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Eduard von Liebert

Eduard Wilhelm Hans Liebert, depuis 1900 von Liebert (né le à Rendsburg et mort le à Tscheidt) est un officier prussien, plus récemment général d'infanterie et gouverneur de l'Afrique orientale allemande. Il est également député du Reichstag de 1907 à 1914 et travaille également comme écrivain militaire.

Biographie

Origine

Il est issu d'une famille silésienne et est le fils du major prussien de l'état-major Friedrich Wilhelm Liebert (1805-1853) et de son épouse Friederike Karoline, née Schindler (1829-1908)[1].

CarriĂšre militaire

AprĂšs sa formation dans le corps de cadets, Liebert est transfĂ©rĂ© en tant que porte-Ă©pĂ©e-Enseigne au 58e rĂ©giment d'infanterie (pl) de l'armĂ©e prussienne Ă  Glogau. Dans la guerre austro-prussienne, il participe aux batailles de Nachod, Skalitz et Sadowa, ainsi qu'aux batailles de SchweinschĂ€del et Gradlitz. Pendant la guerre, il est promu sous-lieutenant. À partir du 1er octobre 1869, il est adjudant du 2e bataillon. Dans cette position, Liebert participe Ă  la guerre contre la France en 1870/71 au siĂšge de Paris, aux batailles de FrƓschwiller-WƓrth (oĂč il est lĂ©gĂšrement blessĂ©), au Mont ValĂ©rien, et aux batailles de Buzenval et de Garches. Pour ses rĂ©alisations, il reçoit la croix de fer de 2e classe.

Du 20 juin au 19 septembre 1872, Liebert sert comme adjudant de la 20e brigade d'infanterie Ă  Posen. Il Ă©tudie Ă  l'AcadĂ©mie de guerre pendant trois ans. Pendant cette pĂ©riode, il est affectĂ© au 20e rĂ©giment d'artillerie de campagne, du 23 juillet au 30 septembre 1874. Du 1er au 21 juillet 1875, il participe Ă  une tournĂ©e de formation de l'Ă©tat-major gĂ©nĂ©ral du 5e corps d'armĂ©e (de) et est dĂ©tachĂ© pour diriger les officiers Ă©trangers lors de la manƓuvre du 6 juillet. En position Ă  la suite, Liebert est transfĂ©rĂ© Ă  l'Ă©cole de guerre (de) de Hanovre comme instructeur le 1er janvier 1876. Du 3 janvier au 20 fĂ©vrier 1877, il est dĂ©tachĂ© pour servir dans le 13e rĂ©giment d'uhlans. L'annĂ©e suivante, Liebert est envoyĂ© pour participer Ă  une tournĂ©e d'entraĂźnement du 10e corps d'armĂ©e (de) du 1er au 12 aoĂ»t 1878. Le laissant Ă  son commandement, Liebert est placĂ© Ă  la suite du 13e rĂ©giment d'infanterie (de) le 15 aoĂ»t 1878 et promu capitaine le 17 septembre.

Avec le cartographe Julius Kettler (de) et le "consul" G. A. Wilhelmy, qui a l'expérience des tropiques, l'instituteur Mejer et le professeur de physique Gustav von Quintus-Icilius, l'instituteur de guerre Eduard Liebert est l'un des douze citoyens qui ont formé le 27 septembre 1878 un "comité provisoire pour la fondation d'une société géographique de Hanovre (de)"[2].

En tant que capitaine, Liebert reçoit l'ordre de servir au sein du 73e rĂ©giment de fusiliers. Cela est suivi par son transfert au Grand État-Major et, Ă  partir du 23 dĂ©cembre 1880, il devient professeur Ă  l'Ă©cole de guerre de Metz. Laissant son commandement au Grand État-major gĂ©nĂ©ral, il est transfĂ©rĂ© Ă  l'État-major gĂ©nĂ©ral de l'armĂ©e le 2 avril.

