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GĂ©ographie de Madagascar

L'Ă®le de Madagascar, situĂ©e dans l'ocĂ©an Indien Ă  400 km Ă  l'est des cĂ´tes africaines, est le territoire qu'occupe la rĂ©publique de Madagascar. Le canal du Mozambique la sĂ©pare du continent.

GĂ©ographie de Madagascar
carte : GĂ©ographie de Madagascar
Continent Afrique
Région Océan Indien
Coordonnées 28,00°S 10,00°' E
Superficie
CĂ´tes 4 828 km
Frontières 0 (état insulaire)
Altitude maximale 2 876 m (Maromokotro)
Altitude minimale 0 m (océan Indien)
Plus long cours d’eau Onilahy (870 km)
Plus importante étendue d’eau Lac Alaotra (220 km2)

L’île de Madagascar s’est séparée du continent africain il y a environ 120 millions d'années, en raison de la dérive des continents. Elle peut être divisée en cinq régions géographiques : la côte est, le massif Tsaratanana, les hauts plateaux du centre, la côte ouest et le sud-ouest. Les altitudes maximales longent la côte est.

S'Ă©tirant sur 1 600 km du nord au sud et sur 600 km d'ouest en est (superficie du pays : aussi vaste que celle France mĂ©tropolitaine, la Belgique et la Luxembourg rĂ©unis), l'Ă®le offre les paysages les plus variĂ©s. Au nord-est, ce ne sont que forĂŞts humides et luxuriantes, oĂą poussent Ă  foison un millier d'espèces d'orchidĂ©es, dont la vanille, mais aussi diverses lianes fleuries, des cafĂ©iers, bananiers, girofliers, poivriers et litchis. Ces forĂŞts offrent un contraste saisissant avec les paysages du grand sud, qui ressemblent au bush d'Afrique australe et se rĂ©sument en savanes sèches et broussailles revĂŞches. Seules taches de couleur - et de vie - Ă  Ă©merger de ce morne paysage ocre monochrome : les tombeaux, ornĂ©s de fresques reprĂ©sentant le mĂ©tier ou les circonstances de la mort du dĂ©funt. Entre ces paysages extrĂŞmes, il y a les Hautes Terres centrales. De Fianarantsoa Ă  Tananarive, ce ne sont que rizières en terrasses, sculptĂ©es dans les collines, et dotĂ©es d'ingĂ©nieux systèmes d'irrigation.

GĂ©ographie physique

Hydrologie

 Madagascar a de nombreux cours d’eau :

  • au nord : les fleuves ont des dĂ©bits assez importants (Ex : Mahavavy et Sambirimanio) ;
  •  au sud : les fleuves ont des rĂ©gimes irrĂ©guliers ; sec pendant l’étiage mais dĂ©bordent pendant la saison de pluies (Ex : Onilahy) ;
  • Ă  l'est : les fleuves sont courts et rapides avec les cascades (Ex : Maningory et Mangoky) ;
  • Ă  l'ouest : les fleuves sont longs et Ă  rĂ©gimes irrĂ©guliers (Ex : Mahajamba) ;
  • dans les Hauts plateaux centraux : les fleuves ont des dĂ©bits importants (Ex : Ikopa).

GĂ©ologie

Madagascar est parfois surnommé « la grande île rouge » à cause de ses sols gorgés de latérite. Les sols rouges sont prépondérants dans les hauts plateaux du centre. Une bande étroite d’alluvions longe la côte Est et les embouchures des fleuves. À l’ouest, on trouve un mélange d’argile, de sable et de calcaire.

A Madagascar il y a 5 types de sol :

  • sol ferralitique ou lateritique Ă  Ankaratra, Itasy, Tampoketsa, Vatomandry, calcaire de Mahajanga ;
  • sol ferrugineux Ă  Mahafaly, bassin de Morondava, Ă  l’Ouest, extreme Sud et au plateau ;
  • sol hydromorphe Ă  lac Alaotra, cuvette d’Andapa, vallĂ©e de l’Ouest, plaine de Sakay, Tampoketsa, Marovoay, dĂ©pression Betsimitatatra ;
  • sol volcanique Ă  Antsirabe, Ankaratra (Betafo), Itasy, montagne d’Ambre (Bombaomby), Androy ;
  • sol calcaire Ă  Antsirabe, plateau de Bemaraha, plateau de Mahafaly.

Les ressources naturelles de Madagascar sont le graphite, la chromite, le charbon, la bauxite, le sel, le quartz, le sable bitumineux, le mica ainsi que plusieurs pierres précieuses dont l'émeraude, le rubis et le saphir et des pierres fines, le calcaire, granite et latérite. Il y a également la fusion biochimique des coraux et l'érosion des roches dû au pluies; ce qui a formé ainsi les Tsingy . Les Tsingy forme le Kart.

