Gare de Revin

Établie à 134 m d'altitude, la gare de Revin est située au point kilométrique (PK) 175,403[1] de la ligne de Soissons à Givet, entre les gares d'Anchamps et de Fumay.

La gare de Revin est inaugurée le 16 avril 1862 par la Compagnie des chemins de fer des Ardennes lors de la mise en service de la section de Nouzonville à Givet de la ligne de Soissons à Givet.

Le bâtiment voyageurs d'origine[2], construit en 1862 était identique aux autres bâtiments construits par la Compagnie des Ardennes, notamment à Fumay et Nouzonville. Il fut détruit durant la Première Guerre mondiale.

Après la guerre, la Compagnie des chemins de fer de l'Est y édifia un bâtiment type Reconstruction à grand logement de fonction. Il s'agit d'un bâtiment standard correspondant à la plus grande des trois variantes de ce type[3] a été construit au début du XX^e siècle. Il comporte une partie haute en forme de T à deux étages sous toiture à demi-croupes avec des corniches à consoles. La partie basse, dévolue aux voyageurs consiste en une aile basse comportant trois travées de taille moyenne encadrées par deux fenêtres étroites sous un toit à deux pans. Tous les percements du rez-de-chaussée recourent à l'arc bombé ; la façade est ornée de motifs de brique rouge[4] et le soubassement est en béton.

Selon les estimations de la SNCF, la fréquentation annuelle de la gare figure dans le tableau ci-dessous[5].

Cette gare est ouverte au service du fret[7].

Dans le récit souriant d'une épopée touristique au long de Sambre et Meuse recueilli dans Chemins d'eau, Jean Rolin s'extasie devant la succession des gares qui ponctuent son trajet de Givet à Charleville-Mézières (pour lui, chacune « pourrait être celle où débarque le narrateur d'Un balcon en forêt ») et spécialement des panneaux invitant à prendre garde au train croiseur, où il choisit de lire « sans doute une allusion, pour les enfants, à quelque moloch du premier âge industriel »[8].