Feu de camp
Un feu de camp est un feu de bois réalisé à l'extérieur et destiné au chauffage, à la cuisine, à l'éclairage, à repousser la faune sauvage ou créer une ambiance conviviale lors d'une veillée.
Il est dressĂ© avec les matĂ©riaux inflammables trouvĂ©s aux alentours du campement (bois mort, herbes sĂšches, vieux papiersâŠ).
Idéalement, le combustible est disposé en forme pyramidale, cette disposition favorisant la circulation de l'oxygÚne nécessaire accélérant la combustion.
Dans certains cas, des rĂ©glementations (locales, rĂ©gionales ou nationales) peuvent interdire les feux de camp, en certains lieux ou Ă certaines Ă©poques, par exemple pour limiter les risques d'incendies et incendies de forĂȘt en pĂ©riode sĂšche, ou en raison de risques de perturbation du sol ou de l'Ă©cosystĂšme et de la faune sauvage (dans les rĂ©serves naturelles, parcs nationaux en particulier).
Dans certains pays, des zones particuliÚres, sécurisées sont réservées aux feux de camp pour les touristes ou voyageurs.
Usage et but du feu de camp
Le feu de camp est utilisé dans le but de réchauffer ou cuire les aliments, dispenser chaleur ou lumiÚre et, parfois, tenir à distance certaines espÚces sauvages (mais il peut en attirer d'autres aussi), et éloigner les moustiques.
La cuisson des aliments par le feu remonte à 1.9 million d'années. Une étude de la taille des dents de Homo Erectus semble montrer qu'ils faisaient cuire partiellement leur nourriture. Les plus anciens foyers ont été découverts en Chine, des foyers qui datent de 400 000 ans habituellement accompagnés d'ossements cuits.
Montage d'un feu de camp
Avant mĂȘme la collecte de matĂ©riaux destinĂ© au foyer, il est nĂ©cessaire de songer Ă l'emplacement voulu.
Il faut prendre en compte le risque d'incendie : herbages, proximité des arbres, de tentes, de véhicules, ainsi que de la direction du vent. On garde généralement par prudence de quoi circonscrire le feu s'il venait à devenir menaçant.
Une fois l'emplacement déterminé, il convient d'entreprendre une collecte de bois importante, qui assurera le démarrage et la réalimentation. Le bois joue un rÎle important en tant que combustible unique, c'est pourquoi certaines techniques sont répandues. On ramasse branches et brindilles tombées ou qui restent accrochées aux arbres. Le bois vert ou le bois qui éclate à la combustion sont évités.
Pour amorcer le feu, on Ă©rige un sous-foyer avec des matĂ©riaux plus inflammables (tels que papier, feuilles mortes, herbes sĂšches) qui servira de base au feu et Ă enflammer les autres Ă©lĂ©ments. La bonne inflammabilitĂ© permettra au feu de se propager sur des Ă©lĂ©ments plus importants. Cette opĂ©ration s'effectue dans un cercle entourĂ© de pierres afin d'Ă©viter le contact entre les braises et l'environnement extĂ©rieur qui peut gĂ©nĂ©rer une amorce de feu. Si le sol venait Ă ĂȘtre dĂ©trempĂ©, on creuse gĂ©nĂ©ralement le sol.
Graduellement, on ajoute des bouts de bois de calibres plus importants, sans le surcharger, ce qui engendrerait un foyer trop important, entraßnant ainsi un risque d'incendie plus élevé, et une consommation de bois plus importante pour le maintenir à cette taille.
Festivités
Plusieurs fĂȘtes sont soulignĂ©es par un feu de camp.
- Certaines fĂȘtes privĂ©es : Dans ces occasions, les gens s'assoient gĂ©nĂ©ralement en cercle autour d'un feu de camp. Ils peuvent y faire cuire diverses choses (dont les fameuses guimauves grillĂ©es) comme des saucisses ou des pizzas en discutant, jouant ou Ă©coutant de la musique. C'Ă©tait aussi une activitĂ© frĂ©quente des colonies de vacances ou des sorties dans la nature de groupes de scoutisme et autres mouvements de jeunesse.
- FĂȘte nationale du QuĂ©bec : Plusieurs villes, villages et maisons privĂ©es du QuĂ©bec (Canada) soulignent, le 24 juin, leur fĂȘte nationale en faisant un feu de camp.
- FĂȘtes de la Saint-Jean.
Précautions et impacts environnementaux
Outre qu'ils sont parfois source d'incendies, dans certains cas (milieux secs, avec Ă©ventuelle exposition au vent ), Ă proximitĂ© de milieux particuliĂšrement vulnĂ©rables Ă l'Ă©rosion, milieux abritant des espĂšces rares, menacĂ©es, vulnĂ©rables ou protĂ©gĂ©es...), les feux peuvent ĂȘtre source directe et indirecte de destruction d'espĂšces (plantes ou graines brĂ»lĂ©es par le feu).
Ces feux peuvent attirer certaines espĂšces, par exemple certains insectes nocturnes, ou les jeunes tortues marines sortant de l'Ćuf.
à proximité de fossés ou berges de milieux humides et oligotrophes, ils sont aussi une source de nutriment, et donc d'eutrophisation (menace importante pour de nombreuses plantes rares)[1]. Cette source est non négligeable pour les espÚces sensibles à l'eutrophisation, si ces feux sont importants, nombreux ou fréquents.
Quand on y brĂ»le, Ă©ventuellement illĂ©galement certains produits (produits chlorĂ©s tels que plastiques, huiles minĂ©rales chlorĂ©es, eau de Javel, etc.), ils peuvent ĂȘtre source d'une pollution durable par des PCB, dioxines, furanes ou autres organochlorĂ©s toxiques et rĂ©manents.
De mĂȘme quand on y brĂ»le du bois traitĂ© Ă la crĂ©osote (anciennes traverses de chemin de fer, anciens poteaux portant des fils tĂ©lĂ©phoniques) ou d'autres types de bois traitĂ©s par d'autres pesticides, notamment s'ils contiennent des mĂ©taux lourds (produits arsĂ©niĂ©s, et imbibĂ©s de cuivre par exemple), ou encore quand on y brĂ»le des morceaux de bois peints (en particulier bois anciens peints Ă la cĂ©ruse de plomb), les vapeurs, fumĂ©es et cendres peuvent ĂȘtre rendues toxiques.
Notes et références
- Fiche sur cette espÚce en Suisse (avec carte de répartition) ; OFEFP/CPS/CRSF/PRONATURA 1999