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Gamma Geminorum

Gamma Geminorum (γ Geminorum / γ Gem) dans la Désignation de Bayer est une étoile une située dans la constellation des Gémeaux. Son nom le plus fréquent est Alhéna.

Gamma Geminorum A
(γ Geminorum / γ Gem)
Alhéna
Données d'observation
(époque J2000)
Ascension droite 06h 37m 42,7s
Déclinaison +16° 23 57
Constellation Gémeaux
Magnitude apparente 1,93

Localisation dans la constellation : Gémeaux

(Voir situation dans la constellation : Gémeaux)
Caractéristiques
Type spectral A0 IV
Indice U-B 0,069
Indice B-V 0,00
Astrométrie
Vitesse radiale −12,1 km/s
Mouvement propre μα = −2,04 mas/a
μδ = −66,92 mas/a
Parallaxe 31,12 ± 2,33 mas
Distance 105 ± 8 al
(32 ± 2 pc)
Magnitude absolue −0,61
Caractéristiques physiques
Masse 2,8 M
Rayon 4,4 R
Luminosité 160 L
Température ~9 500 K
Métallicité ~1 fois celle du Soleil
Rotation 32 km/s

Autres désignations

Alhéna, γ Gem, 24 Gem (Flamsteed), HR 2421, BD+16°1223, HD 47105, SAO 96912, GCTP 1639.00, FK5 251, HIP 31681[1]

Nomenclature

Alhena dans sa forme internationale, Alhéna en français, est le nom propre de l'étoile de cette étoile de la constellation des Gémeaux, à savoir Gamma Geminorum / γ Gem, aujourd'hui retenue par l'Union astronomique internationale (UAI) [2]. Cee nom fut introduit par Giuseppe Piazzi (1814)[3], à partir de la transcription AlHen’a, donnée par Thomas Hyde (1665) dans sa traduction du سلطانی Zīğ-i Sulṭānī ou « Tables sultaniennes » d’Uluġ Bēg (1437)[4]. Il s’agit de l'arabe الهنعة al-Hanᶜa, « la Marque [au fer rouge faite sur le cou du chameau] », qui est le nom de la VIe des Manāzil al-qamar ou « stations lunaires », constiituée par le couple γξ Gem.

Cette étoile porte d'autres noms empruntés à l'arabe:

le premier est Almeisan, qui vient de الميسان al-Maysān, terme qui se rapporte au départ à une personne « qui marche avec fierté et élégance, c’est-à-dire en se balançant », et qui, avant de s’appliquer à toute étoile qui brille d’un vif éclat, est « la Brillante » du couple γξ Gem, soit γ Gem, comme le note Thomas Hyde (1665) à partir d’al-Fīrūzabādī[5], ce qui est repris par Richard Allen (1899)[6] - [7].

Un autre nom, plus rare, est Nir al-Henat. C'est l’arabe نيّر الهنعة Nayyir al-Hanᶜa, littéralement « la Brillante d'Alhena », que l’on rencontre dans les catalogues tardifs[8]. C’est Grâce à la transcription effectuée par Edward Ball Knobel (1895), soit précisément Nir al-Henat, à partir du catalogue de l’astronome égyptien Al Achsasi Al Mouakket (en) al-Aḫsāsī al-Muwaqqit (XVIIe siècle), Durrāt al-muḍiyya fī ’l-ᶜamal al-šamsiyya ou « Perles de brillance de l’activité solaire »[9], qui donne pour cette étoile نيّر الهنعة Nayyir al-Hanᶜa. ce nom, absent chez Richard Allen (1899), figure pourtant dans divers catalogues contemporains.

Propriétés

Située à environ 105 années-lumière du système solaire, et de magnitude apparente +1,93, il s'agit d'une étoile de type spectral A0. Alhena est en fait une binaire spectroscopique, et possède un compagnon nettement moins lumineux de type spectral G.

Notes et références

  1. (en) * gam Gem -- Spectroscopic binary sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  2. (en) « Table 1: Star Names Approved by WGSN as of 20 July 2016 », Bulletin of the IAU Working Group on Star Names, no 1, (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  3. Giuseppe Piazzi, Præcipuarum stellarum inerrantium positiones mediæ ineunte sæculo XIX : ex observationibus habitis in specola Panormitana ab anno 1792 ad annum 1813, éd. Panermi : ex regia typ. militari, 1814, p. 45.
  4. (la) Thomas Hyde, « Tabulae Long. ac Lat. Stellarum Fixarum ex Observatione Ulugh Beighi, Tamerlanis Magni Nepotis, Oxonii : Henry Hall, 1665, Commentarii, p. 35. »
  5. Thomas Hyde, op. cit., p. 46
  6. Richard Hinkley Allen, Star-names and their meaning, New York & al., G. E. Stechert, 1899, réed. st. Star Names, Their Lore an Meaning, New-York: Dover Publications, 1963, p. 234.
  7. Voir Roland Laffitte, Héritages arabes. Des noms arabes pour les étoiles, Paris : Geuthner, 2005, p. 102
  8. voir, à titre d’exemple le « Catalogue d’al-Tīzīnī (traduction) », in Roland Laffitte, Le ciel des Arabes. Apport de l’uranographie arabe, Paris : Geuthner, 2012, p. 178.
  9. (en) Edward Ball Knobel, « « On a Catalogue of Stars in the Calendarium of Mohammed Al Achsasi Al Mouakket », in Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. LV.8, June 1895, p. 433. »

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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