Event Horizon, le vaisseau de l'au-delĂ
Event Horizon, le vaisseau de lâau-delĂ (Event Horizon) est un film amĂ©ricano-britannique rĂ©alisĂ© par Paul W. S. Anderson et sorti en 1997.
le vaisseau de l'au-delĂ
Titre original | Event Horizon |
---|---|
RĂ©alisation | Paul W. S. Anderson |
Scénario | Philip Eisner |
Musique | Michael Kamen |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
Impact Pictures Paramount Pictures |
Pays de production |
Ătats-Unis Royaume-Uni |
Genre | science-fiction horrifique |
Durée | 96 minutes |
Sortie | 1997 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
à sa sortie, le film reçoit des critiques trÚs négatives dans la presse et est un échec cuisant au box-office. Peu à peu, il devient un film culte, dont de nombreux fans demandent une version director's cut qui remédierait aux multiples coupes imposées par le studio Paramount Pictures. Malheureusement, la plupart des séquences originales ont été détruites ou sont introuvables : tout nouveau montage est donc impossible[1].
En 2047, les astronautes du vaisseau USAC Lewis and Clark[2] embarquent le physicien William Weir dans le but de rĂ©cupĂ©rer lâĂ©pave du vaisseau que ce dernier a conçu, lâEvent Horizon, qui est censĂ© pouvoir se dĂ©placer plus vite que la lumiĂšre et qui a mystĂ©rieusement disparu sept ans plus tĂŽt, lors d'une mission vers Proxima du Centaure. LâEvent Horizon, tout aussi mystĂ©rieusement, rĂ©apparaĂźt dans les parages de Neptune. Peu Ă peu, les membres de lâĂ©quipage commencent Ă avoir des visions cauchemardesques. DâoĂč ce vaisseau est-il revenu ?
Synopsis
Alors qu'il Ă©merge d'un cauchemar dans sa cabine de la station spatiale en orbite autour de la Terre, le Docteur Weir est appelĂ© Ă bord du vaisseau de sauvetage Lewis and Clark, dont les membres ont Ă©tĂ© rĂ©quisitionnĂ©s pour une mission top-secrĂšte. L'annonce de cette nouvelle mission jette un froid parmi l'Ă©quipage du Lewis and Clark, qui devait ĂȘtre en permission. Sans attendre, le vaisseau â placĂ© sous le commandement du capitaine Miller â met le cap sur Neptune. Alors qu'ils sont en stase dans les cabines d'immersion qui leur permettent d'encaisser l'accĂ©lĂ©ration, le docteur Weir est rĂ©veillĂ© par une voix familiĂšre qui l'appelle. Quittant sa cabine il se rend compte que la voix qu'il entend n'est autre que celle de sa femme, Claire, qui s'est suicidĂ©e quelque temps auparavant. L'apparition se transforme rapidement en vision cauchemardesque et c'est bien d'un cauchemar que le docteur Weir Ă©merge, dans sa cabine, lorsque le Lewis and Clark arrive Ă destination prĂšs de Neptune au terme de 56 jours de voyage. Ă cette arrivĂ©e, un tour de table est organisĂ© par le capitaine Miller, et le docteur Weir rĂ©vĂšle Ă l'Ă©quipage le but de leur mission. Un satellite militaire a captĂ© ce message lugubre et mystĂ©rieux, dans lequel le mĂ©decin du Lewis and Clark, D.J., identifie une phrase en latin rĂ©pĂ©tĂ©e parmi des gĂ©missements : « Liberate me » (« DĂ©livrez-moi »). Ce message Ă©manait d'un vaisseau spatial en orbite autour de Neptune qui avait disparu 7 ans auparavant sans laisser de traces : l'Event Horizon.
