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ForĂȘt de la Londe-Rouvray

La forĂȘt de la Londe-Rouvray est un massif forestier situĂ© au sud de l'agglomĂ©ration rouennaise. Cette forĂȘt domaniale est composĂ©e de deux grands ensembles : la forĂȘt de Rouvray pour sa partie est et la Londe pour sa partie ouest. Elle couvre une surface de 6 876,38 ha. Elle est bordĂ©e au nord-est des forĂȘts dĂ©partementales du bois des PĂšres et du Madrillet.

ForĂȘt de la
Londe-Rouvray
Image illustrative de l’article ForĂȘt de la Londe-Rouvray
Localisation
CoordonnĂ©es 49° 20â€Č 20″ nord, 0° 58â€Č 52″ est[1]
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Normandie
DĂ©partement Seine-Maritime
GĂ©ographie
Superficie 6 876,38 ha
Altitude
· Maximale
· Minimale

138 m
25 m
Compléments
Protection ForĂȘt de protection
Statut ForĂȘt domaniale
Administration Office national des forĂȘts
Essences Charme, chĂȘnes, hĂȘtre europĂ©en, pin sylvestre
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
ForĂȘt de la Londe-Rouvray
GĂ©olocalisation sur la carte : Normandie
(Voir situation sur carte : Normandie)
ForĂȘt de la Londe-Rouvray
GĂ©olocalisation sur la carte : Seine-Maritime
(Voir situation sur carte : Seine-Maritime)
ForĂȘt de la Londe-Rouvray

Elle est traversée par la route départementale 438.

Description

Le nom Rouvray vient de Roboretum ou Rubridium Sylva, qui veut dire forĂȘt de chĂȘnes (chenaie). Une forĂȘt de Rouvray s'Ă©tendait au Moyen Âge Ă  Paris de Saint-Cloud Ă  Saint-Denis.

Par dĂ©cret du , la forĂȘt de Rouvray a Ă©tĂ© classĂ©e forĂȘt de protection sur une superficie de 2 611,257 3 hectares, sur le territoire des communes de Moulineaux, Orival, Oissel, Petit-Couronne, Grand-Couronne et Saint-Étienne-du-Rouvray[2]. Un dĂ©cret du a modifiĂ© le territoire protĂ©gĂ©, en classant 282,012 6 hectares supplĂ©mentaires sur Grand-Couronne, Oissel, Orival, Petit-Couronne et Saint-Étienne-du-Rouvray, et en dĂ©classant 0,2 hectare sur Petit-Couronne et 0,368 8 hectare sur Saint-Étienne-du-Rouvray[3].

Le 71e régiment du génie y était de 1973 à 1997.

Un rĂ©seau de Maisons des forĂȘts est mis en place par la communautĂ© d'agglomĂ©ration Rouen-Elbeuf-Austreberthe sur les massifs forestiers de son territoire. Ce rĂ©seau de lieux d'Ă©ducation Ă  la nature permet de faire dĂ©couvrir les forĂȘts pĂ©riurbaines (faune, flore, sylviculture, filiĂšre bois, etc.). Deux de ces maisons sont prĂ©sentes sur le territoire de la forĂȘt de la Londe-Rouvray. La premiĂšre, construite Ă  Saint-Étienne-du-Rouvray avec la norme HQE, est ouverte au public depuis . La seconde est situĂ©e sur le territoire d'Orival[4].

Durant la Seconde Guerre mondiale

Pendant la Seconde Guerre mondiale, la forĂȘt domaniale de La Londe-Rouvray a jouĂ© un rĂŽle important et dĂ©cisif qui marqua la fin de la bataille de Normandie engagĂ©e le .

Étant donnĂ© sa situation gĂ©ographique, la forĂȘt domaniale de la Londe-Rouvray vit de nombreux combats durant trois jours consĂ©cutif, les 26, 27 et . De nombreux soldats pĂ©rirent pendant les affrontements. Ces affrontements sont dĂ©crits par certains vĂ©tĂ©rans comme l'enfer de flammes et d'acier.

