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Frank Bladin

Francis Masson Bladin, nĂ© le et mort le , est un haut commandant de la Force aĂ©rienne royale australienne (RAAF).

Frank Bladin
Frank Bladin
Frank Bladin en 1943.

Surnom « Dad »
Nom de naissance Francis Masson Bladin
Naissance
Korumburra (Victoria, Australie)
DĂ©cès (Ă  79 ans)
Melbourne (Australie)
Origine Australien
Allégeance Drapeau de l'Australie Australie
Arme Royal Australian Air Force
Unité no 38 Group RAF (1943–1944)
Second Tactical Air Force (1944)
Grade Air vice-marshal
Années de service 1920 – 1953
Commandement No. 1 Squadron RAAF (1934-1935)
Southern Area Command(1941-1942)
North-Western Area Command (1942-1943)
Eastern Area Command (1947-1948)
Conflits Seconde Guerre mondiale
Distinctions Compagnon de l'ordre du Bain
Commandeur de l'ordre de l'Empire britannique
Citation militaire britannique
Silver Star

Il naĂ®t Ă  Korumburra, dans une zone rurale de l'État de Victoria en Australie. En 1920, il obtient son diplĂ´me au collège militaire royal de Duntroon et, après un dĂ©but de carrière dans l'armĂ©e de terre, il est transfĂ©rĂ© dans la Force aĂ©rienne royale australienne en 1923 puis s'initie au pilotage d'avion aux bases aĂ©riennes Williams Ă  Victoria. Il occupe alors divers postes d'instructeurs avant de prendre le commandement du 1er escadron en 1934. HissĂ© au rang de wing commander au dĂ©but de la Seconde Guerre mondiale, il est promu Ă  titre temporaire au grade de air commodore en . Il devient plus tard air officer commanding (AOC) du North-Western Area Command, en , quelque temps après les premiers raids menĂ©s par les Japonais sur Darwin, dans le Territoire du Nord. Après avoir conduit quelques offensives aĂ©riennes en territoire ennemi, il devient l'une des rares personnalitĂ©s militaires non amĂ©ricaines Ă  obtenir la Silver Star pour acte de bravoure. En , Bladin est transfĂ©rĂ© au 38e groupe de la Royal Air Force en Europe, oĂą il est honorĂ© d'une citation militaire. La mĂŞme annĂ©e, il est fait commandeur de l'ordre de l'Empire britannique. Promu Air vice-marshal par intĂ©rim en 1946, il fait partie des rares officiers supĂ©rieurs chargĂ©s de restructurer la RAAF après la guerre. Vers la fin des annĂ©es 1940 et au dĂ©but des annĂ©es 1950, il devient successivement chef d'Ă©tat-major de la Force d'occupation du Commonwealth britannique au Japon, air officer commanding de l'Eastern Area Command (rebaptisĂ© plus tard RAAF Air Command) et enfin air member for personnel. Il est fait chevalier-compagnon de l'ordre du Bain en 1950.

Après avoir pris sa retraite en 1953, il s'installe dans une ferme d'élevage, mais s'occupe encore des anciens combattants jusqu'à sa mort en 1978, à l'âge de soixante-dix-neuf ans. Peu bavard mais autoritaire, Bladin est surnommé « dad » en raison de son dévouement pour le bien-être de ses hommes.

Jeunesse et début de carrière

Frank Bladin est le plus jeune des fils de l'ingĂ©nieur Frederick Bladin et de sa femme Ellen[1] - [2]. Il commence ses Ă©tudes au Melbourne High School, mais cherche Ă  rejoindre la première force impĂ©riale australienne au moment de l'engagement de l'Australie dans la Première Guerre mondiale. Ses parents refusent cependant de lui donner la permission de s'enrĂ´ler, et lui conseillent de continuer ses Ă©tudes au collège militaire royal de Duntroon, ce qu'il fait avec enthousiasme Ă  partir de 1917[3] - [4]. Il y obtient son diplĂ´me en 1920 et sert pendant les deux annĂ©es suivantes dans l'Australian Army, incluant seize mois supplĂ©mentaires dans la Royal Field Artillery en Grande-Bretagne[1].

Photographie de deux avions militaires de la Seconde Guerre mondiale volant près du sol.
Deux Westland Wapiti du 1er escadron de la base de Laverton en novembre 1934.

