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Gare de La Chapelle-Saint-Mesmin

La gare de La Chapelle-Saint-Mesmin est une halte ferroviaire française de la ligne de Paris-Austerlitz à Bordeaux-Saint-Jean, située sur le territoire de la commune de La Chapelle-Saint-Mesmin, dans le département du Loiret, en région Centre-Val de Loire.

La Chapelle-Saint-Mesmin
Image illustrative de l’article Gare de La Chapelle-Saint-Mesmin
Localisation
Pays France
Commune La Chapelle-Saint-Mesmin
Quartier La Gabellière
Adresse Rue de la Gare
45380 La Chapelle-Saint-Mesmin
CoordonnĂ©es gĂ©ographiques 47° 53′ 35″ nord, 1° 49′ 37″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire SNCF
Exploitant SNCF
Code UIC 87543371
Site Internet La gare de La Chapelle-Saint-Mesmin, sur le site de la SNCF
Service TER Centre-Val de Loire
Caractéristiques
Ligne(s) Paris-Austerlitz Ă  Bordeaux-Saint-Jean
Voies 2
Quais 2
Transit annuel 6 870 voyageurs (2021)
Altitude 106 m
Historique
Mise en service 1846
Architecte Louis Clouet
Correspondances
RĂ©seau TAO 51
GĂ©olocalisation sur la carte : Loiret
(Voir situation sur carte : Loiret)
La Chapelle-Saint-Mesmin
GĂ©olocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
(Voir situation sur carte : Centre-Val de Loire)
La Chapelle-Saint-Mesmin
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
La Chapelle-Saint-Mesmin

C'est une halte de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), desservie par des trains régionaux du réseau TER Centre-Val de Loire.

Situation ferroviaire

Établie Ă  106 mètres d'altitude, la gare de La Chapelle-Saint-Mesmin est situĂ©e au point kilomĂ©trique (PK) 128,315 de la ligne de Paris-Austerlitz Ă  Bordeaux-Saint-Jean, entre les gares des Aubrais et de Chaingy-Fourneaux-Plage.

La longueur de la voie ferrĂ©e sur le territoire de la commune de La Chapelle-Saint-Mesmin entre celles d'IngrĂ© (au nord-est) et de Chaingy (au sud-ouest) est de 3 748,50 mètres.

Histoire

La gare en 1916.

En , la chambre des dĂ©putĂ©s adopte dĂ©finitivement l'implantation de la ligne de chemin de fer OrlĂ©ans-Tours[1]. DĂ©but , les marchĂ©s de terrassements sont tous adjugĂ©s[2]. Les demandes d'expropriations pour cause d'utilitĂ© publique sont enregistrĂ©es le . Les actes de vente des parcelles expropriĂ©es sont rĂ©alisĂ©s entre 1844 et 1846. On compte 580 parcelles expropriĂ©es (dont 312 parcelles de vigne et 246 parcelles de terre), l'emprise totale de la ligne portant sur huit hectares[3]. Les travaux de terrassement et de pose des voies, exĂ©cutĂ©s par une centaine d'ouvriers, se dĂ©roulent en 1845 afin que le chemin de fer puisse arriver en 1846 Ă  La Chapelle-Saint-Mesmin[4].

Il est dĂ©cidĂ© d'implanter la gare (de 4e classe), d'une longueur de 240 mètres, Ă  l'est du chemin de la Gabellière. L'architecte du DĂ©partement, Louis Clouet[5], est chargĂ© de sa construction ainsi que de toutes celles de la ligne[6]. Deux ponts ferroviaires sont Ă©difiĂ©s, l’un franchissant la rue de la Gabellière (près de la gare) et l’autre le chemin du Petit Pont.

Le , la locomotive, chargée de transporter le sable et les matériaux nécessaires à la mise en service de la ligne, déraille au niveau du hameau de la Perrière et occasionne quelques dégâts[7].

Les premiers essais ont lieu le avec six voitures transportant une centaine de personnes.

La construction de toutes les maisons des garde-barrières de la ligne Orléans-Tours est achevée en [8] et la pose des rails est presque partout terminée en [9].

En , une fraude au matériel est découverte : des traverses de rail en chêne ont été frauduleusement remplacées par des traverses en sapin[10]. Les traverses en sapin seront en définitive remplacées le mois suivant[6].

Le voyage inaugural de la section Orléans – Tours se déroule le en présence du duc de Nemours et du duc de Montpensier.

L'ouverture, par la Compagnie du chemin de fer d'OrlĂ©ans Ă  Bordeaux, de la section d'OrlĂ©ans Ă  Tours, dĂ©bute par le service des voyageurs le puis le service des marchandises le suivant[11]. La section OrlĂ©ans – Tours compte quatorze stations de chemin de fer[12]. Son Ă©tendue est de 115 kilomètres. Pendant les quatre annĂ©es de sa construction, 2 600 000 m3 de terrassements ont Ă©tĂ© exĂ©cutĂ©s et 67 ouvrages d'art ont Ă©tĂ© Ă©difiĂ©s. Le coĂ»t total de la section s'Ă©lève Ă  la somme de 16 millions de francs[13].

