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Gouffre de Padirac

Le gouffre de Padirac est l'entrĂ©e monumentale d'une cavitĂ© naturelle, situĂ© dans le Lot en France, d'une dimension de 35 mètres de diamètre environ. Au fond de ce gouffre, Ă  103 mètres de profondeur, coule une rivière souterraine qui parcourt une partie d'un grand rĂ©seau de plus de 55 kilomètres de dĂ©veloppement.

Gouffre de Padirac
Le gouffre de Padirac, vu d'en bas.
Localisation
Coordonnées
44° 51′ 30″ N, 1° 45′ 01″ E
Pays
Région française|Région
DĂ©partement
Localité voisine
Voie d'accès
D90
Caractéristiques
Type
Altitude de l'entrée
344 m
Longueur connue

Plus de 55 km

explorés, plus d'un km visitable.
PĂ©riode de formation
Quaternaire
Température
13 °C dans les galeries
Cours d'eau
Rivière de Padirac
Occupation humaine
Site web
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GĂ©ographie

Le gouffre de Padirac.

Le gouffre de Padirac est situé en France, dans la région Occitanie, département du Lot sur la commune de Padirac. Il se trouve au nord de Gramat, dans la région historique du Quercy et s'ouvre dans les calcaires jurassiques du causse de Gramat.

Formation géologique

La formation du calcaire

La rivière souterraine de Padirac s’écoule au cĹ“ur d’un immense plateau calcaire : les causses du Quercy. L’omniprĂ©sence du calcaire dans la rĂ©gion s’explique par une transgression marine gĂ©nĂ©ralisĂ©e au cours de la pĂ©riode Jurassique. Pendant cette pĂ©riode, le paysage local s’apparentait Ă  des lagons tropicaux permettant l’accumulation d’une grande quantitĂ© de sĂ©diments marins Ă  l’origine du calcaire[1]. Plus prĂ©cisĂ©ment, les galeries de Padirac recoupent deux unitĂ©s d’âges diffĂ©rents : une unitĂ© infĂ©rieure datant du Bajocien supĂ©rieur et une unitĂ© supĂ©rieure datant du Bathonien infĂ©rieur[2].

La formation du réseau karstique et du gouffre de Padirac

Les galeries sont beaucoup plus jeunes que la roche. Après la mise en place de la vallée de la Dordogne, le creusement karstique a pu commencer, il y a seulement 1 ou 2 millions d’années au cours de la période Quaternaire grâce à des circulations d’eaux d’infiltration (pluie ou pertes) dans un réseau de fissures connectées. Une rivière souterraine s’est mise en place, creusant la roche de haut en bas, essentiellement par dissolution (érosion chimique). Actuellement, l'érosion n'est plus active. La rivière souterraine de Padirac s’écoule en direction du nord-ouest, vers Montvalent, où elle rejoint la Dordogne, qui constitue son niveau de base.

Le gouffre de Padirac s’est formé après la mise en place des galeries souterraines, il y a certainement plusieurs dizaines ou centaines de milliers d’années (c’est une estimation, il n'existe actuellement aucun moyen de savoir exactement quand s’est ouvert le plafond du gouffre). Le gouffre est une ancienne salle souterraine fermée par un plafond, un système annexe à la rivière, creusé également par des circulations d’eaux. L’érosion de surface a effectué un décapage des couches calcaires les unes après les autres par le haut jusqu’à recouper l’immense salle du gouffre. Le plafond s’est effrité et la salle s’est ouverte sur l’extérieur. Ce plafond s’est certainement ouvert à la suite d'une succession de climats très froids (périglaciaires) favorisant l’érosion de la roche.

LĂ©gendes

La légende raconte que saint Pierre (ou saint Martin) cheminait sur sa mule, en quête d'âmes à sauver, sur la voie romaine allant d'Autoire à Montvalent. Soudain Satan apparait et lui propose une épreuve avec comme enjeu les âmes des damnés qu'il emporte en enfer. Le diable frappe le sol de son talon et un gouffre apparaît. La mule et son cavalier franchissent l'obstacle d'un bond extraordinaire dont il subsiste toujours les marques laissées par les sabots dans le rocher. Le diable furieux retourne dans les entrailles de la terre par le trou béant qui devient dans l'imaginaire collectif une porte des enfers[3].

