FĂȘtes de Bayonne
Les FĂȘtes de Bayonne (Baionako Bestak en basque, Las HĂšstas de Baiona en gascon, graphie de l'IEO occitan) sont la pĂ©riode des fĂȘtes dans la ville de Bayonne (PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques) qui commence le mercredi qui prĂ©cĂšde le premier week-end du mois d'aoĂ»t (normalement le premier mercredi du mois d'aoĂ»t mais le dĂ©but a Ă©tĂ© avancĂ© depuis quelques annĂ©es en raison d'une affluence devenue trop importante) et se termine le dimanche suivant (en cas de week-end Ă cheval sur les deux mois, elles s'achĂšveront toujours le premier dimanche d'aoĂ»t).
FĂȘtes de Bayonne Baionako Bestak (eu) Las HĂšstas de Baiona (oc) | ||
Logo officiel des fĂȘtes | ||
Mairie durant les fĂȘtes de Bayonne en 2018 | ||
Observé par | Bayonne | |
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Type | Feria | |
Commence | Dernier mercredi de juillet | |
Finit | Le dimanche suivant | |
Date | 26 au 30 juillet (en 2023) | |
CĂ©lĂ©brations | Corridas, fĂȘte foraine, feu d'artifice | |
Lié à | Roi Léon | |
Baionako Bestak / Les fĂȘtes de Bayonne / Las hĂšstas de Baiona *
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Bayonne, rassemblement de festayres pour les fĂȘtes de Bayonne 2015. | ||
Domaine | Pratiques festives | |
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Lieu d'inventaire | Nouvelle-Aquitaine Pyrénées-Atlantiques Pays Basque Bayonne |
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* Descriptif officiel MinistĂšre de la Culture (France) | ||
En 2004, ces fĂȘtes rĂ©unissaient entre 1,3 et 1,5 million de visiteurs, faisant de ces fĂȘtes les plus importantes de France. La tenue de rigueur est blanche, accompagnĂ©e d'un foulard et d'une ceinture rouges (cinta, zinta ou faja). Cette tenue, non traditionnelle de la rĂ©gion, provient en fait de la province basque de Navarre en Espagne. La pratique festive des fĂȘtes de Bayonne est inscrite Ă l'Inventaire du patrimoine culturel immatĂ©riel français[1].
La ville est membre de l'Union des villes taurines françaises. Durant les fĂȘtes, deux corridas ont lieu.
Histoire des fĂȘtes
Les fĂȘtes de Bayonne (qui s'appelaient Ă l'Ă©poque « grandes fĂȘtes d'Ă©tĂ© ») ont eu lieu pour la premiĂšre fois en 1932 inspirĂ©es des fĂȘtes de Pampelune (sanfermines, fĂȘtes de San Fermin): Les premiĂšres fĂȘtes de Bayonne ont Ă©tĂ© officiellement dĂ©clarĂ©es ouvertes le mercredi 13 juillet 1932 et ne se sont interrompues que pendant les annĂ©es de guerre de 1940 Ă 1944. Une bande de copains de la section rugby de l'Aviron bayonnais frĂ©quente les fĂȘtes de Pampelune et propose de crĂ©er celles de Bayonne dans le mĂȘme esprit. L'idĂ©e est concrĂ©tisĂ©e par le ComitĂ© des fĂȘtes de l'Ă©poque et son prĂ©sident Benjamin Gomez qui proposent Ă la municipalitĂ© un programme de qualitĂ© accompagnant la cĂ©lĂ©bration du 14 juillet : grande journĂ©e basque proposant aubades, passes-rues, concerts, partie de pelote basque; grande journĂ©e du commerce local avec courses de vaches dans les rues du Petit Bayonne; journĂ©es des fleurs avec le corso, un concours de chars dĂ©corĂ©s par des associations pour le samedi des fetes, les chars circulant dans Bayonne; premiĂšre sortie des gĂ©ants bayonnais, crĂ©Ă©s Ă©galement par Benjamin Gomez[2].
En 2005, un record (nouveau record du monde) a été battu avec un paquito chocolatero long de 1 400 mÚtres et 4 000 personnes. En 2006, ce record a été battu avec 5 100 personnes pour une longueur de 1 700 mÚtres. En 2007, ce record a de nouveau été battu avec 6 000 personnes pour une longueur de 2 000 mÚtres. En 2008, ce record a de nouveau battu avec 7 764 personnes pour la longueur de 2 588 mÚtres.
Depuis quelques annĂ©es, une affluence record dĂ©passant le million de personnes cumulĂ©es sur 5 jours est enregistrĂ©e[3]. Cela place cet Ă©vĂ©nement parmi les fĂȘtes françaises les plus importantes en termes d'affluence. Les critĂšres de comparaison sont cependant insuffisants (affluence cumulĂ©e, renouvellement du public, etc). Ces fĂȘtes sont parfois prĂ©sentĂ©es comme parmi les plus frĂ©quentĂ©es au monde. Cette affirmation est fausse.