Il faisait partie d'un projet gouvernemental secret de vaisseau spatial capable d'aller plus vite que la lumiÚre. Grùce à son réacteur gravitationnel, ce vaisseau était capable de créer un trou noir artificiel qui ouvrait un passage dimensionnel afin de se rendre en n'importe quel point de l'Univers. Sept ans auparavant, l'équipage de l'Event Horizon avait activé le flux gravitationnel pour ouvrir le passage vers l'étoile Proxima Centauri et soudain le vaisseau et son équipage avaient disparu.
AprĂšs un abordage difficile sur le dock 13 de lâEvent Horizon, un groupe d'Ă©claireurs du Lewis and Clark pĂ©nĂštre Ă l'intĂ©rieur de l'Ă©trange vaisseau fantĂŽme. Les dĂ©couvertes macabres s'enchainent pour ceux qui ont pĂ©nĂ©trĂ© Ă bord et le premier incident survient alors qu'un membre de l'Ă©quipe, Justin, pĂ©nĂštre dans la salle du rĂ©acteur gravitationnel. Sans raison apparente, le rĂ©acteur s'active soudain et Justin est happĂ© au travers d'une sorte de passage sombre. AussitĂŽt un flux d'Ă©nergie Ă©merge du cĆur et comme une onde de choc vient endommager trĂšs sĂ©rieusement le Lewis and Clark, ouvrant une brĂšche qui entraine sa dĂ©pressurisation. DĂ©sormais inhabitable, les autres membres de l'Ă©quipage qui n'Ă©taient pas montĂ©s Ă bord de l'Event Horizon n'ont d'autres choix que de rejoindre leurs compagnons. AidĂ© par Cooper, le spĂ©cialiste sauvetage, Justin Ă©merge finalement du passage sombre mais revient complĂštement catatonique. L'Ă©quipe au complet dans le vaisseau fantĂŽme n'a alors plus que 20 heures avant que le taux de CO2 devienne toxique. Les premiĂšres constatations du Docteur Weir se veulent rassurantes mais ne font qu'exaspĂ©rer l'Ă©quipage, objet de visions cauchemardesques. Le rĂ©cit de Cooper aussi extravagant qu'il puisse paraitre n'est pourtant que la vĂ©ritĂ© mais une vĂ©ritĂ© que le Capitaine n'est pas encore prĂȘt Ă admettre. Ce dernier fait pourtant rapidement isoler la zone du cĆur du vaisseau avec interdiction d'accĂšs. Bien que visiblement contrariĂ© par une telle dĂ©cision, le Docteur ne peut que s'y soumettre.
La vidĂ©o du journal de bord de l'ancien Ă©quipage de l'Event Horizon est retrouvĂ©e mais se brouille dĂšs le franchissement du passage. Alors que l'Ă©quipage du Lewis and Clark tente de comprendre ce qu'il est arrivĂ© Ă celui de l'Event Horizon, 7 ans auparavant, des apparitions se manifestent peu Ă peu aux membres de l'Ă©quipage prenant chaque fois la forme de ce qui fait le plus souffrir la personne qu'elles visent. Le Docteur Peters voit ainsi son fils Denny mutilĂ©, Weir revoit lui le suicide de sa femme en direct, Miller lui voit surgir un homme en feu qui est en fait le jeune maitre d'Ă©quipage Edward Corrick qu'il a dĂ» abandonner Ă la mort par le passĂ©. La situation change radicalement quand de façon inexpliquĂ©e le cĆur du vaisseau s'active de nouveau et que Justin Ă nouveau conscient mais sous l'emprise d'une sorte d'hypnose s'enferme dans le sas de dĂ©compression pour s'Ă©jecter sans combinaison dans l'espace. Murmurant de terrifiantes paroles Ă propos « des tĂ©nĂšbres en lui », il enclenche finalement le mĂ©canisme d'ouverture. La dĂ©compression lui fait reprendre ses esprits trop tard et il est trĂšs griĂšvement blessĂ© avant d'ĂȘtre ramenĂ© dans le vaisseau grĂące au courage de Miller, oĂč il est placĂ© en stase.
