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Louis de Launay

Louis Auguste Alphonse de Launay, né le à Paris 9e[1] et mort dans cette ville le , est un géologue et spéléologue français, spécialiste des gîtes minéraux. C'est aussi un écrivain, biographe et poète.

Biographie

Louis de Launay est le fils du photographe Alphonse de Launay. Sa sœur Aline a épousé le spéléologue Édouard-Alfred Martel.

Il sort classé 3e de Polytechnique puis entre à l'École des mines de Paris en 1881. Il est très vite passionné par les sciences de la Terre. D'abord nommé ingénieur des mines à Moulins (1885), puis à Dijon (1889), il est nommé la même année professeur à l'École nationale supérieure des mines de Paris, à laquelle il reste attaché jusqu'à sa retraite, et où il se fait remarquer comme inventeur de la métallogénie.

En 1895, la Banque française d'Afrique du Sud l'embauche comme ingénieur-conseil, en pleine spéculation boursière sur le gisement d'or sud-africain. Il publie l'année suivante un livre très complet, Les Mines d'or du Transvaal (1896), suivi d'un autre sur les mines de diamant (Les Diamants du Cap, 1897). La société va fusionner avec une autre en 1901, mais Louis de Launay poursuit ses travaux sur le sujet, dont il devient un spécialiste. Très optimiste, il déclare en 1907 que la production de l’or en Afrique du Sud va « atteindre un maximum peut-être difficile à retrouver dans la suite[2] », mais il constatera que le « prodigieux développement de l'Afrique du Sud » s'est poursuivi « surtout depuis 1918, où l'on a marché à pas de géant ».

En parallèle de son poste à l'École nationale supérieure des mines de Paris, il occupe d'autres fonctions, notamment dans la propagande franco-espagnole (1920), la présidence de la Compagnie des mines de la Grand'Combe (1920) et la direction de la carte géologique de France (1931). En 1889, il succède à Alfred Fuchs à la chaire de géologie appliquée de l'École des mines, qu'il occupe jusqu'en 1935. Il est aussi professeur de géologie, minéralogie et paléontologie à l'École nationale des ponts et chaussées et professeur à l'École des sciences politiques. Eugène Raguin lui succède en 1935 à la fois comme professeur à l'École des mines et à l'École des ponts et chaussées.

Son domaine scientifique de prédilection est l'étude des gisements métallifères, et notamment les gisements d'or, dont il essaie de déterminer la genèse, la tectonique, la répartition. Il s'intéresse aussi aux mines de diamant africaines.

Comme historien des sciences, il a fait faire des progrès majeurs aux biographies d'André-Marie Ampère, des Brongniart et de Gaspard Monge. Il a aussi écrit quelques romans et composé, de 1885 à 1937, des poèmes attachants utilisant des mots simples et des vers courts[3]. Il est directeur de la revue La Nature de 1904 à 1919. Catholique pratiquant, grand ami de Pierre Termier, il s'intéresse à l'avenir du christianisme.

En 1912, il est élu membre de l'Académie des sciences. En 1921, il devient membre de l'Académie d'agriculture. En 1931, il est nommé inspecteur général des mines de 1re classe et commandeur de la Légion d'honneur.

Il avait épousé en 1896 la fille du physicien Alfred Cornu. Il eut trois enfants : Pierre, né en 1897 et mort le aux commandes de son appareil ; Antoinette, née en 1899 qui épousa Pierre-Eugène Fournier ; et Solange, née en 1901 qui épousa Jacques Renouard.

Il est inhumé au cimetière du Père Lachaise.