L'armĂ©e canadienne, venue du Bosc-Roger-en-Roumois et de Saint-Ouen-du-Tilleul, arrive dans la commune de La Londe ainsi que dans la forĂȘt le . Les troupes allemandes Ă©tant retranchĂ©es sur les hauteurs de la forĂȘt, elles occupent alors une position extrĂȘmement favorable. La forĂȘt ne favorisant pas l'intervention de nombreux blindĂ©s Ă  cause des routes minĂ©es et des nombreux tunnels Ă©troits ni l'intervention de l'aviation Ă  cause d'une vĂ©gĂ©tation particuliĂšrement dense, la bataille est vite devenue un duel entre les compagnies d'infanterie canadienne et allemande. AprĂšs trois jours d'affrontement et de nombreuses pertes (plus de 600 soldats canadiens pĂ©rirent durant cette bataille[5]), les soldats canadiens repoussent enfin l'ennemi; la commune de La Londe ainsi que la forĂȘt de la Londe-Rouvray sont libĂ©rĂ©es des Allemands. La forĂȘt conserve encore de nombreuses traces des violents combats qui se sont dĂ©roulĂ©s (traces de chenilles de blindĂ© sur les parois des tunnels, nombreux trous d'obus, viaduc des 17 piles sĂ©vĂšrement abĂźmé ).

En 1992, un monument en mĂ©moire des Canadiens est inaugurĂ© en plein cƓur de la forĂȘt, situĂ© sur le mont Ă  la ChĂšvre, il est dĂ©diĂ© aux soldats qui on pĂ©ri pour pouvoir libĂ©rer la commune de La Londe ainsi que son agglomĂ©ration. Il est inscrit sur la stĂšle :

« Qui que tu sois, passant devant cette pierre souviens-toi ici les 26, 27 et 28 août 1944 lors de durs combats de jeunes soldats canadiens ont fait le sacrifice de leur vie pour ta liberté »

Les habitats troglodytiques et chĂąteau fort

Emprise de la forĂȘt sur La Londe - Communes limitrophes
  • Au sud-est de la forĂȘt dans la commune d'Orival se situe le sentier des Troglodytes qui est un ancien complexe de maisons troglodytiques partiellement dĂ©truites. Les premiers habitants sont arrivĂ©s il y a environ 150 ans et le dernier habitant de ce complexe de petites maisons a quittĂ© les lieux vers 1950. Une association locale tente tout de mĂȘme de restaurer une maison troglodytique Ă  l'identique. Le sentier de randonnĂ©e est praticable Ă  pied en suivant une partie de la trace du GR 2.
  • Non loin des habitations troglodytiques, Richard CƓur de Lion fit bĂątir au XIIIe siĂšcle le chĂąteau dĂ©fensif de la Roche-Fouet. Il n'en reste dĂ©sormais plus que quelques ruines[6].
  • Au nord-ouest de la forĂȘt, prĂšs de Saint-Ouen-de-Thouberville, se trouve un sentier de randonnĂ©e avec plusieurs grottes ainsi qu'une ancienne maison troglodytique.

Installations ferroviaires

La forĂȘt domaniale de la Londe-Rouvray est parcourue par deux lignes de chemin de fer amĂ©nagĂ©es au XIXe siĂšcle.

