hameau de Cité. Les Allemands retranchés dans la kommandantur installée au château d'Outrelaize, font barrage pour la progression sur les communes d'Urville et de Barbery. Quelques jours s'écoulent, après les bombardements qui ont détruit le hameau du Haut-Mesnil, Cintheaux et Saint-Germain-le-Vasson. Les Polonais lancent une offensive et prennent le bourg de Gouvix. Peu de temps après, ils lancent un assaut contre le château et ne rencontrent presque aucune résistance : les Allemands ont fui dans les heures précédentes, voyant qu'ils allaient être dépassés. Ils continueront les combats deux kilomètres plus loin à Urville. Les Polonais peuvent être satisfaits, ils ont enfin ouvert un passage dans le mur défensif de la forêt de Cinglais, préparant ainsi ce qui sera la bataille de la poche de Falaise...
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[28].
En 2020, la commune comptait 834 habitants[Note 9], en augmentation de 5,04 % par rapport à 2014 (Calvados : +0,85 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
- La Pierre Tourneresse, menhir situé dans le bois de l'Obélisque à proximité du château d'Outrelaize classé au titre des monuments historiques depuis le [31].
- Église Notre-Dame du XIIIe siècle classée au titre des monuments historiques depuis le [32].
- Château d'Outrelaize (du XVIe siècle au XVIIIe siècle) classé au titre des monuments historiques depuis le [33].
- Ferme du Château du XVIIe siècle qui fait l'objet d'un recensement à l'inventaire général du patrimoine culturel[34].
Le menhir. L'église Notre-Dame. Le château d'Outrelaize. La ferme du Château. Le lavoir.
Activité et manifestations
Associations
- La Rando gouvixoise, association locale de randonnée, créée en 2004, qui compte une cinquantaine de participants en 2009.
- Les Fanas de Gouvix, club de football amateur, division départementale, créé en 2001.
- Le Gouvix Judo Club (GJC) en partenariat avec celui de Saint-Sylvain.
- Le Gouvix Vélo Club (GVC) créé en 2007.
- Club de l'amitié.
- Les anciens combattants.
Manifestations
- Le vide-greniers en septembre.
- La fête du village à la mi-août.
Personnalités liées à la commune
Madeleine Blondel de Tilly, demoiselle d'Outrelaize (1621-1706), en lien de parenté avec Gilonne d'Harcourt, comtesse de Fiesque et propriétaire du château voisin de Fresney-le-Puceux, qui l'emmena à Paris où, surnommée « la Divine », elle demeura la très proche amie de la comtesse de Frontenac. Jean Loret, Saint-Simon et Madame de Sévigné l'évoquent dans leurs écrits.
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Population municipale 2020.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Saint-Sylvain_sapc - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Gouvix et Saint-Sylvain », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Saint-Sylvain_sapc - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Gouvix et Carpiquet », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Ernest Nègre - 1990 - Toponymie générale de la France - Page 656 - (ISBN 2600028838).
- François de Beaurepaire, Les noms de communes et anciennes paroisses de la Manche, Picard, Paris, 1986, pge 125.
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Caen, Presses Universitaires de Caen / Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, 1993, page 137a.
- Patrimoine minier. Les fours de Gouvix dynamités sur ouest-france.fr (14/10/2015)
- « Jacky Lehugeur ou la rigueur d’un élu en politique », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- Réélection 2014 : « Gouvix (14680) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Menhir », notice no PA00111371, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Église », notice no PA00111370, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Domaine du château d'Outrelaize », notice no PA00111369, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Ferme du Château », notice no IA00000167, base Mérimée, ministère français de la Culture
Liens externes
- Site de la mairie de Gouvix
- Résumé statistique de Gouvix sur le site de l'Insee
- Monographie communale et Inventaire des archives communales sur le site des Archives départementales du Calvados