Une autre légende voudrait qu'à la fin de la guerre de Cent Ans, les Anglais aient enfoui dans le gouffre un riche butin cousu au préalable dans une peau de veau. Lorsque Édouard-Alfred Martel acheta les terrains situés au-dessus de la rivière souterraine, les propriétaires exigèrent l'insertion d'une clause leur réservant une part de l'éventuel trésor[3].

Histoire

En 1907, il existait encore un petit mur en pierres sèches et les restes d'un foyer sur le sol du talus détritique du gouffre. Armand Viré pensait que ces vestiges avaient été laissés par des vaincus de la guerre de Cent Ans. Des cendres, des charbons, des débris de cuisine et des armes y ont été trouvés et furent par la suite exposés au public dans une vitrine à l'entrée du gouffre. Il fut habité à la fin du XIVe siècle ainsi qu'en fin du XVIe siècle.

En 1595, d'après François de Chalvet de Rochemonteix, les hommes profitent des conditions climatiques du lieu pour en extraire « un fort bon salpêtre »[4].

En 1867, la justice fit remonter le corps d'une jeune fille assassinée[5].

Édouard-Alfred Martel rapporte que vers 1865 - 1870, M. le comte Murat et M. de Salvagnac descendirent dans le puits d'entrée dans un grand panier retenu par des cordes. Le fils de M. de Salvagnac confia à Martel que son père y était descendu par curiosité ou à la suite d'un pari. Mais ils ne remarquèrent pas le petit orifice qui conduit à la grande galerie où s'écoule la rivière souterraine[4].

En 1889, le spéléologue Édouard-Alfred Martel fut le découvreur de la rivière souterraine du gouffre de Padirac.

Exploration spéléologique

Le gouffre a servi de refuge aux habitants du causse de Gramat pendant la guerre de Cent Ans et au cours des guerres de Religion, mais il semble que ce soit seulement vers la fin du XIXe siècle, à la suite d'une violente crue de la rivière, qu'une communication praticable se soit ouverte entre le fond du puits et les galeries souterraines.

Dans les annĂ©es 2010, le gouffre de Padirac est l'une des entrĂ©es d'un rĂ©seau souterrain de plus de 40 kilomètres de dĂ©veloppement pour plus de 250 mètres de dĂ©nivelĂ©. Il est classĂ© parmi les cent plus longues cavitĂ©s souterraines naturelles. De nombreuses parties de ce rĂ©seau restent encore Ă  explorer et Ă  topographier.

Rivière de Padirac
Tracé approximatif de la rivière de Padirac.

Les explorations d'Édouard-Alfred Martel

Entrée des visiteurs.

L'exploration du gouffre de Padirac (le « trou du diable ») a été menée par Édouard-Alfred Martel à partir de 1889 avec l'appui du curé du village, l'abbé Joseph de Laroussilhe, un homme érudit, qui faisait le lien avec les villageois et facilitera l'achat de terrains par E-A. Martel lorsque celui-ci entreprendra d'ouvrir l'accès du site au public.

ArrivĂ©s Ă  midi, le , Martel, Gaupillat, Armand, Foulquier, assurĂ©s par six hommes de manĹ“uvre, descendent Ă  l'Ă©chelle les 54 mètres du puits d'entrĂ©e. Martel et Foulquier lèvent la topographie pendant que Gaupillat prend des photographies. Ils explorent vers l'amont la galerie de la grande arcade et vers l'aval la rivière (- 103 m). Ils s'arrĂŞtent Ă  plus de 400 m du puits d'entrĂ©e sur de l'eau profonde.

Le lendemain, dès 4 heures du matin, ils redescendent avec un bateau de type Osgood baptisé le Crocodile. À 10 heures, Martel et Gaupillat embarquent, passent le lac de la pluie, la grande pendeloque, le rétrécissement du pas du Crocodile, le lac des grands gours (terminus actuel des touristes), le passage des étroits, les tunnels. Ils rebroussent chemin au 34e jour, à environ km du puits d'entrée.

