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Dervallières

Dervallières est un grand quartier d'habitat social situĂ© Ă  l'ouest de Nantes en France. Construit entre 1955 et 1965, c'est un des plus anciens quartier HLM de la ville. Il compte 5 375 habitants en 2018[1].

Dervallières
Dervallières
Place des Dervallières, centre du quartier, en mars 2023.
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Pays de la Loire
DĂ©partement Loire-Atlantique
Ville Nantes
DĂ©mographie
Population 5 375 hab. (2018)
DensitĂ© 10 539 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 47° 13′ 27″ nord, 1° 36′ 05″ ouest
Superficie 51 ha = 0,51 km2
Transport
Bus ligne : C3 C6 C20
Localisation
GĂ©olocalisation sur la carte : Nantes
Voir sur la carte administrative de Nantes
Dervallières

    Localisation

    Barre d'immeuble de la rue Jacques Callot.

    Se trouvant sur la rive droite de la Chézine, le long du boulevard du Massacre qui marque la limite avec la commune de Saint-Herblain, il fait partie du « quartier Dervallières - Zola », l'un des onze quartiers de la ville.

    Histoire

    Barre d'immeuble Watteau.

    Le quartier des Dervallières est construit sur l’emplacement du vaste parc privĂ© de l'ancien château des Dervallières[A 1]. Ce parc avait commencĂ© d’être loti dans l’entre-deux-guerres mondiales : ce sont les actuels quartiers du Petit CarcouĂ«t (1926) et celui situĂ© sur l’autre rive de la ChĂ©zine[A 2]. Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, la pĂ©nurie de logements nĂ©cessite le lancement de vastes programmes : celui des Dervallières est classĂ© grand projet d’intĂ©rĂŞt national en 1950 et chantier d’expĂ©rience en 1951. La construction des logements commence en 1956 pour s’achever en 1965, les premiers logements achevĂ©s Ă©tant occupĂ©s en 1959. Il consiste en 2 650 logements en barres d’immeubles[A 3], avec au centre le « grand A », dit aussi le Watteau ou « le building », construit pour servir de repère[A 4]. Parallèlement, 406 maisons individuelles sont construites de 1955 Ă  1972 au nord-ouest (boulevard du Massacre), par les Castors[A 5]. Le confort moderne est unanimement apprĂ©ciĂ© par les nouveaux habitants[A 6]. Le quartier est rapidement Ă©quipĂ© :

    • centre commercial : un supermarchĂ© et quelques artisans en 1964[A 7] ;
    • Ă©coles[A 8] :
      • Dervallières I ou Dervallières-Château, près de l’ancien château, ouvre en 1963,
      • Dervallières II ou Dervallières-ChĂ©zine, elle aussi ouverte en 1963,
      • l’école des Châtaigners,
      • crèche : ouverte en 1971, elle est reprise plusieurs fois avant d’être repensĂ©e totalement en 1998[A 9] ;
      • le collège Rosa Parks (ex Le Breil) accueille des Ă©lèves du quartier des Dervallières depuis sa crĂ©ation en 1971.
    • maison des Jeunes[A 10], au dĂ©part gĂ©rĂ©e par des Ă©tudiants et qui devient une maison de quartier gĂ©rĂ©e par les habitants ;
    • salle des sports et gymnase (dĂ©but des annĂ©es 1960), centre sportif[A 11] ;
    • piscine en 1969[A 11] ;
    • Ă©glise Saint-Laurent, achevĂ©e en 1964[A 12].

    Il bénéficie également du cabinet médical de la rue Jean-Ingres (installé en 1961), comptant cinq médecins et travaillant en coopérative. Ils appliquent une médecine globale, font eux-mêmes des radiographies, font la promotion de la contraception[A 13].

    Les Dervallières, qui sont occupées par des habitants de milieu populaire mais varié (dont quelques stars du FC Nantes[A 14]), sont animés par une intense vie sociale : les dépannages des débuts (années 1960[A 15]) sont renforcés par la vie des nombreuses associations, qui impliquent les habitants de la cité des Castors : Femmes chefs de famille (FCF), la Confédération syndicale des familles (CSF), l’Amicale laïque des Dervallières. Celles-ci revendiquent et obtiennent des avancées pour le quartier : l’ALD ouvre une bibliothèque encore active aujourd’hui et organise des kermesses[A 16] ; la cité des jeunes au Ranch de 1964 à 1966 précède la maison de quartier[A 17] ; etc. Les associations sont installées au château des Dervallières, avant sa démolition en 1987[A 18] et à la maison de quartier. Une association réalise des reportages pour TV Dervallières dans les années 1980[A 19]. Parmi les luttes qui soudent les habitants, il y a celle pour les postes d’ATSEM aux écoles (années 1980[A 9]).

    Malgré ces investissements, le quartier des Dervallières a été touché par les émeutes de 2005 pendant plusieurs jours[2].

    En octobre 2012, une première ligne de Chronobus, la C3, dessert le quartier, laquelle sera complétée en octobre 2013 par une deuxième ligne, la C6.

    Le quartier est classé en zone urbaine sensible dans les années 2000, avant de devenir un quartier prioritaire en 2015, comme d'autres quartiers de l'agglomération nantaise.

    Le le ministre de l’intĂ©rieur GĂ©rard Collomb, annonce pour l'Ă©tĂ© 2019 le dĂ©ploiement de la police de sĂ©curitĂ© du quotidien (anciennement la police de proximitĂ©) dans le cadre de la « reconquĂŞte rĂ©publicaine Â» des quartiers. Comme d’autres quartiers sociaux Nantais, le quartier Dervallières est retenu avec Malakoff et Bellevue[3] - [4].

    Espaces verts

    Parc des Dervallières.

    Le quartier est situé à proximité immédiate de plusieurs et vastes espaces verts (35 ha au total) :

    Bibliographie

    Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

    • Archives municipales de Nantes, Des Dervallières Ă  ProcĂ©, Nantes, Mairie de Nantes, coll. « Quartiers Ă  vos mĂ©moires », . Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
    • Georges Epiard, « Catholiques en banlieue, rĂ©alisation et dĂ©fis », Le Cahier,‎ . Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article

    Références

    Liens externes

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