Edgar Longuet
Edgar Longuet, né le à Ramsgate en Angleterre et mort le à Alfortville, était un médecin généraliste, militant socialiste et premier adjoint au maire d’Alfortville Jules Cuillerier[1] de 1919 à 1925 puis membre du Parti communiste à partir de septembre 1938.
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(Ă 71 ans) Alfortville |
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Jean Longuet Harry Longuet (d) Marcel Longuet (d) Jenny Longuet (d) Charles Longuet (d) |
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Blanche Longuet (d) |
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Partis politiques |
Il est le frère cadet de Jean Longuet[2], le fils de Charles Longuet et de Jenny Marx et, dès lors, le petit-fils de Karl Marx. Il est à noter que né en Angleterre d'une mère anglophone, son prénom s'écrit « à l'anglaise » avec élision du « d » final.
Biographie
Il fut un militant socialiste de la Fédération de la Seine qu’il représenta aux congrès nationaux de Toulouse (1908), de Saint-Étienne (1909), de Paris (juillet 1910), de Saint-Quentin (1911) et d’Amiens (1914). À Paris, il fut également porteur d’un mandat de la Dordogne. Il avait rejoint le mouvement socialiste bien avant l’unité de celui-ci, et, au congrès de Paris (1900), il représenta la chambre syndicale des ouvriers métallurgistes de Monthermé-Laval Dieu (Ardennes)[3]. Il appartenait au courant guesdiste, comme son frère Jean à l'origine, mais lui y demeura et releva donc du Parti Ouvrier Français puis du Parti Socialiste De France avant l'unité.
Il fit partie du conseil d’administration de l’Humanité de 1912 à 1915 ainsi qu'en 1918. Pendant la Première Guerre mondiale, contrairement à son frère aîné Jean, il fut « majoritaire », notamment sur le problème de la défense nationale. Signataire du Manifeste du Comité de Résistance socialiste (dirigé contre l'adhésion à la IIIe internationale) et de la motion Blum-Paoli, il fut délégué de la fédération SFIO de la Seine au Congrès de Tours (fin décembre 1920) au titre de cette motion.
Déjà élu conseiller municipal socialiste d’Alfortville en 1912, il conserva son siège le 30 novembre 1919. Arrivé en tête de la liste que conduisait Jules Cuillerier avec 2 244 voix (sur 6 040 inscrits et 3 947 votants), il fut désigné comme premier adjoint. Il ne se représenta pas au scrutin suivant.
En septembre 1935, en désaccord avec sa section SFIO, Edgar Longuet demanda son adhésion à celle de Maisons-Alfort, commune voisine, mais celle-ci refusa « considérant que la section d’Alfortville a été remaniée depuis les événements de la campagne électorale municipale de mai dernier[4] ». En 1937, il donna sa démission du Parti socialiste SFIO pour protester contre la politique de non-intervention en Espagne menée par Léon Blum. Il s’était en effet prononcé pour l’aide à la République espagnole dès les premières heures de la guerre civile. Après la mort de son frère et la signature des accords de Munich, il entra au Parti communiste en septembre 1938. Dès lors, « membre de la section d’Alfortville où sa naissance, son passé et sa qualité de médecin lui valaient l’audience de la population ouvrière, il y fut sinon le porte-parole, du moins le porte-drapeau du parti[5] ».
À la Libération, il resta un militant communiste. Il habitait rue des Acacias à Alfortville avec sa femme, Blanche (née dans le Doubs en 1882, décédée en 1961) et sa sœur Jenny (née en 1882 à Argenteuil). Il était père de cinq enfants :
- Charles Longuet, né en 1902 à Paris, mort en 1992, représentant en automobiles, militant communiste[6] fut maire adjoint d’Alfortville après la guerre ;
- Frédéric, né en 1904 également à Paris, mort en 1987, artiste peintre, auteur de la peinture Reconnaissance à Engels de la famille Karl Marx conservée au musée de l'histoire vivante à Montreuil-sous-Bois ;
- Jenny, Paul et Colette, respectivement nés en 1906, 1909 et 1910 à Alfortville.
Paul Longuet[7] (1906-1979), ingénieur agronome, fut sénateur Gauche démocratique et RGR (membre du Conseil de la République) de 1952 à 1959, après avoir été conseiller de l’Union française (1947-1952) et ministre des Finances de Madagascar de 1957 à 1963, puis ministre d'Etat chargé de la Recherche scientifique et de la forêt malgache (1963-1964) et enfin conseiller à la présidence de la République jusqu'en 1972 [8].
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Le Congrès de Tours, Les éditions sociales, (ISBN 2-209-05391-9), « bibliographie des délégués notamment page 835 ».
- Flâneries historiques autour de la mairie d'Alfortville, Comité d'histoire du Confluent d'Alfortville, (ISBN 978-2-9517-8292-7 (édité erroné)), p. 108 et 109.
- Au confluent des libertés, Alfortville 1860/1939 par Louis Comby, agrégé d'histoire, Edition Val Arno, (ISBN 2-906742-00-7).
Notes et références
- « LONGUET Edgar, Marcel », sur maitron-en-ligne.univ-paris1.fr.
- « Karl Marx et sa descendance française », sur landrucimetieres.fr, 17 février 2013.
- Arch. Dép. Seine, DM3 ; versement 10451/76/1. — Comptes rendus des congrès socialistes.
- Arch. de la section socialiste de Maisons-Alfort, réunion du 9 octobre 1935.
- Le Monde, 14 décembre 1950.
- « LONGUET Edgar, Marcel », sur maitron-en-ligne.univ-paris1.fr.
- http://www.senat.fr/senateur-4eme-republique/longuet_paul0456r4.html « LONGUET Paul Ancien sénateur de Madagascar », sur senat.fr, 17 mai 2016.
- Maitron, biographie d'Edgar Longuet.