Le Ă  14 heures, Martel, ses compagnons de 1889 et Louis de Launay, professeur Ă  l'École des mines, sont de retour, entourĂ©s par plus de mille personnes. Ă€ minuit, trois bateaux sont sur la rivière. Un peu avant le lac des grands gours, ils grimpent une pente et dĂ©couvrent une grande salle de 60 m par 40 m dont la voĂ»te s'Ă©lève Ă  plus de 70 m au-dessus du petit bassin qui en occupe le sommet (dans le circuit touristique actuel). Ils la baptisent salle des sources du mammouth. Ils reprennent ensuite la navigation vers l'aval et Ă  5 heures du matin, ils dĂ©passent le terminus de 1889. 500 mètres plus loin, extĂ©nuĂ©s, Ă  7 heures, ils buttent sur la grande barrière : une coulĂ©e stalagmitique de 18 m qui barre la rivière. Ă€ 16 heures, ils ressortent du gouffre aĂ©rien[6].

La troisième exploration a lieu le samedi . Martel et ses deux passagers font naufrage et s'en sortent de justesse[7].

En 1896, Martel descend avec l'ingénieur Fontaine pour étudier l'aménagement touristique du gouffre et de la rivière.

En 1898, Giraud parcourt Ă  la nage, Ă©clairĂ© par une bougie, une galerie de 150 m au niveau du lac près du terminus actuel des touristes. Armand VirĂ© reconnaĂ®t, sur 200 m, une galerie affluente qui porte son nom.

Le , Edmond Albe et Armand Viré escaladent la grande barrière et élargissent au marteau et à la pointerolle le laminoir à son sommet. La rivière profonde se poursuit derrière. Le , ils atteignent l'amont des terrasses, un énorme empilement de strates, que Martel franchit les 13 et .

Les 29, 30, et , après avoir Ă©vincĂ© peu Ă©lĂ©gamment Albe et Armand VirĂ©, accompagnĂ© de quatre guides, Martel gagne 250 m et s'arrĂŞte devant la barrière du fuseau. Il estime alors que son terminus est la « fin humainement possible », il interdira alors toute expĂ©dition ultĂ©rieure Ă  Padirac.

Martel a parcouru et topographiĂ© 2 750 m de galerie dont 2 300 pour la principale. Il estimait, Ă  tort, que l'exsurgence se situait Ă  Gintrac (voir exploration de 1947).

Reprise des explorations en 1937

En , William Beamish, prĂ©sident de la SociĂ©tĂ© d'exploitation du Gouffre de Padirac, abroge l'interdiction de Martel pour remercier Guy de Lavaur de l'avoir fait descendre Ă  l'igue de Saint-Sol (galerie amont des grottes de Lacave). Deux jours plus tard, Guy de Lavaur et Raymond de Candolle aperçoivent une suite après une escalade au terminus Martel de , Ă  la Barrière du Fuseau. De retour le lendemain avec William Beamish et Toussaint, ils progressent de 20 mètres et bloquĂ©s par une coulĂ©e stalagmitique, observent un orifice 12 mètres au-dessus de leurs tĂŞtes. Les 14 et , de Lavaur revient avec Robert de Joly. Ce dernier franchit une nouvelle barrière qui porte son nom et prolonge de 400 m la reconnaissance du cours de la rivière souterraine[3].

La Seconde Guerre mondiale empĂŞche toute exploration jusqu'en 1947.

Colorations des eaux

Martel avait déjà tenté à plusieurs reprises, mais sans succès, d'effectuer des colorations par quelques centaines de grammes de fluorescéine pour déterminer où ressortaient les eaux du réseau. De même, en 1938, Guy de Lavaur verse kg de colorant au Goulet de la fluorescéine, mais la quantité est trop faible pour être détectée aux exsurgences supposées[3].