Liebert esr membre de la Commission supĂ©rieure des examens militaires du 1er janvier 1882 au 4 dĂ©cembre 1884. Depuis le 18 avril 1882, il a Ă©tĂ© transfĂ©rĂ© Ă  l'Ă©tat-major gĂ©nĂ©ral du 3e corps d'armĂ©e (de) Ă  Berlin. Du 1er novembre 1882 au 30 septembre 1884, il est professeur Ă  l'AcadĂ©mie de guerre. À partir du 13 septembre 1882, il est membre de la Commission d'Ă©tude des Ă©coles de guerre. Il est transfĂ©rĂ© au Grand État-major gĂ©nĂ©ral le 13 dĂ©cembre 1883.

TransfĂ©rĂ© au 76e rĂ©giment d'infanterie (de) Ă  Hambourg le 4 dĂ©cembre 1884, Liebert est nommĂ© chef de la 3e compagnie avant d'ĂȘtre rĂ©affectĂ© Ă  l'Ă©tat-major de l'armĂ©e le 5 dĂ©cembre 1885 dans le cadre d'un transfert au grand Ă©tat-major. En tant que premier officier d'Ă©tat-major, il est ensuite transfĂ©rĂ© Ă  l'Ă©tat-major gĂ©nĂ©ral de la 12e division d'infanterie Ă  Neisse le 29 dĂ©cembre 1885 et promu major surnumĂ©raire le 20 fĂ©vrier 1886. TransfĂ©rĂ© Ă  nouveau au Grand État-major gĂ©nĂ©ral le 20 septembre 1887, Liebert est aussi simultanĂ©ment instructeur Ă  l'AcadĂ©mie de guerre du 1er novembre 1887 au 6 fĂ©vrier 1891.

Il est chargé du commandement de la légation du sultan de Zanzibar, pendant la période du 25 septembre au 9 octobre 1889[3]. Du 1er avril 1889 au 1er juillet 1890, il est chargé de la suppléance du commissaire impérial pour l'Afrique orientale.

Le 7 fĂ©vrier 1891, Liebert est transfĂ©rĂ© en tant que premier officier d'Ă©tat-major gĂ©nĂ©ral Ă  l'Ă©tat-major gĂ©nĂ©ral du 10e corps d'armĂ©e Ă  Hanovre et est promu lieutenant-colonel le 16 mai 1891. À ce poste, il reçoit le grade et les charges de chef de division le 29 mars 1892. Conservant ce commandement et occupant le poste Ă  la suite de l'Ă©tat-major gĂ©nĂ©ral de l'armĂ©e de terre, il est transfĂ©rĂ© au budget annexe du grand Ă©tat-major gĂ©nĂ©ral le 17 mai 1892, avant que Liebert ne soit finalement nommĂ© chef d'Ă©tat-major gĂ©nĂ©ral du 10e corps d'armĂ©e. Promu simultanĂ©ment au grade de colonel, il est commandant du 12e rĂ©giment de grenadiers stationnĂ© Ă  Francfort-sur-l'Oder. Il effectue un "service honoraire" auprĂšs du vice-roi chinois Li Hung-Chang du 9 juin au 4 juillet 1896[4].

Le général de division Liebert en tant que gouverneur de l'Afrique orientale allemande

En vue d'une affectation comme gouverneur en Afrique orientale allemande, Liebert démissionne de l'armée prussienne le 3 décembre 1896 et passe au service colonial sous la position à la suite de la Schutztruppe pour l'Afrique orientale allemande[5]. Pendant la durée du congé du lieutenant-colonel Lothar von Trotha, il est simultanément affecté aux affaires du commandant de la force de protection le 16 février 1897. Promu général de division le 20 juillet, les affaires du commandant de la force de protection lui sont transférées le 22 septembre 1897 jusqu'à nouvel ordre. Le 1er janvier 1900, Liebert est élevé à la noblesse héréditaire par Guillaume II[6]. En tant que gouverneur de la colonie, il s'attire le mécontentement de la population, notamment en augmentant massivement les impÎts.

