Fresnicourt-le-Dolmen
Fresnicourt-le-Dolmen est une commune française située dans le département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.
Fresnicourt-le-Dolmen | |||||
Verdrel, hameau de la commune de Fresnicourt-le-Dolmen. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Pas-de-Calais | ||||
Arrondissement | Béthune | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de Béthune-Bruay, Artois-Lys Romane | ||||
Maire Mandat |
Dany Clairet 2020-2026 |
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Code postal | 62150 | ||||
Code commune | 62356 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Fresnicourtois | ||||
Population municipale |
801 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 101 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 25′ 08″ nord, 2° 36′ 02″ est | ||||
Altitude | Min. 77 m Max. 186 m |
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Superficie | 7,95 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Bruay-la-Buissière | ||||
Législatives | Dixième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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La commune fait partie de la communauté d'agglomération de Béthune-Bruay, Artois-Lys Romane qui regroupe 100 communes et compte 276 238 habitants en 2019.
Géographie
Localisation
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de sept communes :
Hydrographie
Le territoire de la commune est situé dans le bassin Artois-Picardie.
La commune est traversée par la Biette, également appelée la Lawe, au niveau du hameau d'Olhain, au pied du château.
C'est dans la commune que le ruisseau de Caucourt, petit cours d'eau naturel de 4,66 km, qui prend sa source dans la commune de Caucourt, se jette dans la Brette[1].
Milieux naturels et biodiversité
La commune est située, pour partie, sur un site classé en zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) : le site du Coteau et forêt domaniale d'Olhain. Cette ZNIEFF est située au niveau de la première ligne de crête de la partie nord des collines de l'Artois[2].
Urbanisme
Typologie
Fresnicourt-le-Dolmen est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [3] - [4] - [5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6] - [7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (58,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (61,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (43,9 %), forêts (29,9 %), prairies (11,9 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (6,3 %), zones urbanisées (3,4 %), zones agricoles hétérogènes (3 %), mines, décharges et chantiers (1,5 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Lieux-dits, hameaux et écarts
De la commune dépendent deux hameaux : Olhain et Verdrel.
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Friscini curtis (680) ; Frescicort (1141) ; Fresini curtis (1154-1159) ; Fresincurt (1168-1169) ; Frisincurt (1171) ; Fresincourt (1191) ; Fressincort (1214) ; Fresincort (1222) ; Frisincort (1235) ; Fresnecourt (1295) ; Freniecourt (1298) ; Fraisnecourt (XIIIe siècle) ; Fressincourt (XIVe siècle) ; Frenicourt (1507)[10].
Fresnicourt-le-Dolmen est le nom officiel de la commune depuis le décret du 8 janvier 1925.
Le Dolmen est « La Table des Fées ».
Histoire
Pendant la Première Guerre mondiale, en juin 1915, des troupes stationnent à Fresnicourt située en arrière du front de l'Artois du 17 au 28 juin 1915. Le , ont lieu sur la commune une revue des troupes et une remise de croix de la Légion d'honneur[11].
Politique et administration
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Liste des maires
- Serge Deprez (PS), maire en 1981 (sources : JO du 15 avril 1981).
Identité | Période | Durée | Étiquette | |
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Début | Fin | |||
Gaston Beltrémieux[12] ( - ) | 8 ans | Section française de l'Internationale ouvrière | ||
Gaston Beltrémieux ( - ) | années 1940 | Section française de l'Internationale ouvrière | ||
Michel Fréville (d)[13] ( - ) | 12 ans et 9 mois | Parti socialiste | ||
Dany Clairet (d)[14] - [15] (né le ) | En cours | 15 ans et 4 mois |
Équipements et services publics
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Population et société
Démographie
Les habitants de la commune sont appelés les Fresnicourtois[16].
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[18].
En 2020, la commune comptait 801 habitants[Note 2], en augmentation de 4,98 % par rapport à 2014 (Pas-de-Calais : −0,71 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Pyramide des âges
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 28,6 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 26,2 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 391 hommes pour 394 femmes, soit un taux de 50,19 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,50 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Économie
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Culture locale et patrimoine
Monuments historiques
- Le château d'Olhain est certainement le plus connu des châteaux artésiens. Cette célébrité est largement due à une situation privilégiée au milieu d’un grand étang dans lequel se reflète son pittoresque groupe de tours et de courtines. C’est aussi une des grandes forteresses de l’Artois médiéval, témoignage de la puissance de l'entourage des « grands ducs d'Occident » Car si la famille d'Olhain est citée dès le XIIe siècle, si l’existence du château est attestée dès le début du XIIIe siècle, la construction actuelle est pour l'essentiel l'œuvre de Jean de Nielles, qui épouse Marie d'Olhain à la fin du XIVe siècle.
