ForĂȘt domaniale de Russy
La forĂȘt domaniale de Russy est un massif forestier qui s'Ă©tend au sud de la ville de Blois, dans le Loir-et-Cher, en France mĂ©tropolitaine. Avec une superficie de 3 250 ha, elle figure parmi les forĂȘts majeures du pays blĂ©sois.
ForĂȘt domaniale de Russy | ||
Localisation | ||
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Position | Cellettes, Chailles, Les Montils, Saint-Gervais-la-ForĂȘt, Seur. | |
CoordonnĂ©es | 47° 32âČ 48âł nord, 1° 20âČ 41âł est | |
Pays | France | |
RĂ©gion | Centre-Val de Loire | |
DĂ©partement | Loir-et-Cher | |
GĂ©ographie | ||
Superficie | 3 250 ha | |
Compléments | ||
Statut | ForĂȘt domaniale | |
GĂ©olocalisation sur la carte : France
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Caractéristiques
GĂ©ographie
La forĂȘt de Russy se tient sur le coteau de la rive gauche de la Loire, cernĂ©e entre les vals creusĂ©s par le fleuve et le Cosson au nord, et par le Beuvron au sud, formant ainsi des frontiĂšres naturelles pour la vĂ©gĂ©tation.
Arbres
Les essences les plus communes de la forĂȘt de Russy sont[1] :
- le charme,
- le chĂątaignier,
- le chĂȘne pĂ©donculĂ©,
- le chĂȘne rouvre,
- le hĂȘtre,
- le pin sylvestre,
- le saule marsault.
Champignons
Tout comme la forĂȘt de Blois prĂ©sente sur la rive droite de la Loire, la forĂȘt de Russy constitue un espace privilĂ©giĂ© pour la cueillette de champignons en automne.
De nombreuses espÚces comestibles y ont été recensées, telles que[2] :
- des cĂšpes,
- des coulemelles,
- des girolles,
- des oronges,
- des pieds bleus,
- des russules charbonniĂšres et verdoyantes,
- des tĂȘtes-de-moines,
- des trompettes des morts.
PĂ©riode de chasse
Comme les autres forĂȘts de la rĂ©gion, la chasse reste toujours pratiquĂ©e au sein de la forĂȘt de Russy, en particulier en automne et en hiver.
Puisque lâaccĂšs Ă la forĂȘt peut sâavĂ©rer dangereux lors de jours de chasse, celle-ci nâest pratiquĂ©e ni tous les jours, ni sur toute la forĂȘt en mĂȘme temps. En effet, la forĂȘt est sĂ©parĂ©e en 6 lots :
- Lot no 1 (en bleu-vert ci-contre : aux abords de Mont-prĂšs-Chambord), oĂč la chasse est autorisĂ©e du lundi au vendredi ;
- Lot no 2 (en marron : entre Chailles et Cellettes, et aux abords de Seur et des Montils), oĂč la chasse est autorisĂ©e le lundi uniquement ;
- Lot no 3 (en vert : aux abords de Blois), oĂč la chasse est autorisĂ©e le lundi, mardi, jeudi et vendredi, en matinĂ©e et en soirĂ©e ;
- Lot no 4 (en rouge : aux abords de Saint-Gervais-la-ForĂȘt), oĂč la chasse est autorisĂ©e aux mĂȘmes moments que le lot prĂ©cĂ©dent ;
- Lot no 5 (en bleu-vert ci-contre : aux abords du carrefour de la Pate d'Oie) oĂč la chasse est autorisĂ©e aux mĂȘmes moments que le lot n°3 Ă©galement ;
- Lot no 6 (en gris : au nord de Cellettes), oĂč la chasse est autorisĂ©e aux mĂȘmes moments que les prĂ©cĂ©dents.
Par consĂ©quent, la chasse n'est a priori pas tolĂ©rĂ©e le week-end en forĂȘt de Russy.
Histoire
Historiquement, les forĂȘts de Russy, de Boulogne et de Chambord ne formaient qu'une unique entitĂ© forestiĂšre difficilement franchissable, logĂ©e entre le haut du coteau-sud du Val de Loire et le haut du coteau-nord du val du Beuvron. La forĂȘt de Russy est ainsi indĂ©pendante de celle de Boulogne depuis le dĂ©veloppement urbain de la commune de Mont-prĂšs-Chambord.
