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Henri Berlier de Vauplane

Henri Berlier de Vauplane, né le à Marseille et décédé le dans la même ville, est un avocat, docteur en droit, professeur de droit et critique musical.

Henri Berlier de Vauplane
Portrait d'Henri Berlier de Vauplane
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  83 ans)
Marseille
Nationalité
Activités
Avocat, professeur ou professeure de droit, critique musical

Il appartient à la famille Berlier de Vauplane, famille de l'ancienne bourgeoisie. Il est le frère de Polyeucte Berlier de Vauplane et l'oncle du Père François Berlier de Vauplane S.J

Il se marie à Marseille le 28 mai 1884 avec Alice Pighetti de Rivasso (1863 – 1955).

Biographie

Après des études primaires à Marseille, il est bachelier ès lettres le 11 août 1871 de la faculté de lettres de Montpellier, licencié en droit de la faculté d'Aix le 10 août 1874, et docteur en droit de la même faculté le 20 décembre 1879[1].

Avocat au barreau de Marseille dont il est trésorier du conseil de l'ordre de 1893 à 1896, il participe à la création de la Faculté Libre de droit de Marseille[2] dont il est professeur de droit civil de 1896 à 1929[3].

Monarchiste légitimiste convaincu, membre des différents cercles royalistes marseillais (dont la Société pour la défense des intérêts catholiques de Marseille, ou la Société Bibliographique ou encore le Comité royaliste), entretenant une correspondance suivie avec le comte Albert de Mun[4], il démissionne du barreau en décembre 1916, estimant qu’il ne serait pas en mesure de défendre une cause injuste ou contraire à ses convictions[4].

Lorsqu'il prépare sa thèse de doctorat à Paris, il se lie d'amitiés avec Stephen Heller et Jules Massenet. Il prend aussi ses cours de piano pour travailler les variations de Schumann, les sonates de Beethoven et Bach avec César Franck[4].

En parallèle à son activité d'avocat et de professeur, il tient la chronique musicale du quotidien Le Soleil du Midi[5], journal royaliste de Marseille, en signant des articles qui faisaient autorité, sous le pseudonyme d’« Eklektik ».

Il tient son goût pour la musique de son père qui, lors de leurs séjours en hiver à Paris, l’emmène régulièrement écouter de la musique à Saint-Eustache, ainsi que les concerts populaires chez Pasdeloup . Il découvre Rossini, Berlioz, Saint-Saëns, mais surtout Wagner, dont il devint un admirateur qu’il contribue à faire connaître au public marseillais et avec lequel son grand-père Sirus Pirondi[6] entretenait des relations épistolaires[4].

À la suite de la représentation, en 1883 à Bayreuth, de Parsifal, il rédigera un livre sur cet évènement[7] - [8].

Il correspond avec Houston S. Chamberlain, qui lui demande d’être membre de la nouvelle société wagnérienne qui vient de se créer deux années plus tôt, mais il refuse au motif que celle-ci est présidée par le roi de Bavière et que depuis la défaite de 1870, il lui semble « difficile qu’un Français en fasse partie »[4].

Ses critiques musicales étaient redoutées. Ainsi, à la suite d'un article concernant l’ouverture de Parsifal en décembre 1907 à Marseille, une polémique s’engage avec le compositeur et chef d’orchestre Gabriel Marie sur le rôle de la critique musicale[9].

Président fondateur en 1919 de la Société de musique de chambre de Marseille[10], membre de différents cercles musicaux[11] comme l'Association Artistique de Marseille, il entretient des relations épistolaires suivies avec de nombreux compositeurs et artistes comme César Franck, Gabriel Fauré, Maurice Ravel, Manuel de Falla, Louis Diemer, Alexis Rostand, Georges-Martin Witkowski, Jean Witkowski, Vincent d'Indy, Francisco de Lacerda, Blanche Selva, Charles Bordes, Florent Schmitt, Emile Jacques-Dalcroze, Francis Planté, Suzanne Balguerie, Marie Panthès, Marius Casadessus, Edouard Schuré [4].

Publications

  • Ekklektic, Parsifal et le théâtre Richard Wagner Ă  Bayreuth, imp. Blanc & Bernard, 1884.

Distinctions

Bibliographie

  • Xavier de Montclos, L'Ancienne bourgeoisie en France. Emergence et permanence d'un groupe social du xvie au xxe siècle, 2e publication, Ă©ditions Picard, Paris, 2013, (ISBN 9782708409392).
  • Tout Marseille et tout Aix, annuaire mondain, SociĂ©tĂ© Anonyme de l'Indicateur Marseillais, Ă©d. 1914, "Berlier de Vauplane" et "Vauplane".
  • Ernest Flammarion, Les dictionnaires dĂ©partementaux, Bouches-du-RhĂ´ne, Paris, 1901, p. 124 et 125.
  • Hubert de Vauplane, Famille Berlier, une histoire provençale, Ă©d. Jourdan, 2022 (ISBN 2874667218).

Notes et références

  1. Ernest Flammarion, Bouches-du-RhĂ´ne. Dictionnaire Annuaire & Album, Paris, Ernest Flammarion Ă©diteur, , 1193 p., p. 125
  2. Jean-Yves Naudet, « Quand la faculté libre de droit de Marseille est devenue une arme contre la faculté d'Aix », Les échos de l’Académie des sciences, agriculture arts et belles-lettres d'Aix,‎
  3. Bibliothèque droit Schuman (Aix-en-Provence), « Programme des cours de la Faculté libre de droit de Marseille »
  4. Hubert de Vauplane, Famille Berlier, une histoire provençale, Paris, Jourdan, , 402 p. (ISBN 978-2-87466-721-3), p. 253
  5. « Le Soleil du Midi », sur Presse Locale Ancienne (consulté le )
  6. « CTHS - SIRUS-PIRONDI François Simon », sur cths.fr (consulté le )
  7. Georges Servières, Richard Wagner jugé en France, Paris, Librairie Henri du Parc, , p. 253
  8. University of Cincinnati College-Conservatory of Music, « Music Research Forum », vol. 22,‎ , p. 32
  9. Ekklektic, « Le rôle de la critique », Le Soleil du Midi,‎ 28 février 1912, n° 9.784
  10. Société de musique de chambre de Marseille, 1919 - 2019, un siècle de concerts à la société de musique de chambre de Marseille, Marseille, imprimerie Esmenjaud, , 203 p. (ISBN 978-2-956-8549-0-6), p. 202
  11. « La Tribune de Saint Gervais : revue musicologique de la Schola Cantorum », vol. 8,‎ , p. 3

Liens externes

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