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Dinogorgon

Dinogorgon rubidgei

Dinogorgon
Description de cette image, également commentée ci-après
Crâne holotype de Dinogorgon rubidgei.

Genre

† Dinogorgon
Broom, 1936

Espèce

† Dinogorgon rubidgei
Broom, 1936

Synonymes

  • † Dinogorgon quinquemolaris Huene 1950
  • † Dinogorgon oudebergensis Brink & Kitching 1953
  • † Prorubidgea robusta Brink & Kitching 1953
  • † Rubidgea quinquemolaris Gebauer 2007

Dinogorgon (littéralement « terrible gorgone » en grec ancien) est un genre éteint de thérapsides gorgonopsiens appartenant au sous-groupe également éteint des rubidgéinés, ayant vécu durant le Permien supérieur dans ce qui sont aujourd'hui l'Afrique du Sud et la Tanzanie. Une seule espèce est connu, Dinogorgon rubidgei, décrit par le paléontologue Robert Broom en 1936, qu'il nomme en l'honneur de son collègue Sidney H. Rubidge.

DĂ©couverte

L'espèce type, Dinogorgon rubidgei est découverte à la ferme de Wellwood, appartenant au grand-père de Bruce Rubidge, Sidney H. Rubidge, à l'extérieur de la ville de Graaff-Reinet, en Afrique du Sud. Le fossile a probablement été récupéré par Haughton lui-même dans les années 1930 ou 1940, et n'est décrit que par le paléontologue britannique Sidney H. Haughton et James Kitching entre 1953 et 1965[1] - [2] - [3].

Le nom générique Dinogorgon est dérivé du grec ancien signifiant « terrible gorgone », tandis que le nom d'espèce rubidgei est tiré du nom de famille du célèbre paléontologue du Karoo, le professeur Bruce Rubidge, qui a contribué à une grande partie des recherches menées sur les thérapsides au sein de cette région[4].

Description et nommage

Vue d'artiste par Dimitri Bogdanov de la tête de D. rubidgei, basée sur le crâne holotype.

Dinogorgon est l'un des plus petits reprĂ©sentants connus des rubidgeinĂ©s, les plus gros spĂ©cimens ayant une taille estimĂ©e Ă  2 mètres de long. NĂ©anmoins, il reste cependant un redoutable prĂ©dateur, s'en prenant probablement aux sauropsides et aux plus petits thĂ©rapsides[5] - [6]. Comme les rubidgeinĂ©s dĂ©rivĂ©es, Dinogorgon possède un certain nombre de bosses sur son crâne, susceptibles de rĂ©duire les contraintes causĂ©es par les proies en difficultĂ©. Son museau est profond mais Ă©troit, semblable Ă  celui d'Aelurognathus[7], mais plus Ă©troit que Rubidgea et Clelandina. L'animal possède 4 Ă  5 dents postcanines supĂ©rieures et infĂ©rieures, ce qui le distingue encore plus de Rubidgea[8] - [9].

Classification

Dinogorgon partage de nombreuses caractéristiques très similaires avec Rubidgea et Clelandina, ce qui conduit certains auteurs à employer ces noms comme de potentiels synonymes. Cependant, en raison de la difficulté des classifications de Rubidgeinae et ne savant pas si Leontosaurus, Clelandina, Dinogorgon et Rubidgea représentent tous le même genre ou non (pour lequel Dinogorgon a la priorité), les chercheurs décident donc de les classer tous dans la tribu Rubidgeini en attendant un examen plus approfondi[10]. Ci-dessous, un cladogramme du taxon Rubidgeinae selon Kammerer ()[11] :

Cladogramme du taxon Rubidgeinae selon Bendel et al. [12] :

Cladogramme dans Gorgonopsia

Ci-dessous, le cladogramme du taxon Gorgonopsia selon Kammerer & Rubidge (2022)[13], qui suit en grande partie les cladogrammes précédemment établis depuis 2018[14] - [12] :

Corrélation

De nombreuses espèces de thérapsides, y compris les gorgonopsiens du sous-groupe des rubidgéinés, sont utilisés comme marqueurs biostratigraphiques dans d'autres bassins africains situé en Zambie, en Tanzanie et au Malawi[15].

Galerie

  • Vue d'artiste par Dimitri Bogdanov d'un D. rubidgei dans son milieu naturel.
    Vue d'artiste par Dimitri Bogdanov d'un D. rubidgei dans son milieu naturel.
  • Vue d'artiste de D. rubidgei par Nobu Tamura.
    Vue d'artiste de D. rubidgei par Nobu Tamura.
  • Crâne holotype de D. quinquemolaris, aujourd'hui considĂ©rĂ© comme un synonyme de D. rubidgei.
    Crâne holotype de D. quinquemolaris, aujourd'hui considéré comme un synonyme de D. rubidgei.