La plus ancienne trace nommant la forĂȘt de Russy comme telle date des annĂ©es 1100[3], soit au dĂ©but du rĂšgne du comte Thibaut IV qui en est dâailleurs le propriĂ©taire. La forĂȘt est alors plutĂŽt bien domestiquĂ©e par les hommes, d'aprĂšs les historiens.
En 1397, à l'image du reste du comté, les droits de propriété sont transmis à la famille royale, puis définitivement intégrés aux terres du Royaume sous Henri II.
à la fin du XVe siÚcle, la famille Doulcet fit construire le chùteau de Beauregard, au nord de Cellettes. Ce-dernier est ouvert au public. Au XVIIIe siÚcle, le chùteau de la Chesnaie est construit aux abords de Chailles, avec le manoir de Clénord à l'est de Cellettes, puis, en 1894, c'est au tour de celui de la BoissiÚre, à proximité de Seur. En revanche, ceux-ci ne sont pas accessibles au public.
En 1785, le roi Louis XVI Ă©changea prĂšs de 1 600 Ha, soit prĂšs de la moitiĂ© de la forĂȘt, au comte de Cormeray, en Ă©change du comtĂ© de Sancerre[4]. Lorsque la rĂ©volution Ă©clata en 1789, ces terrains sont lĂ©galement rĂ©cupĂ©rĂ©s par les communes alentours puis, en 1790, la forĂȘt devient domaniale et propriĂ©tĂ© de l'Ătat.
Entre 1886 et 1934, une ligne de tramway Ă vapeur traversait la forĂȘt et reliait Blois-Vienne Ă Cellettes[5].
Depuis 2016, la forĂȘt est coupĂ©e en deux parties hermĂ©tiques pour la faune de part et d'autre de la nouvelle route D956 (anciennement N765), inaugurĂ©e en tant que voie rapide reliant la Patte-d'Oie Ă Cheverny, par ClĂ©nord.
Aménagement
La forĂȘt est aujourdâhui amĂ©nagĂ©e en allĂ©es :
- d'abord en partance du carrefour de la Patte d'Oie, Ă Saint-Gervais-la-ForĂȘt :
- L'allée de Seur, allant jusqu'à Seur ;
- L'allée de Cellettes, allant jusqu'à Cellettes et le chùteau de Beauregard, aujourd'hui doublée d'une véloroute ;
- L'allée de Cheverny, aujourd'hui RD 956, allant jusqu'à Cheverny ;
- L'allée de Boulogne, aujourd'hui RD 923, allant jusqu'à Mont-prÚs-Chambord ;
- puis, depuis le carrefour de lâĂtoile :
- L'allĂ©e de Saint-Gervais relie le carrefour aux hauts de Saint-Gervais-la-ForĂȘt ;
- L'allĂ©e de la BoissiĂšre reliant les bas de Saint-Gervais-la-ForĂȘt au hameau de la BoissiĂšre, Ă Celettes ;
- L'allĂ©e du Coteau relie le bas de la vallĂ©e, entre Saint-Gervais et Vineuil, au hameau de lâArcherie, Ă Celettes ;
- L'allée de Chailles à Mont-prÚs-Chambord ;
- L'allée des Montils reliant le carrefour aux Montils.
Notes et références
- Alexandre Mazel, « Comment sâen sortent les essences ? », La Nouvelle RĂ©publique,â (lire en ligne )
- Adrien Bettiga et Fabienne Marcel, « CARTE. OĂč cueillir les champignons en Centre-Val de Loire ? Quelles sont les prĂ©cautions Ă prendre ? », France 3 - Centre-Val de Loire,â (lire en ligne )
- ClĂ©ment Laplaige, « SOLiDAR â ForĂȘts de Chambord, Boulogne, Russy et Blois », UniversitĂ© de Tours,â (lire en ligne )
- Louis Bergevin, Histoire de Blois, vol. 1, Dezairs, , 597 p. (lire en ligne), p. 589
- Archives de la Ville de Blois et d'Agglopolys, « Exposition : Se déplacer en Vienne - Les tramways » (consulté en ).