Le , 75 kg de fluorescĂ©ine (150 kg diluĂ©s Ă  50 %), fournis par la Commission de spĂ©lĂ©ologie du CNRS, sont versĂ©s au Lac des Grands Gours visible du terminus des touristes. Le colorant ressort près de la Dordogne sous Montvalent Ă  l'exsurgence du moulin du Lombard le et Ă  la fontaine Saint-Georges le . Les Ă©chantillons sont collectĂ©s par M. Delmas, secrĂ©taire de mairie de Montvalent et leurs concentrations en fluorescĂ©ine sont dĂ©terminĂ©s par FĂ©lix Trombe. Après un Ă©pisode pluvieux, toute trace de fluorescĂ©ine disparait le [3].

Aucun colorant n'est cependant repéré aux exsurgences du Gourguet et de la Finou alors que le lien entre le réseau Padirac et la Finou a été prouvé par la première traversée de 1996.

Reprise des explorations en 1947

Le au matin, une exploration de 31 heures permet d'avancer de 150 mètres par un fort Ă©tiage, qui plonge les spĂ©lĂ©ologues dans la boue. Elle rassemble Guy de Lavaur, son fils GĂ©raud, FĂ©lix Trombe, Jean Lesur et Louis ConduchĂ©. Ce dernier escalade une paroi glaiseuse de 6 mètres et franchit la chatière qui porte son nom[3] - [8].

Plongées de 1948

Le Guy de Lavaur plonge à l'exsurgence de Saint-Georges à Montvalent. Il est équipé d'un scaphandre autonome Cousteau-Gagnan, d'un vêtement protecteur contre le froid en caoutchouc mousse tranché de sa conception, d'une lampe électrique et d'un câble le reliant à la surface[3].

Madame de Lavaur avait fabriqué sur mesure cette première combinaison de plongée, en collant des plaques de caoutchouc mousse avec de la colle néoprène directement sur le maillot de bain style 1900 en jersey, porté par son mari.

Ă€ 12 mètres de profondeur, il pĂ©nètre dans le conduit souterrain descendant Ă  45 degrĂ©s de 5 Ă  6 mètres de large entre deux strates Ă©cartĂ©es d'environ 60 centimètres. BloquĂ© par son câble, il s'arrĂŞte Ă  30 mètres de profondeur et Ă  50 mètres de l'extĂ©rieur. Il dĂ©crit sa rencontre avec une demi-douzaine de poissons plats qui se cognent Ă  lui. Il estime que « les hommes n'atteindront probablement pas Padirac par cette voie »[3].

Le , il plonge dans le siphon au bout de la galerie de la Grande Arcade en amont du gouffre de Padirac. Il est vite arrêté par l'argile de la voûte basse du siphon[3].

Vers la rivière de Lavaur

En 1948, une nouvelle expĂ©dition implique entre autres Robert de Joly, FĂ©lix Trombe, Guy de Lavaur, Jacques Ertaud, Jean Susse, Jean Deudon et un dĂ©tachement militaire, commandĂ© par le lieutenant Auriol, comprenant camions, cuisines roulantes et poste radio. L'expĂ©dition souterraine compte au total 18 bateaux, de grandes quantitĂ©s de matĂ©riel dont des Ă©lĂ©ments de parquet prĂŞtĂ©s par le GĂ©nie sur lesquels seront montĂ©es les tentes. Ce matĂ©riel devait ĂŞtre acheminĂ© sous terre sur plus de deux kilomètres et demi dans la salle du chaos, mais ils y renoncent au bout de 24 heures d'effort. L'acheminement du matĂ©riel durera du 24 au . Robert de Joly dĂ©montrera que l'on peut dormir sous terre sans tente sur son canot retournĂ©. Jean Deudon, Jonquières, le capitaine Vivier et l'adjudant-chef Bedue atteignent le haut de la galerie qui mène la rivière dans le puits du DĂ©versoir. Une grande stalagmite Ă  cet endroit est baptisĂ©e la Colonne Deudon. Le groupe des jeunes topographes (Roger Brillot, AndrĂ© Fregnal, GĂ©raud de Lavaur et Jean Lesur) dĂ©passe de 200 mètres l'Ă©quipe de pointe (Salle Beamish et Quai aux fleurs), après 5 kilomètres de galeries topographiĂ©es. D'après Guy de Lavaur, l'expĂ©dition 1948 fut interrompue par la fatigue des hommes et l'usure du matĂ©riel[3] - [9].