RelĂąchĂ© de ses fonctions Ă  la suite des troubles qu'il a provoquĂ©s en Afrique orientale allemande, Liebert est rĂ©employĂ© dans l'armĂ©e prussienne le 13 mars 1901. Il fait d'abord partie des officiers de l'armĂ©e, est mis Ă  la tĂȘte de la 6e division d'infanterie Ă  Brandebourg le 9 avril, et lors de sa promotion au grade de lieutenant gĂ©nĂ©ral, il est nommĂ© commandant le 18 mai 1901. En approbation de sa dĂ©mission, Liebert est mis Ă  disposition le 7 avril 1903, avec sa pension lĂ©gale.

AprÚs le déclenchement de la PremiÚre Guerre mondiale, Liebert est réactivé le 4 octobre 1914 et déployé initialement en tant que commandant de Lodz. Le 7 novembre déjà, il est relevé de ce poste et son ordre de mobilisation est annulé. Ce n'est que le 14 janvier 1915 qu'il est à nouveau réactivé et nommé commandant de la 15e division de réserve, avec laquelle il est ensuite déployé sur le front occidental lors de la bataille d'automne en Champagne. Dans cette position Guillaume II lui décerne le 27 janvier 1916 le caractÚre de général dl'infanterie. Liebert reçoit le brevet pour ce grade lorsqu'il prend la direction du 54e corps le 25 février 1917. Avec ce commandement, Liebert participe aux batailles défensives réussies de la 7e armée sur l'Aisne et est décoré de l'Ordre Pour le Mérite pour ses exploits le 6 juin 1917. Peu de temps aprÚs, le 17 juin, il est relevé de ses fonctions parce qu'il a dépassé la limite d'ùge, et Liebert est mis à la retraite de maniÚre permanente avec l'attribution de l'Ordre de la Couronne de 1re classe avec épées.

Politique

En 1904, Liebert devient le président fondateur de l'Association impériale contre la social-démocratie (de) à Berlin, un membre de la direction principale de la Ligue pangermaniste, un membre du conseil d'administration de la Société coloniale allemande et en 1909 est l'un des initiateurs de la Association des femmes allemandes conservatrices de droite. De 1907 à 1914, il est député du Reichstag en tant que membre du Parti conservateur libre (FKP).

Dans la Ligue pangermaniste, Liebert dĂ©fend les thĂ©ories raciales Ă  plusieurs reprises. Par exemple, il donne une confĂ©rence sur "Le dĂ©veloppement futur de nos colonies", lors du congrĂšs de la Ligue Ă  LĂŒbeck les 27 et 28 mai 1904, dans laquelle il s'Ă©lĂšve contre une prĂ©tendue "dĂ©tĂ©rioration raciale" dans les colonies allemandes. Lors de la journĂ©e de la Ligue d'Erfurt du 6 septembre 1912, il s'en prend Ă  la validitĂ© juridique des "mariages mixtes" dans les colonies qui est dĂ©cidĂ©e par le Reichstag, ou plutĂŽt, il dĂ©crit la motion Ă  cet Ă©gard comme "frappant au visage tout sentiment racial et toute fiertĂ© raciale"[7].

Peu de temps avant la dissolution de la chambre des seigneurs de Prusse, Liebert est nommé membre en 1918.

Liebert est Ă©galement actif en tant qu'Ă©crivain militaire et utilise occasionnellement le pseudonyme "Samarticus".

En 1929, il rejoint le Parti national-socialiste des travailleurs allemands.

Famille

Liebert Ă©pouse Helene Dittmer Ă  Kiel le 27 avril 1876. Elle Ă©tait la fille du grossiste en vin et homme d'affaires Ernst Dittmer (1856-1898). Sa fille Elsa (nĂ©e en 1877) Ă©pouse le commissaire aux bains Hans von Moser. AprĂšs la mort de sa femme, il Ă©pouse sa sƓur Maria Charlotte (nĂ© en 1872) Ă  Daressalam en 1899.

