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Gouvernement de la République espagnole en exil

Le Gouvernement de la République espagnole en exil (espagnol : Gobierno de la República Española en el exilio) était la continuité du gouvernement en exil de la Seconde République espagnole à la suite de la victoire des forces de Francisco Franco lors de la guerre civile espagnole. Il a existé jusqu'à la restauration de la démocratie parlementaire en 1977.

Gouvernement de la République espagnole en exil
(es) Gobierno de la República Española en el exilio

19391977

Devise en latin : Plus ultra (« Plus loin »)
Hymne Himno de Riego
Informations générales
Statut République parlementaire.
Gouvernement en exil.
Capitale Madrid de jure.
Paris de 1939 à 1940 puis de 1946 à 1977 et Mexico de 1940 à 1946 de facto.
Langue(s) Castillan[1]
Président de la République
(1e) 19391940 Diego Martínez Barrio
(De) 19701977 José Maldonado González

Entités précédentes :

Histoire

À la chute de la République en , le président (Manuel Azaña) et Premier ministre (Juan Negrín) s'exilent en France. Manuel Azaña démissionne de son poste avant de mourir en . Diego Martínez Barrio, Premier ministre en 1936, lui succède en tant que président. Lorsque l'Allemagne nazie occupe la France en 1940, le gouvernement s'exile au Mexique, dont le président Lázaro Cárdenas continue de reconnaître la République comme le gouvernement légal de l'Espagne, bien que Negrín a passé les années de guerre à Londres. Negrín démissionne de son poste de Premier ministre en 1945 et il est remplacé par José Giral.

Jusqu'en 1945, les républicains exilés espéraient qu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale le gouvernement franquiste serait écarté du pouvoir par les Alliés. Ceci ne s'étant pas passé, le gouvernement en exil conserve un rôle purement symbolique. Le gouvernement revient à Paris en 1946. Il y a aussi un gouvernement basque en exil et un gouvernement catalan en exil.

Le gouvernement espagnol en exil est installé jusqu'au début des années 1960 au no 15 avenue Foch ; il bénéficie alors de la sympathie des autorités françaises en raison du rôle des républicains espagnols dans la Résistance. Quant au gouvernement basque en exil, il avait acheté dès 1937 l'immeuble du no 11 avenue Marceau, non loin de l'ambassade franquiste. Estimant qu'il a été acquis avec de l'argent public, Franco réclame sa restitution, d'autant plus que des publications qui lui sont hostiles y sont diffusées. Il obtient gain de cause en 1951, lors du rétablissement des relations diplomatiques franco-espagnoles, et le bâtiment accueille ensuite les services culturels de l'ambassade officielle[2].

Immédiatement après-guerre, le gouvernement conserve ses relations diplomatiques avec le Mexique, le Panama, le Guatemala, le Venezuela, la Pologne, la Tchécoslovaquie, la Hongrie, la Yougoslavie, la Roumanie et l'Albanie. En revanche, les États-Unis, le Royaume-Uni, la France et l'Union soviétique ne le reconnaissent pas.

Après la mort de Franco en 1975, le roi Juan Carlos restaure le gouvernement démocratique. En 1977, les républicains en exil décident d'accepter le rétablissement de la monarchie et de reconnaître le nouveau gouvernement comme démocratique, même s'il n'est pas républicain. Le , le Gouvernement de la République espagnole est officiellement dissous. Dans un geste de réconciliation, Juan Carlos reçoit les dirigeants exilés lors d'une cérémonie à Madrid.

Présidents de la République en exil

# Portrait Blason Nom Président de Président jusqu'à Parti Politique
1 Diego Martínez Barrio
Interim
Union républicaine
2 Álvaro de Albornoz y Liminiana
Interim
Sans étiquette
3 Diego Martínez Barrio Union républicaine
4 Luis Jiménez de Asúa PSOE
5 José Maldonado González Gauche républicaine

Présidents du gouvernement en exil

Portrait Nom
(Naissance–Mort)
Mandat Parti Politique Président
(Term)
Début Fin Nombre de jours
Juan Negrín
(1892–1956)
2331 PSOE Álvaro de Albornoz

(1939–1945)
José Giral
(1879–1962)
541 Gauche républicaine Diego Martínez Barrio

(1945–1962)
Rodolfo Llopis
(1895–1983)
180 PSOE
Álvaro de Albornoz
(1879–1954)
1558 Union républicaine
Felix Gordón (es)
(1885–1973)
3170 Union républicaine
Emilio Herrera
(1879–1967)
682 Sans étiquette
Claudio Sánchez-Albornoz
(1893–1984)
3287 Union républicaine Luis Jiménez de Asúa

(1962–1970)
Fernando Valera (es)
(1899–1982)
2305 Union républicaine José Maldonado Gonzalez

(1970–1977)
L'ordre de la République espagnole.

Notes et références

  1. Constitution de 1931, art. 4 : « Le castillan est la langue officielle de la République. »
  2. Andrée Bachoud et Genevieve Dreyfus-Armand, « Des Espagnols aussi divers que nombreux, Paris 1945-1975 », in Antoine Marès et Pierre Milza : Le Paris des étrangers depuis 1945, Paris, éditions de la Sorbonne, 1995, p. 55-76.

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe

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