Fonsomme
Fonsomme est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.
Fonsomme | |||||
La mairie. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Aisne | ||||
Arrondissement | Saint-Quentin | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Saint-Quentinois | ||||
Maire Mandat |
Colette Noël 2020-2026 |
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Code postal | 02110 | ||||
Code commune | 02319 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Fonsommois(es) | ||||
Population municipale |
500 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 52 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 54′ 11″ nord, 3° 24′ 01″ est | ||||
Altitude | Min. 82 m Max. 131 m |
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Superficie | 9,6 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Saint-Quentin (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Saint-Quentin-2 | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Aisne
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Géographie
Communes limitrophes
Hydrographie
Fonsomme est la commune où se situe la source (ou les sources) de la Somme, à dix kilomètres au nord-est de la ville de Saint-Quentin. Elle voit aussi passer la Rigole du Noirieux (16,1 km)[1] - [2].
Urbanisme
Typologie
Fonsomme est une commune rurale[Note 1] - [3]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[4] - [5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Quentin, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 120 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[6] - [7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (95,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (89,9 %), zones agricoles hétérogènes (6 %), zones urbanisées (4,1 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Toponymie
Du fait de l'appartenance des terres de Fonsomme à l'abbaye de Fervaques, l'appellation du village se retrouve dans de nombreux écrits. Funsomis en 1140, territorium Fontissome en 1152, Ecclesia Fontisunune, Fontis-Somene, Fontis-Sumena, Fubtis-Summa, Monasterium Beate Marie de Fonte Sumo et Ecclésia parrochialis Sancti-Petri-Fontisume au XIIe siècle dans un cartulaire de l'abbaye de Fervaques, puis Fonsommes, Fonssomme et enfin l'orthographe actuelle Fonsomme vers 1750 sur la carte de Cassini[10]. Des dalles de sarcophages mérovingiens retrouvées en 1863 lors de fouilles dans les jardins de l'abbaye de Fervaques attestent de l'ancienneté du peuplement des environs de la source de la Somme[11].
- L'entrée de Fonsomme.
- L'entrée du Petit Fonsomme.
- L'entrée de Courcelles.
Histoire
Temps modernes
(vers 1750).
La carte de Cassini ci-contre montre qu'au milieu du XVIIIe siècle, Fonsomme est une paroisse.
Au sud-ouest, le hameau de Courcelles s'est appelé Villa que dicitum Curcelas en 1043 puis villa Curcelis en 1124. Cette ferme appartenait à l'abbaye d'Homblières.
À l'est, Fervaques n'est déjà plus qu'une simple ferme. C'était autrefois une abbaye de Cisterciennes fondée en 1140 par le sénéchal de Vermandois Reinier et Élisabeth son épouse. Cette abbaye fut brûlée en 1557 par les Espagnols, rétablie en 1580, détruite en 1595, rétablie en 1632 par l’abbesse Marie de Montluc puis définitivement abandonnée en 1635. Les religieuses s'établirent à Paris puis à Saint-Quentin en 1648[12] - [13].
Dessin de l'église en 1875.
XXe siècle
La commune a été concernée par la Première Guerre mondiale : après la bataille des frontières du 7 au 24 août 1914, devant les pertes subies, l'état-major français décide de battre en retraite depuis la Belgique. Le , les Allemands s'emparent du village et poursuivent leur route vers l'ouest[14]. Dès lors commença l'occupation qui dura jusqu'en octobre 1918. Pendant toute cette période, Fonsomme restera loin des combats, le front se situant à une quarantaine de kilomètres à l'ouest vers Péronne. Le village servira de base arrière pour l'armée allemande.
En septembre 1918, après de durs combats, la ligne Hindenburg est franchie sur le canal de Saint-Quentin et peu à peu les Allemands, attaqués par les troupes franco-australiennes reculent de village en village. Le 12 octobre, Fonsomme est enfin libérée[15]. Contrairement à d'autres villages des alentours, Fonsomme a subi peu de dégâts.
Vu les souffrances endurées par la population pendant les quatre années d'occupation et les dégâts aux constructions, la commune s'est vu décerner la Croix de guerre 1914-1918 (France) le 26 octobre 1920[16].
Sur le monument aux morts sont inscrits les noms des 26 soldats de la commune morts pour la France et 5 victimes civiles[17].
Politique et administration
Rattachements administratifs et électoraux
La commune se trouve dans l'arrondissement de Saint-Quentin du département de l'Aisne. Pour l'élection des députés, elle fait partie de la deuxième circonscription de l'Aisne.
Après avoir été fugacement chef-lieu du canton de Fonsommes de 1793 à 1801, Elle faisait partie depuis cette date du canton de Saint-Quentin. Celui-ci a été scindé par décret du et la commune rattachée au canton de Saint-Quentin-Nord[18]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, elle est désormais intégrée au canton de Saint-Quentin-2.