L'heure est aux explications mais aussi suspect qu'il puisse ĂȘtre, Weir prĂ©tend n'avoir aucune explication plausible Ă fournir, tout juste s'agit-il Ă nouveau selon lui d'hallucinations collectives. D. J prĂ©cise ensuite au Capitaine Miller que la voix du message disait en fait : « liberate tutemet ex inferis », ce qui donne « sauvez-vous de l'enfer ». Puis une partie du journal de bord est finalement dĂ©codĂ©e par l'ordinateur de l'Event Horizon, elle montre que dĂšs que le passage a Ă©tĂ© franchi, le , les membres de l'Ă©quipage prĂ©cĂ©dent furent subitement plongĂ©s dans une scĂšne atroce oĂč sous l'emprise d'une incroyable folie meurtriĂšre ils se mutilent et s'entretuent ; l'ancien Capitaine lançant alors la phrase prĂ©cĂ©demment captĂ©e. Pour le capitaine Miller, lui-mĂȘme victime d'une des « hallucinations » de Weir, le doute n'est plus permis, le vaisseau Ă©tant trop dangereux il faudra le saborder et tenter leur chance sur le Lewis and Clark une fois la brĂšche colmatĂ©e. Pendant que les autres membres d'Ă©quipage se dĂ©pĂȘchent de rĂ©cupĂ©rer les purificateurs d'air dans la salle du rĂ©acteur, Peters est attirĂ©e par une nouvelle apparition de son fils qui la mĂšne jusqu'Ă un puits de maintenance en hauteur et la fait finalement s'Ă©craser au sol. Alors qu'il rentre dans la salle du rĂ©acteur, Weir est possĂ©dĂ© par une sorte de prĂ©sence, et, sous le coup d'une nouvelle apparition de sa femme, il se crĂšve brutalement les yeux.
Sur le Lewis and Clark, Smith qui avait commencĂ© Ă repressuriser l'intĂ©rieur du vaisseau voit tout d'un coup le Docteur Weir quitter hĂątivement le vaisseau. PrĂ©venu par le Capitaine Miller de la disparition d'une des charges du couloir de l'Event Horizon, il dĂ©couvre rapidement que Weir a placĂ© la charge Ă l'intĂ©rieur du Lewis and Clark. Mais c'est trop tard, il ne reste que quelques secondes de compte Ă rebours. Le vaisseau est pulvĂ©risĂ© et Cooper qui se trouvait alors sur la coque est propulsĂ© dans l'espace sur un morceau de l'Ă©pave. DĂ©sormais prisonniers du vaisseau maudit, les survivants s'activent Ă retrouver Weir pour l'arrĂȘter. Le Capitaine Miller prĂ©vient D.J. le mĂ©decin, que c'est Weir qui a provoquĂ© l'explosion, mais immĂ©diatement aprĂšs, Weir bat D.J. avec une force surhumaine et le mutile vivant en l'accrochant au plafond et l'Ă©viscĂšre. En dĂ©couvrant cette scĂšne d'horreur, le Capitaine Miller s'empare d'un pistolet pneumatique afin de tuer Weir. Mais alors qu'il est avec Starck dans le poste de pilotage, Weir se rĂ©vĂšle Ă eux. DĂ©figurĂ© et lacĂ©rĂ©, il leur explique tout en activant le flux gravitationnel sur un compte Ă rebours de 10 minutes, qu'il a crĂ©Ă© l'Event Horizon pour atteindre les Ă©toiles, mais que son vaisseau est allĂ© beaucoup plus loin encore : il a creusĂ© un trou dans notre univers et il a ouvert un passage dans une autre dimension⊠« Une dimension de pur chaos, oĂč dominent les forces du mal. » Quand il est passĂ© de l'autre cĂŽtĂ© ce n'Ă©tait qu'un vaisseau, mais en rentrant, il Ă©tait vivant !
