Accueil🇫🇷Chercher

ForĂŞts pluviales tropicales du Queensland

Les forêts pluviales tropicales du Queensland forment une écorégion terrestre définie par le Fonds mondial pour la nature (WWF), qui appartient au biome des forêts de feuillus humides tropicales et subtropicales de l'écozone australasienne. Elle se divise en trois zones le long de la côte du Queensland en Australie : la première est la plus étendue et inclut Cairns au Nord, la seconde comprend Mackay et les îles Whitsunday, et la troisième est constituée de la péninsule de Warginburra et s'étire à l'intérieur des terres.

ForĂŞts pluviales tropicales
du Queensland
Écorégion terrestre - Code AA0117[1]
Description de cette image, également commentée ci-après
ForĂŞt dense tropicale entre Kuranda et Cairns.
GĂ©ographie et climat
Superficie[3] :
32 596 km2
min.max.
Altitude[3] :m1 551 m
TempĂ©rature[3] :14 Â°C28 Â°C
PrĂ©cipitations[3] :14 mm613 mm
Conservation
Statut[5] :
Vulnérable
Aires protégées[6] :
32,2 %
Anthropisation[6] :
25,5 %
Espèces menacées[6] :
35
Ressources web :

Localisation

Description de l'image Ecoregion AA0117.svg.

Présentation

Les forêts pluviales tropicales du Queensland sont issues des anciennes forêts du Gondwana. On y trouve la plus grande concentration d'espèces actuelles témoins de l'évolution des plantes terrestres des marsupiaux et des oiseaux.

Description

La variété des situations géologiques, topographiques et évolutives a produit un éventail d'associations végétales parmi les plus riches d'Australie.

Les massifs forestiers sont bordés ou découpés par des forêts d'eucalyptus, des savanes sur les podzosols pauvres, des marécages à Melaleuca dans les zones inondées une partie de l'année et des mangroves côtières.

Les régimes pluviométriques peuvent être très différents d'un massif à l'autre suivant le relief et l'orientation des chaînes de montagnes face aux vents humides dominants provenant du sud-est.

La pluviomĂ©trie est un facteur limitant. l'extension potentielle des forĂŞts pluviales comprend les zones Ă  prĂ©cipitations annuelles supĂ©rieures Ă  1 500 mm comportant au minimum 75 mm de pluie pendant le trimestre le plus sec. Le maximum de prĂ©cipitations est enregistrĂ© au sommet du mont Bellender Ker avec 8 529 mm par an. Ailleurs, les forĂŞts pluviales se limitent aux sols alluvionnaires le long des rivières.

Les cyclones tropicaux qui balayent régulièrement la région contribuent fortement à modeler les formations végétales.

Biodiversité

La biodiversité rencontrée dans les forêts pluviales tropicales du Queensland est très particulière. Elle est due à l'histoire tectonique du Gondwana. Alors que cet ancien continent connaissait un climat chaud et humide, la séparation de l'Australie de l'Antarctique et son déplacement vers le nord a permis aux courants circumpolaires de s'établir et à la calotte de glace antarctique de s'installer. Le climat a énormément changé, devenant plus froid et plus sec, provoquant d'importantes extinctions d'espèces. Dans le cas du Queensland, ces effets ont été compensés par le mouvement de déplacement de l'Australie jusque sous les latitudes tropicales.

La faune et la flore des forêts tropicales du Queensland sont les derniers vestiges d'une faune et flore continentale qui ont évolué sur place depuis le Gondwana., On retrouve des caractéristiques voisines mais nuancées par leurs caractères insulaires à Madagascar et en Nouvelle-Calédonie.

Bien que ces forêts ne représentent que 0,3 % de la surface du continent australien, elles présentent une extraordinaire biodiversité qui se rencontre dans tous les groupes. Du côté de la flore, on y trouve :

  • 65 % des espèces de fougères prĂ©sentes en Australie.
  • 21 % des espèces de cycadophytes.
  • 37 % des espèces de conifères.
  • 30 % des espèces d'orchidĂ©es.
  • 17 % au total des espèces de plantes vasculaires rencontrĂ©es en Australie.

