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Himno de Riego

Himno de Riego est l'hymne officiel du Triennat libéral (1820-1823), de la Première République espagnole (1873-1874) conjointement avec la Marcha Real, et de la Seconde République espagnole (1931-1939) ; il doit son nom au général Rafael del Riego[1].

Himno de Riego (es)
Hymne de Riego
Hymne national de Royaume d'Espagne (Triennat libéral)

Ire République espagnole

IIde République espagnole
Paroles Evaristo Fernández de San Miguel
Musique José Melchor Gomis (es)
1820
Adopté en

Composition

Origine

Portrait du général Rafael del Riego.

Le général libéral Rafael del Riego mène le une insurrection contre le roi d’Espagne Ferdinand VII, depuis un village de la province de Séville, Las Cabezas de San Juan. Il réclame lors de ce pronunciamiento le rétablissement de la Constitution de 1812 afin de rétablir une monarchie parlementaire face aux désirs du roi de rétablir une monarchie absolue.

Le lieutenant-colonel Evaristo San Miguel (1785-1862), ami et compagnon de Riego dans cette revendication militaire, écrit alors un poème en forme d'hymne inspiré de textes antérieurs composés pendant la guerre d'indépendance espagnole contre l'occupation napoléonienne.

Evariste San Miguel écrit que « La columna continuó su marcha tranquila y lentamente. Resonaron por toda ella las voces de "¡Viva la Constitución y Viva la Patria!", como era de costumbre, y se entonó la canción patriótica y guerrera que se había compuesto en Algeciras » : « la colonne [militaire] poursuivit sa marche tranquille et lente. De partout jaillissaient les cris habituels de "Vive la Constitution ! et Vive la Patrie !", et on entonna le chant patriotique et guerrier qu'on avait composé à Algeciras. » (l'armée de Rafael del Riego était arrivée le 1er février à Algeciras et en était ressortie une semaine plus tard).

S'il est établi que le texte est d'Evaristo San Miguel, l'origine de la mélodie reste inconnue, malgré les efforts de musicologues comme Francisco Asenjo Barbieri et Felipe Pedrell depuis le XIXe siècle. Les paroles furent en outre chantées sous diverses mélodies.

La tradition a néanmoins retenu le nom de José Melchor Gomis, compositeur romantique de Valence, qui dès 1822 publie sous son nom plusieurs versions de l'hymne dans son livre Colección de canciones patrióticas que dedica al ciudadano Rafael del Riego y a los valientes que han seguido sus huellas el ciudadano Mariano del Cabrerizo.

Analyse

La musique qui est parvenue jusqu'à nous sous le nom de l'« Hymne de Riego », est basée sur un rythme 6/8 de la contredanse, similaire à la majorité des hymnes composés lors de la guerre d'indépendance d'Espagne, comme « Hymne de la Victoire » écrite par Juan Bautista Arriaza et Fernando Sor après la bataille de Bailén, en .

Utilisation

Durant le Triennat libéral (1820-1823), l'hymne de Riego est proclamé hymne officiel de la monarchie constitutionnelle espagnole, à la suite du décret du signé par le roi Fernando VII. La Gazeta de Madrid, publication périodique officielle des lois (entre 1697 et 1936, puis renommée Boletín oficial del Estado - BOE) le décrit dans son Art 1O : « Se tendrá por marcha nacional de ordenanza la música militar del himno de Riego que entonaba la columna volante del ejército de S. Fernando mandada por este caudillo » : « On aura pour marche nationale d'ordonnance militaire l'hymne de Riego qu'entonnait la colonne volante de l'armée de S. Fernando dirigé par ce grand chef ».

Interdit durant la Décennie abominable de Ferdinand VII, il devient le symbole des libéraux d'Espagne. Malgré le fait qu'il soit à l'origine utilisé par les tenants de la monarchie constitutionnelle, il devient un cri de ralliement du républicanisme.

Paroles officielles

Paroles en espagnol Traduction en français
Refrain
Soldados, la patria
nos llama a la lid,
juremos por ella
vencer o morir.
Soldats, la patrie
nous appelle au combat,
jurons pour elle
vaincre ou mourir.
Premier couplet
Serenos, alegres,
valientes, osados,
cantemos, soldados,
el himno a la lid.
Y a nuestros acentos
el orbe se admire
y en nosotros mire
los hijos del Cid.
Sereins, joyeux,
courageux, audacieux,
chantons soldats,
l'hymne au combat.
Que nos accents
le monde entier admire
et voie en nous
les enfants du Cid.
Refrain
Deuxième couplet
Blandamos el hierro
que el tímido esclavo
del fuerte, del bravo
la faz no osa a ver;
sus huestes cual humo
veréis disipadas,
y a nuestras espadas
fugaces correr.
Brandissons le fer
que le timide esclave
du fort, du courageux
n'ose regarder le visage ;
leurs armées, telles la fumée,
vous verrez se dissiper,
et face à nos épées
rapidement fuiront.
Refrain
Troisième couplet
¿El mundo vio nunca
más noble osadía?
¿Lució nunca un día
más grande en valor,
que aquel que inflamados
nos vimos del fuego
que excitara en Riego
de Patria el amor?
Le monde vit-il jamais
plus noble audace ?
A-t-il jamais montré un jour
un plus grand courage,
que celui où enflammés
nous devinrent le feu
qui alluma en Riego
l'amour de sa Patrie ?
Refrain
Quatrième couplet
Su voz fue seguida,
su voz fue escuchada,
tuvimos en nada
soldados, morir;
Y osados quisimos
romper la cadena
que de afrenta llena
del bravo el vivir.
Sa voix fut suivie,
sa voix fut écoutée,
en un rien de temps
des soldats moururent ;
Et courageux nous voulûmes
rompre la chaîne
qui de par son affront remplit
le courageux de vie.
Refrain
Cinquième couplet
Rompímosla, amigos,
que el vil que la lleva
insano se atreva
su frente mostrar.
Nosotros ya libres
en hombres tornados
sabremos, soldados,
su audacia humillar.
Nous la rompîmes, mes amis,
que l'homme vil qui la porte
malsain ose
son front montrer.
Nous, enfin libres,
devenus hommes,
nous saurons, soldats
son audace humilier.
Refrain
Sixième couplet
Al arma ya tocan,
las armas tan solo
el crimen, el dolo
sabrán abatir.
Que tiemblen, que tiemblen,
que tiemble el malvado
al ver del soldado
la lanza esgrimir.
L'ennemi porte déjà la main aux armes,
seules nos armes
le crime, la tromperie
sauront abattre.
Qu'elles tremblent, qu'elles tremblent,
que tremble le méchant
en voyant le soldat
sa lance manier.
Refrain
Septième couplet
La trompa guerrera
sus ecos da al viento
horror al sediento,
ya muge el cañón;
y a Marte sañudo
la audacia provoca,
y el genio se invoca
de nuestra nación.
La trompette guerrière
par ses échos donne au vent
l'horreur à l'assoiffé,
déjà mugit le canon ;
et Mars enragé
que l'audace provoque
et invoque l'esprit
de notre nation.
Refrain
Huitième couplet
Se muestran, volemos,
volemos, soldados:
¿los veis aterrados
su frente bajar?
Volemos, que el libre
por siempre ha sabido
del siervo vendido
la audacia humillar.
Ils se montrent, volons,
volons, soldats :
les voyez-vous, effrayés,
baisser la tête ?
Volons, que l'homme libre
a toujours su
du serf vendu
humilier l'audace.
Refrain

Notes et références

  1. « Izquierda Republicana > Simbología Republicana », sur www.izqrepublicana.es (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

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