Alors que Starck essaye d'arrĂȘter Weir, celui-ci faisant preuve d'une force surhumaine la propulse contre un des panneaux et fait usage du pistolet pneumatique qu'il a subtilisĂ© au Capitaine contre Cooper qui de l'extĂ©rieur est sur le point de rejoindre l'Event Horizon. La baie du poste de pilotage Ă©tant percĂ©e, Weir est propulsĂ© dans l'espace. Starck essayant d'Ă©chapper au souffle de l'air, elle est sauvĂ©e par le capitaine Miller qui refuse de l'abandonner Ă son triste sort. Starck et le Capitaine rĂ©cupĂšrent Cooper par une entrĂ©e du vaisseau, et projettent d'utiliser l'avant de l'Event Horizon pour le retour vers la Terre, avant la fin du compte Ă rebours.
Le Capitaine missionne Cooper d'envoyer le message de dĂ©tresse et Ă Starck de mettre en fonction les cabines de stase. Mais juste aprĂšs que le message est envoyĂ©, la partie avant du vaisseau commence littĂ©ralement Ă saigner et ce sont des torrents de sang qui submergent Starck et Cooper. Starck, terrifiĂ©e, contacte le Capitaine Miller qui s'apprĂȘte Ă faire dĂ©toner les charges permettant Ă l'avant de l'Event Horizon de devenir un module de survie. Mais immĂ©diatement aprĂšs, Corrick l'homme en feu, lui rĂ©apparait de nouveau et le force Ă aller dans la salle du rĂ©acteur, oĂč il est fait prisonnier. L'apparition de Corrick se transforme en un docteur Weir scarifiĂ©, qui torture mentalement Miller en lui faisant entrevoir les horreurs qui attendent ce qui reste de l'Ă©quipage de l'autre cĂŽtĂ© du passage. Dans un ultime sacrifice, le Capitaine fait finalement sauter le couloir central entre les deux modules du vaisseau avec une tĂ©lĂ©commande, alors que le compte Ă rebours est achevĂ© et que le passage s'ouvre Ă nouveau. Cooper et Starck ont alors le temps de voir le module oĂč se trouve le rĂ©acteur disparaitre dans le passage dimensionnel, emportant le docteur Weir et le capitaine Miller. 72 jours plus tard, l'Ă©quipe de sauvetage rĂ©cupĂšre les caissons de stase de Starck, Cooper et Justin⊠Mais ils ne sortent pas indemnes de leurs aventures, la vision du docteur Weir scarifiĂ© apparaĂźt Ă Starck Ă la place du sauveteur qui l'a ranimĂ©eâŠ
Fiche technique
- Titre original : Event Horizon
- Titre français : Event Horizon, le vaisseau de lâau-delĂ
- Titre de travail : The Stars My Destination[1]
- RĂ©alisation : Paul W. S. Anderson
- Scénario : Philip Eisner (en)
- Musique : Michael Kamen
- DĂ©cors : Joseph Bennett
- Costumes : John Mollo
- Photographie : Adrian Biddle
- Montage : Martin Hunter
- Production : Jeremy Bolt (en), Nick Gillott, Lawrence Gordon, Sarah Isherwood et Lloyd Levin
- Sociétés de production : Impact Pictures et Paramount Pictures
- Société de distribution : Paramount Pictures et Paramount Home Video
- Budget : entre 60 et 70 millions de dollars[3] - [4]
- Pays dâorigine : Royaume-Uni, Ătats-Unis
- Langue originale : anglais
- Format : couleur - 2,35:1 - DTS / Dolby Digital - 35 mm
- Genre : science-fiction, horreur, thriller
- Durée : 96 minutes
- Dates de sortie :
- Canada, Ătats-Unis :
- Royaume-Uni :
- Suisse romande :
- Belgique, France :
- Film interdit aux moins de 12 ans lors de sa sortie en France
Distribution
- Laurence Fishburne : (VF : Thierry Desroses) : le capitaine Miller
- Sam Neill : (VF : Hervé Bellon) : le docteur William Weir
- Kathleen Quinlan (VF : Laure Sabardin) : Peters
- Joely Richardson (VF : Catherine Privat) : le Lieutenant Starck
- Richard T. Jones : (VF : Serge Faliu) : Cooper
- Jack Noseworthy (VF : Ludovic Baugin) : Justin
- Jason Isaacs (VF : Jean-François Aupied) : le médecin D. J.