Climat

Le climat est tropical humide le long de la cĂ´te Est, tempĂ©rĂ© Ă  l’intĂ©rieur des terres et au nord et aride dans le sud. L’alizĂ© du sud-est gĂ©nĂ©rĂ© par l’anticyclone de l’ocĂ©an Indien, qui se dĂ©place au grĂ© des saisons, domine le rĂ©gime climatique de l’île. Madagascar connaĂ®t deux saisons : une saison chaude et humide de novembre Ă  avril, puis une saison sèche, plus fraĂ®che, de mai Ă  octobre. Les climats sont cependant très variĂ©s selon l’altitude et la situation par rapport aux vents dominants. La cĂ´te est, oĂą se trouve Tamatave, exposĂ©e directement aux alizĂ©s, reçoit les plus importantes prĂ©cipitations avec 3 500 mm par annĂ©e. Les cyclones, provenant des Mascareignes, y sont frĂ©quents pendant la saison des pluies. Le centre, isolĂ© de l’alizĂ© par le Massif d'Andringitra, est nettement plus sec et, en raison de l’altitude, plus frais. Les prĂ©cipitations Ă  Tananarive (capitale) atteignent 1 400 mm. Au cours de la saison sèche, les nuits peuvent ĂŞtre très fraĂ®ches mais le gel est rare ; il est par contre plus frĂ©quent aux altitudes supĂ©rieures. Ă€ cette pĂ©riode, le ciel des plaines entourant la capitale est considĂ©rĂ© comme parmi les plus clairs du monde. La cĂ´te ouest (Majunga, Morondava) est encore plus sèche (tropical sec) car l’alizĂ© y a perdu une grande partie de son humiditĂ©. Le sud-est est encore plus humide que toutes rĂ©gions Ă  Madagascar, avec le fleuve de Manambato et le fleuve de Manampatrana qui sont sĂ©parĂ©s de l’OcĂ©an Indien par une petite embouchure, lui offre beaucoup de pluie pendant toute l'annĂ©e.Le sud est semi-dĂ©sertique. TulĂ©ar (ville du Sud) ne reçoit que 300 mm de prĂ©cipitations par annĂ©e.

Environnement

Madagascar souffre de l’érosion due à la déforestation et aux pâturages intensifs, de désertification et de la pollution des eaux de surface. Plusieurs espèces végétales et animales, uniques au monde, sont en danger de disparition. Les cyclones sont régulièrement la cause d’inondation dans les régions côtières.

Écosystèmes

Baobabs, près de Morondava

La rareté et le caractère unique de nombreuses espèces animales et végétales de l’île lui ont souvent valu d’être qualifiée de « monde à part ». Ces caractéristiques sont supposées refléter les origines de Madagascar, isolée depuis plusieurs millions d’années du supercontinent Gondwana auquel elle était précédemment rattachée. Ainsi, certaines plantes telles que l’arbre du voyageur se rencontrent à Madagascar et en Amérique du Sud, mais pas en Afrique. De nombreuses espèces typiquement africaines, en particulier les grands mammifères comme l’éléphant, le rhinocéros, la girafe, le zèbre et l’antilope, ou encore les animaux de proie comme le lion et le léopard, sont inconnus à Madagascar, tout comme les serpents venimeux qui peuplent le continent. S’il est certain que la plupart des espèces indigènes sont d’origine africaine ou sud-américaine, l’isolement a pu permettre à des espèces ailleurs éteintes d’y survivre et favoriser l’apparition de nouvelles espèces uniques. Ainsi, tous les mammifères terrestres indigènes – soit 66 espèces – sont uniques à Madagascar.

Autrefois, l’île était couverte de forêts qui furent remplacées par des rizières, surtout dans les plaine de l'Est où les précipitations sont très abondantes. La forêt tropicale est maintenant concentrée sur les flancs montagneux bordant la côte Est, du massif Tsaratamana au nord au Tolagnaro au sud. Une végétation secondaire faite d’arbres du voyageur, de rafia et de baobabs a succédé à la forêt originelle sur les côtes de l’est et au nord. La végétation des plateaux centraux et de la côte ouest est principalement composée de prairies, de steppes et de savane.

La forêt tropicale abrite un grand nombre d’espèces végétales uniques. Le pays compte environ 900 espèces d’orchidées. Les mangues, bananes, noix de coco, la vanille ainsi que d’autres plantes tropicales poussant facilement le long des côtes. L’eucalyptus, importé d’Australie, est également répandu.

Le bois et le charbon extraits des forêts fournissent 80 % des besoins nationaux en combustible. En 1990, la Banque mondiale initia un programme environnemental visant à intensifier la culture du pin et de l’eucalyptus pour satisfaire la demande en bois combustible.

GĂ©ographie humaine

Agriculture en terrasses

Activités

La pêche est développée et l’île possède un potentiel pour l’énergie hydraulique.

En 2001, les terres cultivées étaient estimées à 5,07 %, dont 1,03 % portaient des cultures permanentes. La culture sur brûlis a fait reculer la forêt à 26 % de la surface de l’île.

La majorité de la population vit de l’agriculture de subsistance, principalement de la culture du riz et de l’élevage de zébus. Le secteur industriel est restreint, mais tend à se développer.

RĂ©seaux de transport

  • lignes aĂ©roportĂ©es sur les capitales de rĂ©gion (avions bimoteurs Ă  hĂ©lice),
  • quelques lignes rĂ©gulières, de trains hĂ©ritĂ©s de la prĂ©sence française, surtout de Tamatave, premier port de l'Ă®le Ă  l'Est, vers la capitale, Tananarive.
  • l'inter-urbain est essentiellement privĂ©, le taxi-brousse dessert lignes assez irrĂ©gulières mais prĂ©sentes dans toutes les villes ; les tarifs sont Ă  la convenance de la nĂ©gociation et l'heure d'arrivĂ©e n'est jamais garantie, car les routes sont plutĂ´t dĂ©gradĂ©es et les arrĂŞts frĂ©quents pour transport de marchandises et clients en courts trajets
  • dans les grandes villes, des dizaines de cyclos-pousse et pousse-pousse permettent des dĂ©placements sur de courtes distances

Notes et références

    Annexes

    Articles connexes

    Liens externes

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