Il est ensuite transfĂ©rĂ© au sein de la force aĂ©rienne royale australienne, rĂ©cemment Ă©tablie, comme officier, au rang de flying officer[Note 1] en [3] - [4]. Ayant suivi une formation de pilote Ă  la base aĂ©rienne de Point Cook près de Melbourne, il fait partie des cinq premiers lieutenants de l'armĂ©e Ă  participer au cours de pilotage inaugural de la RAAF ; par la suite, tous les cinq quittent l'uniforme en raison des mauvaises perspectives de carrière dans l'armĂ©e de l'après-guerre[6]. L'un des camarades de Bladin pendant cette formation est un diplĂ´mĂ© de la promotion 1919 du Royal Australian Naval College, le sous-lieutenant Joe Hewitt[7] (futur Air Vice Marshal). Durant l'annĂ©e 1925 et 1926, Bladin est chargĂ© d'entraĂ®ner les pilotes de la Citizens Air Force Ă  l'Ă©cole de pilotage no 1 de Point Cook[8]. En 1927, il obtient une promotion au grade de Flight lieutenant ; la mĂŞme annĂ©e, il Ă©pouse Patricia Magennis Ă  Yass, en Nouvelle-Galles du Sud, le . Le couple donnera naissance Ă  un fils et deux filles[2] - [9].

En 1929, il est envoyĂ© en Grande-Bretagne Ă  l'Ă©cole militaire de la base aĂ©rienne d'Andover. En 1931, il est l'unique officier australien a Ă©crire un article sur la dĂ©fense aĂ©rienne de l'Empire britannique publiĂ© dans le Royal Air Force Quarterly, une des rares publications traitant de la puissance aĂ©rienne. Promu Squadron leader, il succède Ă  Frank Lukis au poste de commandant du 1er escadron en [10]. D'emblĂ©e, Bladin se rend compte que l'unitĂ© Ă©quipĂ©e de bombardiers lĂ©gers Westland Wapiti et de quelques Hawker Hart, n'a « jamais quittĂ© ses hangars de briques et l'asphalte en bĂ©ton afin d'opĂ©rer sur le terrain, et cela depuis sa crĂ©ation quelque huit annĂ©es auparavant ». Il se dĂ©cide Ă  changer cette situation en dĂ©ployant l'escadron Ă  300 milles de Cootamundra, en Nouvelle-Galles du Sud, oĂą il « emprunte Ă  un ami une partie d'un terrain oĂą les pilotes pourront s'entraĂ®ner au bombardement avec des cibles marquĂ©es au sol »[11]. L'unitĂ© s'attelle Ă  cet exercice sur une pĂ©riode de deux semaines, Ă  partir de la fin du mois de [12].

Après avoir terminĂ© son mandat au sein du 1er escadron en [10], Bladin est nommĂ© officier commandant de l'« escadron des cadets » de l'Ă©cole de pilotage no 1. Il imite les mĂ©thodes d'entraĂ®nement de l'escadron sur celui de son ancien collège de Duntroon, et prĂ©figure les Ă©tapes de l'instruction des cadets du futur RAAF College (ouvert en 1947)[13] - [14]. Le , il est promu au grade de wing commander[1].

Seconde Guerre mondiale

Cinq hommes en uniformes militaires clairs.
L'Air commodore Bladin (deuxième à partir de la gauche) avec le lieutenant-général Savige (à gauche) et les généraux de division Clowes, Cannan et Rowell à Melbourne, en décembre 1941.

Le premier poste attribué à Bladin après le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale est celui de directeur des opérations et du renseignement au quartier général de la RAAF à Melbourne, en . Promu group captain en juin, il devient air officer commanding de la Southern Area (soit les États de Victoria, de l'Australie-Méridionale et de la Tasmanie) en en plus d'une promotion au grade de air commodore par intérim le mois suivant[1] - [3]. Dès le , il occupe le poste de sous-chef d'état-major de l'armée de l'air chargé de la préparation des bases aériennes et de la mise en œuvre du plan d'entraînement aérien du Commonwealth britannique[15]. Le de la même année, il est nommé au poste d'air officer commanding de la North-Western Area Command (AOC NWA, couvrant le Queensland et le territoire de Papouasie-Nouvelle-Guinée)[16].