- Sean Pertwee (VF : Marc Perez) : Smith
- Peter Marinker (ro) (VF : José Luccioni) : le Capitaine John Kilpack
- Holley Chant : Claire
- Barclay Wright : Denny Peters
- Noah Huntley : lâhomme en feu / Edward Corrick
Production
GenÚse et développement
AprĂšs le succĂšs commercial de Mortal Kombat (1995), Paul W. S. Anderson reçoit de nombreuses propositions de films. Il refuse tout dâabord la suite de Mortal Kombat, Mortal Kombat : Destruction finale (1997)[5], The X-Files, le film, Alien, la rĂ©surrection ou encore X-Men (2000)[1] - [6]. Il refuse principalement car il veut faire quelque chose de mature, violent et veut faire un film d'horreur classĂ© R et non un PG-13 comme Mortal Kombat[6] - [1]. Paramount Pictures lui envoie alors un script de Philip Eisner (en), qui est alors en dĂ©veloppement avec les producteurs Lawrence Gordon et Lloyd Levin[7]. Selon le scĂ©nariste, son idĂ©e de dĂ©part est de faire une intrigue de « maison hantĂ©e dans l'espace », ce qui sĂ©duit d'emblĂ©e les producteurs[5]. Quand Paul W. S. Anderson dĂ©couvre le script, il le trouve trop proche de celui du film Alien (1979). Son producteur et collaborateur Jeremy Bolt (en) pense cependant qu'il y a un trĂšs bon potentiel, mĂȘme si l'intrigue est trĂšs dense et parfois trop floue[7]. Ne voulant pas copier le film de Ridley Scott, Paul W. S. Anderson demande des rĂ©Ă©critures. Voulant accentuer l'aspect « maison hantĂ©e dans l'espace », il souhaite s'inspirer de films du genre comme La Maison du diable (1963) de Robert Wise ou The Shining (1980) de Stanley Kubrick[7]. Il explique vouloir y ajouter des Ă©lĂ©ments sur l'enfer avec l'idĂ©e d'un vaisseau spatial possĂ©dĂ© par des forces malĂ©fiques[7]. Andrew Kevin Walker participe, de maniĂšre non crĂ©ditĂ©e, Ă certaines rĂ©Ă©critures[1].
De son cÎté, le scénariste Philip Eisner (en) révÚlera plus tard que l'une de ses influences est le jeu de figurines Warhammer 40,000[8] - [9].
Pour certains décors et visuels, Paul W. S. Anderson s'inspire de certains peintres de la Renaissance comme JérÎme Bosch et Pieter Brueghel. Clive Barker et son film Le Pacte seront également des sources d'influences. Clive Barker sera consulté plusieurs fois durant la préproduction[1].
Distribution des rĂŽles
Les acteurs Scott Glenn et Bill Pullman ont refusé le rÎle du Dr William Weir. Arnold Schwarzenegger, Tommy Lee Jones ou encore Bruce Willis ont été envisagés pour incarner le capitaine Miller. Jeremy Irons et Amy Brenneman ont également été sollicités pour jouer dans le film[1].
Sean Pertwee et Jason Isaacs avaient déjà tourné sous la direction de Paul W. S. Anderson dans le tout premier long métrage de ce dernier, Shopping.
Tournage
Le tournage a lieu du au . Il se déroule en Angleterre sur plusieurs plateaux des Pinewood Studios et notamment sur le plateau 007[1] - [10].
