Famille Berlier de Vauplane

La famille Berlier est une famille provençale connue à partir de la fin du XV^e siècle, originaire de Barcelonnette (Alpes-de-Haute-Provence). Balthazard Berlier (1489-1560), le premier ancêtre connu[1], était juge-mage[2]. Un ancêtre des Berlier s'établit à Tourtour, puis Draguignan (Var) au XVI^e siècle. Plusieurs de ses descendants furent consuls ou maires de ces deux localités[3].

César Berlier (1659-1734)[4], conseiller du roi fait inscrire son blason à l'Armorial général de France de 1696[5].

La branche ainée s'installe à Toulon à la fin du XVII^e siècle et donne de nombreux chirurgiens de la marine, ainsi que des officiers du génie.

La branche cadette de Vauplane prend le nom de la seigneurie de Vauplane à la suite du mariage de Marc-Antoine Berlier avec Marguerite d'Arnoux de Vauplane[6] et d'une convention passée en 1773 entre celui-ci et sa belle-mère Anne-Thérèse Circlot, veuve de Guillaume d'Arnoux[2]. Un décret du 10 juillet 1873 ratifie l'usage établi depuis la fin de l'Ancien Régime par la famille Berlier de joindre à son nom celui de Vauplane[7]. Les Berlier de Vauplane s'installent à Marseille au début XIX^e siècle, puis à Paris au milieu du XX^e siècle. Un de leurs représentants actuels est membre de la Société des Cincinnati et du Jockey Club.

La branche puinée Berlier-Tourtour prend, au début du XVIII^e siècle, le nom de la seigneurie qu'elle possédait à Tourtour[alpha 1] - [8] et le rameau cadet de celle-ci ajoute le nom de la terre de La Rémolle à la fin du XVIII^e siècle[4]. Elle s'est éteinte avec Félicien de Berlier-Tourtour (1899).

En 1580 Balthazar Berlier s'installe à Lyon : il est l'auteur des Berlier de Dijon, qui compteront un comte et général baron d'Empire. Cette branche aujourd'hui éteinte avec Raymond Berlier (1958) serait aussi liée aux Berlier établis dans le Forez, comme en attesterait un litige successoral[9].

Il n'existe a priori pas de lien établi entre cette famille et Hippolyte Berlier[10], premier évêque du Niger[11], ou encore Jean-Baptiste Berlier, l'un des inventeurs du métro pneumatique parisien.

• Polyeucte Berlier de Vauplane (1846-1920), magistrat puis avocat, bâtonnier du barreau de Tours, défenseur de nombreuses congrégations religieuses après la loi de 1880 d'expulsion des congrégations religieuses, défenseur du comte de Sabran de Pontevès devant la Haute Cour de Justice, président du comité royaliste de Tours, commandeur de l’ordre de Saint Grégoire, président de la conférence Olivaint.
• François Berlier de Vauplane (1883-1939), jésuite, aumônier militaire dans l'infanterie coloniale pendant la guerre de 14-18, puis de la 8^e division coloniale pendant l'occupation de la Sarre, directeur du lycée privé Saint-Louis de Gonzague à Paris, recteur du Lycée privé Sainte-Geneviève à Versailles de 1937 à 1939, officier de la légion d'honneur et croix de guerre 1914 - 1918.
• Henri Berlier de Vauplane (1853-1937), avocat au barreau de Marseille, professeur de droit à la Faculté de droit libre de Marseille, critique musical sous le pseudonyme Eklektik dans Le soleil du Midi, quotidien marseillais, président et fondateur de la Société de Musique de chambre de Marseille, spécialiste de Richard Wagner, chevalier de l'Orden del Libertator (Venezuela) et chevalier de l'Ordre du Médjidié (Empire Ottoman).
• Blaise Berlier (1730-1793), avocat puis juge de paix à Draguignan, maire de Draguignan, guillotiné le 11 décembre 1793 pour conspiration fédéraliste.
• François-Augustin de Berlier-Tourtour de La Rémolle (1748-1832), capitaine dans le régiment d'Auxonne pendant la guerre d'indépendance des États-Unis, organisateur de l’Arsenal de Lyon, s'est retiré de la vie militaire comme colonel au début de la Révolution, rejoint Bonaparte comme commandant de l'artillerie à Antibes lors du siège de Toulon (1793), avant d'être écarté pour sympathies monarchistes, chevalier de Saint Louis. Maire d'Eygières (1817 - 1830).
• Théophile Berlier (1761-1844), président de la Convention nationale du 3 septembre au 24 septembre 1795, député au Conseil des Cinq-Cents du 17 octobre 1795 au 26 décembre 1799, président du Conseil des Cinq-Cents du 21 décembre 1798 au 19 janvier 1799, membre du Comité de salut public du 13 juin 1793 au 10 juillet 1793, comte d'Empire, participe à la rédaction du code civil, notamment sur les aspects du droit de la famille. Député de la Côte d’Or sous la Convention, il vote la mort du roi.
• Pierre-André-Hercule Berlier (1769-1821), général de brigade (infanterie) sous la Révolution et l’Empire, baron d’Empire, officier de la Légion d'honneur, chevalier de Saint-Louis.

