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Zanzibar (pays)

Le Zanzibar, en forme longue à sa création, la république populaire de Zanzibar, était un État indépendant issu de la décolonisation britannique du protectorat de Zanzibar le , qui fut incorporé au Tanganyika le en tant que gouvernement révolutionnaire de Zanzibar pour former la Tanzanie actuelle.

Zanzibar

1963–1964

Drapeau
Description de cette image, également commentée ci-après
Carte du Zanzibar.
Informations générales
Statut Sultanat puis RĂ©publique
Capitale Zanzibar
Langue(s) Anglais et swahili
Monnaie Roupie est-africaine
Fuseau horaire +3
Histoire et événements
Indépendance du Royaume-Uni
RĂ©volution et proclamation de la RĂ©publique
Fusion avec le Tanganyika

Entités précédentes :

GĂ©ographie

L'État de Zanzibar s'étendait sur deux des trois îles principales de l'archipel de Zanzibar situé dans l'océan Indien : les îles de Pemba et d'Unguja, cette dernière abritant la capitale, Zanzibar City.

Histoire

Drapeau de la république populaire de Zanzibar en usage en .
Drapeau de la république populaire de Zanzibar en usage du au .

La naissance de l'État de Zanzibar se fait dans l'agitation avec des émeutes raciales durant les élections législatives de 1961. Les Britanniques, réalisant qu'une autodétermination est inévitable, mettent fin au protectorat et accordent l'indépendance à Zanzibar le sous la forme d'un sultanat membre du Commonwealth avec à sa tête Jamshid bin Abdullah, le sultan au pouvoir depuis .

Mais le climat de tension populaire et politique ne se calme pas : les manifestations sont courantes, les séances parlementaires sont agitées et des émeutes raciales d'une grande violence débouchent sur une révolution. Ces actions menées par un groupe armé de quelques centaines de paramilitaires dirigés par John Okello, originaire de l'île de Pemba, se déroulent dans la nuit du 11 au . Le lendemain, les infrastructures de communication de l'île et les trois casernes de police sont aux mains des rebelles qui renversent le sultan et installent une junte marxiste-léniniste. Le chef de « l'Afro Shirazi Party », le cheik Abeid Amani Karume, est alors nommé président de la république populaire et les autres dirigeants du parti constituent le gouvernement révolutionnaire de Zanzibar.

Le coût humain de cette révolution est élevé puisqu'elle s'accompagne de massacres et de pillages visant principalement les propriétaires terriens et les riches commerçants arabes ainsi que leurs relais indiens. Ces violences font plusieurs milliers de victimes (certaines sources parlent de cinq mille morts[1], d'autres de dix-sept mille[2]) et des milliers d’habitants sont chassés[3].

Ces troubles au Zanzibar manquent de dĂ©stabiliser le jeune État de Tanganyika, indĂ©pendant depuis le : un coup d'État est proche de renverser le prĂ©sident Julius Nyerere. Ce dernier organise alors une rencontre avec le cheikh Abeid Amani Karume afin de trouver un accord politique. Selon les termes de cet accord, les deux pays fusionnent le pour donner naissance Ă  la « rĂ©publique unie de Tanganyika et de Zanzibar Â», rebaptisĂ©e quelques mois plus tard « rĂ©publique unie de Tanzanie Â» ou plus simplement « Tanzanie Â» avec Ă  sa tĂŞte les prĂ©sident Julius Nyerere et vice-prĂ©sident Abeid Amani Karume. L’accord stipule aussi qu'Abeid Amani Karume reste Ă  la tĂŞte du gouvernement rĂ©volutionnaire de Zanzibar qui est chargĂ© de gĂ©rer l'autonomie politique de Zanzibar.

RĂ©publique populaire de Pemba

Drapeau de la république populaire de Pemba.

Le , l'île de Pemba déclare son indépendance vis-à-vis de la république populaire de Zanzibar et adopte son propre drapeau. Cette nouvelle république est éphémère : elle est réintégrée le même mois à Zanzibar[4] - [5].

Annexes

Sources

Bibliographie

  • Nathalie Bernardie-Tahir (dir.), L’autre Zanzibar, gĂ©ographie d’une contreinsularitĂ©, Paris, Karthala, 2008, 384 p.
  • Colette Le Cour Grandmaison, Ariel Crozon, Zanzibar aujourd'hui, Paris, Karthala, 1998.
  • AltaĂŻr Despres, « Des histoires avec lendemains. IntimitĂ© transnationale et ascension sociale des beach boys de Zanzibar », Actes de la recherche en sciences sociales 2017/3 (N° 218), p. 82-99. DOI 10.3917/arss.218.0082

Références

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