Notes et références

Notes

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Dinogorgon » (voir la liste des auteurs).

Références

  1. (en) Broom, Robert. "20. On a New Family of Carnivorous Therapsids from the Karroo Beds of South Africa." In Proceedings of the Zoological Society of London, vol. 108, no. 3, pp. 527-533. Oxford, UK: Blackwell Publishing Ltd, 1938.
  2. (en) Kitching, J.W., 1953. Studies on new specimens of the Gorgonopsia.
  3. (en) S. H. Haughton, « The Rubidge Collection of fossil Karroo vertebrates », Palaeontologica Africana,‎ (ISSN 0078-8554, lire en ligne)
  4. (en) « Dinogorgon », sur Paleofile (consulté le )
  5. (en) A. R. I. Cruickshank, « THE MODE OF LIFE OF GORGONOPSIANS », Palaeontologica Africana, no 15,‎ , p. 65-67 (ISSN 0078-8554, lire en ligne)
  6. (en) Ian Jenkins et Blaire Van Valkenburgh, « Evolutionary Patterns in the History of Permo-Triassic and Cenozoic Synapsid Predators », The Paleontological Society Papers, vol. 8,‎ , p. 267–288 (ISSN 1089-3326, DOI 10.1017/S1089332600001121)
  7. (en) Luke Allan Norton, « Relative growth and morphological variation in the skull of Aelurognathus (therapsida: gorgonopsia) », Université du Witwatersrand (thèse),‎ (lire en ligne)
  8. (en) Kemp T. S. et Parrington Francis Rex, « On the functional morphology of the gorgonopsid skull », Philosophical Transactions of the Royal Society B: Biological Sciences, vol. 256, no 801,‎ , p. 1–83 (DOI 10.1098/rstb.1969.0036 Accès libre, Bibcode 1969RSPTB.256....1K)
  9. (en) Rui M. S. Martins, Jörg Fröbisch, Michael J. Polcyn, Vincent Fernandez et Ricardo M. Araujo, « Aspects of gorgonopsian paleobiology and evolution: insights from the basicranium, occiput, osseous labyrinth, vasculature, and neuroanatomy », PeerJ, vol. 5,‎ , e3119 (PMID 28413721, PMCID 5390774, DOI 10.7717/peerj.3119)
  10. (en) Kammerer Christian F., « Systematics of the Rubidgeinae (Therapsida: Gorgonopsia) », PeerJ, vol. 4,‎ , e1608 (PMID 26823998, PMCID 4730894, DOI 10.7717/peerj.1608 Accès libre, lire en ligne)
  11. (en) Christian F. Kammerer, « Systematics of the Rubidgeinae (Therapsida: Gorgonopsia) », PeerJ, vol. 4,‎ , e1608 (PMID 26823998, PMCID 4730894, DOI 10.7717/peerj.1608 Accès libre).
  12. (en) Eva-Maria Bendel, Christian F. Kammerer, Nikolay Kardjilov, Vincent Fernandez et Jörg Fröbisch, « Cranial anatomy of the gorgonopsian Cynariops robustus based on CT-reconstruction », PLOS ONE, vol. 13, no 11,‎ , e0207367 (PMID 30485338, PMCID 6261584, DOI 10.1371/journal.pone.0207367 Accès libre, Bibcode 2018PLoSO..1307367B).
  13. (en) Christian F. Kammerer et Bruce S. Rubidge, « The earliest gorgonopsians from the Karoo Basin of South Africa », Journal of African Earth Sciences, vol. 194,‎ , p. 104631 (DOI 10.1016/j.jafrearsci.2022.104631, Bibcode 2022JAfES.19404631K, S2CID 249977414)
  14. (en) Christian F. Kammerer et Vladimir Masyutin, « Gorgonopsian therapsids (Nochnitsa gen. nov. and Viatkogorgon) from the Permian Kotelnich locality of Russia », PeerJ, vol. 6,‎ , e4954 (PMID 29900078, PMCID 5995105, DOI 10.7717/peerj.4954 Accès libre).
  15. (en) F. R. Parrington, « A new genus of gorgonopsid from East Africa », Annals of the South African Museum, vol. 64,‎ , p. 47–52

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (en) Daniel Bennett (dir.), Dinosaurs: The Ultimate Guide to these Prehistoric Beasts, hors-sĂ©rie du magazine BBC Focus, Immediate Media Co Bristol, BBC Worldwide (UK Publishing), 2017, p. 8.

Références taxonomiques

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