MutĂ© Ă  Darwin, Bladin a cette fois pour rĂ´le d'assurer la dĂ©fense aĂ©rienne du dĂ©troit de Torrès, du Territoire du Nord et de l'Australie-Occidentale[17]. Il est Ă©galement chargĂ© de raviver le moral des troupes Ă  la suite du bombardement de Darwin le , alors que la RAAF fait face Ă  la menace d'une invasion imminente. Sa tâche s'avère ĂŞtre compliquĂ©e Ă  cause du mauvais Ă©tat des communications, du transport et du système d'alerte aĂ©rienne[17]. Il entraĂ®ne au combat aĂ©rien tout le personnel au sol de la RAAF, puis ordonne l'amĂ©nagement de quelques terrains d'atterrissage supplĂ©mentaires afin de mieux gĂ©rer les forces sous son commandement. Il est, selon les mots de l'historien Alan Stephens, « le chef de section le plus agile de la RAAF durant toute la guerre », et devient le premier Australien dĂ©corĂ© de la Silver Star pour acte de bravoure pendant la guerre du Pacifique[17]. L'action rĂ©compensĂ©e par cette distinction se passe en juin lorsque Bladin dirige un raid de l'United States Army Air Forces Ă  bord d'un Boeing B-17 Flying Fortress contre les CĂ©lèbes dans les Indes orientales nĂ©erlandaises occupĂ©es. En plus de la destruction des engins au sol et des infrastructures japonaises, les bombardiers alliĂ©s rĂ©ussissent Ă  Ă©chapper Ă  l'attaque de neuf chasseurs japonais lors de leur retour Ă  la base[1]. Bladin est recommandĂ© pour cette dĂ©coration en septembre, laquelle est finalement annoncĂ©e dans l'Australian Gazette du [18] - [19].

En , les moyens dont dispose Bladin sont constituĂ©s de sept escadrons australiens qui opèrent principalement avec des chasseurs Bristol Beaufighter et Curtiss P-40 Warhawk, des bombardiers lĂ©gers Lockheed Hudson ainsi que des bombardiers Vultee A-31, qui sont très vite renforcĂ©s par un escadron de bombardiers moyens North American B-25 Mitchell nĂ©erlandais, mais Ă©galement des bombardiers lourds Consolidated B-24 Liberator de l'USAAF[20]. Alors que les raids aĂ©riens japonais se poursuivent en 1943, Bladin place ses bombardiers Ă  l'intĂ©rieur des terres et positionne ses chasseurs près de la cĂ´te afin d'intercepter les avions japonais[21]. Fait commandeur de l'ordre de l'Empire britannique le , il lance les premières frappes contre les bases insulaires au-delĂ  des mers de Timor et d'Arafura, dĂ©clenchant des combats acharnĂ©s entre les AlliĂ©s et les Japonais[17]. Il choisit souvent les cibles de son propre chef, car les directives dĂ©taillĂ©es provenant du quartier gĂ©nĂ©ral n'arrivent pas toujours Ă  temps[15]. Le , Ă  la suite d'une interception des transmissions radio japonaises, il lance un raid prĂ©ventif sur l'aĂ©rodrome de Penfui, près de Kupang (Timor), qui se termine par la destruction de vingt-deux bombardiers s'apprĂŞtant Ă  lancer un raid majeur sur Darwin[20].

Deux hommes en uniformes militaires de couleur pâle, l'un d'entre eux porte un casque de combat.
Bladin (à droite) au poste d'air officer commanding de la North-Western Area, avec un officier de la marine néerlandaise, vers 1943.