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  Colonel de Berlier-Tourtour
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  Théophile Berlier
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  François Esprit Emmanuel Berlier de Vauplane
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  Adolphe Berlier de Vauplane
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  Henri Berlier de Vauplane
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  Polyeucte Berlier de Vauplane
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  Père François Berlier de Vauplane

La famille Berlier s'est notamment alliée aux familles Clemens (1551), Boyer (1588), d'Audiffret (1659), de Raimondis (1688), Brunel de Vilepeys (1679), Brun de Boadès (1684), Bœuf de Villepey (1686), Tressemanes de Brunet (1705), Muraire (1707), de Lenfant (1707), Renom de La Baume (1742), d'Arnoux (1759), de Chieusse de Combaud (1796), de Leuze du Cheyla (1794), de Paul de Châteaudouble (1828), de Gabrielli de Gubbio (1853), de Ribbe (1855), d'Estienne (1865), Vialète d'Aignan de Mortarieu (1872), Pighetti de Rivasso (1884), de Régis de Gâtimel (1888), Jaubert d'Aubry de Puymorin (1899), de Courrèges (1907), Pérouse de Montclos (1909), Bouvet de La Maisonneuve (1946), Rostand (1952), Richebé (1978), Abbo (1982), Odart de Rilly d'Oysonville (1984), Rioufol (1984), Robert de Lézardière (2012), Barbier de Préville (2014), Lemaistre (2017), Thierry d'Argenlieu (2018), Gaubert (2018).

Paris, Lycée Franklin - Bâtiment Vauplane

• station de ski Vauplane (Alpes de Haute Provence)
• Tourtour (Var)
• La rue Général Berlier, à Crest (Drôme)
• La rue Berlier, à Dijon (Cote d'Or)
• La rue Berlier, à Eyguières (Bouches-du-Rhone)
• Bâtiment Vauplane au Lycée Saint-Louis de Gonzague à Paris

Crest, rue Berlier

station de ski Vauplane

• Xavier de Montclos, L'Ancienne bourgeoisie en France, Picard, 2^e éd., 2013, p. 20 à 22 et 109 à 115.
• Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIX^e siècle, t. 4, p. 2 Berlier de Vauplane.
• H. Gourdin de Genouillac et Marquis de Piolenc, Nobiliaire du département des Bouches du Rhône, Paris, Dentu, 1863, p. 45.
• Ernest de Rozière, État des familles de Provence dont on connait la généalogie imprimées ou manuscrites (...), Blois, Migault, 1900. Pet. in-4, notice "Berlier"
• Nicole et André Cabau, Tourtour, chronique d'un village du Haut-Var, Éditions Serre, 1989, 333 p., notice "Berlier", p. 97 et suiv. (ISBN 978-2-86410-125-3 et 2-86410-125-4).
• Frédéric Mireur, Les rues de Draguignan et leurs maisons historiques, vol. 7 et vol. 2, Le livre d’histoire, éd, 2005.
• Paul Masson, La Provence au XVIII° siècle, 3 vol (860 p), Librairie Hachette, 1936, p. 241.
• Hubert de Vauplane, Famille Berlier, une histoire provençale, préface Frédéric d'Agay, éd. Jourdan, 2022 (ISBN 2874667218).
• Ernest Flammarion, Les dictionnaires départementaux, Bouches-du-Rhône, Paris, 1901, p. 124 et 125.
• Album photographique et biographique de personnalités de Marseille, préface Emile Ripert, La correspondance méridionale, Marseille, 1936, "Berlier de Vauplane"
• Tout Marseille et tout Aix, annuaire mondain, Société Anonyme de l'Indicateur Marseillais, éd. 1914, 1930, 1948, "Berlier de Vauplane" et "Vauplane"

• Liste de familles subsistantes d'ancienne bourgeoisie française