Postproduction
Musique
Music from and Inspired by the Film
Sortie | |
---|---|
Enregistré |
Londres : AIR Studios London W11 The Bijou Theatre Whitfield Street Studios[11] |
Durée | 44:26[11] |
Genre | musique de film, musique Ă©lectronique |
Compositeur | Michael Kamen, Phil Hartnoll et Paul Hartnoll |
Producteur | Michael Kamen et Steve McLaughlin |
Label | London Records |
Pour la musique du film, Paul W. S. Anderson, fan de musique électronique, voulait initialement le duo britannique Orbital, pour qu'il amÚne une atmosphÚre de synthétiseurs[12]. Mais le studio lui impose un compositeur plus classique, Michael Kamen. Le réalisateur a alors l'idée de « marier » les deux univers[1].
La musique est interprétée par le London Metropolitan Orchestra. L'album Event Horizon: Music from and Inspired by the Film sort en [11].
L'album est constitué de quatre longues pistes, contenant chacune plusieurs morceaux, et décrivant chacune une partie du trou de ver[13]. Dans le film, on peut également entendre la chanson Funky Shit de The Prodigy.
- Liste des titres
- The Forward Decks (14:01)
- Lewis & Clark 2:53
- Neptune 1:12
- Claire 0:51
- First Containment 1:35
- Core 0:26
- Metal 3:16
- Second Containment 1:24
- Airlock 2:19
- The Main Access Corridor (12:04)
- Singularity 1:12
- Ducts 2:08
- Turbulence 3:04
- Medical 3:49
- Gravity Drive 1:47
- Engineering (13:24)
- Tomb 2:12
- Blood 2:53
- Countdown 0:55
- Outer Door 1:55
- Bio Scan 5:25
- The Event Horizon (4:57)
- Weir 1:51
- Event Horizon 3:05
Montage et potentielle version director's cut
Le montage initial voulu par Paul W.S. Anderson dure prÚs de 130 minutes. Mais les spectateurs de projections test et le studio trouvent le film trop violent[14]. Alors que la MPAA annonce un classement NC-17, la Paramount lui demande donc de couper 30 minutes et d'atténuer la violence graphique, une décision que le réalisateur dira regretter[1].
En 2012, il est rĂ©vĂ©lĂ© qu'une VHS du premier montage a Ă©tĂ© redĂ©couverte. Avec son partenaire d'Impact Pictures, Jeremy Bolt, Paul W. S. Anderson tente Ă plusieurs reprises de retrouver les pellicules du film pour pouvoir monter une version director's cut. Certaines archives sont retrouvĂ©es, dont certaines scĂšnes figureront sur un DVD collector du film[1]. Cette volontĂ© s'accroĂźt avec le statut de film culte que Event Horizon acquiert au fil du temps et de son succĂšs en DVD[1]. En 2017, le rĂ©alisateur explique cependant en interview que les images sont trop mauvaises et insuffisantes pour ĂȘtre exploitĂ©es et qu'une version director's cut est ainsi inenvisageable[15].
Accueil
Critique
Le film reçoit des critiques globalement nĂ©gatives. Sur l'agrĂ©gateur amĂ©ricain Rotten Tomatoes, il rĂ©colte 28 % d'opinions favorables pour 78 critiques et une note moyenne de 4,9â10. Le site rĂ©sume ainsi le consensus des critiques : « MalgrĂ© un dĂ©but solide, qui promet des frissons de science-fiction, Event Horizon se transforme rapidement en un exercice de style au dĂ©triment du contenu, dont les effets tape-Ă -l'Ćil et le gore gratuit ne parviennent pas Ă masquer le recours excessif aux clichĂ©s de l'horreur[16]. » Sur Metacritic, il obtient une note moyenne de 35â100 pour 20 critiques[17].
Box-office
Le film est un échec au box-office. Il ne récolte que 47 millions de dollars dans le monde, pour un budget estimé entre 60 et 70 millions de dollars[3] - [4].
Distinctions
Le film obtient le prix du public du festival international du film fantastique de Bruxelles en 1998.