Les passagers peuvent alors voyager dans trois types de véhicules :

  • en 1re classe, dans des voitures couvertes et garnies ;
  • en 2e classe, dans des voitures couvertes et non garnies ;
  • en 3e classe, dans des voitures dĂ©couvertes.

Faisant suite aux plaintes de la part de nombreux passagers[14] (ce que la presse dĂ©nommera « la fièvre du chemin de fer Â»[15]), ces dernières voitures, en fait des wagons-tombereaux, seront supprimĂ©es quelques annĂ©es plus tard du fait de leur inconfort relatif[3].

À compter du , le courrier postal est désormais délivré par chemin de fer dans la gare ainsi que dans toutes celles des localités du parcours de la section Orléans – Tours[16].

Ă€ cette Ă©poque, il existe, de l'est vers l'ouest, quatre « barrières Â», appelĂ©es aujourd'hui passages Ă  niveau (PN) : la barrière des Hauts Champs, la barrière de Croquechâtaigne (actuellement rue d’IngrĂ© au PN n° 95), la barrière de Montaut et la barrière de la Perrière, celle-ci Ă©tant surveillĂ©e jour et nuit par un garde-barrière dont le poste est tenu par la femme d’un cheminot[17]. Faisant suite Ă  la demande de la SNCF en 1977, la municipalitĂ© consent[18] Ă  faire supprimer les trois derniers PN en Ă©change du remplacement du PN 95 par la construction d’un pont ferroviaire. Ce pont est mis en service en [19]. Un pont routier est Ă©difiĂ© en 1850 pour assurer la continuitĂ© du chemin d’Orentay devenu depuis une voie communale. Le passage pour piĂ©tons Ă  MĂ©greville est fermĂ© en 1976.

Le , le préfet du Loiret autorise, par ordonnance, la compagnie de chemin de fer à disposer de « wagons à salon pour fumeurs »[20].

En , à l'occasion de son retour de Tours vers Orléans, le « prince-président », futur Napoléon III, répond, depuis la portière de son wagon, aux acclamations des habitants rassemblés sur le quai de la gare décorée d'un arc de triomphe, en feuillages et en fleurs, réalisé par la municipalité[21].

La gare sera également ouverte au service des marchandises à la fin des années 1920 et utilisée, à cette fin, essentiellement par l'entreprise Dessaux, implantée au nord des voies, qui sera rachetée par l’entreprise Saint-Gobain en 1934[22]. À cette époque, il existe à proximité, rue de la Gabellière, un établissement dénommé Café de la Gare[23].

Quai de la gare avec son abri en .

L'implantation de la gare accentue progressivement l'urbanisation de la commune qui devient un lieu de villégiature. La section Orléans-Tours fait progressivement disparaitre la batellerie. De ce fait, dès les premières semaines de sa mise en service, les compagnies de bateaux à vapeur de Loire doivent réduire fortement leur prix d'embarquement[24], puis cesser, après quelques semaines, leurs activités[25]. En outre, le transport ferroviaire, ajouté à l'agrément des bords de Loire, est propice à l'édification, entre 1840 et 1860, de nouvelles villas et de manoirs pour les propriétaires d'Orléans et même de Paris (Villas des Ormes, de la Carbonnière, des Lilas, de l'Ermitage, des Tourelles)[3].

Ă€ l'occasion du recensement de 1936, le nombre d'employĂ©s de la ligne Paris – OrlĂ©ans affectĂ©s Ă  la gare de La Chapelle Saint-Mesmin s'Ă©lève Ă  11 agents[26].

En , compte tenu du refus de la municipalité d'en faire l'acquisition[27], la démolition[28] par la SNCF du bâtiment historique de la gare — identique à ceux d'autres gares construites sur la ligne de Paris-Austerlitz à Bordeaux-Saint-Jean — a donné lieu à une forte mobilisation des Chapellois pour sauver en vain leur gare. L'arrêt subsiste ainsi qu'un parking et un parc à vélos.

Cette ligne de chemin de fer, qui traverse de part en part le territoire de la commune, suivant plus ou moins parallèlement le tracé de l'autoroute A10 à une distance d'environ un kilomètre plus au nord (et qui constitue une frontière naturelle avec la commune voisine d'Ingré), est toujours considérée aujourd'hui comme une véritable coupure avec le centre bourg pour les habitants des quartiers situés entre ces deux réseaux (Les Forges, l'Autruche, Pailly, les Chesnats, Orentay et Maison Rouge).

Fréquentation

De 2015 à 2021, selon les estimations de la SNCF, la fréquentation annuelle de la gare s'élève aux nombres indiqués dans le tableau ci-dessous[29].

Année 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021
Voyageurs 6 525 7 211 8 066 8 556 12 272 5 215 6 870

Service des voyageurs

Accueil

Halte de la SNCF, c'est un point d'arrêt non géré (PANG) à entrée libre[30].

