Melchior de Berlier-Tourtour
Melchior de Berlier-Tourtour (1745 – 1820), né à Draguignan, le 20 décembre 1745, est docteur de la Sorbonne, prieur de Saint Denis en Gâtinois[1], vicaire général du Mans, puis chanoine honoraire de Paris où il vit une grande partie de sa vie[2] et où il meurt le 28 mai 1820. Membre de la famille Berlier de Vauplane. Il est le frère de Étienne de Berlier-Tourtour, lieutenant-colonel d'artillerie, maire de Draguignan et président du conseil général du Var sous la Restauration, ainsi que François-Augustin de Berlier-Tourtour de La Rémolle, colonel d'artillerie pendant le siège de Toulon, et maire d'Eygières.
Selon l’historien Frédéric Mireur, il aurait été précepteur page du Roi sous l’Ancien régime[3].
Sous la Révolution, il a émigré assez vite puisqu’on le retrouve à Jersey où il prononce le 21 janvier 1794 une oraison funèbre de Louis XVI[4] et n’est de retour en France qu’en 1803. Frappé par les lois sur les émigrés de 1792 et 1793 qui punissent ceux-ci de bannissement à perpétuité et la peine de mort pour ceux qui rentrent ainsi que de la saisie de leurs biens, l’abbé Berlier voit tous ses biens vendus[5].
Bibliographie
- Hubert de Vauplane, Famille Berlier, une histoire provençale, édition Jourdan, 2022, p. 302 et 303, (ISBN 978-2-87466-721-3)
- Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes et notables à la fin du XIX° siècle, Evreux, Maison Hérissey, 1903 - 1929, t. 4, p. 2
- Charles Poplimont, La France héraldique, imp. Eugène Heutte & Cie, 1875, p. 257
Notes et références
- Bulletin de la Commission historique et archéologique de la Mayenne, Deuxième Série, t. VI, Laval, imp. L. Moreau, 1893, p. 92
- André et Nicole Cabau, Tourtour, chronique d'un village du Haut-Var, Serre éd., (ISBN 2-86410-125-4)
- Frédéric Mireur, Les rues de Draguignan, t. VII, Paris, Le Livre d’histoire, , p. 40
- Melchior Berlier, Oraison funèbre de Louis XVI, Paris, A. Le Clère,
- arch. Var, Série Q N, n° 270, "Biens de l'émigré Berlier"