Afin de renforcer la protection du Nord de l'Australie contre les attaques aĂ©riennes en cours, trois escadrons de chasseurs Supermarine Spitfire sont transfĂ©rĂ©s du Royaume-Uni vers la fin de l'annĂ©e 1942. Ces avions ne sont cependant opĂ©rationnels qu'en sous le nom de no 1 Fighter Wing[20]. Lors d'un engagement contre les Japonais le 2 mai, huit Spitfires sont abattus et plusieurs autres forcĂ©s d'atterrir en urgence, alors que du cĂ´tĂ© adverse, les combats entrainent la destruction d'un bombardier et de cinq chasseurs. Un communiquĂ© dĂ©favorable concernant cette offensive est publiĂ© par le quartier gĂ©nĂ©ral du gĂ©nĂ©ral Douglas MacArthur, qui plus tard est relayĂ© par les journaux australiens, rapportant de « lourdes pertes » parmi les Spitfires, causant ainsi un ressentiment au sein de la NWA. Bladin se plaint alors Ă  son supĂ©rieur, le air vice-marshal William Bostock, en affirmant que « la tendance alarmiste de la presse et les sous-entendus faits par la radio ont une influence nĂ©faste sur la morale des pilotes de combat ». En guise de reprĂ©sailles, il ordonne une frappe immĂ©diate dirigĂ©e par le commandant d'escadre Charles Read contre l'aĂ©rodrome de Penfui, en prĂ©textant la prĂ©sence de Japonais dans le secteur. L'attaque se solde par la destruction de quatre avions japonais au sol[22]. Le , sous le commandement du group captain Clive Caldwell, la no 1 Fighter Wing effectue l'offensive la plus rĂ©ussie de la NWA jusque-lĂ , faisant Ă©tat de quatorze chasseurs japonais dĂ©truits et dix endommagĂ©s, pour une perte de deux Spitfire abattus[23]. Le 380e groupe de bombardement de l'USAAF, composĂ© de quatre escadrons de Liberators, est placĂ© sous le commandement de Bladin le mĂŞme mois, renforçant ainsi la capacitĂ© d'attaque stratĂ©gique de la NWA[24]. Lorsque Bladin cède la NWA au vice-marĂ©chal de l'Air Adrian Cole en , ce dernier rapporte que son nouveau commandement est « bien organisĂ©, enthousiaste et en bonne forme »[25].

AffectĂ© en Angleterre en tant qu'officier supĂ©rieur d'Ă©tat-major de l'aviation du 38e groupe de la Royal Air Force, Bladin est Ă©troitement impliquĂ© dans la formation des Ă©quipages et la planification des opĂ©rations aĂ©roportĂ©es en vue de la bataille de Normandie[26]. Il effectue une mission le jour J (D-Day), le , en participant au transport des planeurs larguĂ©s au-dessus de la Normandie ; pour cela, il obtient une citation deux jours plus tard[27] - [3]. Après avoir terminĂ© son service au Second Tactical Air Force en France, Bladin retourne en Australie et devient chef d'Ă©tat-major adjoint de l'ArmĂ©e de l'air en [1] - [3]. En juin 1945, il est sollicitĂ© Ă  deux reprises pour le poste d'AOC du RAAF Command, la principale formation opĂ©rationnelle de la Force aĂ©rienne australienne dans le Pacifique Sud-Ouest. Bladin est prĂ©vu pour remplacer le air vice-marshal Bostock, qui fait face Ă  des mesures disciplinaires pour avoir refusĂ© de se conformer aux directives de l'Air Board, l'organe de contrĂ´le de la RAAF, mais finalement le gouvernement australien dĂ©cide de ne pas modifier les dispositions de commandement[28].

Carrière d'après-guerre

Un homme en uniforme militaire sombre avec une casquette, inspectant des troupes lors d'un défilé.
Le air vice-marshal Bladin passant en revue les troupes du BCOF Ă  Tokyo, en mai 1947.

La RAF prévoit le déploiement d'une formation aéroportée, le 238e groupe (Airborne Assault) sur le théâtre de la guerre du Pacifique et ordonne à Bladin de se libérer de son poste de sous-chef d'état-major de la Force aérienne afin d'en assumer le commandement ; mais cette nomination est annulée avec la fin des hostilités en . Il est ensuite affecté à Kure (Japon), en au poste de chef d'état-major du lieutenant-général John Northcott, commandant de la Force d'occupation du Commonwealth britannique. Ce dernier choisit Bladin non seulement en raison de ses expériences de commandement opérationnel et son parcours dans les états-major de la RAF pendant la Seconde Guerre mondiale, mais aussi en tant que diplômé de Duntroon[29]. Promu air vice-marshal par intérim le , il passe la main à un autre diplômé de Duntroon, le air vice-marshal John McCauley, en [1] - [29]. Après son retour en Australie, il occupe une place prépondérante aux côtés de hauts gradés comme McCauley, le vice-maréchal Joe Hewitt et le air commodore Frederick Scherger, dans le cadre d'un remaniement de la Force aérienne australienne après la fin de la guerre[30].