L'équipe cinéma constituée de Marcel Ichac, Jacques Ertaud et des frères Maille filment l'expédition et réalisent, en 1949, le film de 17 minutes : Padirac, rivière de la nuit[10].

William Beamish demande Ă  Guy de Lavaur d'organiser, pour , une expĂ©dition d'un type diffĂ©rent : un groupe unique sans recours Ă  d'autres Ă©lĂ©ments de prĂ©paration et de soutien. Dans le but de progresser le plus loin possible, Guy de Lavaur s'entoure de Robert de Joly, FĂ©lix Trombe, le docteur Clamagirand, Jean Deudon, Jacques Ertaud, Jonquières et Bernard Pierre. Le matĂ©riel fut rĂ©duit de manière Ă  ne pas dĂ©passer 25 Ă  30 kg par personne. EntrĂ©s sous terre le Ă  19 heures, après un repos Ă  l'aller et au retour au Chaos 1948, ils atteignent la confluence avec la rivière de Joly oĂą ce dernier fait une petite reconnaissance. Dans cette galerie, ils font 450 m vers l'aval et s'arrĂŞtent Ă  la CoulĂ©e de l'Avenir. La longueur du rĂ©seau reconnu passe Ă  6 kilomètres. Ils ressortent du gouffre le 16 Ă  12 h 30[3].

En 1951, Jean Lesur, une équipe scoute et des spéléologues locaux sont confrontés aux crues et atteignent le bivouac des 5000 (situé à km de l'entrée).

En a lieu le raid du SpĂ©lĂ©o Club de Paris. Trois Ă©quipes, comptant au total 27 hommes, dĂ©couvrent les allĂ©es cavalières et retrouvent la rivière perdue au DĂ©versoir. Elle sera baptisĂ©e Rivière de Lavaur. Ils atteignent le siphon terminal après avoir dĂ©couvert 3,4 km de galeries. Ils remontent aussi 900 m de galeries dans la rivière de Joly. Michel Croce-Spinelli et Jacques Ertaud tournent un film destinĂ© au magazine tĂ©lĂ©visĂ© Les Coulisses de l'exploit.

Les explorations depuis 1970

Deux spéléologues dans le réseau de Padirac.
Navigation d'un spéléologue sur un canot dans la rivière de Padirac.

En 1970, Guy de Lavaur autorise les explorations de Padirac par les clubs de spéléologie du Lot. Jean Lesur et de nombreux spéléologues poursuivent l'exploration et la topographie des affluents de la rivière principale. Une étude géologique est réalisée en 1979 par Daniel Larribe[11]

En 1975, Robert Ascargota rĂ©alise une escalade au terminus 1962 de l'amont de l'affluent de Joly, le chaos Ascar. Ils butent au bout d'un kilomètre sur un nouveau chaos. En , Jean-François Fabriol et Michel Durand parviennent Ă  trouver un nouveau passage dans ce chaos dĂ©nommĂ© depuis chaos Fabriol. Derrière, se dĂ©roule le boulevard Durand ensuite sur 1 400 m et un grand gisement palĂ©ontologique et prĂ©historique les attend : bois de cerf, os de mammouth et de rhinocĂ©ros, silex taillĂ©s[12].

Les expéditions scientifiques de 1984, 1985 et 1989, autorisées par le ministère de la Culture, sont préparées par J. Lesur, M. Durand et J.-F. Fabriol avec Michel Philippe (paléontologue), François Rouzaud, Jacques Jaubert (archéologues), Robert Fabriol (géochimiste), Bernard Lebreton (biospéléologue), Jean-Pierre Couturié (spécialiste des minéraux lourds)[13].