Cette grande diversitĂ©, s'accompagne d'un fort taux d'endĂ©misme, Sur les 4700 espèces de plantes vasculaires que compte la rĂ©gion, 23 % sont endĂ©miques. C'est un endĂ©misme d'espèces en partie relictuelles avec des aires de rĂ©partition qui parfois font moins de 25 km de section.

Sur les 36 familles de ptéridophytes que compte la flore mondiale les 7 familles les plus primitives sont représentées par 41 espèces en 18 genres :

Lycopodiaceae, Selaginellaceae, Ophioglossaceae, Marattiaceae, Osmundaceae, Schizaeaceae, Gleicheniaceae.

11 des 19 familles primitives d'angiospermes se retrouvent dans la région :

Annonaceae, Austrobaileyaceae, Eupomatiaceae, Himantandraceae, Myristicaceae, Winteraceae, Atherospermataceae, Hernandiaceae, Idiospermaceae, Lauraceae, Monimiaceae

Deux de ces familles, Austrobaileyaceae et Idiospermaceae, sont endémiques des forêts tropicales du Queensland.

La biodiversité animale n'est pas en reste. 672 espèces de vertébrés terrestres (32 % des espèces australiennes) ont été répertoriées dans ces régions (DASETT 1987, Williams et al. 1996). Parmi celles-ci, 264 ne se retrouvent que dans les forêts pluviales.

La faune est constituée de :

Le taux d'endémisme est élevé :

  • 11 espèces de mammifères et 8 sous-espèces ont une aire de rĂ©partition limitĂ©e Ă  cette Ă©corĂ©gion. Parmi celles-ci, les suivantes sont considĂ©rĂ©es comme en danger de disparition (Hilton-Taylor, 2000):

Il existe au moins 9 espèces d'amphibiens considérées comme menacées ou en voie de disparition :

Voir aussi

Références

  1. (en) D. M. Olson, E. Dinerstein, E. D. Wikramanayake, N. D. Burgess, G. V. N. Powell, E. C. Underwood, J. A. D'Amico, I. Itoua, H. E. Strand, J. C. Morrison, C. J. Loucks, T. F. Allnutt, T. H. Ricketts, Y. Kura, J. F. Lamoreux, W. W. Wettengel, P. Hedao et K. R. Kassem, « Terrestrial Ecoregions of the World: A New Map of Life on Earth », BioScience, vol. 51, no 11,‎ , p. 935-938.
  2. (en) D. M. Olson, E. Dinerstein, R. Abell, T. Allnutt, C. Carpenter, L. McClenachan, J. D’Amico, P. Hurley, K. Kassem, H. Strand, M. Taye et M. Thieme, The Global 200 : A representation approach to conserving the earth's distinctive ecoregions, Washington DC, Conservation Science Program, World Wildlife Fund-US, (lire en ligne)
  3. (en) World Wildlife Fund, « The Terrestrial Ecoregions of the World Base Global Dataset », sur http://worldwildlife.org (consulté le ). Disponible alternativement sur : Loyola RD, Oliveira-Santos LGR, Almeida-Neto M, Nogueira DM, Kubota U, et al., « Integrating Economic Costs and Biological Traits into Global Conservation Priorities for Carnivores », PLoS ONE, (consulté le ), Table S1. Les données de température et de précipitations sont les moyennes mensuelles minimales et maximales.
  4. (en) G. Kier, J. Mutke, E. Dinerstein, T. H. Ricketts, W. Küper, H. Kreft et W. Barthlott, « Global patterns of plant diversity and floristic knowledge », Journal of Biogeography, vol. 32,‎ , p. 1107–1116 (DOI 10.1111/j.1365-2699.2005.01272.x, lire en ligne), données et carte consultables dans the Atlas of Global Conservation.
  5. (en)World Wildlife Fund, « WildFinder: Online database of species distributions », , données et carte consultables dans the Atlas of Global Conservation.
  6. (en) J. M. Hoekstra, J. L. Molnar, M. Jennings, C. Revenga, M. D. Spalding, T. M. Boucher, J. C. Robertson, T. J. Heibel et K. Ellison, The Atlas of Global Conservation : Changes, Challenges, and Opportunities to Make a Difference, Berkeley, University of California Press, (lire en ligne), données et carte consultables dans the Atlas of Global Conservation.
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.