Intercommunalité
La commune faisait partie de la communauté d'agglomération de Saint-Quentin, créée fin 1999 et qui et qui succédait au District de Saint-Quentin, créé le 9 février 1960, rassemblant à l'origine 11 communes afin notamment de créer et développer des zones industrielles[19].
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du 7 août 2015, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants (sous réserve de certaines dérogations bénéficiant aux territoires de très faible densité), le préfet de l'Aisne a adopté un nouveau schéma départemental de coopération intercommunale par arrêté du 30 mars 2016[20] qui prévoit notamment la fusion de la communauté de communes du canton de Saint-Simon et de la communauté d'agglomération de Saint-Quentin, aboutissant au regroupement de 39 communes comptant 83 287 habitants[21].
Cette fusion est intervenue le , et la commune est désormais membre de la communauté d'agglomération du Saint-Quentinois[22].
Liste des maires
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[28].
En 2020, la commune comptait 500 habitants[Note 3], en diminution de 0,2 % par rapport à 2014 (Aisne : −1,93 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Saint-Pierre.
- Abbaye Notre-Dame de Fervaques.
- Monument aux morts.
- Source de la Somme.
La source de la Somme en 2011. La source de la Somme tarie, victime de la sécheresse, en octobre 2017.
- Tumulus.
- Ferme de Fervaques.
- La Rigole du Noirieu.
- L'église Saint-Pierre.
- Monument aux morts.
Personnalités liées à la commune
- Les seigneurs de Fonsomme étaient, depuis le XIe siècle, des sénéchaux (ou dapifers) de Vermandois.
- Gustave Biéler dit « Commandant Guy », agent secret canadien du service secret britannique SOE, chef du réseau Tell-MUSICIAN, pendant la Seconde Guerre mondiale.
Héraldique
Blason | D'argent au pal flamboyant d'azur chargé d'une gerbe de blé d'or liée de gueules et accompagné en chef de deux lions affrontés du même[30]. |
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Détails | Création de Jean-François Binon adoptée par la municipalité en 2015. |
Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Sandre, « Fiche cours d'eau - Rigole du Noirieux (----0402) » (consulté le )
- Magali FILOU avec nos correspondants, « La rigole du Noirieu à sec », L'Aisne nouvelle, (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le )
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le )
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « Dictionnaire topographique de la France. , Dictionnaire topographique du département de l'Aisne : comprenant les noms de lieu anciens et modernes / réd. sous les auspices de la Société académique de Laon, par M. Auguste Matton ; publ. par ordre du ministre de l'Instruction publique ; et sous la dir. du Comité des travaux historiques », sur Gallica, (consulté le ).
- « [Illustrations de Antiquités et monuments du département de l'Aisne.] / Edouard Fleury, grav. ; Edouard Fleury, aut. du texte », sur Gallica (consulté le ).
- « Répertoire topo-bibliographique des abbayes et prieurés. T. I, A-L / par Dom L.-H. Cottineau,... », sur Gallica (consulté le ).
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- (en) « Cartographie 1914-1918 - Carte des positions au 28 aout 1914 », sur carto1418.fr (consulté le ).
- « Carte des positions », sur carto1418.fr (consulté le ).
- http://memorialdormans.free.fr/CommunesCroixDeGuerre14-18.pdf
- « Rechercher dans le fonds iconographique », sur geneanet.org (consulté le ).
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Loïc Rossignol, « Mise en place d'un service de transport à la demande : position de l'exploitant » [PDF], sur https://dumas.ccsd.cnrs.fr, (consulté le ), p. 25.
- « Arrêté préfectoral du 30 mars 2016 portant Schéma départemental de coopération intercommunale de l'Aisne » [PDF], Approbation du nouveau schéma départemental de coopération intercommunale, Préfecture de l'Aisne (consulté le ).
- « Schéma départemental de coopération intercommunale » [PDF], Intercommunalité dans l'Aisne, Préfecture de l'Aisne, (consulté le ), p. 34 et 41-44.
- Préfecture de l'Aisne, « Arrêté n°2016-1077 en date du 15 décembre 2016 portant fusion de la communauté d’agglomération de Saint-Quentin et de la communauté de communes du canton de Saint-Simon - Recueil des actes administratifs de la préfecture de l'Aisne du mois de décembre 2016 - Partie 2 » [PDF], sur http://www.aisne.gouv.fr/, (consulté le ), p. 55-59.
- « Les maires de Fonsommes », sur http://www.francegenweb.org (consulté le ).
- Préfecture de l'Aisne consulté le 7 juillet 2008
- « Liste des maires de l'Aisne » [xls], Préfecture de l'Aisne, (consulté le )
- « À Fonsomme, Colette Noël est élue maire et succède à Christian Pierret », L'Aisne nouvelle,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Lydia Briatte devient première adjointe, Guillaume Caillet est le second adjoint et Annie Poizot la troisième ».
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « 02319 Fonsomme (Aisne) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).