Les expĂ©ditions sont maintenant coordonnĂ©es par la commission Padirac du ComitĂ© DĂ©partemental de SpĂ©lĂ©ologie du Lot qui capitalise les connaissances sur le rĂ©seau. Deux fois par an, des spĂ©lĂ©ologues de France et d'ailleurs pouvaient contribuer aux dĂ©couvertes. L'Ă©volution des techniques a facilitĂ© les explorations : canots plus rĂ©sistants, vĂŞtements qui protègent mieux du froid et de l'humiditĂ©, Ă©quipement de qualitĂ© des passages dĂ©licats, Ă©clairage Ă  led, eau courante au bivouac des 5 000, tellurophone pour communiquer par moments avec la surface.

Padirac reste cependant une cavitĂ© particulière par la longueur des navigations et la succession des difficultĂ©s[14]. L'entraide est obligatoire, ne serait-ce que pour acheminer 30 kg de matĂ©riel par personne pour explorer le rĂ©seau et vivre en autonomie totale, hors du temps, pendant une semaine.

Les plongées et la jonction avec les exsurgences

Le , Guy de Lavaur effectue une plongĂ©e dans la fontaine Saint-Georges. Il atteint la profondeur de 30 mètres au fond de la vasque d'entrĂ©e. Ă€ partir de 1973, les plongeurs orientent leurs efforts sur tous les siphons de Padirac.

En 1990, Ă  l'aval de la rivière de Lavaur (terminus 1962), ce sont plus de 2 kilomètres de galeries avec 5 siphons reconnus, le dernier Ă  une profondeur de 35 mètres. Ils sont soutenus par de nombreux porteurs spĂ©lĂ©ologues lourdement chargĂ©s lors d'expĂ©ditions qui dĂ©passent frĂ©quemment une semaine sous terre.

Les exsurgences sous Montvalent sont dĂ©sobtruĂ©es et explorĂ©es en plongĂ©e. En 1991, Ă  l'exsurgence de la Finou, les plongeurs passent 10 siphons et progressent de 4 500 mètres, dont 1 620 mètres de galeries noyĂ©es. En 1993, sept siphons sont franchis Ă  la fontaine Saint-Georges.

L'année 1996 est marquée par la traversée intégrale La Finou – Padirac réalisée par Bernard Gauche aidé par des plongeurs et spéléologues venus du Lot, de Gironde, de Charente et des Deux-Sèvres. En 1995, Bernard Gauche franchit seize siphons depuis l'exsurgence de la Finou. Il reconnaît alors un fil d'Ariane qu'il avait posé l'année précédente lors d'une plongée réalisée au fond du gouffre de Padirac. Le , il s'enfonce à nouveau dans l'exsurgence de la Finou chargé de 40 kg de matériel. Il franchit cinq kilomètres de réseau dont trois kilomètres noyés et, après 22 siphons, il réapparaît au siphon aval de la rivière de Lavaur le 7 à 5 heures du matin. Il est raccompagné jusqu'au bivouac des 5 000 où la nouvelle est annoncée à la surface par tellurophone. Après quelques heures de sommeil et cinq kilomètres de parcours en rivière, il sort du puits de Padirac sous les acclamations de ses amis[15].

Le Ă  14 heures, la traversĂ©e de l'exsurgence Saint-Georges situĂ©e Ă  Montvalent jusqu'au Gouffre de Padirac est rĂ©alisĂ©e par ClĂ©ment Chaput. Bernard Gauche est entrĂ© dans Padirac le pour aller Ă  la rencontre de ClĂ©ment qui avait plongĂ© Ă  l'exsurgence de Montvalent le lendemain[16]. Cette traversĂ©e souterraine de 20 kilomètres comporte 15 siphons dont un profond de 75 mètres. AutorisĂ©e par la direction de la SociĂ©tĂ© d'Exploitations SpĂ©lĂ©ologiques de Padirac, elle a nĂ©cessitĂ© six mois de prĂ©paration aux nombreux spĂ©lĂ©ologues et plongeurs de la FĂ©dĂ©ration française de spĂ©lĂ©ologie et de la FĂ©dĂ©ration française d'Ă©tudes et de sports sous-marins, pour porter les 40 bouteilles de plongĂ©e et assurer la logistique[17].

