Empires centraux
Les empires centraux (en anglais : Central Powers ; en italien : Imperi centrali ; en allemand : Mittelmächte ; en russe : Центральные силы, Tsentralnye sily ; en hongrois : Központi hatalmak ; en turc : İttifak Devletleri ou Bağlaşma Devletleri ; en bulgare : Централни сили, Tsentralni sili) est le nom de la coalition constituée de l'Empire allemand, de l'Autriche-Hongrie, de l'Empire ottoman et du royaume de Bulgarie et opposée aux Alliés pendant la Première Guerre mondiale.
* Allemagne : 50,6 % ; * Autriche-Hongrie : 27,3 % ; * Empire ottoman : 19,9 % ; * Bulgarie : 2,2 %.
Le terme « empires centraux » vient de la position géographique de l'Allemagne et de l'Autriche en Europe — les deux éléments de la coalition présents dès le début de la guerre — situés entre l'Empire russe à l'est, la France et le Royaume-Uni à l'ouest. Le terme est resté faute de nom officiel à la coalition formée par le Reich, la double monarchie, l'Empire ottoman et la Bulgarie. Cependant, dès les années 1930, les historiens, non satisfaits par l'expression « empires centraux », notamment Pierre Renouvin, lui préfèrent le terme de Quadruplice, prenant en compte la configuration de l'alliance formée autour de l'Empire allemand à partir de l'intervention bulgare dans le conflit, à l'automne 1915.
Présentation
L'Allemagne et l'Autriche-Hongrie s'allièrent le . Ils furent rejoints le par le royaume d'Italie et formèrent alors la Triplice, qui se proposait d'établir une alliance de nature seulement défensive. Lorsque la Première Guerre mondiale éclata, l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie sollicitent le royaume d'Italie pour qu'il participe aux combats, ce qu'il refusa, car les deux autres pays avaient attaqué le royaume de Serbie, brisant ainsi le pacte initial de nature défensive. L'Italie entra en guerre le 23 en déclarant la guerre à l'Autriche-Hongrie. De plus l'Italie n'avait rien à gagner à combattre aux côtés de l'Allemagne et de l'Autriche-Hongrie, tandis qu'elle pouvait espérer des gains territoriaux sur l'Autriche-Hongrie en rejoignant le camp des Alliés.
Après le début de la guerre en Europe, en , l'Empire ottoman s'engagea en de la même année en attaquant la Russie, ce qui conduisit la Triple-Entente à lui déclarer la guerre.
Le royaume de Bulgarie, vindicatif après avoir été battu lors de la deuxième guerre balkanique en , par une coalition entre le royaume de Serbie, le royaume de Grèce, le royaume de Roumanie et l'Empire ottoman, est le dernier à entrer en guerre aux côtés du Reich et de ses alliés. En coordination avec l'armée impériale allemande et l'armée commune, renforcée par des unités ottomanes, l'armée bulgare envahit la Serbie selon les plans élaborés par les stratèges austro-hongrois en .
D'autres forces apportèrent leur soutien aux empires centraux pour diverses raisons, tels les nationalistes irlandais qui lancèrent l'insurrection de Pâques à Dublin en . En 1917 et 1918, les Finlandais sous la conduite de Mannerheim, les Ukrainiens et les nationalistes lituaniens combattirent les Russes pour une cause commune. L'Empire ottoman avait aussi des alliés en Azerbaïdjan et au Caucase : les trois pays combattirent côte à côte dans l'Armée de l'Islam lors de la bataille de Bakou.
La Bulgarie signa un armistice avec les Alliés le 29 , à la suite d'une percée majeure de ceux-ci en Macédoine. L'Empire ottoman fit de même le 30 après les avancées des Britanniques et des Arabes en Palestine et en Syrie. L'Autriche et la Hongrie conclurent un cessez-le-feu séparément pendant la première semaine de en raison de la dislocation de l'empire des Habsbourg. L'Allemagne signa un armistice le matin du , ce qui signifia la fin de la guerre, après une série d'avancées des armées canadienne, belge, britannique, française et américaine dans le Nord-Est de la France et en Belgique.