Le mariage d'Alix de Nielles avec Jean de Berghes, grand veneur de France, fait passer le château dans cette famille, qui le gardera plus de 450 ans. Un moment confisqué par Charles Quint, il a à souffrir des guerres qui ravagent l'Artois : assiégé en 1641 par les Français, il est en partie démoli par les Espagnols en 1654, et enfin bombardé et pris par les Hollandais en 1710. Restauré vers 1830, il est abandonné après 1870, et vendu par le dernier prince de Berghes en 1900. Pendant les deux dernières guerres, l'ensemble du château fut réquisitionné par les troupes françaises, puis canadiennes et britanniques.
Le propriétaire actuel a restauré ce château. Le château d'Olhain, sa tour nord, les bâtiments de la basse-cour ainsi que le sol de la cour du château et de la basse-cour, les douves en eau ou comblées, le pont reliant la basse-cour au château et les deux ponts et voie d'accès au château font l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [23].
- La Table des Fées : le dolmen fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis 1889[24].
- L'église héberge 13 éléments patrimoniaux classés ou inscrits au titre d'objet des monuments historiques[25].
Le château médiéval d'Olhain. La Table des Fées.
Autres lieux et monuments
- L'église Notre-Dame construite fin XIXe sur bases anciennes : dalle funéraire 1420.
- Le monument aux morts[26].
- Une étude menée par l'ONF en 2019 sur la forêt domaniale d’Ohlain avec la technologie LIDAR a révélé un site fortifié datant du néolithique. La ceinture de fortification est composée de deux rangs de fossés et d'un talus, mesure 50 m de large. Trois entrées ont été identifiées : deux à l'est et une au sud. Le site remarquable de par la qualité de conservation et malgré les dommages causés par la forêt, d'une superficie de 25 hectares, pourrait recevoir une protection au titre des monuments historiques[27] - [28].
L'église Notre-Dame de Fresnicourt. Village de Fresnicourt le dolmen (photo prise de la colline au sud du village). Vue sur le village et le château au printemps. Vue sur le village en automne.
Personnalités liées à la commune
- Jacques Mellick, ancien maire (PS) de Béthune, ancien député du Pas-de-Calais et ancien ministre, né dans la commune en 1941.
Héraldique, logotype et devise
Blason | Écartelé : au 1er de sinople au dolmen d'argent, au 2e d'or au lion de gueules armé et lampassé d'azur, au 3e d'argent à trois tourteaux de gueules, au 4e de sinople à la croix de pierre d'argent[29]. |
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Détails | Armes parlantes. Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Dossier Insee relatif aux rattachements de la commune, [lire en ligne]
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Sandre, « Fiche cours d'eau - ruisseau de Caucourt ( E3660900) » (consulté le )
- « ZNIEFF 310013736 - Coteau et forêt domaniale d'Olhain », sur Le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Dictionnaire topographique du Pas-de-Calais : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, Bibliothèque nationale de France.
- « Visionneuse - Mémoire des Hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
- Yves Le Maner, « Beltrémieux Gaston, Jean-Baptiste, François, Joseph », Dictionnaire biographique, mouvement ouvrier, mouvement social, : « Élu maire de Fresnicourt-le-Dolmen le 15 novembre 1904, premier maire socialiste du canton d’Houdain, il était alors l’un des plus jeunes maires de France. Réélu en 1908, il fut battu en 1912, mais resta conseiller municipal. »
- Annuaire des mairies du Pas-de-Calais (préf. Christian Poncelet et Jean-Louis Debré), Les Éditions Céline, , 335 p. (ISBN 978-2-35258-162-8), p. 139
- « Fresnicourt-le-Dolmen : second mandat pour Dany Clairet », La Voix du Nord,
- Sarah Binet, « Fresnicourt-le-Dolmen : gérer les petits et gros travaux du quotidien, le défi de Dany Clairet », La Voix du Nord, : « La commune n’a pas le budget d’une mégalopole… Quatre cent mille euros de fonctionnement, la même somme pour l’investissement. Le maire Dany Clairet doit optimiser au mieux pour assurer les travaux. Et il y a plusieurs chantiers en cours ou dans les cartons. »
- Roger Brunet, « France, le trésor des régions », sur tresordesregions.mgm.fr (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Fresnicourt-le-Dolmen (62356) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département du Pas-de-Calais (62) », (consulté le ).
- « château d'Olhain », notice no PA00108454, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Dolmen La Table des Fées », notice no PA00108284, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Base Palissy - mobiliers inscrits et/ou classés », sur pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
- « Le monument aux morts », sur Mémoires de pierres (consulté le ).
- « Pas-de-Calais : Premières fouilles d’une « capsule temporelle » du néolithique », sur 20minutes (consulté le ).
- « Un site préhistorique fortifié découvert par hasard dans le Pas-de-Calais », sur LEFigaro (consulté le ).
- « Blason », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).