En , une équipe de spéléologues a remonté un cours d'eau souterrain depuis sa résurgence sur les causses du Quercy et a été surprise de déboucher dans le gouffre de Padirac[18]. Le 10 aout 2015 un nouvel affluent, le réseau des Ayrals situé sur la commune de Miers, a été relié à la rivière de Padirac[19] - [20] - [21].

Exploitation touristique

Escalier d'accès.

En 1897 et 1898, Armand VirĂ© fut chargĂ© d'amĂ©nager le gouffre. L'escalier mĂ©tallique fut conçu et fabriquĂ© par la maison Charpentier et Brousse de Puteaux[5]. Les premières visites touristiques eurent lieu le , mais l'inauguration officielle fut organisĂ©e le sous la prĂ©sidence du ministre de l'Instruction publique Georges Leygues. Aujourd'hui 2,5 km de galeries, sur les 42 km explorĂ©s, peuvent ĂŞtre visitĂ©s de la fin mars au dĂ©but du mois de novembre[22].

Dès 1900, l'Ă©clairage Ă©lectrique fut installĂ© sous la direction de l'ingĂ©nieur Roumazeilles. En 1906, une petite centrale Ă©lectrique alimentait le gouffre[5]. Depuis les annĂ©es 1930, l'accès Ă  la rivière souterraine se fait par ascenseur, le reste de la visite se faisant Ă  pied (environ 1 300 m) et en barque (1 000 m). La longueur de la rivière souterraine est de 20 kilomètres et sa profondeur varie de 50 cm Ă  m sur la partie visitĂ©e, la tempĂ©rature de l'eau est constante Ă  12 °C, celle de la grotte est toujours de 13 °C.

Padirac dĂ©tient le record de frĂ©quentation pour le tourisme souterrain en France : plus de 400 000 visiteurs par an avec un record de 482 831 entrĂ©es en 2017[23]. 85 personnes, en majoritĂ© des saisonniers, sont employĂ©es par la SociĂ©tĂ© d'Exploitations SpĂ©lĂ©ologiques de Padirac.

  • La promenade en barque en 1969.
    La promenade en barque en 1969.
  • Gour Ă©clairĂ© sur le lac supĂ©rieur.
    Gour éclairé sur le lac supérieur.

Depuis 1996 le gouffre est exploitĂ© par une sociĂ©tĂ© privĂ©e de type sociĂ©tĂ© anonyme sous le nom de SociĂ©tĂ© d'Exploitations SpĂ©lĂ©ologiques de Padirac. Cette sociĂ©tĂ© a rĂ©alisĂ© un chiffre d'affaires de 3 576 200 â‚¬ en 2011 en hausse Ă  4 996 500 â‚¬ en 2017. Le total du bilan est en hausse de 9,18 % entre 2016 et 2017[24].

Anecdotes

  • Jean Lesur qualifie l'expĂ©dition 1949 de cauchemardante et rapporte un pugilat au sommet de la Grande Barrière entre Jean Deudon et Guy de Lavaur, bagarre gagnĂ©e aux poings par Deudon[9].
  • Ă€ propos de l'expĂ©dition dans le Gouffre de Padirac de , Ă  laquelle participaient des militaires grenoblois, qui s'Ă©tait terminĂ©e par une rĂ©bellion suivie d'une grève de la faim, Jean Lesur explique : On ne fusille pas Ă  Padirac parce qu'il n'y a pas d'aube[9].
  • Michel Philippe (palĂ©ontologue), venu en 1984 analyser le gisement de l'affluent Robert de Joly contenant des os de mammouth, surprend les membres de l'expĂ©dition en se prĂ©sentant comme un spĂ©cialiste des troisièmes molaires des rongeurs, mais prĂ©cise rapidement qu'il connait aussi les grands animaux[9].
  • Dans la nuit du au , trois touristes espagnols sont restĂ©s bloquĂ©s Ă  l'intĂ©rieur du gouffre de Padirac après avoir Ă©chappĂ© Ă  la procĂ©dure de contrĂ´le visuel de la fermeture du site. Ă€ leur remontĂ©e, ils ont Ă©tĂ© pris en charge par les pompiers. Ils sont ressortis « fatiguĂ©s Â» mais en « bon Ă©tat de santĂ© Â»[25].