Desserte

La halte est desservie en semaine par six TER Centre-Val de Loire en direction de la gare d'Orléans et par quatre TER qui effectuent des missions omnibus entre les gares de Blois - Chambord et d'Orléans[30].

Le trajet La Chapelle/Orléans centre-ville s'effectue en 8 minutes[31].

Elle est l'une des quatre gares d'Orléans Métropole intégrées au TER-Bus, qui permet d'utiliser les TER entre ces quatre gares avec un titre de transport urbain[32].

Intermodalité

La gare est desservie par les transports de l'agglomération orléanaise (TAO), par la ligne 51 (à l'arrêt La Chapelle-Gare).

Un parc pour les vélos et un parking pour les véhicules sont aménagés à ses abords[30].

Notes et références

  1. Article du Journal du Loiret du 20 avril 1842, page 1.
  2. Journal L'Orléanais du .
  3. Bulletin annuel du GHL chapellois n° 4 de mars 1987, article de Jacques Maviel (sources : archives départementales et municipales, série S Travaux Publics, Journal du Loiret 1844-1846, annuaire du Loiret 1843-1859, bulletin de la Société archéologique du Loiret n°73 de juillet 1986).
  4. « Historique, Quelques dates d’une longue histoire », sur ville-lachapellesaintmesmin.fr (consultĂ© le ) : « 1846 : installation du chemin de fer. La Loire perd son intĂ©rĂŞt Ă©conomique. ».
  5. Louis Waldemar Clouet, également architecte diocésain, a été aussi l'un des architectes du Petit séminaire de La Chapelle-Saint-Mesmin Louis Clouet, né en 1813, architecte du département et diocésain
  6. Journal du Loiret du 11 mars 1846, page 5.
  7. Le journal Le Foyer du .
  8. Le journal L'Orléanais du .
  9. Journal du Loiret du , page 2.
  10. Le Journal du Loiret du 4 février 1846, page 2.
  11. Livre : Le rail en France, les 80 premières lignes, par François et Maguy Palau, auteurs-éditeurs, juin 1995, page 116.
  12. Orléans, La Chapelle Saint-Mesmin, Saint-Ay, Meung, Beaugency, Mer, Menars, Blois, Chouzy, Onzain, Amboise, Vouvray, Montlouis, Tours Le Journal du Loiret du 25 mars 1846, page 2.
  13. Le Journal du Loiret du 1 avril 1846, page 3.
  14. Journal du Loiret, 2 novembre 1844, page 2.
  15. Journal du Loiret du 26 mars 1845, page 3.
  16. Journal L'Orléanais du .
  17. La barrière de MĂ©greville, comptĂ©e comme 5e barrière dans le recensement de l'annĂ©e 1936, bĂ©nĂ©ficie Ă©galement Ă  cette Ă©poque de la prĂ©sence d'une garde-barrière, in Philippe Delambily, « Histoire du recensement et dĂ©nombrement en gĂ©nĂ©alogie », Bulletin annuel du Groupe d'Histoire Locale n°39, La Chapelle Saint-Mesmin, GHL,‎ , p. 39 (ISSN 0981-0706).
  18. Délibération du conseil municipal du .
  19. Délibération municipale du .
  20. Le Journal du Loiret du .
  21. « Voyage du Prince-Président de Tours à Orléans », Le Journal du Loiret, no 125,‎ , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
  22. Bulletin annuel du GHL de La Chapelle Saint-Mesmin n° 23 (2006), « Patrimoine : La Gare de la Chapelle Â», article de Pierre Moreau.
  23. Aujourd'hui (en 2021), le café a fermé ses portes mais la maison existe toujours (source : archives municipales).
  24. le Journal du Loiret du 13 mai 1846, page 2.
  25. Journal L'Orléanais du 17 juin 1846.
  26. Le chef de gare, un électricien, un aide-électricien, un soudeur, un ajusteur, un serrurier, ainsi que les cinq gardes-barrières, in Philippe Delambily, « Histoire du recensement et dénombrement en généalogie », Bulletin annuel du Groupe d'Histoire Locale n°39, La Chapelle Saint-Mesmin, GHL,‎ , p. 39 (ISSN 0981-0706).
  27. Délibération municipale du
  28. Bulletin annuel du GHL de La Chapelle Saint-Mesmin N° 24 (2007)
  29. « Fréquentation en gares : La Chapelle-Saint-Mesmin », sur SNCF Open Data, traitement du [cf. l'onglet des informations] (consulté le ).
  30. « Halte ferroviaire de La Chapelle-Saint-Mesmin », sur ter.sncf.com/centre-val-de-loire (consulté le ).
  31. Accès, La Chapelle-Saint-Mesmin sur le site officiel de la commune
  32. « TER-Bus », sur http://www.reseau-tao.fr (consulté le ).

Sources

  • Collectif, Bulletins annuels du Groupe d'Histoire Locale, La Chapelle Saint-Mesmin, GHL, depuis 1984 (ISSN 0981-0706).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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