- Nomination au prix du meilleur film aux International Horror Guild Awards 1998. Sam Neill obtient quant à lui une nomination dans la catégorie meilleur acteur aux Fangoria Chainsaw Awards 1998[19].
Commentaires
Le nom du vaisseau est une rĂ©fĂ©rence au concept de l'horizon Ă©vĂ©nementiel (event horizon en anglais), zone entourant un trou noir et au delĂ de laquelle plus rien, ni matiĂšre ni lumiĂšre, ne peut Ă©chapper au trou noir ni ĂȘtre observĂ©[1].
Le film influencera des jeux vidéo comme Dead Space (2008) et Doom 3 (2004)[1].
Divers
Il y a une traduction latine dans le film : l'ancien capitaine de lâEvent Horizon appelle dans le message radio « liberate tutemet ex inferis », ce qui est traduit dans les sous-titres anglais par « save yourself from hell » (sauvez-vous de l'enfer).
Cependant, la formulation latine est grammaticalement incorrecte, car « liberate » (sauvez) est pluriel, « tutemet » (forme rare, sur-développée pour « toi ») est un singulier. Il faudrait donc utiliser « libera temet » (sauve-toi) ou « liberate vosmet » (sauvez-vous).
Notes et références
- (en) Trivia sur lâInternet Movie Database.
- Le vaisseau est nommé Lewis and Clark d'aprÚs Meriwether Lewis et William Clark, et leur expédition de 1804-1806 à travers l'ouest américain.
- (en) « Event Horizon (1997) », sur The Numbers.
- « Event Horizon, le vaisseau de l'au-delà », sur JP's box-office (consulté le ).
- (en) David Hughes, « Terrors Beyond the Event Horizon », Fangoria, no 165,â , p. 30â35 (ISSN 0164-2111, lire en ligne).
- (en) Event Horizon [Audio commentary], Paul W. S. Anderson (Director), Jeremy Bolt (en) (Producer) () Paramount Home Entertainment..
- (en) The Making of Event Horizon [Documentary], Paul W. S. Anderson (Director), Jeremy Bolt (en) (Producer) () Paramount Home Entertainment..
- (en) phubar, « I played the shit out of 40K, so it was definitely an influence, conscious or otherwise. », sur Twitter,
- (en) Ryan Whitwam, « Is the 1997 movie Event Horizon a secret Warhammer 40k prequel? » [archive du ], sur Geek.com, (consulté le ).
- (en) Locations sur lâInternet Movie Database.
- (en) « Michael Kamen & Orbital - Event Horizon (Music from and Inspired by the Film) », sur AllMusic (consulté le ).
- (en) Lindsay Coleman et Joakim Tillman, Contemporary Film Music: Investigating Cinema Narratives and Composition, New York, Springer, (ISBN 978-1-13757-375-9, lire en ligne).
- (en) Michael Kamen & Orbital â Event Horizon (Music From & Inspired By The Film) - Discogs.
- (en) The Making of Event Horizon.
- (en) Scott Marks, « Paul W.S. Anderson puts an end to Resident Evil », sur San Diego Reader (en), (consulté le ).
- (en) « Event Horizon (1997) », sur Rotten Tomatoes, Fandango Media (consulté le ).
- (en) « Event Horizon Reviews », sur Metacritic, CBS Interactive (consulté le ).
- (en) « Event Horizon », sur Box Office Mojo (consulté le ).
- (en) Awards sur lâInternet Movie Database.
Annexes
Article connexe
Liens externes
- Ressources relatives Ă l'audiovisuel :
- Allociné
- Ciné-Ressources
- CinémathÚque québécoise
- (en) AllMovie
- (en) American Film Institute
- (en) BFI National Archive
- (pl) Filmweb.pl
- (en) IMDb
- (en) LUMIERE
- (en) Movie Review Query Engine
- (de) OFDb
- (en) Rotten Tomatoes
- (mul) The Movie Database
- Ressource relative à la littérature :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- (en) Metacritic