Notes et références

  1. Thierry Pélissié, Jean-Jacques Lagasquie et Joël Trémoulet, Les essentiels du parc : Volume 1 : Les clefs des paysages des Causses du Quercy : géologie et géomorphologie, Parc naturel régional des Causses du Quercy, , 111 p. (ISBN 978-2-9547210-3-3).
  2. « Gouffre de Padirac, carte interactive » sur Géoportail. Couches « Cartes IGN classiques » et « Cartes géologiques » activées. Vous pouvez bouger la carte (cliquer et maintenir, bouger), zoomer (molette de souris ou échelle de l'écran), moduler la transparence, désactiver ou supprimer les couches (= cartes) avec leurs échelles d'intensité dans l'onglet de "sélection de couches" en haut à droite, et en ajouter depuis l'onglet "Cartes" en haut à gauche.
  3. Guy de Lavaur (préf. René Jeannel, ill. Brillot, Ertaud, Frégnale, Ichac, G. de Lavaur, Maille), Padirac : ou l'aventure souterraine, Paris 7e, Jean Susse (réimpr. 1978) (1re éd. 1950), 110 p..
  4. Édouard-Alfred Martel, Le gouffre et la rivière souterraine de Padirac (Lot) : historique, description, exploration, aménagement (1889-1900), Paris, Librairie Ch. Delagrave, , 180 p. (lire en ligne), chap. II (« Historique - Exploration »), p. 37-38
    « Et non guère loin de là je vis pareillement le puits de Padirac ... et duquel endroit les habitants de ce pays vont puiser de fort bon salpêtre en y descendant par des engins fort dangereux. »
  5. Armand Viré, « Routes, de Rocamadour à Souillac », dans Le Lot (1re éd. 1907) (ISBN 2-7455-0049-X), p. 271-276.
  6. Les abîmes de E. A. Martel, Chapitre XV, « Le causse de Gramat - Padirac ».
  7. Édouard-Alfred Martel et E. Rupin, « Troisième exploration du gouffre de Padirac (Lot) », Mémoires de la société de Spéléologie, no 1,‎ .
  8. Louis Conduche, « Mémoire des anciens. Une flambée de souvenirs à propos de Padirac.En hommage à Guy de Lavaur et à Félix Trombe », spelunca, Paris, Fédération française de spéléologie, no 68,‎ , p. 32-36 (ISSN 0249-0544, lire en ligne, consulté le ).
  9. Jean Lesur, « Il était une fois... », Rapport d'expédition Padirac 89,‎ , p. 31-33.
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Voir aussi

Bibliographie

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  • Armand VirĂ©, Habitation antique du puits de Padirac, p. 447-450, dans Bulletin de la SociĂ©tĂ© scientifique, historique et archĂ©ologique de la Corrèze, 1897, tome 19 (lire en ligne)
  • L'Autre Padirac - FĂ©dĂ©ration Française de SpĂ©lĂ©ologie et MusĂ©um d'Histoire Naturelle de Lyon, 1994, (lire en ligne) (ISBN 2-7417-0112-1).
  • Padirac 99 - État des connaissances sur le rĂ©seau de Padirac au par Jean Lesur.
  • Gouffre de Padirac - La magie de la goutte d'eau, A. Roumieux, H. Taillefer, T. Richard, 1999, Éditions Fil d'Ariane, (ISBN 2-912470-17-X)
  • Bernard Gauche, « PlongĂ©e dans le futur lit de la Rivière Padirac », Le fil-Bulletin de liaison de la commission nationale de plongee souterraine, no 28,‎ , p. 40-43 (lire en ligne).

Reportage radiophonique

  • Padirac et ses guides, documentaire de Patrick Cazals et Brigitte AllĂ©haut, rediffusĂ© sur France Culture le dans l'Ă©mission « Sur les Docs » de l’émission « Grand angle » du , format wma 14 Mo.

Télévision

  • On peut voir le gouffre dans un Ă©pisode de la sĂ©rie de France 3 Meurtres Ă  Rocamadour (diffusĂ© en ).

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Articles connexes

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