En 2018, l'accĂšs aux fĂȘtes de Bayonne devient payant pour les non-rĂ©sidents et les non-invitĂ©s, avec un droit de 8 euros Ă acquitter contre la remise d'un sĂ©same bracelet[4]. Ce tarif augmente dĂšs 2022 Ă 10 euros[5] puis de nouveau en 2023 Ă 12 euros[6].
Durant deux annĂ©es consĂ©cutives (en 2020 et 2021), les fĂȘtes de Bayonne ont Ă©tĂ© annulĂ©es en raison de lâĂ©pidĂ©mie de Covid-19[7].
En 2024, les fĂȘtes de Bayonne seront exceptionnellement avancĂ©es Ă la mi-juillet en raison des Jeux Olympiques 2024[8].
Couleurs
Pendant la pĂ©riode des fĂȘtes, deux couleurs sont prĂ©dominantes : le blanc et le rouge. La tenue officielle est le blanc avec le foulard rouge et la ceinture rouge.
Mais les couleurs de la tenue ont Ă©voluĂ© depuis l'origine. Lors des premiĂšres fĂȘtes, en 1932, les couleurs Ă©taient le bleu et le blanc (le bleu venait du bleu de travail des ouvriers). Ce bleu fut ensuite remplacĂ© par le rouge, Ă l'instar des fĂȘtes de Pampelune, les Sanfermines, oĂč le rouge et le blanc sont les couleurs officielles. Une polĂ©mique continue de nos jours, une minoritĂ© prĂ©fĂ©rant les bleu et blanc originels (qui peuvent se rapporter aussi aux couleurs du club omnisports le plus important de la ville, l'Aviron bayonnais). On peut aussi trouver du vert, une autre des couleurs du drapeau basque.
DĂ©roulement
Tout d'abord, les fĂȘtes de Bayonne s'Ă©talent depuis quelques annĂ©es sur cinq jours (elles commencent le mercredi prĂ©cĂ©dant le premier week-end dâaoĂ»t). La tradition basco-gasconne y est reprĂ©sentĂ©e : pelote, musiques et danses rĂ©gionales, corridas, courses de vachettes (dont une fictive pour les enfants, lâencierro ttiki), tandis que dĂ©filĂ©s de chars, bandas, concerts, bals, toros de fuego, feux d'artifice et fĂȘte foraine animent les fĂȘtes pendant lesquelles la marionnette du roi LĂ©on veille attentivement sur ses ouailles.
Héros d'une bande dessinée de Jean Duverdier, ce personnage est inspiré d'une figure de la vie bayonnaise, Léon Dachary (Raphaël Dachary à l'état-civil), réputé à l'époque pour ses frasques.
C'est lui qui lance les fĂȘtes en jetant, du balcon de la mairie, les fameuses clĂ©s de la ville, avec une personnalitĂ© invitĂ©e : Luis Mariano, Johnny Hallyday en 1960, Zazie, Jean-Jacques Goldman (2002), Francis Cabrel, Guy Forget, Tony Estanguet en (2005), Anne-Sophie Lapix, Jules-Ădouard Moustic et Ăric Bayle en 2006, HĂ©lĂšne SĂ©gara, Bernard Lavilliers, certains membres de l'Ă©quipe des Girondins de Bordeaux comme Lilian Laslandes, Ălie Baup et François Grenet ou encore des membres de l'Aviron bayonnais rugby pro. En 2007, Yannick Noah a eu l'honneur de jeter des clĂ©s du balcon de la mairie accompagnĂ© de Mathieu CrĂ©pel et de Richard Dourthe. En 2008, ce sont Christophe Hondelatte et Jean-Michel Aphatie, originaires de la rĂ©gion, accompagnĂ©s d'AmĂ©lie Mauresmo. En 2009, l'ouverture a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e par Laurent Gerra, Craig Gower, RĂ©my Martin et Julien Puricelli. En 2010, c'est FrĂ©dĂ©ric Beigbeder, dont des membres de sa famille sont installĂ©s Ă GuĂ©thary, qui ouvre les fĂȘtes. En 2011, c'est Philippe Guillard (commentateur sportif sur Canal+ et nĂ©o-rĂ©alisateur) qui est l'invitĂ© d'honneur. En 2012, Vincent Cassel fait partie des invitĂ©s vedettes.
Le dimanche est le jour des messes : deux sont cĂ©lĂ©brĂ©es simultanĂ©ment, celle des bandas en lâĂ©glise Saint-AndrĂ©, l'autre en la cathĂ©drale de mĂȘme quâen la collĂ©giale Saint-Esprit. Le soir, un corso fleuri dĂ©file dans les rues et prĂ©sente les diffĂ©rents chars dĂ©corĂ©s par des associations de la ville. La cĂ©rĂ©monie de clĂŽture sur la place de la mairie marque la fin des fĂȘtes, c'est alors que chaque festayre retire son foulard rouge.