  • La premiĂšre ligne, Tourville – Serquigny, ouverte en 1865, traverse le massif par La Londe, Orival et Saint-Aubin-lĂšs-Elbeuf. De nombreux voyageurs et marchandises textiles transitaient par ce parcours. Sur cette ligne, une gare, dite ForĂȘt-de-la-Londe, est ouverte ultĂ©rieurement.
  • Mise en travaux en 1877, la ligne de chemin de fer Rouen – OrlĂ©ans est inaugurĂ©e en 1883. Desservant notamment les stations et les gares de Petit-Couronne et Grand-Couronne, La Londe, Orival, Elbeuf-Ville, Caudebec et Saint-Pierre, elle facilite l'acheminement des matiĂšres premiĂšres et de l'outillage, ainsi que l'expĂ©dition des produits textiles.
  • La rĂ©alisation de ces lignes et de leurs ouvrages d'art est spectaculaire. Traversant le massif forestier, elles ont nĂ©cessitĂ© l'Ă©dification de viaducs et le percement de tunnels, marquant profondĂ©ment l'espace naturel. Les voies surplombent le fleuve et serpentent dans la forĂȘt, dĂ©couvrant de larges paysages. Les viaducs de Maredotte (7 piles) et des Longs-Vallons (17 piles) se composent de briques rouges d'Infreville. Ces deux ouvrages sont Ă©difiĂ©s lors des travaux de la ligne Rouen – OrlĂ©ans. D'une longueur de 249 m et haut de 25 m, le viaduc des Longs-Vallons sert de raccordement entre les lignes Rouen – OrlĂ©ans et Tourville – Serquigny, tandis que le viaduc de la Maredotte permet le croisement de ces deux derniĂšres. Une halte, dite du HĂȘtre-Ă -l'Image (du nom d'un arbre remarquable disparu depuis), sur la ligne Rouen – OrlĂ©ans, est mise en service en 1899.

Au XXIe siĂšcle, une partie de ces infrastructures ferroviaires est dĂ©classĂ©e. Il subsiste, en exploitation, les lignes de Serquigny Ă  Oissel et de Saint-Georges-Motel Ă  Grand-Quevilly (entre Saint-Pierre-lĂšs-Elbeuf et Grand-Quevilly), cette derniĂšre Ă©tant une section de la ligne Rouen – OrlĂ©ans.

Lieux remarquables

Notes et références

  1. CoordonnĂ©es relevĂ©es Ă  l'aide de Google Maps au carrefour de l'Étoile
  2. DĂ©cret du 18 mars 1993 portant classement comme forĂȘt de protection du massif forestier du Rouvray sur le territoire des communes de Moulineaux, Orival, Oissel, Petit-Couronne, Grand-Couronne et Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime).
  3. DĂ©cret du 14 septembre 2006 portant classement complĂ©mentaire dans la forĂȘt de protection du Rouvray de parcelles situĂ©es sur le territoire des communes de Grand-Couronne, Oissel, Orival, Petit-Couronne et Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Maritime) et portant dĂ©classement de parcelles situĂ©es sur le territoire des communes de Petit-Couronne et Saint-Étienne-du-Rouvray.
  4. Maisons des forĂȘts de la MĂ©tropole
  5. La Route de la Feuille d'Erable.
  6. Notice no IA00020799, base Mérimée, ministÚre français de la Culture.
  7. « La Pierre d'État, menhir situĂ© dans la forĂȘt domaniale de Rouvray », sur Carmen - L'application cartographique au service des donnĂ©es environnementales (consultĂ© le ).
  8. « Constructions gallo-romaines de la Mare-du-Puits », notice no PA00100781.
  9. « Temple gallo-romain de la Mare-aux-Anglais », notice no PA00100784.
  10. « Temple des Essarts (ruines gallo-romaines dans la forĂȘt de Rouvray) », notice no PA00100681.
  11. Notice no IA76002721.
  12. « Villa du GrĂ©sil (ruines gallo-romaines dans la forĂȘt de Rouvray) », notice no PA00100682.
  13. JĂ©rĂŽme Spiesser, « Orival – Le GrĂ©sil [notice archĂ©ologique] », ADLFI. ArchĂ©ologie de la France - Informations [En ligne], Normandie,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  14. « Constructions de Saint-Nicolas », notice no PA00100737.
  15. « Temple de Saint-Ouen-de-Thouberville », notice no PA00100739.
  16. « Temple du Vivier-Gamelin », notice no PA00100740.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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