Plus tard, Bladin prend le commandement du Eastern Area Command, qui au fil des ans Ă©volue pour devenir d'abord le Home Command, puis l'Operational Command et enfin le Air Command[1] - [31]. Son grade intĂ©rimaire d'air vice-marshal est confirmĂ© Ă  titre dĂ©finitif le [1] - [32]. En tant qu'AOC du Eastern Area, Bladin joue un rĂ´le clĂ© dans l'achat d'un nouveau site pour le quartier-gĂ©nĂ©ral de l'Ă©poque, situĂ© Ă  Bradfield Park au nord de Sydney, dans l'ancien hĂ´tel Lapstone Ă  Glenbrook (dans les montagnes Bleues). D'abord connu sous le nom de Headquarters Operational Command, puis le Headquarters Air Command, le site est rachetĂ© par la RAAF au milieu de l'annĂ©e 1949 et devient opĂ©rationnel vers la fin de la mĂŞme annĂ©e. En plus d'avoir une vue dĂ©gagĂ©e sur la campagne environnante, la propriĂ©tĂ© se trouve Ă  moins de 5 kilomètres de la Ville de Penrith et Ă  30 kilomètres de la base RAAF de Richmond (Ă  Hawkesbury). Le site possède Ă©galement un tunnel ferroviaire dĂ©saffectĂ© qui, selon la correspondance du gouvernement, « peut servir de protection efficace contre une Ă©ventuelle attaque Ă  l'arme nuclĂ©aire »[31].

Homme coiffé d'un casque, assis dans le cockpit d'un avion militaire.
Bladin, assis sur le siège arrière d'un Gloster Meteor, lors d'une visite en Corée en 1951.

Bladin devient membre de l'Air Member for Personnel (AMP) le . Ce poste lui permet d'obtenir un siège dans l'Air Board, un organisme de surveillance interne composĂ© d'officiers supĂ©rieurs de la RAAF et prĂ©sidĂ© par le chef d'Ă©tat-major de la Force aĂ©rienne. Il succède Ă  Joe Hewitt et contribue Ă  l'amĂ©lioration des innovations en matière d'Ă©ducation et de formation de la Force aĂ©rienne royale australienne, que ce dernier a initiĂ©[33] - [34]. Le collège d'Ă©tat-major de la RAAF ouvre ses portes en Ă  Point Cook, dĂ©livrant des formations avancĂ©es destinĂ©es aux chefs et commandants d'escadrons. Des sections Ă  vocation internationales sont Ă©galement mises en place afin de complĂ©ter la formation des officiers[35]. En octobre, Bladin s'engage dans la mise sur pied d'un programme de formation du personnel subalterne responsable des Ă©quipements et de l'administration, afin d'offrir des postes de stagiaire aux nouveaux personnels de bureau et d'approvisionnement. Ce programme est pleinement opĂ©rationnel deux ans plus tard[36]. Il est fait compagnon de l'ordre du Bain lors des King's Birthday Honours en [37]. En 1951, inspirĂ© par une initiative similaire dans le domaine de l'Ă©ducation publique, il parraine un programme visant Ă  amĂ©liorer le niveau universitaire des officiers Ă©ducateurs de la RAAF en leur dĂ©livrant des diplĂ´mes dotĂ©s de certificat d'enseignement[38]. Au cours de l'annĂ©e suivante, en rĂ©ponse Ă  la demande accrue en aviateurs après l'engagement de l'Australie dans l'insurrection communiste malaise et la guerre de CorĂ©e, la formation des pilotes est dispensĂ©e en un seul cours intĂ©grĂ© Ă  l'Ă©cole de pilotage no 1 (FTS) de Point Cook, en parallèle de l'Ă©cole de pilotage no 1 rĂ©cemment crĂ©Ă©e Ă  Archerfield, mais aussi Ă  l'Ă©cole de pilotage de base no 1 d'Uranquinty et enfin Ă  l'Ă©cole de pilotage appliquĂ© no 1 (formĂ©e Ă  partir de l'Ă©cole no 1 FTS) situĂ© Ă©galement Ă  Point Cook[39].