Incidents
L'ensemble de ces fĂȘtes se dĂ©roule en gĂ©nĂ©ral dans une bonne ambiance et sans problĂšmes particuliers ; toutefois, l'affluence extrĂȘmement importante et la vente massive d'alcool y causent les incidents habituels dans ce genre de manifestations, malgrĂ© notamment une forte campagne publicitaire pour le civisme, la sĂ©curitĂ© et la prĂ©vention diffusĂ©e Ă grande Ă©chelle en 2008 et qui appelait Ă©galement Ă adopter l'esprit des fĂȘtes, qui impose de respecter la ville ainsi que les traditions locales.
Lors de l'édition 2012, aucun incident grave n'a été évoqué à l'exception d'une personne encadrant les courses de vaches, griÚvement blessée à la suite d'un coup de corne d'une vachette dont la protection n'avait pas tenu.
Lors de l'édition 2013, un viol a été commis en marge des festivités[9].
Ă la suite des attentats de Nice du 14 juillet 2016, l'Ă©dition 2016 a Ă©tĂ© maintenue malgrĂ© le contexte. L'ouverture des FĂȘtes a Ă©tĂ© avancĂ©e Ă 19h (lancer des clĂ©s et mascleta annulĂ©s), la journĂ©e des enfants a Ă©tĂ© annulĂ©e, le feu d'artifice de fermeture a Ă©tĂ© maintenu.
DĂ©placements
De nombreux moyens de dĂ©placements sont mis en place durant ces 5 jours de fĂȘtes afin d'Ă©viter aux festayres de prendre leurs voitures. Des trains de nuits sont mis en place, tout comme des centaines de bus desservant toute l'agglomĂ©ration CĂŽte Basque - Adour pour la partie urbaine et des lignes interurbaines pour les Landes et les PyrĂ©nĂ©es Atlantiques.
Sécurité
Chaque annĂ©e, des centaines de personnes sont mobilisĂ©es afin d'assurer la sĂ©curitĂ© des festayres et plusieurs compagnies de CRS sont dĂ©ployĂ©es sur Bayonne ou dans les principales gares et haltes routiĂšres limitrophes. De plus, des agents de la SUGE-SNCF de plusieurs rĂ©gions sont prĂ©sents dans chaque gare et train des fĂȘtes. Les gendarmes et policiers nationaux assurent les contrĂŽles d'alcoolĂ©mie. Le SAMU local coordonne un dispositif sanitaire extra-hospitalier de grande ampleur, auquel participent plusieurs dizaines de secouristes bĂ©nĂ©voles de la Croix Rouge et de la Protection Civile, ainsi que des dizaines de pompiers venant de centres voisins Ă Bayonne (Landes, Gironde et Lot et Garonne).
Galerie
- FĂȘtes 2006, en rouge et blanc
- FĂȘtes 2006, rassemblement de festayres
- FĂȘtes 2006, rassemblement de festayres
- Corso lumineux 2004
- Corso lumineux 2004
- Corso lumineux 2004
- Corso lumineux 2006 : le jeu
- Corso lumineux 2006 : le jeu
- FĂȘtes 2006, feu d'artifice de clĂŽture
Notes et références
- Fiche d'inventaire des "FĂȘtes de Bayonne" au patrimoine culturel immatĂ©riel français, sur culturecommunication.gouv.fr (consultĂ©e le 13 octobre 2015)
- « L'histoire des fĂȘtes », sur fetes.bayonne.fr
- « FĂȘtes de Bayonne: la frĂ©quentation en hausse de 15% et une ambiance "apaisĂ©e" selon la prĂ©fecture », sur RMC (consultĂ© le )
- « VidĂ©o. FĂȘtes de Bayonne 2018 : premier jour payant, ambiance aux caisses », SudOuest.fr,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- « FĂȘtes de Bayonne: on vous explique comment obtenir un bracelet Pass FĂȘtes », SudOuest.fr,â (lire en ligne, consultĂ© le ).
- « FĂȘtes de Bayonne : le bracelet d'entrĂ©e passe Ă 12 euros pour l'Ă©dition 2023 », sur ici, par France Bleu et France 3, (consultĂ© le )
- « Les fĂȘtes de Bayonne 2021 annulĂ©es »
- « FĂȘtes de Bayonne : l'Ă©dition 2024 se tiendra du 10 au 14 juillet Ă cause des Jeux Olympiques », sur ici, par France Bleu et France 3, (consultĂ© le )
- Sud-Ouest.fr : un viol a Ă©tĂ© commis lors des FĂȘtes de Bayonne