Famille de Silly
La Famille de Silly est une famille féodale française originaire de Normandie. Cette famille s'est éteinte au XVIIe siècle.
Famille de Silly | |
Armes | |
Blasonnement | "D’Hermine, à la fasce ondée de gueules surmontée de trois tourteaux du même" Alias: "D'hermine, à la fasce vivrée de gueules, surmontéede trois tourteaux du même" |
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Période | XIIIe siècle - XVIIe siècle |
Pays ou province d’origine | Normandie |
Fiefs tenus | Silly, La Roche-Guyon |
Demeures | Château de La Roche-Guyon Château d'Auneau |
Charges | Grand louvetier de France |
Fonctions ecclésiastiques | évêque de Séez |
RĂ©compenses civiles | chevalier de l'ordre du Saint-Esprit |
Histoire
La Famille de Silly est à l'origine une famille de moyenne noblesse originaire de Normandie. Le mariage hypergamique de Bertin de Silly, chambellan du roi Louis XI et bailly du Cotentin, avec Marie de La Roche-Guyon augmente son prestige et lui donne une assise territoriale et économique importante qui, associée à la faveur royale continue jusqu'au règne de Louis XIII, lui permet d'obtenir le titre de comte de La Roche-Guyon sous Charles IX en puis d'accéder à la dignité de duc et pair de France en .
Bien en cour sous les derniers Valois et les premiers Bourbon, les Silly ont accueilli plusieurs rois en leur château de La Roche-Guyon (François Ier, Henri II, Henri IV)[1]. C'est lors d'une de ces visites que le comte d'Enghien trouva accidentellement la mort.
Personnalités
- Jacques de Silly, seigneur de Lonrai, bailli de Caen et grand maître de l'artillerie de France
- Jacques de Silly, Ă©vĂŞque de SĂ©ez (1511-1539)
- François de Silly, son frère, Bailli de Caen[2], seigneur de Longray (†21 novembre 1524 à Pavie)[3], il eût pour épouse Aimée de La Fayette (†1556 au château de Pau), dite "baillive de Caen", Dame d'honneur de Marguerite d'Angoulême, duchesse d'Alençon, qu'elle accompagna lors de son voyage en Espagne à la fin 1525 pour aller au chevet de son frère le roi François Ier retenu prisonnier à Madrid par Charles Quint ; elle reçut en récompense la baronnie de L'Aigle en 1526. Marguerite d'Angoulême, remariée au roi de Navarre, la fit gouvernante de sa fille Jeanne d'Albret, qu'elle éleva dans son château de Lonrai dans les années 1530.
- Antoine de Silly, chevalier de l'ordre du Saint-Esprit, gouverneur de l'Anjou en [4]
- Henri de Silly, comte de La Roche-Guyon, damoiseau de Commercy, chevalier de l'ordre du Saint-Esprit
- François de Silly, comte puis duc de la Roche-Guyon, Grand louvetier de France, chevalier de l'ordre du Saint-Esprit.
- Armoirie des La Rocheguyon-Silly
- Blason d'Henri de Silly.
- Blason de François de Silly.
Terres
- Silly
- Watteville
- Offainville
- La Houlette
- Longray (Lonray)
- Mormanton
- Vaux
- Pacey
- Dampierre
- La Chapelle (près de Sées)
- Vautourneux
- Bures
- Le Fay
- Arcis-sur-Aube
- Le Plessis-Esmangard en Dozulé
- Rochefort
- L'Espinay-sur-Odon
- Auneau
- La Roche-Guyon
- Louvois
- Commercy
- Roncheville
- Acquigny
- Montmirail
Châteaux
Armes
Figure | Blasonnement
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Famille de Silly
"D’Hermine, à la fasce ondée de gueules surmontée de trois tourteaux du même" ou "D'hermine à la fasce ondée de gueules accompagnée en chef de trois tourteaux rangés du même.'[5] | |
Famille de Silly
D'hermine à la fasce ondée de gueules accompagnée en chef de trois annelets rangés du même | |
Henri de Silly | |
François de Silly | |
Antoine de Silly |
Dans les arts
L'église Saint-Pierre (XVIe et XIXe siècles) de Dampierre abrite le tombeau avec gisants de Nicolas de Silly et de sa femme, classé au titre objet aux monument historique en 1908[6].