Publications

  • Les mines d'or du Transvaal : Ă©tude gĂ©ographique et historique, organisation des sociĂ©tĂ©s minières, Ă©tude gĂ©ologique, exploitation des gisements, traitement des minerais, rĂ©sultats Ă©conomiques, Paris, Baudry, 1896 [lire en ligne]
  • L'histoire de la Terre (Flammarion, Bibliothèque de philosophie scientifique, 1906).
  • L'Or dans le monde (Colin, 1907).
  • La ConquĂŞte minĂ©rale (Flammarion, Bibliothèque de philosophie scientifique, 1908). Sur IRIS.
  • QualitĂ©s Ă  acquĂ©rir (Payot, 1918).
  • France-Allemagne (Colin, 1917).
  • Problèmes Ă©conomiques d'après-guerre (Colin, 1919).
  • La Technique industrielle (BĂ©ranger, 1930).
  • La Fin d'un monde et le monde nouveau (Courrier politique et littĂ©raire, 1933).
  • Une Famille de la Bourgeoisie parisienne pendant la RĂ©volution (Perrin, 1922).
  • Le grand Ampère (Perrin, 1924).
  • Un Amoureux de Mme RĂ©camier. Le journal de J.-J. Ampère (DesclĂ©e de Brouwer, 1927).
  • Monge (Roger, 1933).
  • Correspondance du grand Ampère (Gauthier-Villars, 1936).
  • Lettres inĂ©dites de Claude-Julien Bredin (Acad. de Lyon, 1936).
  • Une grande famille de savants : « Les Brongniart » (Rapilly, 1940).
  • La science gĂ©ologique : ses mĂ©thodes, ses rĂ©sultats, ses problèmes, son histoire, Paris, Colin, 1905
  • Histoire de la terre (Flammarion, 1907).
  • Descartes (Payot, 1923).
  • Le Christianisme (Payot, 1925).
  • L'Église et la Science (Bernard Grasset, 1936).
  • Formation des gĂ®tes mĂ©tallifères (Gauthier-Villars, 1892).
  • L'argent : gĂ©ologie, mĂ©tallurgie, rĂ´le Ă©conomique (Baillière, 1895).
  • Recherche, captage et amĂ©nagement des sources thermo-minĂ©rales : origine des eaux thermo-minĂ©rales, gĂ©ologie, propriĂ©tĂ©s physiques et chimiques : cours professĂ© Ă  l'École supĂ©rieure des mines, Paris, Baudry, 1899 [lire en ligne]
  • GĂ©ologie pratique et Petit dictionnaire technique des termes gĂ©ologiques les plus usuels : applications de la gĂ©ologie Ă  l'art de l'ingĂ©nieur, Ă  l'agriculture, Ă  la recherche des eaux naturelles ou thermales, Ă  l'Ă©vacuation des eaux contaminĂ©es, Ă  l'hygiène publique, Ă  la dĂ©couverte et mise en valeur des minerais, combustibles et produits minĂ©raux divers, Ă  la topographie, etc., Paris, A. Colin, 1901 [lire en ligne]
  • Les richesses minĂ©rales de l'Afrique : l'or, les mĂ©taux le diamant, les phosphates, le sel, les combustibles, les sources thermales, etc. : AlgĂ©rie et Tunisie-Égypte-Abyssinie-Soudan-CĂ´te d'Or-Transvaal-RhodĂ©sia-Afrique Centrale-Madagascar, etc., Paris, C. Baudry, 1903 [lire en ligne]
  • La gĂ©ologie et les richesses minĂ©rales de l'Asie : historique, industrie, production, avenir, mĂ©tallogĂ©nie : SibĂ©rie, Oural, Caucase, Turkestan, Mer ÉgĂ©e, Asie Mineure, Perse, Inde, Insulinde, Indo-Chine, Chine, Paris, C. BĂ©ranger, 1911 [lire en ligne]
  • TraitĂ© de mĂ©tallogĂ©nie : gĂ®tes minĂ©raux et mĂ©tallifères : gisements, recherche, production et commerce des minĂ©raux utiles et minerais, description des principales mines (3 volumes), Paris, C. BĂ©ranger, 1913 lire en ligne Ă  partir du premier volume
  • OĂą en est la gĂ©ologie?, Paris, Gauthier-Villars, 1921 [lire en ligne]
  • GĂ©ologie de la France, Paris, Colin, 1921 [lire en ligne]
  • Cours des Ponts et ChaussĂ©es (Baillière, 1922).
  • La Terre, sa structure et son passĂ©, Paris, Payot, 1925 [lire en ligne]
  • La Vie des montagnes (Fayard, 1926).
  • Cours de gĂ©ologie appliquĂ©e Ă  l'École des Mines, Liège, BĂ©ranger, 1933 [lire en ligne]
  • Chez les Grecs de Turquie (Rieder, 1897).
  • La Bulgarie d'hier et de demain (Hachette, 1907).
  • La Turquie que l'on voit (Hachette, 1913).
  • L'Envers d'un crime (Dentu, 1889).
  • Les FumĂ©es de l'encens (Dunod, 1925).
  • Les Entretiens d'AhasvĂ©rus (Courrier politique et littĂ©raire, 1938).
  • Cours de gĂ©ologie appliquĂ©e, (lire en ligne)
  • Les diamants du Cap : historique, organisation financière et commerciale : gĂ©ologie, mode d'exploitation et de traitement, comparaison avec les gisements du BrĂ©sil, de l'Inde, de BornĂ©o et d'Australie, Paris, Baudry, (lire en ligne)
  • Edmond Fuchs et Louis de Launay, TraitĂ© des gĂ®tes minĂ©raux et mĂ©tallifères : recherche, Ă©tude et conditions d'exploitation des minĂ©raux utiles, description des principales mines connues, usages et statistique des mĂ©taux : cours de gĂ©ologie appliquĂ©e de l'École supĂ©rieur des mines, t. 1 et 2, Librairie polytechnique Baudry et Cie Ă©diteur (lire en ligne)

Notes et références

  1. Archives numérisées de l'état civil de Paris, acte de naissance n° 9/1296/1860 (consulté le 7 mai 2012)
  2. Dossier l'Or et l'argent
  3. Voir Firmin Roz, Un poète philosophe : Louis de Launay.

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