Publications

  • Deutschland Heldenzeit 1870/71. Schlachtschilderungen. 1914.
  • Feldmarschall Neithardt von Gneisenau. Ein Lebensbild. 1914.
  • Generalfeldmarschall Graf Hellmuth von Moltke. Eine Lebensskizze. 1914.
  • Aus einem bewegten Leben. Erinnerungen. 1925.

RĂ©compenses

Bibliographie

  • Karl-Friedrich Hildebrand, Christian Zweng: Die Ritter des Ordens Pour le MĂ©rite des I. Weltkriegs. Band 2: H–O. Biblio Verlag. Bissendorf 2003, (ISBN 3-7648-2516-2), S. 339–341.
  • Eduard von Liebert. In: MilitĂ€r-Wochenblatt. AnlĂ€sslich seines 50jĂ€hrigen MilitĂ€rjubilĂ€ums. Nr. 102/103 vom 10. Juni 1916, S. 2431–2432.
  • Gothaisches Genealogisches Taschenbuch der Adeligen HĂ€user. Teil B 1941, S. 338. Verlag Justus Perthes, Gotha 1941.
  • Acta Borussica, Band 9 (1900–1909) (PDF-Datei; 2,74 MB)
  • Hanns Möller: Geschichte der Ritter des Ordens pour le mĂ©rite im Weltkrieg. Band I: A–L. Verlag Bernard & Graefe. Berlin 1935, S. 669–670.
  • (de) Horst GrĂŒnder, « Liebert, Eduard von », dans Neue Deutsche Biographie (NDB), vol. 14, Berlin, Duncker & Humblot, , p. 487–488 (original numĂ©risĂ©).
  • Harry von RĂšge: Offizier-Stammliste des Infanterie-Regiments Nr. 76. Mauke. Hamburg 1902. (OCLC 252978009), S. 117–119.
  • Gothaisches genealogisches Taschenbuch der briefadeligen HĂ€user, 1908, Zweiter Jahrgang. S.651

Liens externes

Références

  1. Deutsche Biographie
  2. Adolf Arnold (de): Hundert Jahre Geographische Gesellschaft zu Hannover 1878–1978, in Wolfgang Eriksen, Adolf Arnold (Hrsg.): Hannover und sein Umland. Festschrift zur Feier des 100-jĂ€hrigen Bestehens der Geographischen Gesellschaft zu Hannover 1878 – 1978 (= Jahrbuch der Geographischen Gesellschaft zu Hannover, 1978), Hannover: Selbstverlag, 1978, S. 1–17; hier: S. 1–3
  3. VIII. Jahrgang. No. 77. Neueste Mittheilungen. Verantwortlicher Herausgeber: O. Hammann. Berlin, Dienstag den 1. Oktober 1889.
  4. Li Hung Chang. In: Teltower Kreisblatt. Staatsbibliothek zu Berlin. Ausgabe vom 16. Juni 1896.
  5. Oberst Liebert. Gouverneur von Deutsch-Ostafrika. In: Von LĂŒbecks ThĂŒrmen (de). 6. Jg., Ausgabe von Sonnabend, den 19. Dezember 1896.
  6. Die Adelslinie von Liebert starb jedoch mit der Heirat seiner Tochter aus, da er keinen mÀnnlichen Nachkommen hatte.
  7. Uwe Lohalm: Völkischer Radikalismus. Die Geschichte des Deutschvölkischen Schutz- und Trutz-Bundes. 1919–1923. Leibniz-Verlag, Hamburg 1970, (ISBN 3-87473-000-X), S. 37.
  8. Harry von Rùge: Offizier-Stammliste des Infanterie-Regiments Nr. 76. Mauke. Hamburg 1902, S. 118–119.
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