Le monument funéraire de François de Silly, seigneur de la Roche-Guyon et grand louvetier de France mort au cours du siège de La Rochelle, en 1628, fut élevé nettement plus tard, en 1637, par sa veuve, Catherine de Matiques. Il comportait initialement un orant, qui était identique à celui de Martin du Bellay, réalisé à Gizeux par Nicolas Guillain dit Cambrai. Comme particularité, le défunt y était représenté vêtu du manteau du Saint-Esprit. L'orant était agenouillé devant un prie-Dieu, sur lequel était placé un jeune enfant en maillot, fille du duc, morte en bas âge. Initialement le monument était placé dans le prieuré de la Sainte-Trinité de La Roche-Guyon. En 1780, il fut transféré dans l'église paroissiale. Il fut démantelé à la Révolution française. L'orant de François de Silly fut transporté au Musée des monuments français d'Alexandre Lenoir, puis rendu à la commune après la dissolution de ce musée, en 1823. Ainsi, le monument était de nouveau complet, et a été classé en 1904. Cependant, la statue de l'enfant a été volée avant 1982, et le priant, bien que de taille humaine, aurait été volé en mars 1994 ; en 2015, il se trouve en place, monté sur un socle avec le prie-Dieu. Sa devanture arbore une plaque funéraire, qui mesure 170 cm de largeur pour 140 cm de hauteur, ainsi qu'une petite plaque avec une épitaphe supplémentaire, et deux blasons[7] - [8].
- Tombeau de Nicolas de Silly et de sa femme dans l'Ă©glise Saint-Pierre de Dampierre (Calvados).
- Gisants de Nicolas de Silly et de Marie de Dampierre.
- Monument funéraire de François de Silly, 1637.
- Monument funéraire de François de Silly, 1637.
Références
- Christophe Morin, Le château de La Roche-Guyon, coll. Itinéraires, Île-de-France, Éditions du Patrimoine, Centre des Monuments Nationaux, Paris, 2008, p.9-11
- Ph. Aug. Becker, Saint-Julien de Balleure und Jean le Maire, Zeitschrift für französische Sprache und Literatur, Bd. 51, H. 4/6 (1928), pp. 294-302
- René de La Croix de Castries, Jeanee d'Albret, La Nouvelle Revue des Deux Mondes (Avril 1974), pp. 32-46
- Laurent Bourquin, Les nobles, la ville et le roi. L'autorité nobiliaire en Anjou pendant les guerres de Religion, Belin, Paris, 2001
- Jean-Baptiste Rietstap, Armorial général
- « Monument sépulcral ».
- « Stèle funéraire de François de Silly, seigneur de la Roche-Guyon », notice no PM95000587, base Palissy, ministère français de la Culture.
- Jean-Loup Corbasson, Pascal Goutrat et Stéphane Gasser, « Le patrimoine des communes du Val-d’Oise : La Roche-Guyon », Collection Le Patrimoine des Communes de France, Paris, Flohic Éditions, vol. II,‎ , p. 583-587 (ISBN 2-84234-056-6).
Bibliographie
- Père Anselme, Histoire généalogique et chronologique de la maison royale de France, Paris, Compagnie des libraires,
- G. Daufresne, Les comptes des châtelains de la Roche-Guyon - d'après le chartier du château conservé ax A.D.V.O. in Magazine Vivre en Val-d'Oise, no 55 avril- ,2 p. 30-35.
- Valérie Deplaigne, L’Héritage de Marie de La Roche-Guyon. Un conflit entre deux nobles lignages normands à la fin du Moyen Âge, Rennes, Presses Universitaires de Rennes (collection «  Mnémosyne  »), 2009
- Christophe Morin, Le château de La Roche-Guyon, coll. Itinéraires, Île-de-France, Éditions du Patrimoine, Centre des Monuments Nationaux, Paris, 2008
- Alain Quenneville, La Roche-Guyon, dix siècles d'histoire, 1991, 24 p.
- Émile Rousse, La Roche-Guyon. Châtelains, château et bourg, Hachette, Paris, 1892 (rééd. 2006)
- Émile Rousse, Une Famille Feodale Aux Xve Et Xvie Siecles, Les Silly, Seigneurs De La Roche-Guyon, Hachette, Paris, 1898