Fin de carrière et décès

Bladin se retire de l'armée de l'air le et cède son poste à l'air vice-marshal Valston Hancock[40] - [41]. Peu de temps après, il fait don d'un trophée portant son nom à l'équipe victorieuse d'un concours de simulation de bombardement et de combat aérien sur Avro Lincoln[42]. Auparavant, il a déjà assisté à un gala de remise de trophée au vainqueur d'une compétition de boxe chez les cadets, le [43].

Plus tard, il achète une ferme d'Ă©levage, qu'il appelle Adastra, Ă  Yass juste au nord du territoire de la capitale australienne[44]. Entre 1951 et 1954, puis de 1956 Ă  1969, il occupe le poste de trĂ©sorier de l'association Returned Sailors', Soldiers and Airmen's Imperial League of Australia, qui devient en 1965 la Returned Services League. Au dĂ©but des annĂ©es 1960, il aide Ă  recueillir des fonds pour la construction de la chapelle commĂ©morative du corps d'armĂ©e australien et nĂ©o-zĂ©landais de Saint-Paul, dans son ancien collège de Duntroon[45]. Bladin dĂ©cède de mort naturelle Ă  Box Hill (Ă  Melbourne), le . Sa femme, qui s'est occupĂ©e du soutien aux familles des anciens combattants en plus d'autres travaux communautaires, est morte avant lui. La force aĂ©rienne australienne lui accorde des funĂ©railles militaires Ă  l'Ă©glise de Our Lady Good Counsel de Deepdene (Ă  Balwyn, dans l'agglomĂ©ration de Melbourne). Sa dĂ©pouille repose Ă  Springvale, dans l'État de Victoria[1].

Notes et références

Notes

  1. Pour suivre tout au long de la carrière de Franck Bladin, l’évolution de ses grades au sein de l’Armée de l’air australienne voir le tableau des grades de l'armée australienne[5], et pour avoir leur correspondance avec les grades des armées des pays de l’Alliance Atlantique voir les codes OTAN des grades des officiers des armées de l'air. Ainsi, le flying officer australien est l'équivalent d'un OF-1 ; soit en Belgique, au Canada et en France un lieutenant aviateur et aux Etats-Unis un first lieutenant etc.

Références

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  2. (en) « Bladin—Magennis », Sydney Morning Herald (NSW : 1842 - 1954),‎ , p. 5 (lire en ligne, consulté le ).
  3. Stephens et Isaacs 1996, p. 54-57.
  4. Dennis et al. 2008, p. 259.
  5. (en) Australian Army, « Australian Army rank structure », sur www.army.gov.au, (consulté le ).
  6. Coulthard-Clark 1991, p. 55.
  7. Coulthard-Clark 1991, p. 192.
  8. Coulthard-Clark 1991, p. 234.
  9. Alexander 1955, p. 97.
  10. RAAF Historical Section 1995, p. 2-5.
  11. (en) Matthew Glozier, 75 Years Aloft: Royal Australian Air Force Air Training Corps: Australian Air Force Cadets, 1941-2016, Lulu.com (ISBN 9781326496609, lire en ligne), p. 114.
  12. Coulthard-Clark 1991, p. 190-191.
  13. Coulthard-Clark 1991, p. 200-201.
  14. Stephens 2006, p. 186-188.
  15. Stephens 1993, p. 29-31.
  16. Gillison 1962, p. 554-559.
  17. Stephens 2006, p. 145-146.
  18. (en) Recommendation : US Silver Star sur l'Australian War Memorial.
  19. (en) Awarded : US Silver Star sur l'Australian War Memorial.
  20. Gillison 1962, p. 649-651.
  21. Odgers 1968, p. 43.
  22. Odgers 1968, p. 46-50.
  23. Odgers 1968, p. 59-60.
  24. Odgers 1968, p. 61.
  25. Odgers 1968, p. 104.
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  29. Stephens 2006, p. 212-213.
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  32. Stephens 1995, p. 24-25.
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Annexes

Bibliographie

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  • (en) R.N. Dalkin, Australian Dictionary of Biography: Volume 13, Melbourne, Melbourne University Press, (ISBN 0-522-84512-6), « Bladin, Francis Masson (1898–1978) »
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Articles connexes

Lien externe

(en) « Bladin, Francis Masson », sur World War Two nominal, .

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